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Extraits de gosho sur |
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dix mauvaises
actions |
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Il pleuvra de la terre jusqu'à
ce que tout soit plongé dans l'obscurité, le soleil et la
lune ne produiront plus leur lumière. Les quatre directions seront
affectées par la sécheresse et souvent, de sinistres présages
se manifesteront. Les dix mauvaises actions, en particulier la cupidité,
la colère et la sottise décupleront, les êtres cesseront
de considérer leurs parents, à l'instar des cervidés.
Le nombre des êtres, leur longévité, leur force physique,
leur influence et leur joie diminueront. Les plaisirs humains et célestes
s'éloigneront, tous tomberont dans les mauvaises voies. De tels
mauvais roi et mauvais moines aux mauvaises actions, détruiront
mon bon Dharma. Ils interdiront la voie des cieux et des hommes. Les divinités
bienfaisantes des multiples cieux qui, normalement, prennent en pitié
et commisération les êtres, abandonneront toutes le pays
pour se diriger vers d'autre contrées. Au contraire,
les gens qui habitent notre monde ont été rejetés
des Terres pures des dix directions.
Ils ont commis les dix mauvaises
actions, ou les cinq forfaits,
calomnié les personnes de mérite et les sages, manqué
à leur devoir envers leur père et leur mère, et n'ont
pas respecté les moines. Pour toutes ces offenses,
après être tombés pour d'innombrables kalpas
dans les trois voies mauvaises,
ils renaissent en ce monde saha. Mais
le reliquat du mauvais karma qui
les poussait à commettre de mauvaises actions, dans leurs existences
antérieures, n'a pas encore été effacé, et
ils ont de nouveau tendance à commettre les dix
mauvaises actions, à dénigrer les personnes méritantes
et les sages, à faire preuve d'ingratitude envers leurs parents
et à manquer de respect aux moines. Il n'est pas concevable qu'un homme ou une femme ayant
récité ne serait-ce qu'un seul mot du Sutra du Lotus
puissent tomber dans les voies mauvaises
pour avoir commis les dix
mauvaises actions, les cinq
forfaits, les quatre
transgressions majeures ou d'innombrables autres graves méfaits.
Même si le soleil et la lune cessaient de se lever à l'Est,
même si la terre entière chavirait, même s'il n'y avait
plus ni flux ni reflux dans les marées de l'immense océan,
même si une pierre brisée en morceaux parvenait à
se reconstituer, ou même si les cours d'eau et les rivières
cessaient de se jeter dans la mer, quelles que soient les fautes qu'elle
ait pu commettre en ce monde, il serait impossible qu'une femme qui a
foi dans le Sutra du Lotus sombre dans les voies
mauvaises. Même en ayant commis les cinq
forfaits, les dix
mauvaises actions, ou d'innombrables autres méfaits, certaines
personnes peuvent atteindre la bodhéité si elles ont des
capacités supérieures. Devadatta
et Angulimala en sont l'exemple.
Et même des personnes de capacités médiocres peuvent
parvenir à l'Éveil si elles
s'abstiennent de commettre toute faute. Shuddhipanthaka
en est l'exemple. Nos capacités sont encore plus médiocres
que celles de Shuddhipanthaka. Nous ne distinguons pas mieux les couleurs
et les formes que l'oeil d'un mouton. Nos états d'avidité,
d'asura, d'ignorance sont si profonds
que nous commettons chaque jour les dix
mauvaises actions et, même sans commettre les cinq
forfaits, nous nous rendons quotidiennement coupables de fautes
similaires. Les rivières
peuvent être profondes, mais aucune n'égale en profondeur
les parties les moins profondes de l'océan. Les divers autres sutras
peuvent bien proclamer qu'un seul caractère ou une seule strophe
des textes qui les composent ou que les Dix
méditations ont le pouvoir de sauver ceux qui subissent les
rétributions négatives dues aux dix
mauvaises actions ou aux cinq
forfaits - ces bienfaits sont encore inférieurs à ceux
qu'obtient même la cinquantième personne à se réjouir
d'entendre ne serait-ce qu'un seul caractère ou une seule strophe
du Sutra du Lotus. L'ignorant
répondit : "En vérité, il faudrait avoir honte
de ce qui est mesquin, et aspirer à ce qui est grand, abandonner
le superficiel pour adhérer à ce qui est profond. Cela n'est
pas seulement un principe bouddhique, mais également une règle
valable dans le monde profane. Par conséquent, je voudrais sans
délai me convertir à cette école dont vous venez
de parler. S'il vous plaît, instruisez-moi de ses principes plus
en détail. Vous dites que même ceux qui ont commis les cinq
forfaits et les dix actions
mauvaises ne sont pas exclus du voeu bienveillant du Bouddha. Puis-je
vous demander en quoi consistent les cinq
forfaits et les dix actions mauvaises ?
L'éminent
moine Honen rassembla les passages
les plus importants des divers sutras et propagea la doctrine de la dévotion
exclusive à la pratique du Nembutsu.
En particulier, les voeux originels
du bouddha Amida surpassent, en valeur
et en importance, ceux de tous les autres bouddhas. Du premier voeu -
que les trois mauvaises voies
n'existent plus sur sa Terre (note)
- jusqu'au dernier - que les bodhisattvas puissent parvenir aux trois
sortes de perception (note)
- tous les voeux compatissants du bouddha Amida
méritent une grande reconnaissance. Mais son dix-huitième
voeu (note)
nous concerne tout particulièrement. De plus, même
ceux qui ont commis les dix
mauvaises actions ou les cinq
forfaits ne sont pas exclus ; et aucune discrimination ne doit être
faite entre ceux qui n'ont récité le Nembutsu
qu'une fois et ceux qui l'ont beaucoup récité. Pour cette
raison, le pays entier, du souverain au petit peuple, place cette école
au-dessus de toutes les autres. Et l'on ne compte plus le nombre de personnes
qui ont obtenu de renaître dans la Terre
pure grâce à lui ! " Toutefois,
si nous étudions de plus près le bouddhisme, nous voyons
qu'il y a des distinctions à établir entre Mahayana
et Hinayana, enseignements
provisoires et définitifs,
ou entre divers enseignements en fonction de l'ordre dans lequel ils ont
été exposés. Ceux qui se trompent sur ces points
tomberont dans des conceptions erronées et même s'ils pratiquent
le bouddhisme, leur offense est
plus grave que les dix mauvaises
actions ou les cinq forfaits.
C'est pourquoi ceux qui préfèrent au monde profane la recherche
de la Voie bouddhique devraient
avant tout bien comprendre [ces critères d'évaluation].
Sinon, ils connaîtront le même sort que le moine Kugan
et d'autres personnes ayant offensé
le Dharma. Comme il est dit dans le Sutra
du Nirvana : "Si l'on reste attaché à des
conceptions erronées, après la mort, on tombe immanquablement
dans l'enfer avici." Ce monde Saha est le plus bas de tous les mondes des
dix
directions. Par rapport à tous ces mondes sa position
est comparable à celle d'une prison dans un pays. Tous ceux qui,
dans tous les mondes des dix
directions, ont commis l'une ou l'autre des dix
mauvaises actions, des cinq
forfaits, qui ont commis la lourde offense
de s'opposer au Dharma correct ou d'autres crimes graves et qui ont
été chassés de ces mondes par les divers bouddhas,
ont été rassemblés ici, sur cette terre Saha, par le Bouddha Shakyamuni. Ces gens, ayant expié leurs
crimes après être tombés dans les trois
mauvaises voies et dans l'enfer
avici, ont pu renaître
dans les mondes des Hommes et le
monde du Ciel. Mais, parce que certains
vestiges de leurs crimes demeurent, ils sont facilement enclins à
dénigrer le Dharma correct
et à parler avec mépris de personnes de sagesse, commettant
ainsi de nouvelles offenses
au Dharma. Si, depuis
le passé illimité,
ma foi dans le Sutra du Lotus, à tort ou à raison,
m'avait valu des punitions, comment aurais-je pu renaître en cette
vie sous la forme d'un simple mortel ? [C'est pourquoi, quand j'ai
été condamné au bannissement], bien que j'aie ressenti
un moment d'abattement, j'ai compris que c'était pour avoir défendu
le Sutra du Lotus. Et je me suis alors réjoui à
l'idée de pouvoir effacer ainsi, si peu que ce soit, les fautes
que j'avais commises dans des vies antérieures. Il y a de graves
fautes de toutes sortes : les dix
mauvaises actions, les quatre
transgressions majeures, les six
fautes principales, les huit
fautes majeures, les dix fautes
majeures, les cinq forfaits
condamnant à l'enfer avici,
ainsi que l'opposition à le
Dharma correct et l'incroyance
incorrigible. Il se pourrait que l'accumulation de toutes ces fautes,
depuis le passé illimité, dépasse encore le plus
haut sommet de montagne, et creuse un abîme encore plus profond
que le grand océan. Un seul des cinq
forfaits condamne déjà ceux qui le commettent à
demeurer dans l'enfer avici pendant
toute la durée d'un kalpa.
Le troisième
chapitre du Sutra du Lotus dit : "Ils résident en
enfer si longtemps qu'ils en viennent à trouver aussi naturel d'y
vivre que de jouer dans un jardin, et ils se sentent à l'aise dans
les autres mauvaises voies."
Ceux qui commettent les dix
mauvaises actions tombent dans l'enfer de tokatsu ou kojujo, et ils
doivent y passer cinq cents vies ou mille "années-enfer".
Ceux qui commettent les cinq forfaits
tombent dans l'enfer avici et, après
y être restés pendant un kalpa
moyen, renaissent en ce monde. Le roi Ajatashatru
était depuis sa naissance dominé par les trois
poisons et commettait sans cesse l'une ou l'autre des dix
mauvaises actions. De plus, il tua son père, tenta d'ôter
aussi la vie à sa mère, et, prenant Devadatta
pour maître, tua de nombreux disciples du Bouddha. Parce qu'il avait
accumulé de nombreuses mauvaises actions, le quinzième jour
du deuxième mois, le même jour que celui de la disparition
du Bouddha, des boutons purulents apparurent sur sept parties de son auguste
personne, présageant qu'il tomberait dans l'enfer avici.
Le roi connut des souffrances épouvantables. Il éprouvait
la même douleur que s'il avait été précipité
dans un grand feu ou plongé dans de l'eau bouillante. Ses six ministres
proposèrent de faire appel aux six
maîtres non bouddhistes pour le guérir de ses pustules.
C'est tout à fait comparable aux habitants du Japon, de nos jours,
qui considèrent les maîtres Zen
et Ritsu, les moines du Nembutsu
et du Shingon comme de bons
amis bouddhiques et leur demandent de prier pour vaincre l'empire
mongol et pour leur bonheur dans la vie prochaine. Actuellement,
à l'époque mauvaise des Derniers
jours du Dharma,
ce ne sont pas les crimes commis dans le monde profane qui constituent
le plus grand mal, ce sont les croyances erronées du monde religieux.
Parce que les gens d'aujourd'hui ne le comprennent pas, plus ils s'efforcent
de créer des causes méritoires, plus ils provoquent les
phénomènes du déclin. Apporter son soutien aux moines
du Tendai, du Shingon
et d'autres écoles d'aujourd'hui peut sembler une action méritoire,
mais c'est en réalité un acte extrêmement mauvais,
pire encore que les cinq forfaits
et les dix mauvaises actions. De plus, que
disait le Bouddha des personnes des deux
véhicules qui, n'ayant plus à renaître dans le
monde des trois plans, ne pouvaient
pas tomber dans les mauvaises
voies ? Qu'il valait mieux avoir l'esprit d'un chien ou d'un
renard yakkan que d'avoir celui d'une personne des deux
véhicules. Il avertissait aussi qu'il était préférable
de commettre les cinq forfaits
ou les dix mauvaises actions
et de tomber en enfer plutôt
que d'avoir l'esprit des deux véhicules.
Ne pas tomber dans les mauvaises
voies est peut-être présenté ailleurs comme un
bienfait considérable mais ce n'était pas là la véritable
intention du Bouddha. Il enseigna que même s'ils devaient tomber
en enfer [pour s'être opposés au Sutra du Lotus],
ceux dont les oreilles ont entendu le Sutra du Lotus ont reçu
la graine de la bodhéité qui leur permettra immanquablement
de devenir bouddha.
Mais dans
tout le pays, dans chaque district, chaque village et chaque foyer, ils
érigent plus de statues qu'il n'y a d'habitants, à l'image
du bouddha Amida qui ne possède
pourtant aucune de ces trois vertus
; et tous psalmodient le nom du bouddha Amida,
à l'exclusion de tout autre, soixante mille ou quatre-vingt
mille fois par jour. Cela peut paraître admirable, mais, quand
on y réfléchit à la lumière du Sutra du
Lotus, on réalise que ces personnes en apparence pieuses se
rendent coupables de fautes plus graves que celles de malfaiteurs commettant
chaque jour les dix mauvaises
actions. Les personnes mauvaises ne croient en aucun bouddha, elle
n'en trahissent donc aucun. Et, si elles devenaient vertueuses, peut-être
se consacreraient-elles au Sutra du Lotus. Or, les habitants
du Japon, de nos jours, semblent incapables d'accorder plus de respect
au Bouddha Shakyamuni qu'au bouddha Amida, d'avoir plus de croyance dans
le Sutra du Lotus que dans le Nembutsu.
Ce sont donc des personnes mauvaises qui n'ont de la vertu que l'apparence.
Et parmi les personnes mauvaises, ce sont les pires opposants
au Dharma, les icchantika
les plus effroyables de tout le Jambudvipa.
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