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Extraits de gosho sur

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l'empereur Jimmu

Je pense que les souverains humains sont environ une centaine, en commencant par l’empereur Jimmu, le fils de Hiko Nagisatake Ugaya Fukiaezu no Mikoto (…). Le 14e empereur était Chuai, le père du Grand bodhisattva Hachiman, et le 15e était l’impératrice Jingu, la mère du grand bodhisattva Hachiman. Le 16e, l’empereur Ojin, qui était le fils de l’empereur Chuai et de l’Impératrice Jingu, est maintenant vénéré en tant que grand bodhisattva Hachiman (…). A ce moment-là, jusqu’au 29e règne de l’empereur Senka, le bouddhisme n’avait pas encore été transmis au Japon malgré son existence en Inde et en Chine.
[...] En 859, 1ère année de l’ère de Jogan, Hachiman annonça également, par la bouche du prêtre Gyokyo (note) du temple de Daian-ji  : "J’ai fait le vœu de protéger cent dirigeants du Japon." Les cent dirigeants en question, dont le premier est Jimmu, devraient ainsi être en sécurité quoi qu’il arrive. Personne ne doit essayer de s’emparer du trône.
Souverains de notre pays (Minobu, février 1275)

Quatre cents ans environ après le commencement de l'époque du Dharma formel, les sutras bouddhiques arrivèrent au Japon, en provenance du royaume de Paekche, ainsi qu'une statue en bois du Bouddha Shakyamuni, apportés par des moines et des nonnes. Cela correspond en Chine à la fin de la dynastie des Han postérieurs et au début de la dynastie Chen, époque où, au Japon, régnait l'empereur Kimmei, trentième souverain depuis l'empereur Jimmu.
Le choix en fonction du temps (Minobu, 10 juin 1275 ; adressé à Yui)

Moi, Nichiren, je suis la personne la plus détestée du Japon. J'ignore ce qu'il en fut pendant les Sept règnes des divinités du ciel et les cinq règnes des divinités de la terre, mais tout au long des quatre-vingt-dix règnes des rois humains, depuis l'époque de l'empereur Jimmu jusqu'à nos jours, ou pendant plus de sept cents ans, depuis l'empereur Kimmei, personne n'a été plus haï que Nichiren, pour des raisons profanes aussi bien que religieuses. Mononobe no Moriya fit incendier des temples et des pagodes, et le nyudo Kiyomori fit détruire les temples Todai-ji et Kofuku-ji, mais les gens de leur clan n'ont pas nourri de haine à leur égard. Masakado et Sadato se rebellèrent contre l'empereur et le Grand-maître* Saicho* fut détesté par les moines des sept temples de Nara, mais il ne fut pas en butte à la haine des moines, des nonnes, des croyants et croyantes laïques du Japon tout entier. Par contre, en ce qui me concerne, tous - mes propres parents, frères, maîtres et condisciples, des personnes les plus modestes jusqu'aux plus haut placées - me traitent comme si j'étais l'ennemi juré de leur famille, ou me manifestent plus d'hostilité que si j'étais un traître ou un malfaiteur.
Lettre à Ko-no ama Gozen (Minobu le 16 juin 1275 à Ko-no ama Gozen)

L'empereur retiré d'Oki [Go-Toba] était le 82e souverain du Japon sous forme humaine. Régnant plus de deux mille ans après l'époque de l'empereur Jimmu, il était la manifestation humaine de la déesse Amaterasu. Qui aurait eu l'audace de s'opposer à un souverain tel que lui  ? En outre, de l'époque de l'empereur Kimmei (509-571) à celle de l'empereur retiré d'Oki, les divers grands principes et enseignements ésotériques du bouddhisme, en provenance de Chine, de Paekche, de Silla et de Koguryo, ont été respectés et pratiqués au Mont Hiei, dans les temples To-ji, Onjo-ji, dans les sept temples majeurs de Nara et partout ailleurs au Japon. Cela dans le but d'assurer la protection du pays et d'assurer la sécurité de son souverain.
Réponse au nyudo Takahashi (Minobu, 1275 au nyudo Takahashi Rokuru Hyoe)

Pour ce qui est des débuts du bouddhisme au Japon, après sept générations de divinités célestes et cinq générations de divinités terrestres, commencèrent les cent règnes des souverains humains, dont le premier fut l'empereur Jimmu. Sous le règne du trentième souverain à partir de Jimmu, l'empereur Kimmei, les écrits bouddhiques furent introduits au Japon, en provenance du royaume de Paekche, ainsi qu'une statue de Shakyamuni, Maître de la doctrine, apportés par des moines et des nonnes.
Lettre à Myomitsu Shonin (Minobu, le 5ème jour du 3ème mois intercalaire 1276 à Myomitsu)

Au Japon, sous le règne de l'empereur Jimmu, Itsuse no Mikoto [le frère aîné de l'empereur] livra bataille à Nagasunebiko (note), chef du clan Tomi, et fut blessé à la main par une flèche. Il dit alors  : "Je suis le descendant de la déesse du Soleil (Amaterasu), et, parce que [en attaquant du nord vers le sud] j'ai envoyé des flèches dans sa direction, j'ai encouru ce châtiment." (note)
Traité sur la dette de reconnaissance (Minobu, le 21 juillet 1276, à Joken-bo et Gijo-bo)

Etudions de quelle manière le bouddhisme fut introduit au Japon. Il y eut d'abord le règne de sept générations de divinités du ciel, et celui de cinq générations de divinités de la terre. Puis ce fut le règne des empereurs humains, dont le premier fut l'empereur Jimmu. Le trentième empereur s'appelait Kimmei et régna pendant trente-deux ans. A l'ouest du Japon se trouvait ce qu'on appelait alors la province de Paekche. Elle était placée sous la suzeraineté de l'empereur japonais et était gouvernée par un roi du nom de Songmyong. Quand ce roi envoya son tribut annuel au Japon, le treizième jour du dixième mois de la treizième année du règne de l'empereur Kimmei [552], il y joignit une statue en bronze doré du Bouddha Shakyamuni, plusieurs sutras, et fit accompagner ces dons par des moines et des nonnes. L'empereur en fut très heureux et demanda conseil à ses ministres sur l'opportunité de vénérer le Bouddha venu des pays de l'Ouest.
Le guide suprême du monde (Minobu, le 25 juin 1277, à Shijo Kingo)

Un passage du deuxième volume du Sutra du Lotus me touche particulièrement. C'est celui qui dit  : "Maintenant, ce monde des trois plans [est tout entier mon domaine...] (note)." Ce passage signifie que le Japon actuel est le domaine du Bouddha Shakyamuni. La divinité de la Lumière solaire, Tensho Daijin*, le grand bodhisattva Hachiman, l'empereur Jimmu et toutes les autres divinités aussi bien que le souverain du pays et les gens du peuple, tous habitent ce domaine. Par conséquent, nous, simples mortels, avons, à l'égard de ce Bouddha, trois grandes dettes de reconnaissance. La première, parce qu'il est notre souverain ; la deuxième, parce qu'il est notre maître ; et la troisième, parce qu'il est notre parent. Parmi tous les bouddhas des dix directions, seul le Bouddha Shakyamuni est doté de ces trois vertus. C'est pourquoi, même si tous les habitants du Japon servaient le Bouddha Shakyamuni avec autant de respect qu'ils en manifestent actuellement à l'égard du bouddha Amida, parce qu'ils le placeraient sur le même plan qu'un autre bouddha et le traiteraient de la même manière, ils commettraient encore une grave erreur. Par exemple, si quelqu'un, alors même que son propre dirigeant est un homme sage, se mettait au service du roi d'un autre pays, et si, bien que vivant au Japon, il rendait hommage au roi de Chine ou de Koguryo en négligeant le souverain du Japon, pourrait-on le considérer comme un bon sujet du grand roi de son pays ?
Réponse à Yasaburo (Minobu, le 4 août 1277 à Saito Yasaburo )

Sous le règne de l'empereur Sujin, le dixième à partir de l'empereur Jimmu, des épidémies se répandirent à travers tout le Japon, coûtant la vie à plus de la moitié de la population. Mais, quand cet empereur fit vénérer par tous, dans chaque province, Tensho Daijin* et d'autres divinités, les épidémies cessèrent complètement. C'est pourquoi on lui donna le nom de Sujin. C'était avant l'introduction du bouddhisme au Japon. Les trentième, trente et unième et trente-deuxième souverains dans la lignée impériale, ainsi que beaucoup de leurs ministres, moururent de la variole et d'autres sortes d'épidémies. Des prières furent alors adressées aux mêmes divinités, mais cette fois sans effet.
Le traitement de la maladie (Minobu, 26 juin 1278 (ou 1282) à Toki Jonin)

Le pays appelé Japon fait partie du Jambudvipa, au sud du Mont Sumeru. Le Jambudvipa mesure sept mille yojana de long sur sept mille de large. Il comprend 84 000 pays, nommément, les cinq régions de l'Inde, seize royaumes principaux, cinq cents royaumes de taille moyenne, et dix mille royaumes moins importants, ainsi que d'innombrables pays plus petits, éparpillés comme des grains de millet, et des îles comme autant de grains de poussière. Toutes ces terres sont posées sur le grand océan comme des feuilles tombées, flottant, ici ou là, sur un étang. Notre pays, le Japon, est une petite île sur la mer immense. Il fut, à un moment donné, si petit qu'il n'était plus visible à marée haute - ne devenant à peine visible qu'à marée basse - jusqu'au moment où les deux divinités [Izanagi et Izanami] l'agrandirent pour lui donner sa taille actuelle. Son premier souverain sous forme humaine fut le grand empereur Jimmu. Pendant une trentaine de règnes qui suivirent le sien, il n'y eut dans notre pays ni bouddha, ni sutra, ni moines, seulement des personnes ordinaires et des divinités.
Lettre au nyudo Nakaoki (Minobu, le 30 novembre 1279 au nyudo Nakaoki et à son épouse)

 

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