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Extraits de gosho sur

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DICTIONNAIRE
 
Dazaifu - Iki - Tsushima
 

Le pays du Japon est divisé en cinq provinces kinai et en sept marches. Les cinq provinces kinai sont Yamashiro [Kyoto et Nara], Yamato [Nara], Kawachi [Osaka], Izumi [Osaka] et Settsu [Osaka et Hyogo]. Les sept circuits sont : Tokai-do [Edo (Tokyo) - Osaka, s'étendant sur 15 provinces], Tosan-do [Honshu du Nord et du Centre] 8 provinces, Hokuriku-do [côte de la mer du Japon - centre] 7 provinces, San’in-do [côte de la mer du Japon - sud] 8 provinces, Nankai-do[Shikaku et environs] 6 provinces, San'yodo [sud du Honshu] 11 provinces et Saikai-do [Tsukushi anc. Kyushu] 11 provinces qui est également appelé Dazaifu. Tout cela représente le Japon.
Comme j’ai pu le constater, le Japon est également connu sous les diverses appellations de Mizuho no kuni [Pays des Rizières Luxuriantes], Yamato [Ancienne province, maintenant Nara-ken ; Ce nom s'applique également à tout le Japon], Akitsu shima [Pays des libellules] ou Fuso [Ancien nom poétique donné au Japon, calque sur le pays mythique chinois Fusang]. Il est constitué de 66 provinces et des deux îles, Iki et Tsushima, totalisant ainsi 68 provinces, et s’étendant sur 3000 ri d’Est en Ouest, alors que ses dimensions du Nord au Sud ne sont pas connues avec précision.
Shinkoku-o (Minobu, février 1275)

[Minamoto no Yoritomo] décida alors que la région de Tojo serait la demeure de Tensho Daijin*, si bien que cette déesse n'habite plus dans la province d'Ise mais peut-être dans la région de Tojo. C'est comparable, par exemple, au bodhisattva Hachiman, dont on disait par le passé qu'il résidait à Dazaifu (note) dans la province de Chikuzen mais que l'on associa ensuite à Otokoyama, dans la province de Yamashiro, et qui se trouverait maintenant à Tsurugaoka, dans la province de Kamakura.
Réponse à Nii-ama (Minobu, 16 février 1275 à Nii-ama)

Personne ne tient compte de ce que dit Nichiren et je passe sans doute pour un insensé. Pourtant, dans le 10e mois de la 11e année de l'ère Bun'ei [1274], quand les Mongols ont attaqué Tsukushi, les défenseurs de l'île de Tsushima ont tenu bon, mais So, le vice-gouverneur de Tsushima, a pris la fuite. Si bien que les Mongols ont eu champ libre pour attaquer les paysans et autres gens du peuple, tuant les hommes ou les faisant prisonniers. Ils ont regroupé les femmes et les ont ligotées à leurs bateaux pour les emmener en captivité. Personne n'a pu leur échapper. La même situation s'est répétée lorsqu'ils ont attaqué l'île d'Iki.
Quand il a vu les bateaux mongols attaquer Tsukushi, le gouverneur de la région, l'ancien gouverneur de Buzen, a pris la fuite. Plusieurs centaines de soldats du clan Matsura ont été tués ou faits prisonniers. Les habitants des villages côtiers ont subi, les uns après les autres, le même sort que ceux d'Iki et Tsushima.
Lettre au nyudo d'Ichinosawa (Minobu, le 8mai 1275, à l'épouse du nyudo d'Ichinosawa, à Sado)

En outre, les six cents et quelques provinces de Koryo, ainsi que les États de Silla et de Paekche ont déjà tous été conquis par le grand empire mongol, et de la même manière les Mongols ont attaqué jusqu'aux îles d'Iki, de Tsushima et de Tsukushi [Kyushu] au Japon. Ainsi, la prédiction du Bouddha concernant la venue d'une époque de luttes et de conflits ne s'est absolument pas révélée fausse. C'est comme le flux et le reflux de l'océan qui ne manquent jamais de se produire, le moment venu.
Le choix en fonction du temps (Minobu, 10 juin 1275 ; adressé à Yui)

[Au cours de la dernière invasion mongole, ] sur les îles d'Iki et de Tsushima et dans les neuf provinces [de Tsukushi anc. Kyushu], des dizaines de milliers de soldats aussi bien que de civils, hommes et femmes, ont été tués ou capturés, se sont noyés en mer ou sont morts en tombant du haut des falaises. Si les Mongols attaquent à nouveau, les pertes qu'ils infligeront seront infiniment plus graves. Kyoto et Kamakura connaîtront le même destin que les îles d'Iki et de Tsushima. Soyez prête à cette éventualité et allez vous réfugier ailleurs dès à présent.
La suprématie du Dharma (Minobu, 4 août 1275, à Oto, fille de Nichimyo)

Le dixième mois de la onzième année de Bun'ei (1274), les habitants des îles d'Iki et de Tsushima furent massacrés en une seule attaque. Comment pourrions-nous dire que cela ne nous concerne pas  ? Quel ne dut pas être le désespoir des soldats partis à la rencontre des envahisseurs ! Ils avaient dû laisser derrière eu des parents âgés, des enfants en bas-âge, de jeunes épouses et des foyers qu'ils aimaient pour aller défendre la côte face à une mer inconnue et effrayante. Lorsqu'ils voyaient des nuages à l'horizon, ils les prenaient pour les drapeaux de l'ennemi. A la vue de simples bateaux de pêche, qu'ils prirent pour des bateaux de guerre mongols, ils furent paralysés par la peur. Une ou deux fois par jour, ils montaient sur les collines pour scruter la mer. Trois ou quatre fois au milieu de la nuit, ils sellaient et dessellaient leurs chevaux. Ils ressentirent l'absolue réalité du monde asura dans leur propre vie.
Lettre aux Frères (Minobu, 16 décembre 1275 aux frères Ikegami)

[Malgré cela, ] tous, du plus puissant au plus humble, m'ont méprisé et calomnié, attaqué à coups de sabres et de bâtons, et même exilé. C'est pourquoi Bonten, Taishaku, les divinités Nitten, Gatten et les quatre Rois du Ciel ont incité un pays voisin à punir cette offense. Cela était clairement prédit dans les sutras Daijuku et Ninno*, dans le Sutra du Nirvana et le Sutra du Lotus. Même si les gens offrent des milliers de prières et qu'ils ne tiennent pas compte de ce que je dis, ce pays connaîtra le même destin que les îles Iki et Tsushima.
Un Sage Perçoit les Trois Phases de la Vie (Minobu, 1275, à Toki Jonin)

Je ne connais ni la province de Tsukushi, ni l'empire mongol. Pourtant, parce que ma prédiction s'appuyait sur ma compréhension de tous les sutras, elle s'est d'ores et déjà révélée exacte. Par conséquent, si je dis que vous tomberez tous dans l'enfer avici en raison de votre ingratitude, comment mes paroles pourraient-elles se révéler fausses  ? Vous êtes peut-être en sécurité pour le moment, mais attendez de voir ce qui se passera à l'avenir. Le Japon tout entier sera frappé par le même destin qui est aujourd'hui celui [des îles] d'Iki et Tsushima. Quand les Mongols s'abattront sur la province d'Awa, ceux qui, parmi les moines, seront restés attachés aux enseignements erronés, se recroquevilleront de terreur pour tomber finalement dans l'enfer avici en disant : "Je sais maintenant que le moine Nichiren avait raison."
Lettre aux moines du Seicho-ji (Minobu, le 11 janvier 1276 aux moines du temple Seicho-ji)

Si la tristesse vous gagne, pensez aux îles d'Iki et de Tsushima, ainsi qu'au fort de Dazaifu. Ou pensez aux gens de Kamakura. Ils goûtaient peut-être un bonheur céleste, mais quand les soldats durent partir pour Tsukushi en laissant derrière eux leur femme et leurs enfants, la séparation fut aussi douloureuse que si l'on arrachait l'écorce du tronc d'un arbre. Ils ont pressé leurs visages l'un contre l'autre sans vouloir se quitter des yeux.
Les hommes ont traversé la plage de Yuinohama, Inabura, Koshigoe, Sakawa et le passage de Hakone ; un jour, puis deux ont passé ; ils se sont de plus en plus éloignés, et toujours plus de rivières, de montagnes et de nuages se sont interposés entre leur famille et eux. Ils avancent avec leurs larmes et leur chagrin pour compagnon. Quelle tristesse doit être la leur ! L'arc et la flèche (Minobu, 27 mars 1276 à Toki-ama-Gozen)

Les Japonais ont une haute opinion du Sutra du Lotus, mais parce qu'ils sont hostiles au moine Nichiren, ils refusent de réciter Namu Myoho Renge Kyo. Pourtant, quand les envahisseurs venus du grand royaume des Mongols frapperont de nouveau, une fois ou deux, comme ils l'ont fait à Iki et à Tsushima, attaquant et tuant les hommes, et emmenant les femmes en captivité, livrant bataille pour arriver jusqu'à Kyoto la capitale, et jusqu'à la ville de Kamakura, capturant le souverain lui-même, ses grands ministres et cent personnages officiels, quand [les Mongols] les jetteront dans la poussière, sous les sabots de leurs bœufs et de leurs chevaux, les frappant à coups de pieds et les brutalisant de multiples façons - comment les habitants du Japon pourront-ils éviter de réciter Namu Myoho Renge Kyo.
Lettre à Myomitsu Shonin (Minobu, le 5ème jour du 3ème mois intercalaire 1276, à Myomitsu)

Le dixième mois de la même année (octobre 1274), les Mongols attaquèrent le Japon ; non seulement ils envahirent les deux îles Iki et Tsushima et les prirent, mais ils infligèrent aussi une défaite aux forces gouvernementales du Dazaifu à Tsukushi [Kyushu].
Lorsqu'ils apprirent cette invasion, les chefs militaires du Dazaifu, Shoni Sukeyoshi et Otomo Yoriyasu s'enfuirent, et leurs soldats qui restèrent furent capturés sans difficulté. Bien que les forces mongoles se soient retirés, le pays semblait trop faible pour pouvoir résister à une nouvelle attaque.
[...] Aussi longtemps qu'il ne commet aucune faute, les démons ne pourront pas lui faire le moindre mal. En réalité, pourtant, d'innombrables Japonais sont plongés dans des abîmes de souffrance. Nous savons aussi que les îles d'Iki et de Tsushima ont connu la tragédie de l'invasion mongole et ce qu'il advint aux défenseurs de Dazaifu, à Tsukushi [Kyushu]. Quelle faute avaient commises les habitants de ces régions pour connaître pareil sort  ? C'est ce que chacun voudrait savoir. Une ou deux personnes peuvent commettre des erreurs, mais se pourrait-il que tant de gens aient commis tant de fautes ensemble  ? Sur le comportement du Bouddha (Minobu, 1276, à Konichi-ama)

Le 19 janvier 823, Kukai* reçut l’autorisation de l’Empereur de bâtir le temple To-ji, à Kyoto, et il commença alors à diffuser les enseignements du Shingon autour de la région du Kansai, puis au Japon central, dans les îles de Tsukushi [Kyushu], Shikoku, Iki et Tsushima, et finalement, à travers tout le pays.
Honzonmondosho  (Minobu,  septembre 1278 à Joken-bo)

La mort d'une personne n'est pas nécessairement due à une maladie. A notre époque, les gens d'Iki et de Tsushima, sans souffrir d'aucune maladie, ont tous péri ensemble au cours du massacre perpétré par les Mongols. De même, la maladie n'a pas toujours pour résultat la mort.
Un remède bénéfique pour tous les maux (Minobu, 1278 à Myoshin-ama)

voir également : invason mongole

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