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Extraits de gosho sur

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six pouvoirs transcendantaux ou mystiques
 

Dans le Sutra du Lotus il est dit : "Dans cet âge mauvais, il y aura des moines aux vues erronées et aux cœurs serviles et faux qui prétendront être parvenus à un stade qu'ils n'ont pas atteint, avec un cœur plein d'orgueil et de suffisance. On verra encore des moines retirés dans la forêt, vêtus de robes misérables, proclamer dans leur retraite qu'ils pratiquent la Véritable voie, tout en méprisant et en regardant de haut le reste de l'humanité. Avides de profit et de nourriture, ils enseigneront le Dharma à des laïcs en robe blanche et seront respectés et vénérés du monde comme s'ils étaient des arhats dotés des six pouvoirs mystiques.
Rissho Ankoku ron (Kamakura-Matsubagayatsu, juillet 1260)

Les temples du Bouddha pressent leurs toits les uns auprès des autres; la doctrine pénètre dans toutes les maisons; la prospérité du Dharma a dépassé l'Inde et la Chine; les moines sont révérés comme des trésors, comme s'ils étaient des arhats dotés des six pouvoirs mystiques. Cependant, dans tous les sutras exposés pendant sa vie on ne sait distinguer l'excellent de l'inférieur, le profond du superficiel, pas plus que ne le savent les animaux. On a soudain abandonné l'Ainsi-Venu Shakyamuni aux Trois vertues et l'on a cru à un bouddha et à un bodhisattva d'une autre direction (note). Ces gens-là ne sont-ils pas des Vamalokayata (note)? Le Nembutsu est un acte de l’enfer avici, le Zen, le fait de démons, le Shingon est une doctrine mauvaise qui fait périr le pays, le Ritsu une histoire mensongère de traîtres au pays, etc.
Lettre à Doryu du Kencho-ji, (Kamakura, 1268, à Doryu)

Ce chapitre continue [chapitre XIII] : Dans les âges mauvais, les bhiksus*/ auront la sagesse pervertie, leur pensée sera tortueuse  (note) ; / [...] ils exposeront le Dharma aux "habits blancs"*, / afin d'être respectés du monde / comme des arhats aux six pouvoirs (note)
[...] 2 A propos du troisième groupe d'ennemis du Sutra du Lotus, le Sutra dit : "Ou bien l'on verra des moines vêtus de haillons habiter la forêt, et vivre retirés... ils enseigneront le Dharma à des laïcs en robes blanches et seront respectés et révérés par le monde comme des arhats dotés des six pouvoirs mystiques." Et dans le Sutra Hatsunaion en six volumes, on lit : "Il y a aussi des icchantika qui ont l'apparence d'arhat mais qui commettent de mauvaises actions. Il y a aussi des arhats qui ont l'apparence d'icchantika mais qui font preuve d'un coeur plein de sollicitude. Les icchantika qui ont l'apparence d'arhats passent leur temps à calomnier les sutras du Mahayana auprès du peuple. De leur côté, les arhats qui ont l'apparence d'icchantika sont critiques à l'égard des personnes dans le monde-état d'auditeurs-shravakas et vont partout propager les principes du Mahayana. Ils s'adressent aux personnes ordinaires en leur disant : 'Vous et moi sommes tous des bodhisattvas. Pourquoi  ? Parce que chacun de nous sans exception possède l'état de bouddha.' Mais les hommes les prendront sans doute pour des icchantika."
[...] 2 Ces hommes ne ressemblent pas aux moines vivant dans la forêt "vêtus de haillons et vivant retirés" qui sont décrits dans le Sutra, pas plus qu'ils ne semblent appartenir à la catégorie de ceux qui sont "respectés et révérés par le monde comme des arhats dotés des six pouvoirs mystiques." Ils ne ressemblent pas aux hommes du troisième groupe qui, comme disait Zhanlan*, "sont, de tous, les plus difficile à démasquer". Il se pourrait donc que ces mots désignent des hommes tels que Shoichi de Kyoto et Ryokan de Kamakura.
[...] 2 Ceux qui pratiquent le Zen aujourd'hui n'accordent de valeur qu'à une méditation vide et n'approfondissent pas les enseignements doctrinaux. Ils combinent les huit vues erronées avec les huit vents pour former l'image d'un Bouddha haut de plus de cinq mètres. Ils additionnent les cinq agrégats et les trois poisons et les appellent les huit vues erronées. Ils confondent les six organes des sens et les six pouvoirs mystiques ainsi que les quatre éléments et les Quatre Nobles Vérités. Cette manière d'interpréter les sutras est le pire des mensonges. Une telle absurdité ne mérite même pas qu'on s'y arrête."
Traité pour ouvrir les yeux (Sado, février 1272 à Shijo Kingo)

Ainsi, dans le quatrième volume du Sutra du Lotus, il est écrit  : "Puisque haines et jalousies abondent déjà du vivant du Bouddha, ne seront-elles pas pires encore dans le monde après son trépas  ! "(réf.) Et dans le cinquième volume  : "Il y aura beaucoup d'hostilité dans le monde et il sera difficile de croire [en ce Sutra]."(réf.) Il y est dit aussi  : "Nombreux seront les ignorants qui nous calomnieront, nous attaqueront à coups de sabres et de bâtons, et qui nous jetteront des pierres et des morceaux de tuiles."(réf.) Et plus loin  : "On verra, dans cette époque mauvaise, des moines [aux conceptions erronées...]. On verra aussi des moines vêtus de haillons, habiter la forêt et vivre retirés... Ils enseigneront le Dharma à des laïcs en robe blanche, et seront respectés et vénérés par le monde comme des arhats dotés des six pouvoirs mystiques.
[...] Lorsque je regarde le Japon d'aujourd'hui dans le brillant miroir [des textes du Sutra], toute ombre est dissipée. "Des moines vêtus de haillons, habiter la forêt et vivre retirés... " Qui sont ces moines  ? Ces moines" respectés et vénérés par le monde comme des arhats dotés des six pouvoirs mystiques", qui sont-ils  ? "En les voyant, les personnes ordinaires les prennent tous pour de véritables arhats et parlent d'eux comme de grands bodhisattvas." A qui cela fait-il allusion  ? Et qui sont ces moines dont il est dit : "En apparence ils respecteront les préceptes, mais c'est à peine s'ils liront ou réciteront les sutras" ?
Réponse au seigneur Hakiri Saburo (Sado, 3 août 1273 à Hakiri Sanenaga)

Néanmoins, quand viendra le feu du kalpa de déclin à la fin de ce monde, un feu aussi petit que celui qui se sera allumé au pied du Mont Sumeru consumera tout jusqu’à la cendre. De même, mon Véritable Enseignement ne sera pas détruit par les personnes démoniaques, les non-croyants et les démons, mais par les préceptes de ces maîtres qui portent toujours leurs robes de bouddha ou d'arhats aux six pouvoirs mystiques, ceux-là mêmes qui suivent à la lettre la pratique de la mendicité en tendant leur bol à aumônes, et par ces grands-prêtres vénérés par la population, comme si de grands vents faisaient ployer l’herbe et les arbres.
Souverains de notre pays (Minobu, février, 1275)

Au sujet de la troisième catégorie de grands ennemis, il est dit dans le Sutra du Lotus : "...ou l'on verra des moines habiter la forêt, vêtus de haillons et vivre retirés et ils seront respectés et révérés de par le monde comme s'ils étaient des arhats dotés de six pouvoirs mystiques.". Et il est dit dans le Sutra Hatsunaion : " Il y a aussi des icchantika ayant l'apparence d'arhat mais qui commettent de mauvaises actions." Tous ces passages des sutras parlent des grands ennemis du Dharma correct. Et ce n'est pas parmi les mauvais rois, les mauvais ministres, les non bouddhistes, les démons du ciel ou parmi les moines qui transgressent les préceptes qu'on les trouve principalement. Ceux qui commettent les plus graves oppositions au Dharma se trouvent plutôt parmi les moines éminents, qui paraissent observer les préceptes et passent pour des hommes de grande sagesse.
Le choix en fonction du temps (Minobu, 10 juin 1275 ; adressé à Yui)

Il est dit également dans le Sutra Konkomyo* : "Parce que des personnes mauvaises sont respectées et des personnes justes persécutées (...) des pillards viendront d'autres contrées, et le peuple connaîtra mort et désordre." Ce passage signifie que, lorsqu'un homme, devenu le dirigeant d'un État, respecte des personnes mauvaises tout en condamnant les personnes de bien, un autre pays vaincra inévitablement le sien. On lit dans le cinquième volume du Sutra du Lotus  : "Ils seront respectés et révérés comme des ahrats dotés des six pouvoirs mystiques."(réf.) Ce passage décrit les ennemis du Sutra du Lotus. Il indique que le dirigeant du pays respectera des hommes qui, tout en observant rigoureusement les deux cent cinquante préceptes, et tout en paraissant comparables à Mahakashyapa et à Shariputra, s'efforceront d'éliminer le Pratiquant du Sutra du Lotus.
Emissaires mongols (Minobu, 1275, au nyudo Nishiyama)

Shariputra, Maudgalyayana, Mahakashyapa étaient de grands arhats ayant acquis les trois formes de clairvoyance et les six pouvoirs mystiques. De plus, ils étaient des bodhisattvas qui, en écoutant le Sutra du Lotus, étaient parvenus à la première* des dix étapes de développement* et à la première* des dix étapes de sécurité*, où l'on perçoit que rien ne naît ni ne s'éteint. Pourtant, même eux se sentirent incapables d'endurer les grandes persécutions qui attendent celui qui propage le Sutra du Lotus dans ce monde Saha à l'époque des Derniers jours du Dharma, et reculèrent devant cette tâche. A plus forte raison, comment un simple mortel n'ayant pas encore éliminé les trois catégories d'illusions, à l'époque des Derniers jours du Dharma, pourrait-il devenir pratiquant de ce Sutra ?
Mise en garde contre l'attachement à son domaine (Minobu, juillet 1277, à Shijo Kingo)

Tout d'abord, c'est une source exceptionnelle de bonne fortune que de poser, comme vous le faites, une question sur le Sutra du Lotus. En cette époque des Derniers jours du Dharma, ceux qui s'enquièrent du sens, ne serait-ce que d'une phrase ou d'un vers du Sutra du Lotus, sont encore moins nombreux que ceux qui pourraient lancer le grand Mont Sumeru sur une autre planète comme un simple caillou ; ou qui, d'un coup de pied, pourraient envoyer au loin la galaxie entière comme un ballon. Ils sont encore moins nombreux que ceux qui peuvent recevoir et enseigner la multitude des autres sutras, permettant ainsi à leurs auditeurs, moines et laïcs d'acquérir les six pouvoirs mystiques.
La phrase unique et essentielle (Minobu, le 3 juillet 1278, à Myoho-ama)

Plus tard, à l'âge de treize ans, Shariputra et lui allèrent ensemble rendre visite au Bouddha Shakyamuni et devinrent ses disciples. Dès lors, Maudgalyayana parvint à se libérer des illusions de la pensée et à progresser jusqu'à la première étape de la sagesse (note)  ; puis il se détacha des illusions du désir et devint un arhat, obtenant de ce fait les Trois pouvoirs de perception et les six pouvoirs mystiques. Ayant acquis la vision divine, il pouvait voir tout ce qui se passe dans l'ensemble d'un système majeur de mondes, avec autant de clarté que si cela se reflétait dans un miroir limpide. Son œil percevait ce qui a lieu sous la terre et il pouvait voir dans les trois mauvaises voies [les états d'enfer, d'avidité et d'animalité] aussi facilement que lorsque, les yeux posés sur l'eau gelée d'un étang, nous voyons les poissons nager sous la glace, éclairés par le soleil du matin. Ainsi, en baissant les yeux, il vit que sa mère était prisonnière du monde des esprits faméliques*.
[...] Comprenant que ses pouvoirs surnaturels étaient incapables de remédier à la situation, Maudgalyayana se rendit en un instant auprès du Bouddha et lui présenta sa requête désespérée. «Je suis né dans une famille de brahmanes, dit-il, mais je suis devenu par la suite un disciple du Bouddha. Parvenu à l'état d'arhat, je me suis libéré du cycle des renaissances dans le monde des trois plans, et j'ai acquis les Trois Pouvoirs de perception et les six pouvoirs mystiques qui sont l'apanage des arhat. Mais maintenant, lorsque j'essaye de sauver ma propre mère des grandes souffrances qui l'accablent, je ne fais que provoquer chez elle une agonie encore plus grande. C'est pour moi une grande peine et mon cœur est empli de regrets.
Sur les cérémonies d'urabon (Minobu, le 13 juillet 1279  ? (1277 ou 1280)

 

 

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