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Extraits de gosho sur |
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Silla |
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Pourquoi
certains prétendent que seul le chapitre Juryo* (XVI) du Sutra du Lotus énonce le principe de l'Éveil du Bouddha
dans un passé illimité ? Ils se comportent comme des grenouilles au fond d'un puits qui n'ont
jamais vu le grand océan, et sont semblables à des montagnards ignorants
qui n'ont jamais vu la capitale : "Vous ne voyez que le chapitre Juryo* (XVI) sans
rien connaître des sutras Kegon*, Vairocana* et autres.
Pensez-vous qu'à part Zhiyi*, Zhanlan* et Saicho*, les habitants d'Inde et de Chine, de Silla et de Paekche, croient, que ces deux principes ne se trouvent que dans le Sutra
du Lotus ? " Sous le
règne de l'empereur
Shomu, le quarante-cinquième souverain, l'école Kegon fut introduite, en provenance du royaume coréen de Silla par
un moine de grande vertu appelé le Précepteur
Shinjo. Le supérieur des moines, Ryoben,
les transmit à l'empereur Shomu. Il contribua aussi à
faire ériger la grande statue de bouddha [Vairocana]
du temple Todai-ji. Leur indécision fut cause, pour le peuple,
de souffrances indescriptibles. C'était comme une malédiction
sur le pays, et le prince Uji en vint finalement à penser : "Aussi longtemps que je serai en vie, mon frère n'acceptera
pas le trone." Alors, il se suicidai. Le prince Nintoku fut dévoré
de chagrin et sombra dans le désespoir. Voyant cela, le prince
Uji revint à la vie afin d'encourager son frère, puis
mourut à nouveau. On rapporte que lorsque Nintoku monta finalement
sur le trône, le pays redevint paisible et reçut en tribut,
de la part des trois royaumes coréens de Silla, Paekche, et Koguryo,
le chargement de quatre-vingt bateaux. L'empereur
retiré d'Oki [Go-Toba]
était le 82e souverain du Japon sous forme humaine. Régnant plus de deux mille ans après
l'époque de l'empereur Jimmu,
il était la manifestation humaine de la déesse Amaterasu.
Qui aurait eu l'audace de s'opposer à un souverain tel que lui ? En outre, de l'époque de l'empereur Kimmei (509-571) à celle de l'empereur
retiré d'Oki, les divers grands principes et enseignements
ésotériques du bouddhisme, en provenance de Chine,
de Paekche, de Silla et de Koguryo, ont été
respectés et pratiqués au Mont Hiei, dans les temples To-ji, Onjo-ji, dans les sept
temples majeurs de Nara et partout ailleurs au Japon. Cela dans
le but d'assurer la protection du pays et d'assurer la sécurité
de son souverain. Puis le
prince Shotoku, fils de l'empereur Yomei, commença l'étude
des écrits bouddhiques. Il se fit rapporter de Chine un exemplaire
du Sutra du Lotus, écrivit
des commentaires sur le texte et entreprit d'en propager les enseignements. Par la
suite, à l'époque du trente-septième souverain,
l'empereur Kotoku, l'administrateur des moines Kanroku introduisit
au Japon les écoles Sanron et Jojitsu, en provenance du
royaume de Silla. Et, à la même époque, le moine Dosho ramena de Chine les
doctrines des écoles Hosso et Kusha, et un moine appelé
le Précepteur Shinjo introduisit
l'école Kegon. Est-ce parce que les enseignements
de Fayun avaient reçu l'approbation
du Bouddha que pluie et fleurs tombèrent du ciel sur lui ? En tout cas, à cause de ces phénomènes extraordinaires,
le peuple de Chine en vint à croire que le Sutra du Lotus était peut-être inférieur aux sutras Kegon* et du Nirvana.
Ces commentaires de Fayun finirent
par être acceptés dans les royaumes de Silla, Paekche et Koguryo,
ainsi qu'au Japon (note), où les gens finissaient
en général par adopter les opinions [qui prévalaient
en Chine.] Son père,
l'empereur Chuai, sur l'injonction de la Déesse
du Soleil, s'apprêtait à traverser la mer pour envahir
le royaume de Silla. Mais le roi
de Silla fit jeter un sort sur
lui, et l'empereur Chuai mourut à Hakata. A l'époque,
son épouse, l'impératrice
Jingu, était enceinte du prince. Mais pour venger l'empereur
défunt, elle rassembla une armée de plusieurs dizaines
de milliers de cavaliers, et embarqua avec eux pour le royaume de Silla. |
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