Le Grand-maître Zhanlan* déclare : "Des enseignements universels, comme la bienséance
et la musique, se propagent d’abord, ouvrant la voie au Bouddha",
et le Koshaku d'Annen dit ceci: "Le
Bouddha envoya Trois sages [Laozi,
Confucius et Yan-Hui]
en Chine pour enseigner les cinq préceptes, par le biais des cinq
vertus. Dans le passé, quand le premier ministre de la cour des Song demanda à Confucius
si les Trois Augustes et les Cinq
empereurs de la Chine ancienne étaient sages,
Confucius répondit qu’ils ne l’étaient pas.
Le premier ministre lui demanda alors s’il y avait quelqu’un
que l’on pouvait considérer comme un sage. Confucius répondit
qu’il avait entendu parler d’un sage appelé Shakyamuni,
qui vivait dans les contrées de l’ouest."
Sainan Koki
Yurai - La cause des désastres (Kamakura,
février 1260)
Les habitants
du Japon ont la capacité de parvenir à l'Éveil exclusivement
grâce au Sutra du Lotus. Ils sont comparables aux personnes
qui, pendant huit ans, ont écouté l'enseignement du Sutra
du Lotus au Pic du Vautour,
et dont les capacités correspondaient à la doctrine pure
et parfaite. (Des confirmations de ce fait peuvent se trouver dans les
écrits du Grand-maître Zhiyi*,
du prince Shotoku, de l'éminent
moine Ganjin, du Grand-maître Saicho, de l'éminent moine Annen
(réf.) et du moine Genshin.
[...] Le Japon est un pays auquel convient exclusivement le Mahayana,
et, plus particulièrement dans le Mahayana,
il devrait se consacrer uniquement au Sutra du Lotus. On trouve
confirmation de cela dans le Yuga Ron, dans les écrits de Seng-zhao,
dans les écrits du prince Shotoku,
du Grand-maître Saicho (Dengyo)
et d'Annen.
L'enseignement,
les capacités, le temps et le pays (Izu,
10 février 1262 ? )
Dans son commentaire, Seng-zhao
indique : "Ce sutra est lié à un petit pays du
Nord-Est."(réf.) Le
Sutra du Lotus a donc un lien avec un pays du Nord-Est.
[...] Ainsi, selon l'opinion exprimée avec autorité avant
moi par le Bouddha Shakyamuni, le bodhisattva Maitreya,
les maîtres du Tripitaka
Shuryasoma et Kumarajiva,
le maître du Dharma Seng-zhao,
le moine éminent Annen
et le supérieur des moines Genshin*,
les habitants de ce pays nommé Japon, de par leurs capacités,
ont un lien tout particulier avec le Sutra du Lotus.
[...] Annen déclare dans ses
commentaires : "Ne pas utiliser l'enseignement du Véhicule
unique, c'est se tromper soi-même et tromper les autres."(réf.)
Encouragements
à une personne malade (13
décembre 1264, à Nanjo Hyoe Shichiro)
Le moine Annen formula bien quelques réserves à l'égard de Kukai*,
mais il se contenta de remplacer l'école Kegon
par celle du Sutra du Lotus, à la deuxième place,
dans son classement par ordre d'importance ; il considéra toujours
le Sutra du Lotus comme inférieur au Sutra
Vairocana*. Il ne fut
donc rien de plus qu'un homme de compromis.
[...] Les école Jodo et Zen pouvaient prospérer dans d'autres pays mais, au Japon, il leur
aurait été impossible de se développer, même
en d'innombrables kalpas, sans l'acceptation
du temple Enrakyu-ji [du Mont Hiei]. Mais un moine considéré comme le plus respectable
du Mont Hiei, Annen,
établit, dans son ouvrage intitulé Kyojijo Ron,
une classification des neuf écoles donnant la première place
au Shingon, la deuxième
au Zen, la troisième à
l'école Tendai-Hokke,
la quatrième au Kegon, etc.
A cause de cette redoutable erreur d'interprétation, l'école Zen parvint à répandre
ses enseignements à travers tout le Japon et le pays est au bord
de la ruine.
[...] Dans ses écrits, le Grand-maître Saicho appelle les grands maîtres des écoles Sanron,
Hosso et Kegon au Japon "les six parasites."(réf.)
Moi, Nichiren, j'appellerais volontiers les fondateurs des écoles Shingon, Zen
et Jodo "les trois parasites" et Ennin* Annen
et Genshin*,
de l'école Tendai, "les
trois parasites" ayant rongé le corps de lion du Sutra
du Lotus et du Grand-maître Saicho
!
Le choix en fonction
du temps (Minobu,
10 juin 1275 ; adressé à Yui)
Question : Oseriez-vous donc suggérer que les trois Grands-maîtres* mentionnés plus haut
furent des opposants au Dharma ? Encho*,
le deuxième supérieur du Mont Hiei, Kojo*
administrateur principal*
du temple, An'ne*,
le moine Eryo, le supérieur
des moines, Annen,
l'administrateur Jokan ;
le moine Kaku'un.
La question à
approfondir jour et nuit (Minobu,
28 août 1275 ? , à Toki Jonin)
Il est dit
dans le Yuga Ron qu'il existe au
nord-est un petit pays où les enseignements Mahayana
de Myoho Renge Kyo doivent être propagés. Et le moine éminent Annen écrivit : "Ce passage désigne notre pays, le Japon."(réf.)
Parvenir directement
à la bodhéité grâce au Sutra du Lotus
(Minobu, mars
1277 ?à Myoho-ama)
Le
Grand-maître Ennin* était un disciple de Saicho
et Gishin* ; le Grand-maître Enchin*,
un disciple de Gishin*
et de Ennin* ; et le savant moine Annen,
un disciple du savant moine An'ne*.
Ces trois hommes ont déclaré que l'école Hokke-Tendai n'enseigne que la partie théorique du principe ésotérique de l'atteinte de la bodhéité sans changer d'apparence,
alors que l'école Shingon enseigne à la fois la partie théorique et pratique de ce
même principe.
[...] Ces trois maîtres, Ennin*,
Enchin*
et Annen,
vivaient bien dans "le temple de la montagne" [Enriyaku-ji]
fondé par Saicho, mais leur
esprit était celui de l'enseignement de Kukai*
du temple To-ji. Si bien que, au cours
des quatre cents dernières années, au Japon, personne n'a
contredit leur opinion. Comment donc une personne d'aussi basse condition
que vous ôse-t-elle soutenir des raisonnements aussi néfastes ?
[...] Pour ce qui est de Ennin*,
Enchin*
et Annen,
les grands maîtres Ennin*
et Enchin*,
tant qu'ils étaient encore au Japon, ont d'abord adhéré
aux principes du Grand-maître Saicho.
Mais, après leur voyage en Chine, ils ont adopté l'enseignement
de maîtres tels que Yuan-zheng et Faxian,
et, dans leur coeur, ils ont abandonné l'enseignement du Grand-maître Saicho. Alors même qu'ils
vivaient physiquement dans "le temple de la montagne" fondé
par Saicho, ils s'y trouvaient superficiellement,
mais, en réalité, ils trahissaient son esprit.
[...] Ainsi, les moines du Mont Hiei
semblent enseigner le principe de l'atteinte de la bodhéité
sans changer d'apparence tel qu'il est énoncé dans le Sutra
du Lotus, mais en réalité le principe qu'ils exposent
est celui de l'atteinte de la bodhéité sans changer d'apparence
établi par le Grand-maître Ennin*,
par Annen
et d'autres. Lorsqu'ils parlent d'atteinte de la bodhéité,
ce ne sont que des mots qui ne désigne rien de concret.
[...] Mais les alliés de Nichiren sont Nitten
et Gatten, Taishaku
et Bonten. Divinités Nitten,
Gatten, ouvrez vos yeux célestes
et observez ce qui se passe ! Dans les palais de Nitten
et Gatten, se trouvent sûrement
des copies du Sutra du Lotus et des sutras Vairocana*
et Kegon*.
Comparez-les et voyez où se trouve la vérité ! Quels
enseignements méritent la plus haute place ? Ceux de Kukai*,
Ennin*,
Enchin*
et Annen,
ou ceux de Nichiren ?
Le principe de l'atteinte
de la bodhéité sans changer d'apparence
(Minobu, en
1280 ? , à Myoichinyo) |