|
Extraits de gosho sur |
|
|
femmes
et bodhéité |
|||
Une
femme qui se consacre au Gohonzon
attire le bonheur en cette vie. Et dans sa vie prochaine, le Gohonzon sera avec elle et la protégera toujours. Comme une lanterne dans
l'obscurité, comme un bras solide sur un chemin accidenté,
le Gohonzon vous protégera, Dame Nichinyo, où que vous alliez. Récitez simplement
Namu Myoho Renge Kyo et, quand
vous buvez du saké, restez chez vous avec votre femme.
Souffrez s'il faut souffrir, et goûtez pleinement la joie lorsqu'elle
se présente. Vivre Namu
Myoho Renge Kyo, même pendant l'union sexuelle entre homme et
femme, voilà le principe qui permet de changer les passions
en bodhéité et les souffrances de la vie
et de la mort en nirvana. Les souffrances ne deviennent le nirvana
que si l'on réalise que l'ainsité
de la vie humaine, à travers vie et mort, ne peut ni apparaître
ni disparaître. La tante de
Shakyamuni, la nonne Mahaprajapati,
bien que femme elle aussi, parvint au stade d'arhat
et acquit le nom d'auditeur-shravaka.
Elle s'engagea ainsi sur une voie qui ne pourrait jamais conduire à
la bodhéité (note).
Elle transforma son apparence féminine [en devenant
nonne], abandonna les privilèges d'une épouse royale et
obéit aux injonctions du Bouddha. Pendant plus de quarante ans,
elle observa les Cinq cents préceptes.
Dans la journée elle restait au bord des routes [dans l'attente
d'aumônes], et la nuit elle demeurait assise sous un arbre [en méditation],
aspirant au salut dans la vie prochaine. Pourtant, la voie qui mène
à la bodhéité lui était interdite et son
nom fut cité comme celui d'une personne à jamais incapable
de devenir bouddha - ce qui fut sans doute pour elle désespérant.
En tant que femme, par le passé, pendant d'interminables
kalpas elle avait probablement fait
l'objet, avec ou sans raison, de rumeurs insultantes et en avait certainement
éprouvé de la honte et un sentiment d'injustice. En refusant
son corps de femme, elle l'avait dissimulé en
se faisant nonne, dans l'espoir de se libérer de cette souffrance.
En apprenant de même que, comme toutes les personnes des deux
véhicules, elle ne pourrait jamais atteindre la bodhéité,
on peut imaginer son désespoir ! Mais le Sutra du Lotus
leva la condamnation portée sur elle par tous les bouddhas des
trois phases de la vie. Et lorsqu'elle
devint le "bouddha dont la vue emplit de joie tous les êtres
vivants"(réf.),
quel immense bonheur dut être le sien ! […] Lorsque le Bouddha demanda d'une voix forte aux quatre
sortes de croyants : "Qui parmi vous propagera largement Myoho
Renge Kyo en ce monde saha ? ",
chacun répondit en son coeur : "Moi, moi ! ". Le Bouddha
formula à ce moment-là par trois fois la même exhortation
: après sa disparition, si elles voulaient s'acquitter de leur
dette de reconnaissance envers tous les bouddhas, ce seraient les femmes,
nonnes aussi bien que laïques, qui devraient persévérer
dans la propagation du Sutra du Lotus en ce monde Saha, quelles que soient les difficultés. Mais elles n'y prirent
pas garde et jurèrent, au contraire, de "propager largement
ce Sutra dans les terres des autres directions."(réf.)
Les nonnes n'avaient donc pas bien compris l'intention du Bouddha.
Comme sa déception, alors, dut être grande ! A ce moment-là,
il se détourna d'elles et regarda attentivement les quatre-vingt
myriades de millions de nayuta de
bodhisattvas. Et vos femmes
sont votre soutien. Les femmes soutiennent les autres,
leur permettant ainsi de les soutenir en retour. Quand le mari est heureux,
sa femme est comblée. Si le mari est un voleur, sa femme devient
voleuse aussi. Et pas seulement dans la vie présente. Tout au long
de leurs existences successives, un homme et sa femme
sont aussi étroitement liés que le corps et l'ombre, la
fleur et le fruit, les racines et les feuilles. Les insectes rongent les
arbres qui les abritent et les poissons boivent l'eau dans laquelle ils
nagent. Si l'herbe se dessèche, les orchidées en souffrent ; si les sapins croissent, les chênes en profitent. Même parmi
les arbres et les plantes, on découvre des liens aussi étroits.
On appelle hiyoku un oiseau à deux têtes. Ses deux bouches
nourrissent un corps unique. On appelle hiboku un poisson qui n'a qu'un
oeil, si bien que le mâle et la femelle doivent rester ensemble
toute leur vie. Mari et femme devraient être comme
eux. Il ne faut
pas faire de discrimination entre ceux qui propagent les cinq caractères de Myo Ho Ren Ge Kyo, qu'ils soient hommes ou femmes dans
la période des Derniers jours
du Dharma. On peut lire
dans le quatrième volume du Sutra du Lotus : "J'enverrai
des hommes et des femmes à l'esprit pur pour faire
des offrandes à celui
qui enseigne le Dharma." Les divinités
du ciel et les divinités bienveillantes prendront la forme
d'hommes et de femmes et feront des dons pour soutenir
celui qui pratique le Sutra du Lotus.
Sans aucun doute, vous et votre femme êtes bien
nés comme étant "un homme et une femme
à l'esprit pur" et vous faites maintenant des dons à
celui qui enseigne le Dharma, Nichiren. Alors que
de tels excellents hommes des temps anciens étaient embarrassés
par l’Éveil dès ce corps,
que vous, une femme, m’interrogiez sur une telle
doctrine n’est pas ordinaire. Le vénéré Shakya
aurait-il pénétré votre corps ? Avez-vous pris
la relève de la fille du roi des
Dragons ? Ou bien la femme (nommée) Gautami
serait-elle revenue ? Je ne le sais pas. Vous appréciez la
lune de l’Éveil de la lumière paisible en dissipant les nuages
des cinq obstacles. Une femme
est comparable à l'eau. Elle prend la forme du récipient
qui la contient. Une femme est comparable à une
flèche, elle a besoin d'être ajustée à l'arc
pour être lancée. Une femme est comparable
à un bateau qui est guidé par son gouvernail. Si le mari
est voleur, sa femme devient voleuse aussi. Si le mari
est roi, la femme est reine. Si son mari est une personne
de bien qui pratique le Dharma correct, elle deviendra bouddha. Non seulement
dans cette vie-ci mais dans les vies futures, son destin est lié
à celui de son mari. Le soleil
dissipe les ténèbres même les plus profondes. Le cœur
d'une femme est comparable aux ténèbres
et le Sutra du Lotus au soleil. Un nouveau-né ne reconnaît
pas toujours sa mère mais jamais une mère n'oublie son nouveau-né.
Le Bouddha Shakyamuni peut être comparé à la mère
et une femme à un nouveau-né. Si deux personnes
s'aiment mutuellement, elles ne se quitteront jamais. Mais si une personne
désire être avec une autre et que ce désir n'est pas
partagé, elles seront tantôt ensemble, tantôt séparées.
On peut comparer le Bouddha à la personne qui pense toujours à
l'autre, et une femme à celle qui n'y pense pas. Question
: Noble ou vulgaire, homme ou femme, quelle voie peut-on
obtenir par le lotus ? Beaucoup de femmes
souffrent de maladies, et à présent, dans la cinquième
période de cinq cents ans, soit un peu plus de deux mille cinq
cents ans après la mort du Bouddha, le Sutra du Lotus
constitue "un excellent médicament" pour elles aussi. A l'époque des Derniers
jours du Dharma, il n'existe pas d'autre Tour
aux Trésors que ces hommes et femmes qui gardent
le Sutra du Lotus. Il s'ensuit donc que ceux qui récitent
Namu Myoho Renge Kyo, quelle que
soit leur position dans la société, sont en eux-mêmes
la Tour aux Trésors. Quand, moi,
Nichiren, je lis les sutras autres que le Sutra du Lotus, je
n'ai pas la moindre envie de devenir une femme. Un sutra
condamne les femmes comme des émissaires de l'enfer.
Un autre les décrit comme de gros serpents. Un autre encore les
compare à des arbres penchés et tordus. Et il y a même
un sutra qui les décrit comme des gens qui ont brûlé
la graine de la bodhéité. |
|||
Lire également l'article sur la misogynie du bouddhisme japonais | |||