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Extraits de gosho sur |
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Daichido ron |
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Le
bodhisattva Nagarjuna dit dans
son Daichido Ron*
: "[Le Sutra du Lotus] est comme un grand médecin
qui change le poison en élixir."
Cette citation se trouve dans un passage du Daichido Ron* qui commente les vertus inhérentes
au caractère Myo du Sutra du Lotus. Le Grand-maître
Zhanlan*
commente de la manière suivante : "Parce qu'il peut guérir
ce que l'on croit incurable, on l'appelle mystique (myo)." Dans le Daichido Ron* , Nagarjuna
établit une distinction
de grande importance parmi les enseignements exposés de son vivant
par Shakyamuni lorsqu'il écrit : "Les sutras Hannya*
ne sont pas des enseignements ésotériques,
parce qu'ils ne mentionnent pas la possibilité d'atteindre la bodhéité
pour les personnes des deux véhicules.
Le Sutra du Lotus est l'enseignement esotérique, car il
enseigne ce principe." On y lit aussi : "Les sutras qui enseignent
qu'il est possible pour les personnes des deux
véhicules d'atteindre la bodhéité sont des enseignements
ésotériques, et ceux qui ne l'enseignent pas sont des enseignements
exotériques." J'aimerais
que vous réunissiez les cinq cahiers dont je vous ai parlé,
et que vous les conserviez ensemble. Ils contiennent les passages essentiels
des divers sutras et du Daichido Ron*. Veillez bien également à ce que les
principaux passages des traités et des commentaires ne soient ni
dispersés ni perdus. Dites aux jeunes moines de ne pas négliger
l'étude. La phrase
"Tous demandèrent à entendre l'enseignement "qui
contient tout parfaitement" évoque ce passage du Sutra
du Nirvana : "Sad signifie "qui contient tout parfaitement."
Il est dit dans le Daijo Shiron
Gengi Ki : "Sad signifie six. En Inde, le chiffre six désigne
ce qui inclut tout." Dans son commentaire sur le Sutra du Lotus,
Jizang écrit : "Sad signifie
"qui contient tout parfaitement." Dans le huitième volume
de son Hokke Gengi, Zhiyi
note : "Sad est un mot sanskrit que l'on traduit par myo." Au
coeur de son Daichido Ron* en mille volumes, le bodhisattva Nagarjuna
écrit : "Sad signifie
six." L'obscurité
fondamentale est un état illusoire qu'il faut éliminer,
tandis que l'Éveil est l'état que l'on s'efforce de manifester.
Comment peut-on dire alors qu'elles constituent une seule et même
réalité ? Pour pleinement clarifier ce point, il faut
bien comprendre les passages cités précédemment.
La comparaison avec un rêve, que l'on trouve dans le 95e volume
du Daichido Ron*, et l'exemple, donné par l'école
Tendai, du morceau de cristal,
cités plus haut, sont deux explications très intéressantes. Les adeptes
des autres écoles essaieront peut-être de vous contredire
en citant le passage du Daichido Ron* dans lequel il est dit : "Ceux qui dénigrent l'enseignement des autres par attachement
au leur, même s'ils observent les préceptes, ne pourront
manquer de tomber dans les voies
mauvaises." Demandez-leur alors s'ils savent dans quel but cette
phrase fut écrite [dans le Daichido Ron* de Nagarjuna] ? Nagarjuna aurait-il pu ignorer
la gravité du crime de calomnier
l'enseignement définitif
(jikkyo) par attachement à des enseignements
provisoires, alors qu'il déclara : "Les autres sutras ne
sont pas des enseignements implicites. Seul le Sutra du Lotus
est implicite" ? Il affirma aussi que le Sutra du Lotus
était le seul à planter la graine de la bodhéité,
le comparant à un grand médecin. Se pourrait-il que, par
la suite, il soit revenu sur cette affirmation en disant : "Ceux qui
dénigrent l'enseignement des autres par attachement au leur, même
s'ils observent les préceptes, ne pourront manquer de tomber dans
les voies mauvaises" ? Les traités
écrits par le bodhisattva Nagarjuna
comportent près de trois cent mille vers, mais tous n'ont pas été
transmis en Chine et au Japon. Il est donc difficile de comprendre la
vraie nature de son enseignement. Toutefois, en étudiant les ouvrages
parvenus en Chine, comme le Jujubibasha Ron, le Chu Ron* et le Daichido Ron* , on peut penser que les traités
restés en Inde sont sensiblement identiques. Dans le Daichido Ron* , le bodhisattva Nagarjuna
écrit : "Question : s'il en est ainsi, aucun des sutras, du
Sutra Kegon*
au Sutra Hannya*,
n'est un enseignement ésotérique,
mais le Sutra du Lotus
est ésotérique. Le Sutra du Lotus est comparable
à un excellent médecin qui change le
poison en remède." Il [Zhiyi]
continua à les presser de questions en disant : "Dans le Sutra
Muryogi, le Bouddha mentionne qu'il a "jusqu'alors exposé
les douze catégories de
sutras Hodo*,
le Daichido Ron* et le Sutra
Kegon*,
qui émane de la méditation (du Bouddha) de l'impression
sur l'océan." Ainsi, le Bouddha lui-même cite le Sutra
Kegon*
et dénie sa valeur en disant, à propos des sutras exposés
avant le Sutra Muryogi, "Je n'ai pas encore révélé
la vérité". (réf.)
Si, dans le Sutra Muryogi, qui est inférieur au Sutra
du Lotus, le Sutra Kegon*
est réfuté de cette manière, alors sur quoi peut-on
fonder l'affirmation que le Sutra
Kegon*
est le plus essentiel des enseignements exposés par le Bouddha
de son vivant ? Si vous voulez prouver la justesse de l'enseignement
de votre maître, produisez-donc, je vous le demande, un texte capable
de contredire le passage du Sutra Muryogi que je viens de citer
! [...] Il apparaît donc que le Bouddha Shakyamuni, ainsi que les
Grands-maîtres Zhiyi, Zhanlan*
et Saicho sont unanimes pour considérer
le Sutra du Lotus comme le plus élevé de tous les
sutras y compris le Sutra
Vairocana*. De plus,
si l'on étudie attentivement le Daichido Ron* , il devient évident que son auteur,
le bodhisattva Nagarjuna, considéré
comme le fondateur de l'école Shingon,
était du même avis. Mais malheureusement, le Bodaishin
Ron, ouvrage de Amoghavajra*,
est pétri d'erreurs et a égaré tous ceux qui l'ont
lu, provoquant la confusion qui règne actuellement. Et le bodhisattva
Nagarjuna déclare dans
son Daichido Ron* que lever une seule fois les yeux sur
une femme est une cause karmique
suffisante pour tomber pendant longtemps en enfer. C'est peut-être
pourquoi on rapporte, à tort ou à raison, que le moine Shandao,
qui pourtant s'opposait au Dharma, passa sa vie entière sans jamais
poser les yeux sur une femme. Grâce
à vos remèdes, ma santé s'est régulièrement
améliorée ; je suis guéri à présent
et me sens beaucoup mieux qu'auparavant. Le Yuga Ron du bodhisattva
Maitreya et le Dai
Ron du bodhisattva Nagarjuna
disent que, si la maladie d'une personne est due à son karma
immuable, même le meilleur médicament se transformera en
poison, mais que, si cette personne croit au Sutra du Lotus,
le poison se changera en élixir.
Dans le Daichido Ron* , commentaires destinés à
prouver l'immense supériorité du Sutra du Lotus
sur tous les autres enseignements exposés par le Bouddha de son
vivant, le bodhisattva Nagarjuna
déclare : "[Le Sutra du Lotus est] comparable à
un excellent médecin capable de changer le poison en élixir."
Cela signifie que si un médecin ordinaire a la capacité
de guérir une maladie commune avec un médicament, un excellent
médecin a la capacité de guérir même une maladie
grave avec un poison violent. Après
la disparition du Bouddha, trois personnes seulement ont véritablement
lu ce passage du Sutra du Lotus. Le bodhisattva Nagarjuna,
en Inde, dit dans son Daichido Ron* : "Le Sutra du Lotus est
comme un grand médecin qui change
le poison en remède." C'est de cette manière qu'il
expliqua le sens du passage "le plus difficile à croire, le
plus difficile à comprendre". Le Sutra
du Lotus est sans égal, parmi tous les enseignements
sacrés exposés par le Bouddha de son vivant. De plus,
comme l'indiquent les mots : "ne peut être compris que par des
bouddhas"(réf.)
seuls des bouddhas ont la capacité de le comprendre. Les bodhisattvas
encore aux étapes de l'Éveil
presque parfait (tokaku) et au-dessous
ne le peuvent pas. C'est pourquoi le bodhisattva Nagarjuna
écrivit dans son Daichido Ron* que ceux qui ne sont pas bouddhas ne
peuvent accéder à la bodhéité que par la
foi. |
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