DICTIONNAIRE des TERMES BOUDDHIQUES français, japonais, chinois, sanscrit, pali Dix écrits majeurs de Nichiren |
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Dix traités que Nikko désigna comme les plus importants écrits de Nichiren. Ce sont, dans l'ordre chronologique : 1) Le Sho Hokke Daimoku Sho (Sur la récitation du daimoku du Sutra du Lotus), écrit à Matsubagayatsu, à Nagoe (Kamakura) et daté du 28 mai 1260. On ne sait avec certitude à qui il fut adressé. Par une série de quinze questions et réponses, il établit la suprématie du Sutra du Lotus sur les enseignements provisoires et décrit les bienfaits obtenus par la récitation du daimoku du Sutra du Lotus. Il explique que, à l'époque des Derniers jours du Dharma, Namu Myoho Renge Kyo est l'enseignement qui permet d'atteindre la bodhéité et que shakubuku, et non shoju, est la pratique correcte. La Nichiren Shoshu considère ce gosho comme une ébauche du Rissho Ankoku Ron et ne le considère pas comme un gosho majeur. 2) Le Rissho Ankoku Ron (Sur la pacification du pays par l'établissement du Dharma correct) présenté comme une remontrance au régent retiré Hojo Tokiyori, le 16 juillet 1260. Ecrit sous forme de dialogue entre un invité et son hôte, il attribue la cause des désastres accablant la nation au fait de dénigrer le Sutra du Lotus et de croire en des formes de bouddhisme erronées, particulièrement celle de l'école de la Terre pure. Il prédit que deux autres désastres, guerre civile et invasion étrangère, surviendront si le pays continue à soutenir des doctrines erronées et des moines hérétiques. 3) Le Kaimoku Sho (Traité qui ouvre les yeux), écrit à Tsukahara, sur l'île de Sado, et daté de février 1272. Nichiren écrivit ce traité pour tous ses disciples et le confia à Shijo Kingo. Utilisant les trois vertus de souverain, maître et parent comme norme, il compare le confucianisme, le brahmanisme et le bouddhisme, ainsi que les différents niveaux d'enseignements bouddhiques en concluant que le Dharma ultime est caché dans les profondeurs du chapitre Juryo* (XVI) du Sutra du Lotus. Ce traité révèle que celui qui est éveillé à ce grand Dharma est le Bouddha, parfaitement doté des trois qualités de souverain, maître et parent de tous les êtres à l'époque des Derniers jours du Dharma. Ainsi, il est connu comme l'ouvrage qui définit le véritable objet de vénération du point de vue de la personne. 4) Le Kanjin no Honzon Sho (Sur l'objet fondamental de vénération), écrit à Ichinosawa, sur l'île de Sado, et daté du 25 avril 1273. Il fut confié à Toki Jonin . Il est considéré comme le traité qui définit l'objet de vénération du point de vue du Dharma parce qu'il énonce la base théorique, le principe que le Gohonzon est l'objet de vénération qui permet d'atteindre l'état de bouddha à l'époque des Derniers jours du Dharma et enseigne le principe de juji soku kanjin, c'est-à-dire que le fait d'adhérer au Gohonzon implique l'Éveil. 5) Le Hokke Shuyo Sho (Traité sur l'essentiel du Sutra du Lotus), daté de mai 1274, à Minobu, et donné à Toki Jonin. Il définit le Namu Myoho Renge Kyo des Trois grands Dharma cachés comme l'essence du Sutra du Lotus et l'objet de vénération qui doit être propagé à l'époque des Derniers jours du Dharma. 6) Le Senji Sho (Sur la sélection du temps), écrit à Minobu, en 1275, pour Yui de Nishiyama dans la province de Suruga. Il explique qu'il existe un enseignement correct pour chacune des trois époques, celles du Dharma correct, du Dharma formel et des Derniers jours du Dharma, et que, à l'époque des Derniers jours, le Grand Dharma pur caché dans les profondeurs du chapitre Juryo* (XVI) devra être propagée. 7) Le Hoon Sho (S'acquitter de ses dettes de reconnaissance) écrit à Minobu et daté du 21 juillet 1276. Nichiren écrivit ce traité en l'honneur de son maître décédé Dozen-bo et l'envoya à ses anciens aînés Joken-bo et Gijo-bo au temple Seicho-ji. Ce texte explique comment on s'acquitte de ses dettes de reconnaissance, en particulier à l'égard de son maître, d'un point de vue bouddhique, et conclut que la manière de remplir totalement de telles obligations consiste à adhérer aux Trois Grands Dharmas cachés et à les propager. 8) Le Shishin Gohon Sho (Quatre étapes de la croyance et cinq étapes de la pratique) daté du 10 avri11277, écrit à Minobu, et envoyé à Toki Jonin. Ce texte étudie les quatre étapes de la croyance et les cinq étapes de la pratique énoncées dans le chapitre Fumbetsu Kudoku (dix-septième) du Sutra du Lotus et définit la récitation de Namu Myoho Renge Kyo comme la voie qui mène directement à l'Éveil à l'époque des Derniers jours du Dharma. 9) Le Shimoyama Goshosoku (Lettre à Shimoyama) écrit à Minobu en juin 1277, pour Shimoyama Hyogo Goro Mitsumoto, l'intendant de Shimoyama dans la province de Kai, Inaba-bo Nichiei, un des disciples de Nichiren qui habitait à Shimoyama, essaya de convertir son père Mitsumoto (certains disent que c'était son seigneur.) et rencontra une forte opposition. Nichiren écrivit ce traité pour l'intendant, à la demande du disciple et sous son nom. Ce texte souligne les erreurs des diverses écoles et leurs effets nuisibles sur le pays, il expose les enseignements de Nichiren et les raisons de ses actes, et il exhorte Mitsumoto à abandonner le Nembutsu et à avoir foi dans le Dharma Merveilleux. Seules la Nichiren Shoshu et la Soka Gakkai considèrent ce gosho comme faisant partie des 10 Ecrits majeurs (judai-bu, 十大部). Il n'a jamais été authentifié même s'il fait partie de la tradition nichirénienne. 10) Le Honzon Mondo Sho (Questions et réponses concernant l'objet de vénération), écrit à Minobu, en septembre 1278, et envoyé à Joken-bo au temple Seicho-ji à Awa. Il réfute la validité des objets de culte des nombreuses écoles, particulièrement ceux du Shingon, et affirme, à la lumière des sutras, que le daimoku du Sutra du Lotus, Namu Myoho Renge Kyo, devrait être l'objet de vénération à l'époque des Derniers jours du Dharma. |