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Extraits de gosho sur

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sage

En distinguant le vrai du faux, un sage apporte le bien-être au monde.
Rissho Ankoku ron (Kamakura - Matsubagayatsu, juillet 1260)

Il est dit dans le neuvième volume du Sutra du Nirvana : "Par exemple, si un émissaire, doué d'éloquence et habile diplomate, est envoyé par son roi à l'étranger pour y accomplir une mission, il doit transmettre le message de son souverain sans en omettre un mot, même s'il risque pour cela sa vie. Un sage devrait agir de même lorsqu'il enseigne le bouddhisme. Parmi les simples mortels, il doit être prêt à donner sa vie, exposer sans défaillance l'enseignement secret (zuitai, himitsu) de l'Ainsi-Venu contenu dans les sutras du Mahayana."
L'enseignement, les capacités, le temps et le pays (Izu, 10 février 1262-  ? )

Moi, Nichiren, j'ai vécu sur le Mont Kiyosumi, dans le village Tojo de la province d'Awa. Dans mon enfance, j'ai adressé au bodhisattva Akasagarbha (Kokuzo) la prière de devenir la personne la plus sage du Japon. Le bodhisattva Akasagarbha s'est changé sous mes yeux en un vénérable moine qui m'a confié un joyau de sagesse aussi étincelant que l'étoile du matin. Sans doute est-ce pourquoi maintenant je comprends, pour l'essentiel, les enseignements des Huit Écoles ainsi que ceux du Zen et du Nembutsu.
Le savant maître Shan-wu-wei (Matsubagayatsu, 1270 à Joken-bo et Gijo-bo)

Même un sage ne peut devenir bouddha en s'appuyant sur les autres sutras, mais avec le Sutra du Lotus, même un simple d'esprit peut planter les graines de la bodhéité.
Traité pour ouvrir les yeux (Sado, février 1272)

Le sage est celui qui, comprenant le temps, propage les enseignements du Sutra du Lotus par la méthode qui y correspond ; c'est sa tâche la plus importante. Ceux qui ont soif ont besoin d'eau, et non d'arcs et de flèches, d'épées ou de bâtons.
Lettre à Horen (Minobu, le 4e mois de 1275 à Soya Kyoshin)

En Chine [par le passé], Jizang rassembla une centaine d'autres moines qui, ensemble, reconnurent au Grand-maître Zhiyi la qualité de véritable sage. Plus tard, au Japon, deux cents et quelques moines des sept temples [de Nara] ont conféré au Grand-maître Saicho le titre de sage. [...]
Dans les textes non bouddhiques il est dit : "Un sage est celui qui connaît ce qui n'est pas encore advenu." Et dans les textes bouddhiques on lit : "Celui qui connaît les trois phases de la vie [passé, présent, futur] est un sage."
Le choix en fonction du temps (Minobu, 10 juin 1275 ; adressé à Yui)

"Un homme sage ne devrait pas craindre les ennemis de sa famille, les serpents, le feu, le poison, les coups de tonnerre d'Indra, les attaques à coups d'épée et de bâton, ou les bêtes sauvages, les tigres, les loups et les lions. Car tout cela peut détruire sa vie mais n'a pas le pouvoir de le faire tomber dans l'enfer avici, qui est véritablement terrifiant. Ce qu'il devrait craindre est l'offense au grand Dharma, ainsi que la compagnie des opposants au Dharma, car ils le feront inéluctablement sombrer dans l'effroyable enfer avici.
[...] Si une personne permet aux autres de s'éveiller à un tel enseignement et d'avoir foi en lui, il est leur père et leur mère, ainsi qu'un bon ami bouddhique. C'est une personne de sagesse. Après la disparition du Bouddha, en corrigeant les conceptions erronées et les théories nuisibles, elle permet aux autres d'entrer dans la Véritable voie, manifestant elle-même une foi pure dans les Trois trésors, et commettant des actes méritoires qui conduisent à l'Éveil."
La question à approfondir jour et nuit (28 août 1275  ? à Toki Jonin)

Un sage est celui qui perçoit clairement les trois phases de la vie.
Un Sage perçoit les trois phases de la vie (Minobu, 1275, à Toki Jonin)

On appelle juste celui qui suit la doctrine d'un bon maître. Et on appelle sage celui qui parvient à la vérité par lui-même, sans l'aide d'un maître. En Inde, en Chine et au Japon, depuis la disparition du Bouddha, il y eut deux sages : Zhiyi et Saicho (Dengyo). Ces deux hommes méritent pleinement le titre de sages. On peut également les appeler des justes, car le Grand-maître Zhiyi pratiqua les principes enseignés par Huisi (Nan-yue) ; en ce sens, il fut un juste. Mais il appréhenda aussi, par lui-même, sur le lieu de méditation, le Véhicule suprême qui mène à la bodhéité ; en ce sens, il fut un sage.
Lettre à Myomitsu Shonin (Minobu, le 5ème jour du 3ème mois intercalaire 1276 à Myomitsu Shonin)

Même si un sage pratiquait le bouddhisme, comment pourrait-il le propager sans croyants pour le soutenir ?
La Propagation par le Sage
(Minobu, septembre 1276, à Shijo Kingo)

Comme je m'y attendais depuis le début, mes avertissements ne furent pas entendus. Un vieil adage dit que, si le gouvernement rejette trois fois l'avertissement d'un sage, ce dernier devrait quitter la région. Prenant ce parti, je quittai Kamakura le douzième jour du cinquième mois (12 mai), et vins ici, au Mont Minobu.
Sur le comportement du Bouddha (Minobu, 1276, à Konichi-ama)

Le sage n'est pas celui qui pratique le bouddhisme en dehors des règles de la société mais plutôt celui qui, grâce à une compréhension profonde du monde, connaît la meilleure manière de s'y comporter
Le kalpa de déclin (Minobu, peu après 1276, à un membre du clan du défunt nyudo Takahashi)

Vous demandez s'il y a une différence entre les bienfaits obtenus par la récitation de daimoku lorsque c'est un sage qui le récite ou un simple mortel comme vous. La réponse est qu'il n'y en a aucune. L'or reste le même dans les mains d'un sage ou dans celles d'un insensé, et le feu ne change pas de nature, qu'il soit allumé par un fou ou par une personne sensée.
Il y a toutefois une différence si l'on récite daimoku en agissant d'une manière contraire à l'esprit de ce Sutra.
Les quatorze oppositions (Minobu, fin 1276, au nyudo Matsuno)

Tout ignorant que je suis, être considéré comme un sage par le Bouddha me remplit de joie. Par contre, il y des sages qui observent les deux cent cinquante préceptes et qui sont aussi unanimement respectés que l'est Taishaku par tous les êtres célestes. Mais que se passera-t-il si, aux yeux du Bouddha Shakyamuni et du Sutra du Lotus, ils semblent aussi malfaisants que Devadatta  ?
La protection de Bonten et de Taishaku (15 mai 1277 à Nanjo Tokimitsu)

Etre sage, c'est mériter le nom d'être humain. Ne pas réfléchir, c'est n'être rien de plus qu'un animal.
Les trois sortes de trésor (Minobu, le 11 septembre 1277, à Shijo Kingo)

Il y a indéniablement quelque chose d'extraordinaire dans le flux et le reflux des marées, dans le lever et le coucher de la lune, et dans la façon dont se succèdent l'été, l'automne, l'hiver et le printemps. Il en va de même lorsqu'une personne ordinaire atteint la bodhéité. A ce moment là, inévitablement les trois obstacles et les quatre démons apparaissent, et le sage se réjouit tandis que l'insensé s'enfuit.
Les Trois Obstacles et les Quatre Démons (Minobu, le 20 novembre 1277 à Munenaga, le plus jeune des frères Ikegami)

Un homme véritablement sage ne se laissera emporter par aucun des huit vents : la prospérité, les revers, la disgrâce, les honneurs, les louanges, la critique, la souffrance et le plaisir.
Les Huit Vents (Minobu, 1277 à Shijo Kingo)

Même lorsque l'on étudie le bouddhisme, il reste difficile de le pratiquer correctement, soit en raison de sa propre ignorance, soit parce que, même si l'on est sage soi-même, on ne sait pas que les conceptions du maître que l'on suit sont erronées.
Lettre à Misawa (Minobu, le 23 février 1278 à Misawa)

On dit que l'eau du fleuve Jaune devient claire une fois tous les mille ans, et que, de même, un sage apparaît en ce monde une fois tous les mille ans.
Grandes lignes du chapitre Zokurui et d'autres (Minobu, juin 1278, à Dame Nichinyo)

Le Grand-maître Huisi (Nan-yue) écrivit : «Si l'on voit un ennemi du Sutra du Lotus s'y opposer sans lui en faire reproche, on devient soi-même une personne qui s'oppose au Dharma et on tombera dans l'enfer des souffrances incessante.» Même un grand sage, s'il voit une personne de ce genre sans rien lui dire, tombera au fin fond de l'enfer des souffrances incessantes et ne pourra jamais en sortir aussi longtemps que cet enfer durera.
Lettre à Akimoto (Minobu, 27 janvier 1280)

Voir également sagesse

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