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Extraits de gosho sur |
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L'enseignement du Tripitaka
et quelques-uns de ses Maîtres |
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Un ouvrage d'un Maître
du tripitaka, Xuanzang,
le Daito Saiiki Ki, décrit
abondamment plusieurs royaumes d'Inde aux caractéristiques très
différentes: dans certaines contrées, les habitants ne respectent
pas les règles de la piété filiale, alors que dans
d'autres ils les observent. Dans certains pays, l'état de colère
domine, alors que dans d'autres, c'est l'ignorance qui prévaut.
On trouve des pays où sont pratiqués uniquement les enseignements
du Hinayana, d'autres, exclusivement
ceux du Mahayana,
d'autres encore où l'on passe indifféremment des pratiques
du Mahayana
à celles du Hinayana. Les qualités
uniques du Sutra du Nirvana
sont par conséquent limitées aux trois premiers des quatre
enseignements : tripitaka (zokyo), commun (tsugyo)
et spécifique (bekkyo), et n'incluent pas le quatrième,
l'enseignement parfait*. Zhu
Daosheng fut banni sur les montagnes de Su-thou, le moine Fa-zu
fut assassiné, le Maître
du tripitaka, Fadao,
eut le visage marqué au fer rouge et le Maître
du Dharma Hui-yuan fut réprimandé
et inculpé. Le Grand-maître* Zhiyi*
dut affronter en débat les dix
maîtres de la Chine du Sud et du Nord, et le Grand-maître* Saicho*
réfuta les conceptions erronées des six
écoles de Nara. Les prêtres du Shingon
rapportent tous que les trois Maîtres
du Tripitaka (sanzo), nommés Shubhakarasimha*,
Vajrabodhi*
et Amoghavajra*,
sont les cinquièmes ou sixièmes propagateurs de l’enseignement
de Vairocana et qu’ils
sont les précurseurs de l’enseignement promettant la bodhéité
sans changer d'apparence (sokushin jobutsu). Ils sont cependant, à
mes yeux, les instigateurs du vol d'enseignement ainsi que les auteurs
de ce vol. Notre Terre
est d'une épaisseur de 168.000 yojana.
Cela lui permet de supporter l'eau des quatre
grands océans, la terre et les rochers des neuf montagnes,
une infinité de plantes et d'arbres, et toutes les créatures
vivantes, sans jamais s'effondrer, basculer ou se briser. Et pourtant,
il suffit que Devadatta, un être
humain guère plus haut que cinq pieds, commette trois des cinq
forfaits pour que la terre immense s'ouvre sous ses pieds et pour
qu'il tombe en enfer. La crevasse dans
laquelle il fut précipité est encore visible en Inde. Le
Maître du tripitaka
Xuanzang affirme dans le
Saiiki ki (Voyage dans les pays de l'ouest), que
lorsqu'il se rendit de Chine en Inde pour approfondir sa connaissance
du bouddhisme, il vit ce gouffre de ses propres yeux. Le Maître
du tripitaka Shubhakarasimha*
se rendit d'Inde en Chine sous le règne de l'empereur des Tang,
Xuan-Zong. Il régnait alors
une grande sécheresse et Shubhakarasimha*
reçut l'ordre de conduire des prières pour la pluie. Il
réussit à provoquer une forte pluie et, par conséquent,
tout le monde, de l'empereur aux gens du peuple, se réjouit grandement.
Peu après cependant, un grand vent commença à souffler,
causant des ravages dans tout le pays, et l'enthousiasme fut de courte
durée. Le vénérable
Aryasimha, l'un des successeurs
de Shakyamuni, fut assassiné par un brahmane,
et le Maître du tripitaka
Fadao fut marqué au visage
et exilé au sud du fleuve Yangzi.
Comment s'étonner alors qu'à l'époque des Derniers
jours du Dharma,
un moine sans notoriété rencontre de grandes difficultés
en s'efforçant de propager le Sutra du Lotus ! Les maladies
de l'esprit connaissent divers degrés de gravité. Les affections
dues aux trois poisons, et leurs
84000 variations frappant les simples mortels dans les six
voies, peuvent êtres guéries par le bouddha des écoles
Kusha, Jojitsu
et Ritsu, s'appuyant sur les trois
Corbeilles [Tripitaka] du Hinayana.
Toutefois, si l'on s'efforce de remédier par le Hinayana
aux trois poisons et aux 84000
maladies provoquées par l'opposition à des sutras du Mahayana
tels que les sutras Kegon*,
Hannya*
et Vairocana*, ces
maladies ne feront qu'empirer et ne seront jamais guéries. Elles
ne peuvent être traitées que par les enseignements du Mahayana.
De plus, si l'on s'efforce de guérir les trois
poisons et les 84000 maladies dues à l'opposition au Sutra
du Lotus des pratiquants des divers sutras du Mahayana
par les sutras Kegon*,
Hannya*
et Vairocana*, ou
par ceux du Shingon et du Sanron,
ces maladies s'aggravent de plus en plus. Pour donner une comparaison,
un feu de bois ou de charbon peut facilement s'éteindre avec de
l'eau, mais si c'est un liquide combustible qui brûle, et qu'on
verse sur lui de l'eau, les flammes ne feront que brûler de plus
belle et monteront encore plus haut. Quelque deux
cents ans ou plus après l'introduction du bouddhisme en Chine,
dans un pays situé entre l'Inde et la Chine appelé Kucha,
apparut le Maître du
tripitaka, Kumarayana.
Son fils, Kumarajiva, quitta
ce pays pour l'Inde où le Maître du tripitaka
Shuryasoma lui fit connaître
le Sutra du Lotus. Lorsqu'il lui confia le Sutra, Shuryasoma
lui dit: "Ce Sutra du Lotus a un lien profond avec un pays
du nord-est." Le Grand-maître*
Cien*
écrivit le Hokke genzan*
en dix volumes dans lesquels il faisait l'éloge du Sutra
du Lotus, mais il tomba quand même en enfer. Il était
l'un des principaux disciples du Maître
du tripitaka*
Xuanzang*,
respecté par l'empereur Tai-zong,
et qui passait pour une réincarnation de Avalokitesvara*
onze visages. Ses écrits semblaient s'accorder avec le
Sutra du Lotus mais, en esprit, ils étaient en accord
avec les sutras antérieurs
au Sutra du Lotus, et c'est la raison pour laquelle Cien
tomba en enfer. Shunxiao et
Hui-guo étaient
tous deux des disciples d'Amoghavajra*.
Et le Maître du tripitaka,
Amoghavajra*
était le sixième disciple d'une lignée
directement reliée au bouddha Vairocana*.
Ainsi, tant pour la transmission qu'ils avaient reçue que pour
leurs propres réalisations, les Grands-maîtres Saicho*
et Kukai*
étaient considérés par les personnes de leur temps
comme le soleil et la lune. Ils étaient aussi respectés
que les ministres de la Gauche et
de la Droite. Il est bien difficile pour une personne au savoir limité
de déterminer ce qui est correct et ce qui est erroné. Plus tard,
sous le règne de l'impératrice Zetian,
l'école Kegon fut fondée
en Chine. On abandonna la traduction du Sutra
Kegon*
en soixante volumes (note),
que le Grand-maître* Zhiyi*
avait critiquée, et désormais l'école s'appuya sur
une nouvelle traduction du Sutra
Kegon en 80 volumes, introduite par le Maître
du tripitaka Jih-chao.
Cette école enseigne principalement que le Sutra
Kegon est "la racine", l'enseignement fondamental du
Bouddha tandis que le Sutra du Lotus en est "les branches",
l'enseignement secondaire. L'impératrice Zetian
s'était faite nonne et elle avait une certaine connaissance des
écrits bouddhiques aussi bien que non bouddhiques. Avec arrogance,
elle rabaissa l'école de Zhiyi*.
Ainsi, par les écoles Hosso
aussi bien que Kegon, le Sutra
du Lotus fut donc doublement dissimulé. |
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