|   | Extraits de gosho sur |   |   | 
| santal | |||
| Il fut prédit que Shariputra deviendrait Tathagata Fleur-lumineuse,  
        que Maudgalyayana deviendrait Tathagata Tamalapattra Parfum-de-santal, Certains 
          disent que si l'on entre dans l'eau en portant sur soi la corne prise 
          à un rhinocéros vivant,  l'eau ne s'approche pas à 
          plus de cinq pieds. Une seule feuille de santal,  en s'ouvrant,  parvient 
          à dissiper l'odeur putride des arbres eranda sur une distance de quarante yojana. 
          Dans ce cas,  notre mauvais karma peut être comparé aux arbres eranda ou à l'eau,  
          et le Sutra du Lotus à la corne du rhinocéros 
      ou à la feuille du santal. Le grand roi Udayana,  
          lorsqu'il fit sculpter l'image du Bouddha dans du bois de santal rouge 
          n'en voulut aucune autre que celle du Bouddha Shakyamuni. Et la peinture 
          offerte au roi Sento représentait 
          également le Bouddha Shakyamuni.  S'il existe un Pratiquant du Sutra du Lotus,  les trois 
        grands ennemis existent aussi,  immanquablement. Les trois 
        grands ennemis sont déjà apparus. Qui,  alors,  est le 
        Pratiquant du Sutra du Lotus  ? Recherchons-le pour en faire 
        notre maître. [Comme le dit le Sutra du Lotus],  trouver 
        une telle personne est extrêmement rare,  aussi rare que la chance,  
        pour une tortue borgne,  de découvrir 
        un morceau de bois santal flottant creusé d'un trou à la 
      taille exacte de son ventre. Ceux 
          qui croient en ce Sutra doivent par conséquent avoir l'esprit 
          aussi droit qu'un arc bien tendu ou que le cordeau d'un menuisier. On 
          peut toujours donner à de la fiente le nom de santal,  cela ne 
          lui donnera jamais le parfum du santal. On peut toujours qualifier d'honnête 
      un menteur,  cela ne le rendra pas pour autant digne de confiance. Nous pourrions 
        bien le hisser à bout de bras au-dessus de nos têtes,  le 
        porter sur nos propres épaules,  pendant autant de kalpa qu'il y a de grains de sable dans le Gange,  le vénérer de 
        tout notre coeur,  lui offrir les mets les plus raffinés,  et quantité 
        de vêtements en étoffes précieuses,  toutes sortes 
        de lits et de linges de literie,  des potions et médicaments variés ; du bois de santal du Mont Gozu,  et toutes sortes de joyaux rares ; nous 
        pourrions bien ériger des stupas à sa mémoire et 
        recouvrir le sol de vêtements brodés de pierres précieuses,  
        même en lui présentant tout cela en offrande pendant des kalpas aussi nombreux 
        que les grains de sable du Gange,  nous ne pourrions toujours pas nous 
      acquitter de notre dette envers lui." On pourrait les comparer à des 
          gens parvenus au Mont Kunlun qui 
          s'en retourneraient dans leur pays pauvre sans avoir ramassé 
          un seul joyau. Ou qui,  après avoir pénétré 
          dans une forêt de santals,  repartiraient vers les débris 
          de tuiles et les cailloux de leur propre domaine sans même ramasser 
      les fleurs parfumées de champaka.  Une douce pluie d'ambroisie      tomba du ciel pour désaltérer les prisonniers. Ceux-ci 
        demandèrent quelle était la raison de tant de bienfaits. 
        Les soixante-quatre bouddha répondirent  : "Nos corps nimbés 
        d'or ne sont pas faits en bois de santal ; ils ne proviennent pas non 
        plus d'une montagne aux trésors.  Le Sutra 
          du Lotus lui-même ne change pas, mais au fur et à 
          mesure que votre croyance dans le Dharma qu'il enseigne deviendra plus 
          forte, vous gagnerez en vitalité et les bienfaits que vous recevrez se multiplieront. Le bois ordinaire est vulnérable 
          au feu mais le bois de santal n'est pas facilement combustible. Le feu est éteint par l'eau, 
          mais le nirvana du Bouddha brille 
          d'un feu que rien ne peut éteindre. Les fleurs s'éparpillent 
          au vent, mais celles qui fleurissent dans les cinq 
      ciels de pureté ne se fanent jamais.  De plus,  
            il est extrêmement rare de rencontrer une personne capable d'enseigner 
            fidèlement ce Sutra. C'est encore plus difficile que 
            pour une tortue borgne de trouver 
            un morceau de bois de santal flottant à la dérive ou 
            que de suspendre le Mont Sumeru à la voûute céleste avec la fibre d'une tige de 
      lotus. L'arbre appelé santal résiste aux flammes 
          et dans les Ciels de pureté  ; l'eau ne peut pas éteindre le feu. Le corps du Bouddha Shakyamuni 
          ne se consuma pas,  même lorsque trente-deux hommes robustes s'efforcèrent 
          de le brûler avec leurs torches (réf.)  ; et quand le feu jaillit du corps du Bouddha,  toute la pluie que les divinités-dragons du monde 
          des trois plans firent tomber pour 
      tenter de l'étouffer ne parvint pas à l'éteindre. Vous pouvez entasser de 
          la fiente séchée et l'appeler bois de santal,  mais,  si 
          vous la brûlez,  elle ne répandra jamais qu'une odeur de 
          fiente. Vous pouvez accumuler quantité de mensonges et les appeler 
          enseignements du Bouddha,  mais ils ne conduiront jamais que vers la 
      grande citadelle de l'enfer avici. Si des personnes de haut rang vous 
          reprochent votre foi,  considérez-les comme les grands 
          ennemis du Sutra du Lotus et pensez que c'est une grande 
          chance de les rencontrer,  un événement aussi rare que 
          la floraison de l'udumbara ou 
          que le fait,  pour la tortue borgne de 
          trouver un morceau de bois de santal flottant.  A la lecture de la lettre 
        de votre seigneur [exigeant que vous vous engagiez par écrit 
        à renier votre foi dans le Sutra du Lotus] et de celle 
        dans laquelle vous faites serment de ne jamais écrire une telle 
        renonciation,  j'ai l'impression qu'il est aussi rare de rencontrer une 
        détermination comme la vôtre que d'assister à l'éclosion 
        d'une fleur udumbara ou de respirer 
        le parfum d'un bourgeon de santal rouge. L'apparition d'un animal légendaire appelé kirin fit comprendre à ses contemporains que Confucius était un sage et il ne fait aucun doute qu'un écho résonnant 
          dans le sanctuaire d'un village est l'annonce de la venue d'un sage. 
          Quand le Bouddha apparut en ce monde,  la croissance du santal fut le 
      signe,  pour les hommes de son temps,  qu'il était un sage.  La pure fleur de lotus s'épanouit 
          sur un étang boueux. Le santal parfumé a besoin de la 
          terre pour pousser ; la gracieuse fleur de cerisier sort du bois de l'arbre ; la belle Yang Kuei Fei était 
          la fille d'une servante et la lune s'élève de derrière 
          les montagnes pour l'éclairer. Le malheur sort de la bouche d'une 
          personne et la détruit,  mais la bonne 
      fortune vient de son esprit et la rend digne de respect.  La sincérité 
          des offrandes que l'on fait 
          au Sutra du Lotus au commencement de la nouvelle année 
          est semblable aux fleurs qui s'épanouissent sur les arbres,  au 
          lotus qui s'ouvre sur un étang,  au santal qui fleurit dans les Montagnes neigeuses,  ou à 
          la lune qui se lève. [...] L'ombre est produite par le corps. Et,  comme l'ombre 
          suit le corps,  le malheur s'abattra sur le pays de ceux qui sont hostiles 
          au Sutra du Lotus. Mais ceux qui croient au Sutra du Lotus sont semblables au santal et à son doux parfum. La tortue borgne et le bois de santal flottant (Minobu le 26 mars 1279 à la femme de Matsuno) Mais,  alors 
          qu'un arbre,  l'eranda,  dégage 
          une odeur nauséabonde,  le bois de santal est délicatement parfumé. L'existence de Devadatta [qui s'opposa à lui] est directement liée à celle 
      de Shakyamuni. Ainsi,  en même temps que le Grand-maître*  Saicho* apparut un sage désigné sous le nom de Grand-maître*  Kukai*.  Il est 
          impossible d’exprimer par les mots à quel point une telle 
          affaire est déplorable. Cette perte est même pire que celle 
          qui arriverait si le sol de la montagne Marisan n’était plus bon qu’à faire des briques,  et 
          si les bosquets d’arbres de santal qui poussent là se transformaient 
          en buissons épineux. Même s’il y avait des moines 
          instruits qui pourraient encore percevoir les différences entre 
          ce qui est correct et ce qui est erroné,  et distinguer ce qui 
          est objectif de ce qui est déformé,  comme notre Maître 
          le Bouddha nous l’a enseigné,  comment pourraient-ils mettre 
      le pied dans le Enrakyu-ji d’aujourd’hui  ?  Pourtant,  
          parce que les gens en sont venus,  pour une raison ou pour une autre,  
          à donner la primauté aux enseignements de Kukai*,  
          de Ennin* et de Enchin,  au Japon,  depuis 
          déjà plus de quatre cents ans,  la supériorité 
          du Sutra du Lotus a été obscurcie. C'est comme 
          si l'on avait échangé un joyau contre un caillou,  du bois 
          de santal contre du bois ordinaire. Parce que,  finalement,  la confusion 
          s'est installée dans le monde du bouddhisme,  le monde profane 
    a sombré dans la corruption et le chaos. Là 
          où il y a de l'eau vivent les poissons. Là où il 
          y a des bois,  les oiseaux s'assemblent. Les pierres précieuses 
          abondent dans les montagnes de l'île Peng-lai (note) et les santals poussent sur le Mont Malaya. On trouve de l'or dans la montagne où la rivière 
          Li-shui prend sa source. Il en va exactement de même pour cet 
      endroit-ci. C'est le lieu du "monceau de bienfaits" (note) et c'est là où résident les bouddhas et les bodhisattvas. A cette époque le grand roi Udayâna fit mander Viśvakarman,  le charpentier du ciel Trayastrimsa, ciel qui avait une statue sculptée dans le  bois de santal rouge. Cette statue put rencontrer le Bouddha Originel dans le  ciel  Trayastrimsa, de par la foi profonde du roi        Udayâna. Ce fut la première statue du Bouddha sculpté dans Jambudvipa.  Si,  par exemple,  ayant fait sécher 
          de la bouse,  on la réduisait en poudre,  on la tamisait et la 
          façonnait pour lui donner l'apparence d'un arbre santal,  d'une 
          femme,  d'une divinité céleste ou d'un bouddha,  en la brûlant,  
          on n'obtiendrait jamais qu'une mauvaise odeur. De même,  si l'on 
          tue ou vole les autres et leur dérobe les premiers fruits de 
          leur récolte,  on aura beau faire don de ses gains dans l'espoir 
          d'obtenir des bienfaits ou de 
          créer de bonnes causes,  ce don ne créera en définitive 
          qu'une mauvaise cause. | |||
| 
 | |||