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Extraits de gosho sur |
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nature de bouddha |
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Les trois premiers ainsi (nyoze) représentent l’Ainsi-Venu de l’Éveil originel. Les sept nyoze suivants forment une seule entité. Ils ne sont ni séparables, ni spécifiques. C'est ce qu'exprime hon matsu ku kyo to (globalité/inséparabilité du début jusqu'à la fin). Le début (hon), c’est la nature de bouddha. La fin (matsu), c’est le bouddha non encore révélé, les neuf mondes-états. Ce qu’on appelle globalité/inséparabilité (ku kyo) est l’identité d'essence (to) entre l’Ainsi-Venu de l'Éveil
parfait et complet, sans supérieur (anokutara
sammyaku sambodai) et nous, hommes ordinaires, au degré de l’identité (soku) de dénomination.* Telle est l’égalité parfaite, appelée également Fleur de lotus du Dharma Merveilleux.* Notre comportement
est une illustration des mots "Je suis toujours ici enseignant
le Dharma."(réf.) Ainsi, nous sommes tous des entités concrétisant l'enseignement
suprême du Sutra du Lotus et la noble vie du Bouddha
Shakyamuni, même si les simples mortels n'en ont pas conscience.
C'est ce que signifie le passage du chapitre Juryo* (XVI) qui dit : "Les hommes dans l'illusion
ne me voient pas, même lorsque je suis tout proche." La différence
entre illusion et Éveil est comparable aux quatre
visions différentes du bosquet d'arbres shala.
Le bouddha d'ichinen
sanzen est indéniablement
celui qui, dans chacun des dix
mondes-états, manifeste la nature de bouddha inhérente
à sa vie. Zhiyi* disait : "Toute chose possédant une couleur ou une odeur
manifeste la Voie du milieu"
[Maka Shikan]. Et Zhanlan* ajoute : "Même si tous admettent que les choses possédant
une couleur ou une odeur sont des manifestations de la Voie du milieu,
ils sont néanmoins choqués et émettent des doutes
lorsque, pour la première fois, ils entendent dire que les êtres
non-sensitifs possèdent la nature de bouddha." Mais que dire alors de l'enseignement
parfait* exposé dans le Sutra
du Nirvana ? Cet enseignement reprend le principe, déjà
énoncé dans le Sutra du Lotus, de la nature éternelle
de l'état de Bouddha, et fut exposé pour inciter les gens
à revenir à l'enseignement du Sutra du Lotus [d'où ce principe est tiré]. L'enseignement
parfait* du Sutra du Nirvana,
le principe d'une nature de bouddha éternellement inhérente
[à tous les êtres humains] appartient en fait au Sutra
du Lotus. En plus des
trois exhortations du chapitre Hoto* (XI),
le chapitre Daibadatta* (XII) contient deux révélations surprenantes. [La première
est que Devadatta atteindra la
bodhéité]. Devadatta était un icchantika,
et pourtant il est prédit qu'il deviendra à l'avenir le
bouddha "Roi-du-ciel". Les quarante volumes du Sutra
du Nirvana [qui établissent que tous les êtres,
y compris les icchantika, possèdent
la nature de bouddha], ne sont concrètement vérifiés
que par ce chapitre du Sutra du Lotus. Myoho est l’Éveil du sensitif. Renge est l’Éveil du non-sensitif.
Le sensitif est l’Éveil de la vie et le non-sensitif est l’Éveil
de la mort. L’Éveil de la vie et
de la mort désigne la bodhéité du sensitif et
du non-sensitif. C’est la raison pour laquelle lorsque nous, les
êtres, mourrons, ériger un toba et faire l’offrande de l’ouverture
des yeux, c’est l’Éveil de la mort, donc l’Éveil
des végétaux. Dans le premier volume du Maka
Shikan, il est dit : “Il n’est pas une couleur, pas une
odeur qui ne soit dans la voie de la médianeté”. Zhanlan* commente : “Et, de plus, la couleur et l’odeur permettent la Voie du milieu. La nature de bouddha chez le non-sensitif étonne l’oreille et trouble le cœur”.
Cette couleur, quelle est-elle, parmi les cinq couleurs ? Ces dernières
- le bleu, le jaune, le rouge, le blanc et le noir - sont traduites par
“une couleur”. “Une” exprime la nature des dharma.
C’est en ce sens que Zhanlan traduit par “la couleur et l’odeur permettent la Voie du milieu”.
Le Grand-maître* Zhiyi* traduit lui aussi par “qui ne soit dans la voie de la médianeté”.
Le “Un” de “Une couleur, une odeur” n’est
pas le chiffre “un” par rapport à “deux”
ou “trois”. Ce “un” désigne la nature du
dharma de la voie du milieu. En fait,
il ne peut pas ne pas comporter dix
mondes-états, trois mille, le sujet
et environnement. Cette couleur et cette odeur désignent la
bodhéité des végétaux, c’est-à-dire
la bodhéité de la fleur du lotus. Couleur et odeur, fleur
du Lotus ; bien que les mots soient différents, ils désignent
le fait que les herbes et les arbres deviennent Bouddha. Il est dit dans le cinquième volume du Maka Shikan : "Un pays de ce monde possède aussi les Dix modalités.
Ainsi les mauvais pays possèdent apparence [nyoze so], nature
[nyoze sho], entité [nyoze tai], pouvoir [nyoze
riki], etc." On trouve dans le volume six du Shakusen : "L'apparence [nyoze so] n'existe que dans le matériel,
la nature [nyoze sho], n'existe que dans le non-matériel. L'entité [nyoze tai], l'énergie [nyoze riki],
la production [nyoze sa] et la condition [nyoze en] combinent à
la fois le matériel et le spirituel ; la cause interne [nyoze
in] et l'effet latent [nyoze ka] n'ont d'existence que non-matérielle ; la rétribution [nyoze ho] n'existe que dans ce qui est matériel."
Il est dit dans le Kongobei Ron : "Une plante, un arbre,
un galet, un grain de poussière - tout cela possède la nature de bouddha à l'état latent, en même temps
que les autres causes et conditions nécessaires pour atteindre
la bodhéité." Notre monde est le domaine du Démon
du sixième Ciel. Ses habitants sont liés à
ce Roi-Démon depuis le temps sans commencement. Il a non seulement
construit une prison de vingt-cinq royaumes (note) dans les Six voies afin d'y
enfermer toute l'humanité, mais il a aussi mis des fers aux
pieds des femmes et enfants, et pris parents et souverains dans des
filets qui obscurcissent le ciel. Pour masquer la nature de bouddha qui est la véritable nature humaine, il incite les hommes à
boire le vin de l'avarice, de l'orgueil-colère et de la stupidité,
et ne leur donne à manger que des mets empoisonnés qui
les laissent prostrés sur le sol des trois
mauvaises voies. Il est dit dans le chapitre Hoto* (XI) : "Toute l'Assemblée s'éleva et se retrouva dans
les Airs." Tous les bouddhas, bodhisattvas et grands sages, ainsi
que les huit groupes d'êtres
sensibles des deux mondes cités
dans le premier chapitre du Sutra
du Lotus, tous sans exception résident dans ce Gohonzon.
Illuminés par les cinq caractères du Dharma Merveilleux, ils révèlent la nature de bouddha qu'ils
possèdent de manière inhérente. C'est là
l'objet fondamental de vénération. La vie
des êtres humains est enchaînée par le mauvais karma,
les désirs terrestres et
les souffrances inhérentes
à la vie et à la mort. Mais, grâce aux trois
potentialités de la nature de bouddha - la bodhéité
innée, la sagesse permettant de s'y éveiller, et l'action
qui la rend manifeste - notre vie peut sans aucun doute parvenir à
révéler ces trois propriétés (sanjin) du
Bouddha. |
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