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Extraits de gosho sur |
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Yuga
Ron |
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Le Japon
est un pays exclusivement relié au Sutra du Lotus, tout
comme le pays de Shravasti était exclusivement
relié au Mahayana. En Inde, il y eut certains royaumes
où l'on étudiait exclusivement le Hinayana,
certains entièrement consacrés à l'étude
du Mahayana, ou d'autres où
coexistaient Mahayana et Hinayana.
Le Japon est un pays auquel convient exclusivement le Mahayana,
et, plus particulièrement dans le Mahayana,
il devrait se consacrer uniquement au Sutra du Lotus. On trouve
confirmation de cela dans le Yuga
Ron, dans
les écrits de Seng-zhao,
dans les écrits du prince Shotoku,
du Grand-maître* Saicho* et d'Annen. Comprendre cela,
c'est comprendre le pays. Question : J'ai entendu dire que seule une personne capable de voir briller le
soleil de la sagesse dans le grand ciel sans nuage d'ichinen
sanzen, et de voir l'eau claire et totalement pure de la sagesse
dans le vaste étang d'isshin
sangan peut avancer dans la pratique de ce sutra. Mais je n'ai jamais
entrepris l'étude des diverses écoles
de la capitale du Sud [Nara], et j'ignore tout des principes du Yuga Ron et du Yuishiki
Ron (note) ; et comme je suis
également aveugle aux enseignements du Mont Hiei, je ne comprends rien au Maka
Shikan et au Hokke Gengi.
Devant les doctrines Tendai et Hosso, je suis comme une personne
avec un pot sur la tête qui resterait plantée face à
un mur. Il semble bien que mes capacités ne soient pas à
la hauteur du Sutra du Lotus. Que puis-je faire ? Cet enseignement est aussi
différent de celui de l'école de Zhiyi* que le feu de l'eau. Xuanzang apporta avec lui des ouvrages tels que le Sutra
Jimmitsu*,
le Yuga Ron et le Yuishiki
Ron que Zhiyi* ne connaissait pas et proclama que, bien que le Sutra du Lotus soit supérieur aux autres sutras, il était inférieur
au Sutra Jimmitsu*.
Puisque c'était un texte que Zhiyi* n'avait jamais vu, ses adeptes des époques ultérieures,
qui manquaient de sagesse et de connaissances, eurent tendance à
croire cette allégation. Il est dit
dans le Yuga Ron qu'il existe au
nord-est un petit pays où les enseignements Mahayana de Myoho Renge Kyo doivent être propagés. (note) Et le moine éminent Annen écrivit : "Ce passage désigne notre pays, le Japon."(réf.) Par rapport
à l'Inde, le Japon se situe bien à l'extrême nord-est. Le bouddhisme
enseigne que lorsque l'état de bouddha se manifeste à
l'intérieur, il attire la protection de l'extérieur. C'est
un principe primordial, essentiel, du bouddhisme. Il est dit dans le Sutra du Lotus : "Je vous respecte profondément." On lit dans le Sutra
du Nirvana : "Tout ce qui est en vie possède l'état
de bouddha." Et dans le Daijo
Kishin Ron d'Ashvaghosha : "Lorsque l'état de bouddha est constamment éveillé,
il dissipe rapidement les illusions et révèle dans la vie l'aspect du Corps
du Dharma*."
On trouve une affirmation similaire dans le Yuga Ron de Maitreya (note). Une action invisible
aura pour résultat un bienfait visible. Le Démon
du sixième Ciel savait probablement cela. Et il a possédé
les autres membres de votre clan, en les poussant à inventer
un énorme mensonge (note) afin de vous empêcher
de faire des offrandes au Sutra du Lotus. Grâce à vos remèdes, ma santé
s'est régulièrement améliorée ; je suis
guéri à présent et me sens beaucoup mieux qu'auparavant.
Le Yuga Ron de Maitreya et le Dai Ron du bodhisattva Nagarjuna disent que, si la maladie d'une personne est due à son karma immuable, même le meilleur médicament se transformera
en poison, mais que, si cette personne croit au Sutra du Lotus,
le poison se changera en élixir.
Bien qu'il n'en soit pas digne, Nichiren propage le Sutra du Lotus ; c'est pourquoi les démons ont bataillé pour le priver
de nourriture. Convaincu de cela, je ne me plains pas, mais je crois
que je n'ai pu survivre, cette fois-ci, que parce que le Bouddha Shakyamuni
vous a envoyé pour m'aider. Ensuite,
au cours des cinq cents dernières années de l'époque
du Dharma formel les nouvelles
traductions des sutras et des traités apparurent sucessivement.
Dans la 3e année de l'ère Chenguan [629] sous le règne
de l'empereur Taizong, un moine
du nom de Xuanzang se rendit
en Inde. Pendant dix-sept ans, il étudia en détail les
divers enseignements bouddhiques des cinq
régions et revint en Chine dans la 19e année de la
même ère [645], introduisant le Sutra Jimmitsu*,
le Yuga Ron, le Yuishiki
Ron, et d'autres enseignements, tels que le principe du Rien-que-conscience de l'école Hosso. Xuanzang déclara : "Il existe de nombreuses écoles en Inde,
mais celle-ci est la plus élevée." L'empereur Tai-zong,
l'un des souverains les plus sages que la Chine ait jamais connus, prit
alors Xuanzang pour maître. |
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