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Extraits de gosho sur |
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les Trois Corps du Bouddha |
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De plus, pour ce qui est de l'identité du bouddha Vairocana*,
quand le Bouddha Shakyamuni, Seigneur du Dharma, Éveillé depuis
le passé illimité,
pendant quarante-deux ans atténua sa lumière et se mêla
à la poussière du monde, se mettant à la portée
des capacités des hommes de son temps, en tant que bouddha qui
réunit les Trois Corps
en un, il adopta temporairement la forme du bouddha Vairocana*.
Par conséquent, lorsque le Bouddha Shakyamuni révéla
le véritable aspect de tous les
phénomènes, il devint clair que Vairocana était une forme temporaire empruntée par Shakyamuni pour
répondre aux capacités des gens. Voilà pourquoi il
est dit dans le Sutra Fugen que le Bouddha Shakyamuni est appelé "Vairocana* partout présent", et que le lieu où vit ce bouddha
est dit "de la lumière
éternellement paisible ". Quant aux Neuf Honorés sur les huit
pétales du lotus et aux Trente-Sept Honorés, décrits
dans le Sutra Vairocana* et
le Sutra du Diamant,
même si on les présente comme des incarnations du bouddha Vairocana*,
ils n'ont pas les caractéristiques d'un véritable bouddha
intégralement doté des trois
propriétés. Le Sutra
Fugen dit : "Ce Sutra du Mahayana est le trésor de tous les bouddhas ; il est l'oeil, le trésor
et la graine de vie de tous les bouddhas de l'univers à travers
passé, présent et avenir... Persévérez dans
la pratique et ne laissez jamais se dessécher la graine de la
bodhéité." Il dit encore : "Ce Sutra qui contient tout est l'oeil de tous les bouddhas parce qu'il leur permet
d'acquérir les cinq sortes
de vision. Puisque les Trois Corps du Bouddha naissent de ce Sutra, c'est le sceau de la vérité
ultime qui permet d'entrer dans l'océan du nirvana. Les Trois
qualités pures d'un bouddha viennent de ce vaste océan
et fertilisent le champ de la bonne
fortune pour tous les êtres humains et célestes." "N'ayant
à l'esprit qu'un seul désir, celui de voir le Bouddha"
implique aussi voir le Bouddha dans son propre coeur, penser uniquement
à voir le Bouddha, et réaliser que voir son propre coeur
équivaut à voir le Bouddha. J'ai atteint la bodhéité,
les Trois Corps en vivant cette
phrase. Zhiyi* définit ainsi l'Ainsi-Venu : "Tatagatha est le titre que
l'on donne aux bouddhas des
dix directions et des trois phases de la vie, aux deux bouddhas (note), aux trois bouddhas (note) et à tous les bouddhas,
fondamental et transitoires."(réf.) Ici, ce que l'on appelle "bouddha fondamental" est un simple
mortel tandis que le terme de "bouddha transitoires" s'applique
au Bouddha. Il y a pourtant une différence très nette
entre un bouddha et un simple mortel car un simple mortel est dans l'illusion alors qu'un bouddha est éveillé.
Un simple mortel ne parvient pas à saisir qu'il possède
lui-même à la fois la réalité et la fonction
des Trois Corps du Bouddha. A la lumière
de ces divers passages, nous comprenons que pas un seul de tous les simples
mortels et des sages des trois véhicules,
pas plus que les tenants des cinq
véhicules, des sept moyens provisoires, des neuf
états ou des quatre saveurs et trois enseignements, aucun d'eux ne peut être considéré
comme un adepte du Mahayana, essence
réelle de Myoho Renge Kyo. Bien qu'ils soient des bouddhas selon
ces enseignements, ils sont des bouddhas des enseignements provisoires
et ne méritent pas le titre de bouddha au sens strict. Car les Trois Corps des bouddhas des enseignements
provisoires ne se sont pas encore libérés de l'impermanence. "Nous, simples mortels,
immergés de toute éternité dans l'océan
des souffrances de la vie et de la
mort, n'imaginions pas pouvoir un jour atteindre l'autre
rive et parvenir à la bodhéité. Mais le Sutra
du Lotus enseigne que nous sommes en réalité des
bouddhas dotés des trois propriétés illuminées. Autrement dit, il enseigne le principe suprême
d'ichinen sanzen. Il existe par ailleurs deux formes d’Éveil dès
ce corps dans le Sutra du Lotus : la doctrine éphémère
enseigne l’Éveil dès ce corps principiel et la doctrine primordiale l’Éveil dès ce corps factuel.
Concluant que l’Éveil dès ce corps de la doctrine
primordiale (honmon) est l’identité du degré
actuel (note) et de la merveille, sans modifier ce qui est à l’origine,
on peut dès lors appeler Ainsi-venu aux Trois Corps sans artifice (musa), présent à l’origine, le corps de chair tel
qu’il est. Cette doctrine est absente des sutras enseignés
par le Bouddha au cours de sa vie. Dans le Hokke
Mongu* il est dit : “Au sein de tous les sutras, ceci est tenu secret,
sans être divulgué”. A
propos des Trois Corps du Bouddha,
il est dit dans le Sutra Fugen : "Les trois propriétés illuminées de la vie du Bouddha découlent des sutras du Mahayana [hodo].
Ce sceau du Dharma permet de pénétrer dans l'océan du nirvana.
C'est de ce vaste océan que naissent les trois sortes de Corps
purs d'un bouddha. Ces trois propriétés sont le champ fertile de la bonne
fortune pour tous les êtres, humains aussi bien que célestes,
et représentent ce qui est le plus digne
de recevoir des offrandes." Les Trois Corps sont : un, le Corps
du Dharma* de l'Ainsi-venu ; deux, le Corps
de Sagesse* de l'Ainsi venu ; et trois,
le Corps de Manifestation* de l'Ainsi-venu.
Tous les bouddhas possèdent naturellement ces trois sortes de
Corps de l'Ainsi-venu. Prenons
la lune, par exemple : on pourrait comparer la lune elle-même au Corps du Dharma*,
sa lumière, au Corps de Sagesse*,
et son reflet au Corps de Manifestation*. De même qu'une seule
lune comporte ces trois aspects, un seul bouddha est doté de
ces Trois Corps différents. Ces principes,
les Cinq sortes de vision et les Trois Corps, ne sont exposés nulle part en dehors du Sutra
du Lotus. C'est pourquoi le Grand-maître* Zhiyi* écrivit : "Le Bouddha, à travers les trois
phases de la vie, est doté des Trois Corps. Mais dans les divers sutras, cela reste secret et n'est pas
transmis."(réf.) Dans ce commentaire, les mots "les divers sutras"
ne désignent pas seulement les sutras Kegon*, Hodo* et Hannya* mais la totalité des sutras à l'exception du Sutra
du Lotus. Puisque le Sutra du Lotus définit notre vie comme la
vie du Bouddha, notre esprit comme la sagesse du Bouddha, et nos actions
comme le comportement du Bouddha, tous ceux qui reçoivent et
gardent, ne serait-ce qu'une phrase ou un vers de ce sutra, seront dotés
de ces trois propriétés. Namu Myoho Renge Kyo n'est qu'une
simple phrase, mais qui contient l'essence du Sutra tout entier. Le Sutra Fugen, sutra
qui conclut le Sutra du Lotus, énonce : "Ces sutras
du Mahayana sont le trésor
du Dharma des bouddhas, les yeux du Bouddha de toutes les directions,
dans le passé, le présent et le futur, et aussi le germe
qui produit les Ainsi-venus dans
le passé, le présent et le futur", et "ces sutras
de Grande Portée sont les yeux du Bouddha. Au moyen des sutras
les bouddhas ont parfait les cinq sortes
de vision. Les Trois Corps (sanjin)
du Bouddha sont nés des sutras de Grande Portée. Ceci est
le sceau du Grand Dharma avec lequel l’océan de nirvana est scellé. D’un tel océan sont nés les Trois Corps purs des bouddhas. Ces Trois Corps de bouddhas sont le terrain de bénédiction pour
les dieux et les hommes, et l’objet suprême de vénération." Quand le Bouddha
manifeste ses trois propriétés mystérieuses et que nous répondons par les trois
propriétés mystérieuses - de la pensée,
de la parole et de l'action - inhérentes en chacun de nous, notre bodhéité devient
immédiatement manifeste. L’Objet
véritable de dévotion (Gohonzon)
qui est inclu implicitement dans le chapitre sur la Longévité
de la Vie est le Bouddha Atemporel des Trois Corps non-soumis
à la production conditionnée* (musa sanjin), le Maître et Seigneur Bouddha qui a atteint l’Éveil
depuis l’éternité, et qui a une relation si profonde
et si bienveillante avec notre monde. Dans le chapitre sur la Longévité
de la Vie, ceci est traduit par les mots : "Les Pouvoirs supranaturels
secrets et immanents de l’Ainsi-Venu". |
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voir également : Bouddha Atemporel (ou Originel ou Primordial) | |||
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