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Extraits de gosho sur |
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Daochuo |
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Il
y a environ cinquante ans, un moine retors écrivit un livre intitulé
Senchaku shu, dans lequel il dénigra
les doctrines de toutes les écoles bouddhistes, en préconisant
aux personnes ignorantes, des Derniers
jours du Dharma, de pratiquer uniquement le Nembutsu,
c’est à dire d’invoquer le nom du bouddha Amida.
Au nom des trois maîtres chinois, Tanluan,
Daochuo, et Shandao,
il divisa l’ensemble des écrits bouddhiques en deux parties : la Porte de la Voie Sacrée,
et la Porte de la Terre pure. Ceci
eut pour effet de substituer les sutras provisoires aux vrais sutras,
fermant ainsi la voie du bouddhisme Lotus et Shingon, permettant d’atteindre
directement la bodhéité, et ouvrant à la place la
voie étroite et escarpée des trois
sutras de la Terre Pure. En examinant
ces passages, nous voyons que Honen
cite les explications faussées de Tanluan,
Daochuo
et Shandao afin d'établir
les catégories qu'il appelle Voie
sacrée et Terre pure, Voie
difficile à pratiquer et Voie facile à pratiquer. Il
classifie alors la totalité des 637 ouvrages en 2883 volumes qui
comprennent les sutras du Mahayana
enseignés du vivant du Bouddha, y compris le Sutra du Lotus
et les sutras du Shingon, en même
temps que la croyance en tous les bouddhas, bodhisattvas et divinités
bouddhiques, et range tout cela dans les catégories de la Voie
sacrée, la Voie difficile à pratiquer, et les pratiques
incorrectes, exhortant les hommes à "les rejeter, les fermer,
les ignorer et les abandonner". Par ces quatre injonctions, il égare
tous les êtres humains. Les nombreuses erreurs de l'école Jodo
sont imputables à Tanluan,
Daochuo
et Shandao, qui entraînèrent
quantité de personnes dans des croyances erronées. Au Japon,
Honen adhéra à leur
enseignement et non seulement exhorta chacun à croire dans le Nembutsu,
mais s'efforça de faire disparaître toutes les autres écoles
bouddhiques de l'empire. Parce que les trois mille moines du Mont Hiei, ainsi que ceux des temples Kofuku-ji,
Todai-ji et d'autres temples de
Nara - en fait, tous ceux des Huit
Écoles bouddhiques - tentèrent de mettre un terme à
cela, les empereurs, l'un après l'autre, promulguèrent des
édits, et le shogunat décréta
des interdictions pour tenter d'arrêter la propagation de cet enseignement,
mais en vain. Au contraire, ce mouvement se répandit de plus en
plus, au point que l'empereur, l'empereur retiré, et le peuple
dans son ensemble finirent par s'y convertir. En pratiquant
les enseignements du Sutra du Lotus, il est possible de surmonter
toutes sortes de difficultés occasionnées par les mauvaises
influences de la vie dans le monde, ou par les persécutions des
autorités, des non bouddhistes, ou des adeptes des sutras du Hinayana.
Mais, certains peuvent aussi rencontrer des moines comme Daochuo,
Shandao ou Honen
qui semblent avoir maîtrisé les sutras du Mahayana
provisoire*
et définitif (jitsudaijo)
mais qui sont en réalité possédés par les
démons. De tels hommes semblent porter aux nues le Sutra du
Lotus, mais en fait, ils sous-estiment la capacité des hommes
à le comprendre, en prétendant que "ses principes sont
si profonds que rares sont ceux qui peuvent les comprendre." Examinons
ensuite les affirmations de l'école Nembutsu.
Le moine Tanluan a établi
une distinction entre la voie facile à pratiquer [le Nembutsu]
et la voie difficile à pratiquer
[l'enseignement des autres écoles]. Daochuo
a défini le Nembutsu comme les enseignements de la Terre
pure et les autres comme les enseignements de la Voie
sacrée. Shandao distingue
entre les pratiques correctes et incorrectes tandis que Honen
incite à "rejeter, fermer, ignorer et abandonner" tous
les sutras autres que ceux de l'école Jodo
du bouddha Amida. A ceux qui se réfèrent
à ces principes, posez la question : "Dans quels sutras ou
dans quels traités ces affirmations prennent-elles précisément
leur source ? " A propos de
la cinquième période
de cinq cents ans, il dit : "Des querelles et des conflits s'élèveront
parmi les adeptes de mes enseignements et le Dharma pur sera obscurci
et perdu." Il y a des
hommes tels que Dushun, Zhiyan,
Fa-zang et Cheng-guan
de l'école Kegon ; Xuanzang,
Cien, Zhizhou
et Enchin*
de l'école Hosso ; Xinghuang
[Falang] et Jizang
de l'école Sanron ; Shubhakarasimha*,
Vajrabodhi*,
Amoghavajra*,
Kukai*,
Ennin*
et Enchin*
de l'école Shingon ; Bodhidharma,
Huiko et Huineng
de l'école Zen ; et Daochuo,
Shandao, Huiguan
et Genku [Honen] de l'école
Jodo. En s'appuyant sur les sutras
et les traités de son école respective, chacun de ces maîtres
proclame : "Notre école a compris les multiples sutras, notre
école a saisi le sens le plus profond des enseignements du Bouddha."
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