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Extraits de gosho sur

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nature de bouddha

Les trois premiers ainsi (nyoze) représentent l’Ainsi-Venu de l’Éveil originel. Les sept nyoze suivants forment une seule entité. Ils ne sont ni séparables, ni spécifiques. C'est ce qu'exprime hon matsu ku kyo to (globalité/inséparabilité du début jusqu'à la fin). Le début (hon), c’est la nature de bouddha. La fin (matsu), c’est le bouddha non encore révélé, les neuf mondes-états. Ce qu’on appelle globalité/inséparabilité (ku kyo) est l’identité d'essence (to) entre l’Ainsi-Venu de l'Éveil parfait et complet, sans supérieur (anokutara sammyaku sambodai) et nous, hommes ordinaires, au degré de l’identité (soku) de dénomination.* Telle est l’égalité parfaite, appelée également Fleur de lotus du Dharma Merveilleux.*
[...] Lorsqu’on dit tous les êtres, même les herbes, les arbres, les cailloux et le sable, font partie des êtres (sensitifs et non-sensitifs). En fait, que sont les herbes et les arbres ? Il est dit dans le Kongobei Ron* : "Une plante, un arbre, un galet, un grain de poussière - tout cela possède la nature de bouddha (bussho, buddha-dhatu) à l'état latent, en même temps que les autres causes et conditions (innen) nécessaires pour atteindre la bodhéité."
La doctrine d’Ichinen Sanzen, 1258

Notre comportement est une illustration des mots "Je suis toujours ici enseignant le Dharma."(réf.) Ainsi, nous sommes tous des entités concrétisant l'enseignement suprême du Sutra du Lotus et la noble vie du Bouddha Shakyamuni, même si les simples mortels n'en ont pas conscience. C'est ce que signifie le passage du chapitre Juryo* (XVI) qui dit  : "Les hommes dans l'illusion ne me voient pas, même lorsque je suis tout proche." La différence entre illusion et Éveil est comparable aux quatre visions différentes du bosquet d'arbres shala. Le bouddha d'ichinen sanzen est indéniablement celui qui, dans chacun des dix mondes-états, manifeste la nature de bouddha inhérente à sa vie.
L'Exil d'Izu (juin 1261 à Funamori Yasaburo)

Zhiyi* disait  : "Toute chose possédant une couleur ou une odeur manifeste la Voie du milieu" [Maka Shikan]. Et Zhanlan* ajoute  : "Même si tous admettent que les choses possédant une couleur ou une odeur sont des manifestations de la Voie du milieu, ils sont néanmoins choqués et émettent des doutes lorsque, pour la première fois, ils entendent dire que les êtres non-sensitifs possèdent la nature de bouddha."
L’ouverture des yeux des images sculptées ou peintes (Kamakura 1264)

Mais que dire alors de l'enseignement parfait* exposé dans le Sutra du Nirvana  ? Cet enseignement reprend le principe, déjà énoncé dans le Sutra du Lotus, de la nature éternelle de l'état de Bouddha, et fut exposé pour inciter les gens à revenir à l'enseignement du Sutra du Lotus [d'où ce principe est tiré]. L'enseignement parfait* du Sutra du Nirvana, le principe d'une nature de bouddha éternellement inhérente [à tous les êtres humains] appartient en fait au Sutra du Lotus.
La lettre de Teradomari (Teradomari, le 22 octobre 1271, à Toki Jonin)

En plus des trois exhortations du chapitre Hoto* (XI), le chapitre Daibadatta* (XII) contient deux révélations surprenantes. [La première est que Devadatta atteindra la bodhéité]. Devadatta était un icchantika, et pourtant il est prédit qu'il deviendra à l'avenir le bouddha "Roi-du-ciel". Les quarante volumes du Sutra du Nirvana [qui établissent que tous les êtres, y compris les icchantika, possèdent la nature de bouddha], ne sont concrètement vérifiés que par ce chapitre du Sutra du Lotus.
Traité pour ouvrir les yeux 2 (Sado, février 1272 à Shijo Kingo)

Myoho est l’Éveil du sensitif. Renge est l’Éveil du non-sensitif. Le sensitif est l’Éveil de la vie et le non-sensitif est l’Éveil de la mort. L’Éveil de la vie et de la mort désigne la bodhéité du sensitif et du non-sensitif. C’est la raison pour laquelle lorsque nous, les êtres, mourrons, ériger un toba et faire l’offrande de l’ouverture des yeux, c’est l’Éveil de la mort, donc l’Éveil des végétaux. Dans le premier volume du Maka Shikan, il est dit : “Il n’est pas une couleur, pas une odeur qui ne soit dans la voie de la médianeté”. Zhanlan* commente : “Et, de plus, la couleur et l’odeur permettent la Voie du milieu. La nature de bouddha chez le non-sensitif étonne l’oreille et trouble le cœur”. Cette couleur, quelle est-elle, parmi les cinq couleurs  ? Ces dernières - le bleu, le jaune, le rouge, le blanc et le noir - sont traduites par “une couleur”. “Une” exprime la nature des dharma. C’est en ce sens que Zhanlan traduit par “la couleur et l’odeur permettent la Voie du milieu”. Le Grand-maître* Zhiyi* traduit lui aussi par “qui ne soit dans la voie de la médianeté”. Le “Un” de “Une couleur, une odeur” n’est pas le chiffre “un” par rapport à “deux” ou “trois”. Ce “un” désigne la nature du dharma de la voie du milieu. En fait, il ne peut pas ne pas comporter dix mondes-états, trois mille, le sujet et environnement. Cette couleur et cette odeur désignent la bodhéité des végétaux, c’est-à-dire la bodhéité de la fleur du lotus. Couleur et odeur, fleur du Lotus ; bien que les mots soient différents, ils désignent le fait que les herbes et les arbres deviennent Bouddha.
Transmission orale sur l’éveil des végétaux (20 février 1272 à Sairenbo)

Il est dit dans le cinquième volume du Maka Shikan  : "Un pays de ce monde possède aussi les Dix modalités. Ainsi les mauvais pays possèdent apparence [nyoze so], nature [nyoze sho], entité [nyoze tai], pouvoir [nyoze riki], etc." On trouve dans le volume six du Shakusen : "L'apparence [nyoze so] n'existe que dans le matériel, la nature [nyoze sho], n'existe que dans le non-matériel. L'entité [nyoze tai], l'énergie [nyoze riki], la production [nyoze sa] et la condition [nyoze en] combinent à la fois le matériel et le spirituel ; la cause interne [nyoze in] et l'effet latent [nyoze ka] n'ont d'existence que non-matérielle ; la rétribution [nyoze ho] n'existe que dans ce qui est matériel." Il est dit dans le Kongobei Ron : "Une plante, un arbre, un galet, un grain de poussière - tout cela possède la nature de bouddha à l'état latent, en même temps que les autres causes et conditions nécessaires pour atteindre la bodhéité."
[...] Il est vrai que l'atteinte immédiate de la bodhéité est révélée dans les enseignements antérieurs au Sutra du Lotus, mais ils ne mentionnent pas le fait que le Bouddha Shakyamuni ait enseigné à ses disciples dans le lointain passé de sanzen jintengo* et de gohyaku jintengo*. Par conséquent, ils n'indiquent pas quand l'enseignement du Bouddha commença ni quand il finit. A première vue, le Sutra Kegon* semble appartenir aux deux plus élevés des quatre enseignements [bekkyo et engyo] et le Sutra Vairocana* à tous les quatre à la fois. Mais ces sutras entrent en fait dans la catégorie des enseignements tripitaka (zogyo) [destinés aux auditeurs et aux pratyakabuddhas] et de l'enseignement commun (tsugyo) [hinayana et du Mahayana provisoire* destiné aux disciples des trois véhicules], les deux catégories les moins élevées, parce qu'ils n'exposent pas les trois conditions requises pour atteindre la bodhéité : la nature de bouddha innée, le potentiel pour la réaliser et la cause externe qui lui permet de se développer. Comment peut-on alors définir ces sutras comme la graine de la bodhéité  ?
Le véritable objet de vénération (Sado, avril 1273 à Toki Jonin)

Notre monde est le domaine du Démon du sixième Ciel. Ses habitants sont liés à ce Roi-Démon depuis le temps sans commencement. Il a non seulement construit une prison de vingt-cinq royaumes (note) dans les Six voies afin d'y enfermer toute l'humanité, mais il a aussi mis des fers aux pieds des femmes et enfants, et pris parents et souverains dans des filets qui obscurcissent le ciel. Pour masquer la nature de bouddha qui est la véritable nature humaine, il incite les hommes à boire le vin de l'avarice, de l'orgueil-colère et de la stupidité, et ne leur donne à manger que des mets empoisonnés qui les laissent prostrés sur le sol des trois mauvaises voies.
Lettre aux Frères (Minobu, 16 décembre 1275 aux frères Ikegami)

Il est dit dans le chapitre Hoto* (XI) : "Toute l'Assemblée s'éleva et se retrouva dans les Airs." Tous les bouddhas, bodhisattvas et grands sages, ainsi que les huit groupes d'êtres sensibles des deux mondes cités dans le premier chapitre du Sutra du Lotus, tous sans exception résident dans ce Gohonzon. Illuminés par les cinq caractères du Dharma Merveilleux, ils révèlent la nature de bouddha qu'ils possèdent de manière inhérente. C'est là l'objet fondamental de vénération.
Le Véritable Aspect du Gohonzon (Minobu, 23 août 1277, à Dame Nichinyo)

La vie des êtres humains est enchaînée par le mauvais karma, les désirs terrestres et les souffrances inhérentes à la vie et à la mort. Mais, grâce aux trois potentialités de la nature de bouddha - la bodhéité innée, la sagesse permettant de s'y éveiller, et l'action qui la rend manifeste - notre vie peut sans aucun doute parvenir à révéler ces trois propriétés (sanjin) du Bouddha.
La phrase unique et essentielle (Minobu, le 3 juillet 1278, à Myoho-ama)

 

 

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