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Taira no Kiyomori
 

Le 81e souverain, l’empereur Antoku, était le fils aîné de l’empereur Takakura, et sa mère, Kenrei Mon-in [Tokuko, 1155-1213], était la fille du Premier Ministre (dajo-daijin), le nyudo Taira no Kiyomori. Antoku, vaincu par l’armée de Minamoto Yoritomo, fut noyé dans la mer de Yashima en 1184 (le 24e jour du 3e mois, 1ère année de l’ère de Genryaku).
[...] De plus, durant le règne d’Antoku, le Premier Ministre (dajo-daijin), le nyudo Taira Kiyomori et les membres de son clan sollicitèrent le Grand-prêtre Myoun, du temple d’Enrakyu-ji sur le Mont Hiei, afin qu’il tienne le rôle de maître d’Etat et présentèrent au temple l'engagement manuscrit suivant : "De même que le clan Fujiwara fit du temple Kofuku-ji son propre temple clanique et officia au sanctuaire Kasuga en tant que sanctuaire clanique leur venant des temps les plus reculés, nous, le clan Taira, officierons au Enrakyu-ji comme en notre propre temple clanique et sanctuaire de Hie *."
[...] Au Japon, Mononobe no Moriya qui détruisit la statue de bronze du Bouddha Shakyamuni doré a été anéanti par les flèches des quatre qrands Rois du Ciel ; le nyudo Taira no Kiyomori qui incendia les temples Todai-ji et Kofuku-ji de Nara souffrit d'une fièvre comme brûlé vif. Il est certain que c'étaient chaque fois de graves offenses.
officierons au Enrakyu-ji comme en notre propre temple clanique et sanctuaire de Hie *."
[...] Le nyudo Taira no Kiyomori et Minamoto Yoritomo, chefs respectifs des clans Taira et Minamoto, se détestaient comme chiens et singes. Lorsque Kiyomori avait été au pouvoir, il avait maltraité le pauvre Yoritomo et s'attira sa haine, comme s'il était son ennemi depuis de nombreuses générations. En conséquence de quoi tout le clan de Kiyomori fut détruit. Même l'empereur-enfant innocent Antoku fut cruellement noyé dans la mer d'Ouest.
Souverains de notre pays (Minobu, février, 1275)

En Chine non plus, rien de tel ne se produisit quand l'empereur de l'ère Huichang [Wu-zong] détruisit les 4600 temples et monastères et contraignit 260 500 moines et nonnes à revenir à la vie séculière. Dans notre propre pays, quand le bouddhisme fut introduit sous le règne de l'empereur Kimmei, Moriya s'opposa à cet enseignement. Par la suite, Kiyomori fit incendier les sept principaux temples de Nara, et les moines du Mont Hiei réduisirent en cendres le temple Onjo-ji, mais à aucun moment une comète d'une telle envergure n'apparut.
Lettre à Horen (Minobu, avril 1275 à Soya Kyoshin)

Mononobe no Moriya fit incendier des temples et des pagodes, et le nyudo Kiyomori fit détruire les temples Todai-ji et Kofuku-ji, mais les gens de leur clan n'ont pas nourri de haine à leur égard. Masakado et Sadato se rebellèrent contre l'empereur et le Grand-maître* Saicho* fut détesté par les moines des sept temples de Nara, mais il ne fut pas en butte à la haine des moines, des nonnes, des croyants et croyantes laïques du Japon tout entier.
Lettre à Ko-no ama Gozen (Minobu le 16 juin 1275 à Ko-no ama Gozen)

Le shogun fit de nouveau appeler le garçon près de lui, et lui offrit divers cadeaux. Non content de relâcher Ohashi no Taro et de le remettre à la garde de son fils, il rendit également à la famille toutes les terres qu'il lui avait confisquées. Il déclara : "J'entends parler, depuis très longtemps, du pouvoir du Sutra du Lotus, et j'ai personnellement fait l'expérience de ce pouvoir à deux reprises. La première fois, quand mon défunt père fut décapité par le nyudo Premier ministre [Taira no Kiyomori]. J'en ressentis un immense chagrin. Je ne savais à quel dieu ou à quel bouddha adresser mes prières lorsque la nonne Myoho (note) du Mont Izu m'enseigna la récitation du Sutra du Lotus. Je l'avais récité mille fois lorsque le moine Mongaku, de Takao, vint me trouver et me montra la tête de mon père défunt. Après quoi je pus non seulement me venger des ennemis de mon père, mais aussi prendre le commandement de tous les guerriers du Japon. Cela n'est dû qu'au pouvoir du Sutra du Lotus.
L'histoire d'Ohashi no Taro (Minobu, le 24e jour du 3e mois intercalaire de 1276 à Nanjo Tokimitsu)

[Par le passé] le ministre et nyudo Taira no Kiyomori s'empara du pouvoir et, après le soulèvement de Jokyu (1221), la cour impériale cessa de gouverner et le siège de l'autorité fut transféré vers l'est, à Kamakura. Mais il ne s'agissait là que de troubles intérieurs. Le pays n'avait pas encore eu à affronter la menace d'une invasion étrangère.
Traité sur la dette de reconnaissance (Minobu, le 21 juillet 1276, à Joken-bo et Gijo-bo)

Condamner Nichiren, c'est rejeter l'envoyé du Bouddha. Cela attirera sur vous la punition de Bonten et Taishaku, celle des divinités Nitten, Gatten et les quatre Rois du Ciel. Cent jours après mon exil ou mon exécution, et de nouveau un an, trois ans ou sept ans plus tard, se produiront ce que les sutras appellent "des luttes intestines", des révoltes dans votre clan. Après quoi surviendra une invasion étrangère provenant de toutes les directions et en particulier d'un pays situé à l'ouest. Alors, vous regretterez ce que vous aurez fait." Voilà ce que je dis à Hei no Saemon, mais il se mit dans une colère terrible, oubliant toute retenue, tel Taira-no Kiyomori. [...] Le général Hei no Saemon vint m'arrêter, à la tête de centaines de soldats en cuirasse. Sous le heaume que portent les nobles de la cour, le général avait un regard terrible et parlait d'une voix furieuse. Ses actes ne différaient en rien de ceux du premier ministre Taira-no Kiyomori qui ne s'empara du pouvoir que pour conduire le pays à la destruction.
[...] Je suis peut-être bien insignifiant, mais je propage le Sutra du Lotus et je suis donc l'Envoyé du Bouddha Shakyamuni. Tensho Daijin* et Sho Hachiman sont respectés comme les divinités tutélaires de ce pays, mais ne sont que des divinités mineures si on les compare à Bonten et Taishaku, à Nitten et Gatten ou aux quatre grands Rois du Ciel. On dit pourtant que tuer une personne qui sert ces deux divinités est un crime aussi grave que sept meurtres et demi. C'est pour cette raison que périrent Taira no Kiyomori et l'empereur retiré Go-Toba.
Sur le comportement du Bouddha (Minobu, 1276, à Konichi-ama)

Votre père semble maintenant être devenu l'ennemi du Sutra du Lotus, alors que votre frère va devenir un véritable Pratiquant du Sutra du Lotus (note). Vous, qui ne vous préoccupez que de vos intérêts immédiats, obéirez à votre père, et les ignorants feront donc l'éloge de votre piété filiale. Munemori obéit aux ordres tyranniques de son père [Taira no Kiyomori] et fut finalement décapité à Shinohara. Shigemori désobéit à son père et le précéda dans la mort. Lequel des deux fit preuve de la plus grande piété filiale  ? Si vous obéissez à votre père, qui est un ennemi du Sutra du Lotus, et abandonnez votre frère, qui pratique l'enseignement du Véhicule suprême, peut-on dire que vous manifestez de la piété filiale  ?
Les Trois Obstacles et les Quatre Démons (Minobu, le 20 novembre 1277 à Hyoe no Sakan Munenaga)

Lorsque la guerre civile éclata entre Minamoto no Yorimoto, et Taira no Kiyomori, plus de vingt membres du clan de Kiyomori signèrent un pacte sur lequel ils apposèrent leur sceau. Ils jurèrent : "Nous considérerons Enrakyu-ji comme le temple de notre clan. Nous révèrerons les trois mille moines comme nos propres parents. Les joies et les peines de ce temple seront nos joies et nos peines." Ils firent une donation au temple des vingt-quatre districts de la province d'Omi. Ensuite, Myoun et ses disciples employèrent tous les rites ésotériques de l'école Shingon dans leurs prières pour vaincre l'ennemi, et ordonnèrent même à leurs moines armés de lancer des flèches sur les soldats de Minamoto. Pourtant, Minamoto no Yoshinaka et un de ses vassaux, Higuchi, accompagnés de seulement cinq ou six hommes, escaladèrent le Mont Hiei pour faire irruption dans le hall principal. Ils arrachèrent Myoun de l'autel où il priait pour la victoire, le ligotèrent avec une corde, le firent rouler comme une grosse pierre jusqu'au bas de flanc ouest de la montagne pour, finalement, lui couper la tête. Les Japonais ne se détournent pourtant pas de l'école Shingon, et ne se sont même jamais demandé pourquoi leurs prières ne sont pas exaucées.
Les Huit Vents (Minobu, 1277 à Shijo Kingo)

Ces Etres célestes ont fait le vœu de punir sur le champ quiconque est un ennemi du Sutra du Lotus. Pour cette raison, [voici ce qui arriva]. Taira no Kiyomuri, le chef des Heike, eut son petit-fils Antoku comme 81e empereur et, afin de subjuguer Yoritomo, le chef des Minamoto, Kiyomori soutint le temple Enrakyu-ji, sur le Mont Hiei, comme leur temple protecteur, et il soutint aussi le sanctuaire de Sanno dans la ville d’Ohtsu comme leur sanctuaire protecteur (note). Ses efforts, cependant, furent loin d’être récompensés  ; l’empereur Antoku fut noyé dans la mer de Dan-no-ura, le bras de mer situé entre l’île Tsukushi et le Japon central, et Myoun, le moine supérieur du temple Enrakyu-ji, fut tué par Kiso Yoshinaka, du clan Minamoto, commandant en chef d’une force expéditionnaire contre les Heike. Tous les membres du clan Heike furent anéantis d’un seul coup. La chute des Heike et la guerre civile de la période de Jokyu sont la preuve que la croyance en la fausse loi de l’école Shingon a mené [son adepte] à sa perte.
Questions - réponses concernant l’objet de vénération (Minobu,  septembre 1278 à Joken-bo)

Il y eut, par exemple, Kiyomori, chef militaire du clan Taira et gouverneur d'Aki, qui vécut sous le règne du 81e souverain, l'empereur Antoku. De bataille en bataille, Kiyomori vainquit tous les ennemis du pays. Il parvint ainsi peu à peu au poste le plus élevé du gouvernement, celui de Premier ministre de l'État. Il avait pour petit-fils l'empereur Antoku. Tous les membres de son clan étaient admis au palais et avaient obtenu des positions importantes. Kiyomori gouvernait à sa guise le Japon tout entier, avec ses soixante-six provinces et ses deux îles, et les gens se pliaient à sa volonté comme les plantes et les arbres s'inclinent sous un grand vent. Mais, devenu arrogant et bouffi d'orgueil, il en vint à mépriser les divinités et les bouddhas, et voulut soumettre les gardiens des sanctuaires et les moines bouddhistes. Ainsi, les moines du Mont Hiei et des sept temples principaux de Nara devinrent ses ennemis. Finalement, le 22e jour du 12e mois de la 4e année de l'ère Jisho (1180), il alla jusqu'à faire incendier deux de ces sept temples, Todai-ji et Kofuku-ji. La rétribution de cette faute grave ne tarda pas à se manifester dans le corps même du grand ministre et moine-laïc. L'année suivante, 1ère année de l'ère Yowa, le 4e jour du 2e mois intercalaire, [ayant contracté de la fièvre], il se mit à brûler comme un morceau de charbon, son visage émettant des flammes, comme si son corps était devenu combustible. Pour finir, ce fut comme si tout son corps avait pris feu et il mourut de cette fièvre.
Les effets de son grand crime retombèrent ensuite sur son deuxième fils, Munemori. On l'avait cru noyé dans la mer de l'Ouest [au cours de la bataille navale de Dan-no-ura], mais son bateau réapparut à l'horizon, toujours flottant, à l'est ; et il fut capturé, enchaîné et contraint de s'agenouiller devant le général de la Droite, Minamoto no Yoritomo. Le troisième fils de Kiyomori, Tomomori, se jeta dans la mer et mourut noyé, son corps se confondant avec les excréments de poissons. Quant à son quatrième fils, Shigehira, il fut fait prisonnier et ligoté, et, après avoir été traîné à travers tout Kyoto et Kamakura, il fut finalement livré aux sept temples principaux de Nara. Là, une grande foule, près de cent mille adeptes de ces temples, se rassembla. L'un après l'autre, en le traitant d'ennemi du Bouddha, chacun lui donna un coup de sabre.
Les effets de son grand crime retombèrent ensuite sur son deuxième fils, Munemori. On l'avait cru noyé dans la mer de l'Ouest [au cours de la bataille navale de Dan-no-ura], mais son bateau réapparut à l'horizon, toujours flottant, à l'est ; et il fut capturé, enchaîné et contraint de s'agenouiller devant le général de la Droite, Minamoto no Yoritomo.

Le troisième fils de Kiyomori, Tomomori, se jeta dans la mer et mourut noyé, son corps se confondant avec les excréments de poissons. Quant à son quatrième fils, Shigehira, il fut fait prisonnier et ligoté, et, après avoir été traîné à travers tout Kyoto et Kamakura, il fut finalement livré aux sept temples principaux de Nara. Là, une grande foule, près de cent mille adeptes de ces temples, se rassembla. L'un après l'autre, en le traitant d'ennemi du Bouddha, chacun lui donna un coup de sabre.

Les mauvaises actions les plus graves ont des conséquences qui n'affectent pas seulement la personne qui les commet. Leurs effets rejaillissent sur leurs enfants, leurs petits-enfants, et ainsi de suite jusqu'à la septième génération.

Sur les cérémonies d'urabon (Minobu, le 13 juillet 1279  ? (1277 ou 1280)

Il y avait autrefois au Japon deux grands clans de guerriers, les Minamoto et les Taira. Ils montaient la garde comme deux chiens fidèles aux portes du palais impérial. Ils gardaient l'empereur avec autant de ferveur qu'un bûcheron admire la lune d'été s'élevant au-dessus des montagnes. Ils s'émerveillaient des soirées élégantes données par les nobles de la cour et leurs dames, comme les singes dans leurs arbres s'extasient devant la lune et les étoiles brillant dans le ciel. Bien que de condition modeste, ils brûlaient du désir de se mêler, d'une manière ou d'une autre, aux cercles de la cour. Pourtant, bien que Sadamori du clan Taira eut écrasé la rébellion de Masakado il ne fut pas admis à la cour, pas plus que ses descendants, parmi lesquels figurait pourtant l'illustre Masamori. C'est Tadamori, le fils de ce dernier, qui fut le premier de son clan à y être admis. Son successeur, Kiyomori, et son fils Shigemori, non seulement partagèrent la vie de la noblesse de la cour, mais encore entrèrent dans la famille impériale, lorsque la fille de Kiyomori épousa l'empereur et lui donna un enfant. Il n'est pas plus facile d'atteindre la bodhéité que d'entrer à la cour pour une personne de basse condition, ou, pour une carpe, de remonter la Porte du Dragon.
La porte du dragon (Minobu, 6 novembre 1279 à Nanjo Tokimitsu)

Il est dit dans ce sutra Sutra Muryogi : "Au cours des plus de quarante ans écoulés, je n'ai toujours pas révélé la vérité." Cela ressemble à ces grands arcs que portent les généraux pour lancer leurs flèches contre les ennemis du roi, ou aux sabres avec lesquels ils les tuent. C'est une déclaration royale, tranchante comme une épée, dirigée contre les adeptes du Kegon qui ne récitent que le Sutra Kegon*  ; contre les adeptes du Ritsu et leurs sutras Agama*  ; contre les adeptes du Nembutsu qui n'ont foi que dans le Sutra Kammuryoju ; et contre les adeptes du Shingon qui s'appuient sur le Sutra Vairocana*, afin de les punir de ne pas obéir au Sutra du Lotus et de les soumettre. Ces déclarations sont comparables à l'attaque d'Abe-no Sadato par Yoshiie, ou à la victoire de Yoritomo sur les forces de Kiyomori.
Réponse à la mère du seigneur d'Ueno (Minobu, octobre 1280 à la mère de Nanjo Tokimitsu)

 

 

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