Extraits de gosho de Nichiren sur |
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Kui-ji
dit Cien (Jion) |
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Cheng-guan du Mont Qing-liang
et Kukai*
du Mont Koya proclamèrent que le Sutra
Kegon*
et le Sutra Vairocana* étaient
supérieurs au Sutra du Lotus. Qi-Zang,
du temple Jia-xiang-si, et le moine Kui-ji,
du temple Ci-en-si ont avancé
que les deux sutras, Hannya*
et Jimmitsu*
étaient supérieurs au Sutra du Lotus. En Inde, après la disparition du Bouddha, le bodhisattva Nagarjuna fut celui qui comprit véritablement le rapport entre le Sutra du Lotus et les autres sutras ; et la première personne à l'appréhender correctement en Chine fut le Grand-maître sage Zhiyi*. Des hommes comme Shubhakarasimha*, de l'école Shingon, Cheng-guan de l'école Kegon, Jizang de l'école Sanron et Cien de l'école Hosso ont publiquement professé la doctrine de l'école qu'ils avaient fondée mais, dans leur coeur, ils étaient tous convertis à l'enseignement de l'école de Zhiyi. Leurs disciples ont ignoré ce fait [et par conséquent se sont forgés des conceptions erronées]. Comment pourraient-ils ne pas être coupables d'opposition au Dharma ? La lettre de Teradomari (Teradomari, le 22 octobre 1271, à Toki Jonin) Par la suite,
les écoles bouddhiques Hosso
et Shingon sont venues d'Inde,
et l'école Kegon fit aussi
son apparition. Parmi ces écoles, l'école Hosso s'érigea en ennemie jurée de l'école
de Zhiyi parce que leurs deux doctrines sont aussi incompatibles que
le feu et l'eau. Lorsque plus tard Xuanzang
et Cien, fondateurs de
l'école Hosso en Chine, étudièrent
en détail les oeuvres de Zhiyi,
ils découvrirent que les conceptions de leur propre école
étaient erronées. Sans la rejeter ouvertement, il semble
bien qu'ils se soient convertis aux enseignements de Zhiyi. Après
la venue de Zhiyi et de Saicho,
de nombreux bouddhistes connurent le principe d'ichinen
sanzen grâce
à l'enseignement de ces deux sages. Parmi eux se trouvaient Jiaxiang de l'école Sanron ; plus de
cent moines des trois écoles
du Sud et des sept écoles du Nord, Fazang et Qingliang de l'école Kegon,
Xuanzang
et Cien de l'école Hosso ; Shubhakarasimha*, Vajrabodhi*
et Amoghavajra* de l'école Shingon ; et Dao-xuan
de l'école Ritsu.
D'abord, tous s'opposèrent à Zhiyi,
mais plus tard, ils acceptèrent totalement ses enseignements. Des maîtres tels que Jizang
(Grand-maître Jiaxiang) de l’école Sanron,
Chokan, (Cheng-guan)
de l'école Kegon et Jion (Kui-ji
dit Cien) de l’école
Hosso n’avaient pas conscience
de la profondeur et supériorité
comparative des enseignements bouddhiques, que ce soit pour les textes
internes ou externes au bouddhisme. Pourtant, leur foi dans le bouddhisme
était si forte qu’ils suivirent Zhiyi
en dédaignant leurs propres position et réputation.
Je ne saurais donc dire si, oui ou non, ces maîtres étaient
capables de s’affranchir des illusions
de la vie et de la mort par la force de leur repentir (sange).
Ils ont dû tomber en enfer, car leur faute (hobo)
d'avoir dénigré le Véritable Dharma, était
trop grave pour qu’ils en soient acquittés, tout comme le
firent les rois Ajatashatru et Vimalamitra*
malgré leur repentir. Mais le Grand-maître Saicho l'a réfutée
en faisant remarquer que, si la langue de Kumarajiva n'avait pas brûlé, celle de Xuan-zang
et celle de Cien avaient
été réduites en cendres avec le reste de leur corps.
Impressionné par cet argument, l'empereur Kammu se convertit à l'école Tendai-Hokke. Le Grand-maître Cien fut le disciple du
moine Xuan-zang et le précepteur
de l'empereur Taizong.
Ce fut un saint, non seulement familier des textes sanscrits et chinois,
mais qui avait également appris par coeur l'intégralité
des sutras du Bouddha. On dit que les cendres du Bouddha tombaient de
son pinceau et que des rayons de lumière filtraient entre ses dents.
Ses contemporains le respectaient comme le soleil ou la lune, et les hommes
des époques suivantes recherchèrent avec ferveur ses enseignements
pour guider leur vie. Et pourtant, le Grand-maître Saicho le critiqua, en écrivant : "Tout en faisant l'éloge
du Sutra du Lotus, il en détruit le coeur." Cette
citation indique que, tout en voulant honorer le Sutra du Lotus,
en fait, il le détruisait. Parce que
les fondateurs des diverses écoles lurent et enseignèrent
le Sutra du Lotus, leurs disciples respectifs pensèrent
tous que leur propre maître avait saisi le coeur du Sutra du
Lotus. Toutefois, si nous y regardons de plus près, nous voyons
que le Grand-maître Cien lut le Sutra du Lotus tout en faisant ses maîtres du Sutra
Jimmitsu*
et du Yuishiki Ron, de même
que le Grand-maître Jizang
lut aussi le Sutra du Lotus avec pour maîtres les sutras Hannya*
et le Chu Ron*. Il y a des
hommes tels que Dushun, Zhiyan,
Fa-zang et Cheng-guan de l'école Kegon ; Xuanzang, Cien,
Zhizhou et Enchin* de l'école Hosso ; Xinghuang
[Falang] et Jizang de l'école Sanron ; Shubhakarasimha*,
Vajrabodhi*,
Amoghavajra*,
Kukai*,
Ennin*
et Enchin* de l'école Shingon ; Bodhidharma,
Huiko et Huineng de l'école Zen ; et Daochuo, Shandao,
Huiguan
et Genku [Honen]
de l'école Jodo.
En s'appuyant sur les sutras et les traités de son école
respective, chacun de ces maîtres proclame : "Notre école
a compris les multiples sutras, notre école a saisi le sens le
plus profond des enseignements du Bouddha." Non seulement
ils dépassent le plus haut niveau des quatre
saveurs ou des trois enseignements,
et l'étape à laquelle on pouvait parvenir par la pratique
de l'enseignement parfait* exposé dans les sutras antérieurs
au Sutra du Lotus, mais ils surpassent des millions et des milliards
de fois les fondateurs du Shingon
et des diverses autres écoles
du bouddhisme - Shubhakarasimha*,
Zhiyan, Cien,
Jizang, Daoxuan,
Bodhidharma et Shandao. Or le Grand-maître Kukai*,
fondateur de l'école Shingon au Japon, a déclaré : "Le Sutra du Lotus,
lorsqu'on le compare aux sutras
Kegon*
et Vairocana* ,
non seulement constitue une voie différente, mais n'est que théorie
puérile, et le bouddha qui l'a exposé réside encore
dans le domaine de l'obscurité." Il a aussi affirmé
: "Le Grand-maître Zhiyi,
de l'école Hokke, et d'autres
n'ont eu de cesse de voler le ghee."
Le Grand-maître Cien,
fondateur de l'école Hosso,
a déclaré : "Le Sutra du Lotus n'est qu'un
moyen tandis que le Sutra
Jimmitsu* est véridique ; les êtres
sensitifs, qui, par nature, ne sont pas prédestinés
à l'illumination, ne pourront jamais, de toute éternité,
atteindre la bodhéité (voir Hosso
shu)." Le Grand-maître Cien écrivit le Hokke genzan en dix volumes dans lesquels il faisait l'éloge du Sutra du
Lotus, mais il tomba quand même en enfer. Il était l'un
des principaux disciples du Maître
du Tripitaka Xuanzang,
respecté par l'empereur Taizong,
et qui passait pour une réincarnation de Avalokitesvara à onze
visages. Ses écrits semblaient s'accorder avec le Sutra du
Lotus mais, en esprit, ils étaient en accord avec les sutras
antérieurs au Sutra du Lotus, et c'est la raison pour
laquelle Cien tomba en
enfer. |
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