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Extraits de gosho de Nichiren sur

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Kui-ji dit Cien (Jion)
 

Cheng-guan du Mont Qing-liang et Kukai* du Mont Koya proclamèrent que le Sutra Kegon* et le Sutra Vairocana* étaient supérieurs au Sutra du Lotus. Qi-Zang, du temple Jia-xiang-si, et le moine Kui-ji, du temple Ci-en-si ont avancé que les deux sutras, Hannya* et Jimmitsu* étaient supérieurs au Sutra du Lotus.
[...] Non seulement ils dépassent le plus haut niveau des quatre saveurs ou des trois enseignements, et l'étape à laquelle on pouvait parvenir par la pratique de l'enseignement parfait (engyo) exposé dans les sutras antérieurs au Sutra du Lotus, mais ils surpassent des millions et des milliards de fois les fondateurs du Shingon et des diverses autres écoles du bouddhisme - Shubhakarasimha*, Zhiyan, Cien, Jizang, Daoxuan, Bodhidharma et Shandao.
L'enseignement, les capacités, le temps et le pays (Izu, 10 février 1262   ? )

En Inde, après la disparition du Bouddha, le bodhisattva Nagarjuna fut celui qui comprit véritablement le rapport entre le Sutra du Lotus et les autres sutras ; et la première personne à l'appréhender correctement en Chine fut le Grand-maître sage Zhiyi*. Des hommes comme Shubhakarasimha*, de l'école Shingon, Cheng-guan de l'école Kegon, Jizang de l'école Sanron et Cien de l'école Hosso ont publiquement professé la doctrine de l'école qu'ils avaient fondée mais, dans leur coeur, ils étaient tous convertis à l'enseignement de l'école de Zhiyi. Leurs disciples ont ignoré ce fait [et par conséquent se sont forgés des conceptions erronées]. Comment pourraient-ils ne pas être coupables d'opposition au Dharma  ? La lettre de Teradomari (Teradomari, le 22 octobre 1271, à Toki Jonin)

Par la suite, les écoles bouddhiques Hosso et Shingon sont venues d'Inde, et l'école Kegon fit aussi son apparition. Parmi ces écoles, l'école Hosso s'érigea en ennemie jurée de l'école de Zhiyi parce que leurs deux doctrines sont aussi incompatibles que le feu et l'eau. Lorsque plus tard Xuanzang et Cien, fondateurs de l'école Hosso en Chine, étudièrent en détail les oeuvres de Zhiyi, ils découvrirent que les conceptions de leur propre école étaient erronées. Sans la rejeter ouvertement, il semble bien qu'ils se soient convertis aux enseignements de Zhiyi.
[...] Le moine chinois Xuanzang voyagea jusqu'en Inde, passant dix-sept années à visiter au moins cent trente royaumes indiens. Il rejeta tous les autres enseignements du bouddhisme mais rapporta en Chine la doctrine de l'école Hosso qu'il exposa à un sage souverain, l'empereur Taizong de la dynastie Tang. Xuan-zang eut parmi ses disciples des hommes tels que Chenfang, Jiaxiang, Puguang, et Kui-ji. Il enseigna dans le grand temple de la capitale de Chang-an appelé Ci-en-si et répandit ses enseignements dans plus de trois cent soixante provinces de Chine.
[...] S'il avait été absolument établi dans les sutras du Lotus et du Nirvana, que ceux qui ne possèdent pas de prédisposition à devenir bouddha ou que ceux qui sont prédestinés [aux états des deux véhicules] peuvent véritablement atteindre la bodhéité, pourquoi les Grands-Maîtres de la doctrine comme Asanga et Vasubandhu ou des moines éminents tels que Xuanzang et Cien n'auraient-ils pas pris ce fait en considération  ?
[...] Néanmoins, Cheng-guan, Jizang, Cien, Kukai* et d'autres maîtres des écoles provisoires comme le Kegon et le Shingon, pour faire l'éloge des divers sutras sur lesquels sont basées leurs doctrines provisoires, vont jusqu'à affirmer : "Le bouddha du Sutra Kegon* est le "bouddha du Corps de sagesse*, " alors que le bouddha du Sutra du Lotus n'est que "le bouddha du Corps manifesté." Ou ils disent : "Le bouddha du chapitre Juryo* (XVI) du Sutra du Lotus est encore aux confins de l'obscurité tandis que le bouddha du Sutra Vairocana* irradie la lumière de l'Éveil."
[...] De la même manière, Jizang de l'école Sanron, dans son Hokke Genron en dix volumes, plaça le Sutra du Lotus dans la quatrième des cinq périodes d'enseignement, déclarant qu'il ouvrait la voie de bodhisattva aux personnes des deux véhicules. Mais par la suite, il se convertit aux enseignements de Zhiyi. Il cessa de donner des cours et renvoya ses disciples pour servir le Grand-maître Zhiyi pendant sept ans, en le portant [chaque fois que c'était nécessaire] sur son propre dos.
Cien, [fondateur] de l'école Hosso, déclare, dans le septième et le douzième volume de son Daijo Hoon Girin Jo : "Le principe du Véhicule unique [énoncé dans le Sutra du Lotus] n'est qu'un simple moyen ; c'est le principe des trois véhicules qui représente la vérité." Il fait ainsi de nombreuses déclarations tout aussi mensongères.
[...] Dushun, Zhiyan, Fa-zang et Cheng-guan de l'école Kegon, qui tous maîtrisaient les trois parties du Tripitaka, établirent que le Sutra du Lotus aussi bien que le Sutra Kegon* rentrent dans la catégorie des Six actions difficiles. Bien qu'étant deux sutras de noms différents, ils sont identiques dans leurs enseignements et principes. C'est comparable au fait que "bien qu'il y ait quatre approches distinctes de la réalité, la vérité (note) à laquelle on parvient est la même."(réf.) Xuanzang et Cien de l'école Hosso ont affirmé que le Sutra Jimmitsu* et le Sutra du Lotus exposent tous deux le principe du "Rien-que-conscience". Ils les ont rangés dans la troisième période des enseignements du Bouddha et dans la catégorie des Six actions difficiles.
Les oiseaux ont cette capacité de voler que les êtres humains n'ont pas. Et moi, Nichiren, suis plus apte à juger des mérites respectifs des sutras que Cheng-guan de l'école Kegon, Jizang de l'école Sanron, Cien de l'école Hosso, et Kukai* de l'école Shingon. Cela parce que je suis rigoureusement les traces des maîtres Zhiyi et Saicho.
Traité pour ouvrir les yeux (Sado, février 1272 à Shijo Kingo)

Après la venue de Zhiyi et de Saicho, de nombreux bouddhistes connurent le principe d'ichinen sanzen grâce à l'enseignement de ces deux sages. Parmi eux se trouvaient Jiaxiang de l'école Sanron ; plus de cent moines des trois écoles du Sud et des sept écoles du Nord, Fazang et Qingliang de l'école Kegon, Xuanzang et Cien de l'école Hosso  ; Shubhakarasimha*, Vajrabodhi* et Amoghavajra* de l'école Shingon ; et Dao-xuan de l'école Ritsu. D'abord, tous s'opposèrent à Zhiyi, mais plus tard, ils acceptèrent totalement ses enseignements.
Le véritable objet de vénération (Sado, avril 1273 à Toki Jonin)

Des maîtres tels que Jizang (Grand-maître Jiaxiang) de l’école Sanron, Chokan, (Cheng-guan) de l'école Kegon et Jion (Kui-ji dit Cien) de l’école Hosso n’avaient pas conscience de la profondeur et supériorité comparative des enseignements bouddhiques, que ce soit pour les textes internes ou externes au bouddhisme. Pourtant, leur foi dans le bouddhisme était si forte qu’ils suivirent Zhiyi en dédaignant leurs propres position et réputation. Je ne saurais donc dire si, oui ou non, ces maîtres étaient capables de s’affranchir des illusions de la vie et de la mort par la force de leur repentir (sange). Ils ont dû tomber en enfer, car leur faute (hobo) d'avoir dénigré le Véritable Dharma, était trop grave pour qu’ils en soient acquittés, tout comme le firent les rois Ajatashatru et Vimalamitra* malgré leur repentir.
Shinkoku-o (Minobu, février 1275)

Mais le Grand-maître Saicho l'a réfutée en faisant remarquer que, si la langue de Kumarajiva n'avait pas brûlé, celle de Xuan-zang et celle de Cien avaient été réduites en cendres avec le reste de leur corps. Impressionné par cet argument, l'empereur Kammu se convertit à l'école Tendai-Hokke.
[...] Quant à Cien, Fazang et Shubhakarasimha* là d'affirmations présomptueuses de la part du Grand-maître Saicho.
Le choix en fonction du temps (Minobu, 10 juin 1275, à Yui)

Le Grand-maître Cien fut le disciple du moine Xuan-zang et le précepteur de l'empereur Taizong. Ce fut un saint, non seulement familier des textes sanscrits et chinois, mais qui avait également appris par coeur l'intégralité des sutras du Bouddha. On dit que les cendres du Bouddha tombaient de son pinceau et que des rayons de lumière filtraient entre ses dents. Ses contemporains le respectaient comme le soleil ou la lune, et les hommes des époques suivantes recherchèrent avec ferveur ses enseignements pour guider leur vie. Et pourtant, le Grand-maître Saicho le critiqua, en écrivant : "Tout en faisant l'éloge du Sutra du Lotus, il en détruit le coeur." Cette citation indique que, tout en voulant honorer le Sutra du Lotus, en fait, il le détruisait.
[...] Les moines Jizang et Seng-quan incitèrent habilement les croyants du Sutra du Lotus à retomber dans le Sutra Hannya*. Xuan-zang et Cien les conduisirent vers le Sutra Jimmitsu*, tandis que Shubhakarasimha*, Vajrabodhi*, Amoghavajra*, Kukai*, Ennin* et Enchin* les abusèrent en leur faisant suivre le Sutra Vairocana* . Bodhidharma et Huiko les firent s'égarer dans l'enseignement du Zen, tandis que Shandao et Honen les incitèrent à croire au Sutra Kammuryoju
Lettre aux Frères (Minobu, 16 décembre 1275 aux frères Ikegami)

Parce que les fondateurs des diverses écoles lurent et enseignèrent le Sutra du Lotus, leurs disciples respectifs pensèrent tous que leur propre maître avait saisi le coeur du Sutra du Lotus. Toutefois, si nous y regardons de plus près, nous voyons que le Grand-maître Cien lut le Sutra du Lotus tout en faisant ses maîtres du Sutra Jimmitsu* et du Yuishiki Ron, de même que le Grand-maître Jizang lut aussi le Sutra du Lotus avec pour maîtres les sutras Hannya* et le Chu Ron*.
Lettre à Myomitsu Shonin (Minobu, le 5ème jour du 3ème mois intercalaire 1276 à Myomitsu Shonin)

Il y a des hommes tels que Dushun, Zhiyan, Fa-zang et Cheng-guan de l'école Kegon ; Xuanzang, Cien, Zhizhou et Enchin* de l'école Hosso ; Xinghuang [Falang] et Jizang de l'école Sanron  ; Shubhakarasimha*, Vajrabodhi*, Amoghavajra*, Kukai*, Ennin* et Enchin* de l'école Shingon ; Bodhidharma, Huiko et Huineng de l'école Zen ; et Daochuo, Shandao, Huiguan et Genku [Honen] de l'école Jodo. En s'appuyant sur les sutras et les traités de son école respective, chacun de ces maîtres proclame : "Notre école a compris les multiples sutras, notre école a saisi le sens le plus profond des enseignements du Bouddha."
Question : Osez-vous donc réellement affirmer que Cheng-guan, de l'école Kegon, Jizang de l'école Sanron, Cien de l'école Hosso, et Shubhakarasimha* et les autres, jusqu'à Kukai*, Ennin* et Enchin*, de l'école Shingon, sont les ennemis du Bouddha  ?
[...] Réponse : Ces nouveaux enseignements venaient d'Inde mais on aurait pu croire que des enseignements non bouddhiques envahissaient la Chine. Le Sutra du Lotus fut considéré comme un simple moyen et le Sutra Jimmitsu* déclaré seul véritable. Le témoignage de Shakyamuni, Taho et des autres bouddhas des dix directions fut totalement ignoré et, au lieu de cela, Xuanzang et son disciple Cien furent considérés comme des bouddhas vivants.
[...] Ces quatorze hommes avaient, par le passé, transmis les enseignements des divers patriarches chinois et japonais de leur école respective, tels que Fazang et Shinjo de l'école Kegon, Jizang et Kanroku de l'école Sanron, Cien et Dosho de l'école Hosso, ou Daoxuan et Ganjin de l'école Ritsu. Bien que les récipients contenant l'eau de la doctrine eussent changé de génération en génération, l'eau restait la même.
De même, le Grand-maître Cien écrivit un ouvrage en dix volumes, le Hokke Genzan, dans lequel il fit l'éloge du Sutra du Lotus, mais le Grand-maître Saicho le critiqua en disant : "Bien qu'il fasse l'éloge du Sutra du Lotus, il en détruit le coeur." En considérant attentivement ces exemples, nous comprenons que, parmi ceux qui lisent et vantent les mérites du Sutra du Lotus, nombreux sont ceux qui tomberont dans l'enfer avici. Même Jizang et Cien s'opposaient en réalité au Véhicuavicinique
Traité sur la dette de reconnaissance (Minobu, le 21 juillet 1276, à Joken-bo et Gijo-bo)

Non seulement ils dépassent le plus haut niveau des quatre saveurs ou des trois enseignements, et l'étape à laquelle on pouvait parvenir par la pratique de l'enseignement parfait* exposé dans les sutras antérieurs au Sutra du Lotus, mais ils surpassent des millions et des milliards de fois les fondateurs du Shingon et des diverses autres écoles du bouddhisme - Shubhakarasimha*, Zhiyan, Cien, Jizang, Daoxuan, Bodhidharma et Shandao.
Les Quatre Etapes de la foi (Minobu le 10 avril 1277 (  ? ) à Toki Jonin).

Or le Grand-maître Kukai*, fondateur de l'école Shingon au Japon, a déclaré : "Le Sutra du Lotus, lorsqu'on le compare aux sutras Kegon* et Vairocana* , non seulement constitue une voie différente, mais n'est que théorie puérile, et le bouddha qui l'a exposé réside encore dans le domaine de l'obscurité." Il a aussi affirmé : "Le Grand-maître Zhiyi, de l'école Hokke, et d'autres n'ont eu de cesse de voler le ghee." Le Grand-maître Cien, fondateur de l'école Hosso, a déclaré : "Le Sutra du Lotus n'est qu'un moyen tandis que le Sutra Jimmitsu* est véridique ; les êtres sensitifs, qui, par nature, ne sont pas prédestinés à l'illumination, ne pourront jamais, de toute éternité, atteindre la bodhéité (voir Hosso shu)."
Lettre de pétition de Yorimoto (Minobu, le 25 juin 1277, requête au seigneur Ema au nom de Shijo Kingo)

Le Grand-maître Cien écrivit le Hokke genzan en dix volumes dans lesquels il faisait l'éloge du Sutra du Lotus, mais il tomba quand même en enfer. Il était l'un des principaux disciples du Maître du Tripitaka Xuanzang, respecté par l'empereur Taizong, et qui passait pour une réincarnation de Avalokitesvara à onze visages. Ses écrits semblaient s'accorder avec le Sutra du Lotus mais, en esprit, ils étaient en accord avec les sutras antérieurs au Sutra du Lotus, et c'est la raison pour laquelle Cien tomba en enfer.
[...] Le commentaire [de Cien ] ajoute : "Notre corps est de moindre poids que le Dharma qui est suprême. Il faut être prêt à donner sa vie si l'on veut propager le Dharma."(réf.)
Lettre à Akimoto (Minobu, le 27 janvier 1280, à Akimoto)

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