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Extraits de gosho sur |
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Guanding |
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Le Grand-maître* Guanding*,
commentant les mots "sans en omettre un seul mot, même s'il
doit pour cela risquer sa vie" dit : "Le corps est de moindre
importance que le Dharma qui est suprême. Pour propager le Dharma,
il faut être prêt à donner sa vie."(réf.) Le Grand-maître* Guanding*,
dans son commentaire sur le Sutra
du Nirvana, déclare : "Jadis, l'époque
était paisible et le Dharma facile à propager dans tout
le pays. A l'époque, il convenait d'observer les préceptes
et de ne pas porter de bâton. Mais, maintenant, l'époque
est dangereuse et le Dharma obscurci. Il convient donc de porter un bâton
et de ne pas observer les préceptes. Si le passé, comme
le présent, avait été une époque dangereuse,
il aurait convenu aussi de porter des bâtons. Et si le présent,
comme le passé, était une époque paisible, il conviendrait
dans ces deux périodes d'observer les préceptes. Il faut
distinguer entre les méthodes de shoju et de shakubuku, et ne jamais
utiliser exclusivement l'une ou l'autre."(réf.) Le Grand-maître* Guanding* écrit : "Il faut choisir la méthode qui convient au temps et ne
jamais adhérer exclusivement à l'une ou à l'autre."(réf.) Le Grand-maître* Guanding* dit dans ses commentaires : "Myo signifie révéler
les profondeurs de la resserre secrète."(réf.) Alors, sans que vous l'ayez recherchée,
l'Éveil viendra de lui-même,
de la même manière que, sans l'avoir cherché, cette
pauvre femme renaquit dans le Ciel de
Brahma." Le Grand-maître* Guanding* interprète ce récit du Sutra
du Nirvana en fonction du principe des trois obstacles [des désirs,
du karma et de la rétribution]. Voici de quelle manière : Que cette femme soit appelée "pauvre" indique qu'elle
n'a pas le trésor du Dharma. Et si l'on parle d'une femme, c'est
pour symboliser au moins une certaine bienveillance. Qu'elle "séjourne
dans une auberge" indique qu'elle se trouve sur une Terre
impure. [...] La pauvre femme citée dans le Sutra renaquit dans le Ciel de Brahma grâce à
son amour pour son enfant. Ce n'est pas pour avoir suivi les règles
habituelles de la pratique bouddhique. Guanding* interprète cela de deux façons différentes, mais
finalement c'est seulement l'amour de cette femme pour son enfant qui
est déterminant. Son amour maternel intense ressemble à
la méditation entièrement dirigée vers le bien. Elle
ne pense qu'à son enfant, ce qui ressemble à la profonde
bienveillance du Bouddha. C'est sans doute pourquoi, sans avoir créé
d'autres causes, elle renaît dans le Ciel
de Brahma. Comme l'a déclaré
le Grand-maître* Guanding* : "Il faut distinguer entre les méthodes [de shoju et shakubuku] et ne jamais
utiliser exclusivement l'une ou l'autre."(réf.) Comme il est regrettable que les successeurs de Zhiyi* aient permis à ces voleurs que sont les fondateurs des écoles Kegon et Shingon de s'emparer du joyau sans prix d'ichinen
sanzen pour ensuite,
avec tant d'inconscience, épouser leurs doctrines! Guanding* le savait bien lorsqu'il déclarait avec inquiétude : "Si ce principe devait se perdre, quelle tragédie pour l'avenir !" Le Grand-maître* Guanding* écrivit : "Ceux qui détruisent le Dharma bouddhique
ou l'obscurcissent sont des ennemis de ce Dharma. Se prétendre
l'ami d'une personne sans avoir la bienveillance de la corriger, c'est,
en réalité, être son ennemi."(réf.) Et il ajoute : "Permettre à une personne qui s'oppose
au Dharma de corriger son erreur, c'est se comporter à son égard
comme un parent."(réf.) Le Grand-maître* Guanding* dit : "En permettant à une personne [qui offense le Dharma] de corriger son erreur, on agit comme son parent."(réf.) Dans le Sutra
du Nirvana : "[L'envoyé du Bouddha] doit transmettre
les mots de son souverain sans en omettre un seul, même au risque
de sa vie." Le Grand-maître* Guanding* commente cela ainsi : "Sans omettre un seul mot, même
au risque de sa vie" signifie que notre corps est de moindre importance
que le Dharma, qui est suprême. Il faut être prêt
à risquer sa vie pour propager le Dharma."(réf.) Comme l'a dit le Grand-maître* Guanding* : "Permettre à quelqu'un qui offense le Dharma de se libérer du mal, c'est remplir à son égard
la fonction de parent." Par conséquent, moi, Nichiren, je
suis le père et la mère de l'actuel empereur, le maître
et le seigneur des adeptes du Nembutsu,
du Zen et des moines du Shingon. Guanding* écrivit : "Si vous vous liez d'amitié avec
une personne sans avoir la bienveillance de la corriger, vous êtes,
en fait, son ennemi."(réf.) Le Grand-maître* Guanding* écrivit : "Cette
méditation shikan procure une clarté et une sérénité sans
pareilles, aucune autre avant elle ne lui est comparable". (réf.) Puis le Grand-maître* Zhiyi* mourut et les dynasties Chen et Shui disparurent, remplacées par la dynastie
Tang. Le Grand-maître* Guanding* [successeur de Zhiyi] mourut à
son tour si bien que le bouddhisme de Zhiyi*,
de moins en moins étudié, fut bien près de disparaître. Zhiyi* a écrit que la pratique doit "être en accord avec
l'époque."(réf.) Son disciple Guanding* interpréta cela en disant : "Vous devriez choisir judicieusement
entre les méthodes de shoju et de shakubuku selon l'époque
et ne jamais adhérer exclusivement à l'une ou à
l'autre."(réf.) Guanding* affirme : "Le Bouddha considérait cette doctrine comme
la raison ultime [de sa venue en ce monde]. Comment pourrait-elle être
facile à comprendre ? "(réf.) Zhanlan* ajoute : "C'est la révélation ultime de la vérité
finale et suprême."(réf.) Voici ce qu'écrivit Guanding* : "Désormais [l'explication du titre par Zhiyi* dans] la préface exprime le sens profond du Sutra. Le sens profond
correspond au coeur du texte, et le coeur du texte comprend l'ensemble
des enseignements théoriques* et essentiel*." Le Grand-maître* Guanding* déclare : "Il devrait rapporter les mots de son seigneur
sans en dissimuler un seul, au risque même de sa vie." Cela
veut dire que le corps d'une personne est de moindre importance que
le Dharma qui est suprême. Il faut donner sa vie afin de propager
le Dharma." Il dit aussi : "Ceux qui détruisent le
Dharma bouddhique ou l'obscurcissent sont des ennemis du Dharma. Le Grand-maître* Guanding* dit (réf.) : "Ainsi
la préface élucide le sens profond du Sutra et
ce sens profond éclaire le coeur du Sutra." Selon
cette interprétation Myoho Renge Kyo n'est pas une simple phrase
ou uniquement le sens des mots qui composent cette phrase, mais c'est
le coeur du Sutra tout entier. Les gens de notre époque pensent que les cinq idéogrammes
de Myo ho ren ge kyo en sont seulement le nom. Mais ce n’est pas
le cas. Ils en sont la substance. La substance est le cœur. Guanding* écrivait : “Certes, l’introduction royale (note) décrit le sens mystérieux du sutra. Le sens mystérieux
se réfère au cœur des phrases”. L’idée
dominante de ce commentaire est que Myohorengekyo ne se réfère
pas à des mots, ni à un sens. Le commentaire signifie qu’il
est véritablement le cœur du sutra. Cette école enseigne aussi que les cinq
natures sont totalement distinctes les unes des autres et que certains
êtres sont naturellement prédestinés à certains
états de vie ou sont dépourvus par nature de la graine
de la bodhéité et ne pourront jamais atteindre l'Éveil. De tels
principes étaient aussi différents de ceux de l'école
de Zhiyi* que le feu de l'eau. Mais à cette époque-là, les
Grands-maîtres Zhiyi* et Guanding* n'étaient plus de ce monde et leurs successeurs n'étaient
pas de taille à réfuter les principes erronés.
L'école Tendai semblait
donc déjà vaincue.
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