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Extraits de gosho sur |
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Vimalakirti (homme et sutra) |
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Le Bouddha
dit aussi : "Maintenant, hommes de foi sincère... le temps
est sans limites ni bornes, cent, mille, dix mille, cent mille nayuta asogi kalpa depuis que j'ai en fait atteint la bodhéité."(réf.) Par cette seule affirmation, il réfute comme de grands mensonges
les mots du Sutra Kegon* : "J'atteignis pour la première fois la bodhéité",
impliquant que Shakyamuni atteignit la bodhéité pour
la première fois en ce monde ; les sutras Agama* dans lesquels on lit : "Je parvins pour la première
fois sur la Voie" ; le Sutra Vimalakirti dans lequel est écrit : "Pour la première fois
le Bouddha s'assit sous l'arbre de la sagesse" ; Il est écrit
dans le Sutra Vimalakirti : "Vimalakirti demanda encore une fois à Manjushri : "En quoi consistent les graines de la bodhéité?" Manjushri, répondit : "Toutes
les illusions et les impuretés sont les graines de la bodhéité. Même une personne
qui a commis les cinq forfaits et qui se trouve dans l'enfer avici peut conserver le désir de devenir bouddha, c'est cela la graine
de la bodhéité." Dans le même
sutra, on lit aussi : "Fils de foi sincère,
je vais vous donner un exemple. Les belles et odorantes fleurs de lotus ne poussent jamais sur les
hauts plateaux mais à basse altitude, dans les champs boueux et humides.
Les graines de bodhéité n'éclosent pas dans le coeur des deux véhicules [...] Celui qui s'est déjà libéré de toutes les impuretés et qui est parvenu au
stade d'arhat (note) n'aspire plus à la bodhéité, il
ne pourra pas prendre conscience que l'état de bouddha est en lui-même. Il
est semblable à un homme qui, ayant détruit les cinq organes
des sens, ne pourra plus jamais goûter aux cinq plaisirs qui leur
correspondent." Ce Sutra Vimalakirti implique
que les trois poisons, avidité,
arrogance et ignorance, sont les graines de la bodhéité
et que les cinq forfaits le sont
également. Même si les fleurs de lotus devaient pousser sur
les hauts plateaux, jamais les personnes des deux
véhicules n'atteindraient la bodhéité. Le texte
dit que, si l'on compare les aspects positifs de ces deux mondes-états
avec les aspects négatifs de l'illusion ordinaire, on découvre
que même les mauvais côtés de l'illusion ordinaire
peuvent mener à la bodhéité, alors que les bons
côtés des deux véhicules ne permettront jamais d'atteindre un tel résultat. Les divers sutras
du Hinayana condamnent le mal
et font l'éloge du bien. Mais le Sutra
Vimalakirti condamne les vertus des personnes des deux
véhicules et fait l'éloge des défauts d'un simple
mortel. On pourrait presque croire qu'il ne s'agit plus d'un écrit
bouddhique mais des enseignements d'une école erronée*. En
fait, ce sutra veut clairement indiquer qu'il est impossible aux personnes
des deux véhicules de devenir
bouddha. Ceux
dont les capacités de compréhension du Sutra du Lotus étaient parfaites et mures atteignirent la bodhéité
du vivant de Shakyamuni, mais ceux dont les capacités étaient
médiocres et limitées furent incapables de parvenir à
l'Éveil à l'époque du Dharma
correct et réapparurent à l'époque du Dharma
formel où en pratiquant des enseignements
du Mahayana provisoire* tels que les sutras Vimalakirti, Shiyaku, Kammuryoju, Ninno* et Hannya*,
ils purent obtenir les mêmes preuves que les personnes de capacités
supérieures parvenues à l'Éveil du vivant de Shakyamuni. Ainsi,
chacune de ces écoles défendit ses propres principes et
développa des notions en apparence aussi différentes que
l'eau du feu. Pourtant, essentiellement, leur perspective était
la même. Parmi les enseignements
sacrés exposés par Shakyamuni de son vivant, elles
plaçaient le Sutra
Kegon* au premier rang, le Sutra
du Nirvana, au deuxième, et au troisième, le Sutra du Lotus. Toutes
ces écoles admettaient que par rapport au sutras Agama*, Hannya*, Vimalakirti et Shiyaku, le Sutra du Lotus était l'expression de
la vérité, un "enseignement complet" énonçant
des principes corrects. Mais elles maintenaient que, comparé
au Sutra du Nirvana,
il représentait un enseignement dont la vérité n'est pas éternelle, un sutra incomplet contenant certains principes
erronés. J'apprends par votre lettre que vous souffrez d'une maladie grave. Vous
savoir souffrant me désole mais, d'un autre côté,
c'est aussi une cause de réjouissance. Le Sutra Vimalakirti dit : "Un jour, le riche Vimalakirti tomba volontairement malade. Alors, le Bouddha demanda au bodhisattva Manjushri de lui rendre visite
et de s'informer de sa santé." Le Sutra
du Nirvana dit que "A ce moment-là, l'Ainsi-venu prit l'apparence d'une personne au corps souffrant et s'étendit
sur le flanc droit comme un homme malade" bien que le Sutra du
Lotus dise que "[L'Ainsi-Venu ne connaît] que peu de maladies
et peu de souffrances."(réf.) Le huitième volume du Maka
Shikan explique ainsi que : "A Vaishali, Vimalakirti, alité, exposa
ses enseignements. L'Ainsi-Venu se servit de sa mort comme d'un moyen pour enseigner l'éternité de la vie, et de la maladie, pour
illustrer le pouvoir du bouddhisme." Quant aux
préceptes du Hinayana (note),
les deux cent cinquante préceptes
furent exposés pour les divinités du ciel par le grand arhat Purna ; mais Vimalakirti le réprimandaien
lui disant : "Vous ne devriez pas mettre des aliments impurs dans
un récipient précieux." La mort d'une personne
n'est pas nécessairement due à une maladie. A notre époque,
les gens d'Iki et de Tsushima,
sans souffrir d'aucune maladie, ont tous péri ensemble au cours
du massacre perpétré par les Mongols. De même, la
maladie n'a pas toujours pour résultat la mort. Il se pourrait
que la maladie de votre mari réponde au dessein du Bouddha, car
le Sutra Vimalakirti et le Sutra du Nirvana (note) mentionnent tous deux des personnes malades parvenant à la bodhéité.
De la maladie naît l'esprit de rechercher la Voie. Pour quelle raison Maudgalyayana ne parvenait-il pas à sauver sa propre mère des souffrances ? Parce qu'il avait foi dans les enseignements du bouddhisme hinayana et se consacrait à l'observance des deux cent cinquante préceptes.
C'est pourquoi, dans le Sutra Vimalakirti [sutra Jomyo], le laïc Vimalakirti critique Maudgalyayana en disant : «Ceux qui vous font l'aumone tomberont dans les trois
mauvaises voies.» Ce passage indique que, bien que le vénérable Maudgalyayana fut un homme du plus grand mérite observant les deux cent cinquante
préceptes, ceux qui lui feraient des offrandes renaîtraient dans l'une des trois mauvaises voies. Et cela ne
vaut pas pour le seul Maudgalyayana,
mais pour tous les auditeurs-shravakas,
et tous ceux qui, en cette époque des Derniers
jours du Dharma,
accordent la plus haute importance à l'observance des préceptes. Comparé au Sutra du Lotus, ce Sutra Vimalakirti que je viens de citer n'est rien de plus qu'un serviteur de bas étage,
d'un rang bien inférieur à celui des courtisans. En réalité,
le vénérable Maudgalyayana n'avait pas encore atteint la bodhéité. Et s'il n'était
pas lui-même bouddha, comment aurait-il pu soulager les souffrances
de ses parents ? A plus forte raison, comment aurait-il pu sauver
les autres ? |
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