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Extraits de gosho sur |
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Bodhidharma
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Dans le Zobo Ketsugi
il est dit : “C’est
parce que j’ai recours aux mots que je peux sauver les êtres
et qu’ils obtiennent l’éveil”. Sans les mots,
comment l’Éveillé pourrait-il accomplir son œuvre ? N’est-ce pas par des paroles que les écoles du Zen
se font connaître aux gens ? Bodhidharma,
venu du sud de l’Inde, écrivit un commentaire en cinq fascicules
sur les quatre rouleaux du Sutra
Lankavatara. Lorsqu’il fit la transmission à Huike,
il lui dit : “Quand je vois la terre de Chine, il n’y a que
ce sutra qui puisse sauver les gens. C’est par lui que tu sauveras
le monde”. Dès lors, pourquoi donc parlez-vous à la
légère de transmission en dehors des enseignements ? L'Ignorant
: ...ce que l'on appelle la
vérité du Zen est un
domaine où les innombrables doctrines sont mises de côté,
un domaine inaccessible par les mots. Ainsi, sur les rives du fleuve Hiranyavati,
dans le bosquet de shala, le Bouddha
Shakyamuni sortit de son cercueil doré, arracha une fleur, et,
voyant Mahakashyapa esquisser
un sourire, lui transmit cet enseignement Zen.
Depuis lors, il a été transmis sans la moindre irrégularité
à travers une lignée de vingt-huit patriarches en Inde,
et a été largement propagé par six patriarches successifs
en Chine. Bodhidharma
est le dernier de vingt-huit patriarches d'Inde et le premier des six
patriarches de Chine. Zhanlan* écrit : "Depuis l'époque où l'empereur Ming de
la dynastie Han rêva
(note) [du Bouddha], jusqu'à
la dynastie Chen, où vécut le Grand-maître Zhiyi*,
nombreux furent ceux qui firent partie de l'école Zen et à qui furent transmis la robe
et le bol à aumônes." (note)
Le Fuchu explique
cela en disant : "La transmission de la robe et du bol désigne
la succession des patriarches du Zen à partir de Bodhidharma." [...] Comme
je l'ai souvent déjà souligné par le passé,
des maîtres comme Shubhakarasimha*
et Vajrabodhi*,
Bodhidharma,
Huiko, Shandao
et Honen, Kukai*
du temple To-ji et Enchin*
du temple Onjo-ji, Ennin*
du Mont Hiei ou Ryokan de la région de Kanto, ont probablement lu les paroles d'or, "Maintenant, ...
en rejetant sincèrement les enseignements
provisoires, [je n'enseignerai que la voie ultime]"(réf.)
en les interprétant comme s'il avait été
écrit "en rejetant sincèrement l'enseignement véridique,
je n'exposerai que les enseignements
provisoires." Quand il se
trouve par hasard que l'un d'entre eux a l'esprit de recherche, s'il [le
Démon du sixième Ciel]
se sent impuissant à faire tomber un croyant du Sutra du Lotus
dans le mal, il essaie de l'abuser progressivement en l'attirant par ruse
vers le Sutra Kegon*,
qui ressemble au Sutra du Lotus. C'est ce que firent les moines
Dushun, Zhiyan,
Fa-zang
et Cheng-guan. Puis les moines Jizang
et Seng-quan incitèrent
habilement les croyants du Sutra du Lotus à retomber dans
le Sutra Hannya*.
Xuan-zang et Cien
les conduisirent vers le Sutra
Jimmitsu*,
tandis que Shubhakarasimha*,
Vajrabodhi*,
Amoghavajra*,
Kukai*,
Ennin*
et Enchin* les abusèrent en leur faisant suivre le Sutra
Vairocana*. Bodhidharma
et Huiko les firent s'égarer
dans l'enseignement du Zen, tandis
que Shandao et Honen les incitèrent à croire au Sutra
Kammuryoju. Mais les sept
écoles du Mahayana sont
un grand vaisseau permettant la traversée du vaste océan
des souffrances de la vie et de la
mort, et conduisant jusqu'à la rive de la Terre
pure. En les étudiant et en les comprenant, il est possible
de se libérer soi-même tout en libérant les autres.
Avec cette pensée en tête, j'ai commencé à
les examiner, et j'ai découvert que chacune des sept écoles du Mahayana chante ses propres
louanges en disant : "Notre école, et notre école seule
représente le coeur même des enseignements
sacrés exposés par le Bouddha de son vivant ! " Une ou deux
personnes peuvent commettre des erreurs, mais se pourrait-il que tant
de gens aient commis tant de fautes ensemble ? C'est entièrement dû au fait que le pays regorge de moines
du Shingon, qui suivent la doctrine
héritée de Kukai*,
Ennin*
et Enchin* ; de moines du Nembutsu, successeurs
de Shandao et de Honen ; de successeurs de Bodhidharma
et autres patriarches du Zen. C'est
pourquoi les divinités bouddhiques Bonten,
Taishaku, les quatre
grands Rois du Ciel et les autres divinités les ont punis,
fidèles à leur serment de protéger le Sutra du
Lotus et de briser en sept morceaux la tête de ceux qui s'y
opposent. Question : Quand vos disciples récitent simplement Namu
Myoho Renge Kyo sans rien comprendre aux mots que leur bouche prononce,
à quel niveau d'accomplissement se trouvent-ils ? Réponse : Non seulement
ils dépassent le plus haut niveau des Quatre
saveurs ou des trois enseignements,
et l'étape à laquelle on pouvait parvenir par la pratique
de l'enseignement parfait* exposé dans les sutras antérieurs
au Sutra du Lotus, mais ils surpassent des millions et des milliards
de fois les fondateurs du Shingon
et des diverses autres écoles
du bouddhisme - Shubhakarasimha*,
Zhiyan, Cien,
Jizang, Daoxuan,
Bodhidharma
et Shandao. Mais au cœur
des enseignements bouddhiques règne la plus grande confusion. Les
adeptes de l'école de la Terre
pure prennent le bouddha Amida
comme objet de culte, les tenants du Shingon vénèrent le bouddha Vairocana*,
tandis que les pratiquants du Zen,
sans égard ni pour les sutras ni pour les bouddhas, révèrent Bodhidharma.
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voir également : zen | |||