|   | Extraits de gosho sur |   |   | 
| Tokuichi | |||
| L'opinion que le Sutra du Lotus fut enseigné pour 
          le bien des personnes des deux véhicules [auditeurs-shravakas et pratyekabuddhas],  
          et non pour les personnes dans l'état de bodhisattva,  
          et que les mots "je n'ai pas encore révélé 
          la vérité"(réf.)  ne concernent que ces personnes des deux 
          véhicules,  était celle du Grand-maître* Tokuichi,  
          un moine de l'école Hosso. 
          Cette opinion fut réfutée par le Grand-maître* Saicho* qui écrivit  : "De nos jours,  un amateur d'aliments 
          de saveur inférieure a 
          composé plusieurs volumes d'écrits falsifiés, offensant 
          le Dharma et calomniant les personnes. Comment pourrait-il ne pas 
          tomber en enfer  ? "(réf.)  Ces critiques 
          sévères eurent pour effet que la langue de Tokuichi se fendit en huit morceaux et qu'il mourut. Les maîtres 
        des Trois écoles bouddhiques 
        du Sud et des Sept écoles du Nord,  en Chine,  de même que 
        les innombrables autres érudits de Chine,  considéraient 
      tous Zhiyi* avec ressentiment et animosité. Ainsi, Tokuichi dit : "Eh bien, Zhiyi*,  
          de qui es-tu le disciple ? Avec une langue de moins de trois pouces,  
      tu t'opposes aux enseignements prononcés par la longue et large langue du Bouddha."(réf.) C'est pourquoi le maître officiel 
          chinois Qing-liang affirmait 
           : "La théorie de Zhiyi* est fausse." Le moine Huai-yun déclara  : "En rangeant les doctrines hinayana dans les enseignements tripitaka (zogyo) [destinés aux auditeurs et les pratyakabuddha], Zhiyi* a confondu Hinayana et Mahayana." 
          Ryoko (note)) le critiqua 
          en disant  : "Zhiyi* est le seul à ne pas avoir compris le véritable sens du Sutra Kegon*." Tokuichi lui fit reproche en 
          disant  : "Eh bien, Zhiyi*,  
          de qui êtes-vous le disciple  ? Avec une langue de moins de 
          trois pouces,  vous dénigrez les enseignements donnés par 
      l'immense langue du Bouddha  ! " Le moine Tokuichi, dont on vantait la grande 
        vertu, s'adressa au Grand-maître* Zhiyi* en ces termes insultants : "Eh bien, Zhiyi*, 
        de qui es-tu donc le disciple  ? Avec une langue de moins de trois 
        pouces, tu dénigres les enseignements prononcés par la longue 
        et large langue du Bouddha  
        ! " Tokuichi dit encore : 
        « Il [Zhiyi*] 
        doit être assurément un pervers et un fou." Plus de 
        trois cents moines des sept temples principaux de Nara, dont certains hautement respectés, tels le Supérieur 
        des moines Gomyo et le maître 
        des préceptes Keishin, calomnièrent violemment le Grand-maître* Saicho* en disant : "De même qu'il y eut autrefois, à l'ouest, 
        dans le pays de Sia, en Asie Centrale, un mauvais brahmane appelé Kiben dont les propos mensongers 
        abusaient les gens, maintenant, dans ce pays de l'est, le Japon, il y 
        a un crâne tondu qui égrène des paroles habiles. Les 
        démons de ce genre attirent toujours à eux des gens qui 
        leur ressemblent et c'est ainsi qu'ils trompent et égarent le monde."(réf.) Ce fut 
        sous les dynasties de Chen (557 - 589) et Shui (581 - 618) que le Grand-maître* Zhiyi* compara le Sutra du Lotus au ghee. 
          Et deux siècles plus tard,  vers le milieu de la dynastie 
            des  Tang,  le Savant-maître* Prajna traduisit et introduisit 
          le Sutra Rokuharamitsu en Chine. Il aurait fallu que le Sutra Rokuharamitsu qui range 
          l'enseignement des dharani dans 
          la cinquième catégorie,  la plus élevée,  
          le comparant au beurre clarifié ait été déjà 
        transmis aux époques de Chen  et Shui pour que le Grand-maître* Zhiyi* puisse "voler le beurre clarifié de l'enseignement Shingon". Au Japon,  
            le moine Tokuichi offre un exemple 
            similaire. Il critiqua sévèrement le Grand-maître* Zhiyi* pour avoir rejeté la classification des enseignements en trois 
              périodes énoncée dans le Sutra Jimmitsu*,  
            en disant que Zhiyi* s'était servi d'une langue de trois pouces (sun) pour détruire 
            le corps [du Bouddha] de cinq pieds (shaku). Le Grand-maître* Saicho* [à son tour] rétorqua à Tokuichi que le Sutra Jimmitsu* avait été introduit en Chine par Xuanzang dans les premières décennies de la dynastie 
               Tang. Et que le Sutra Jimmitsu* était donc arrivé en Chine plusieurs années après 
            la mort de Zhiyi* qui vécut sous les dynasties Chen  et Shui. Comment aurait-il pu réfuter un sutra qui ne fut introduit en 
              Chine qu'après sa mort  ? Tokuichi fut non seulement réduit au silence mais sa langue se fendit 
              en huit morceaux,  et il mourut. Quelle tristesse 
        de voir confondre le Mahayana et le Hinayana,  les enseignements 
        provisoires et l'enseignement 
        définitif (jikkyo),  au point même d'en oublier le but 
        de la venue du Bouddha en ce monde  ! Il ne faut surtout pas dire 
        que le Sutra du Lotus est sans utilité pour des personnes 
        capables d'entrer sur la Voie grâce aux sutras 
        antérieurs. Il faut se garder de telles erreurs et les redouter  ! Il y eut,  par le passé,  un homme appelé le Grand-maître* Tokuichi qui enseigna ce principe aux autres et le crut lui-même totalement,  
        lisant le Sutra du Lotus dans ce même esprit. Mais le Grand-maître* Saicho* le réfuta en disant : " Même en faisant l'éloge 
      du Sutra du Lotus,  il en détruit le cœur."(réf.)  Après quoi,  on dit que lorsqu'il mourut,  la langue du Grand-maître* Tokuichi se fendit en huit morceaux. | |||
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