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Extraits de gosho sur |
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Shudama - Fumyo |
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Le démon
qui apparut devant Sessen Doji était une métamorphose de Taishaku.
La colombe qui implora la protection du roi Shibi était le dieu Visvakarman (Bishukatsuma). Le roi Shudama (Fumyo), emprisonné dans le château du roi Hanzoku, était
le vénérable Shakyamuni lui-même. Les yeux des hommes
ne leur permettent pas de percevoir leur véritable identité,
mais les yeux du Bouddha y parviennent.
Comme le dit un sutra, [même si nous ne pouvons pas les voir],
il existe des repères dans le ciel pour les oiseaux et dans la
mer pour les poissons. Il est
donc impératif de s'acquitter de sa dette de gratitude envers
les Trois trésors. Autrefois,
il y eut des sages tels que Sessen
Doji, les bodhisattvas Jotai et Yakuo, et le roi Fumyo [qui tous offrirent leur vie pour exprimer leur reconnaissance]. Le
premier se livra en pâture au démon, le deuxième
vendit son sang et sa moelle, le troisième se brûla les
bras, et le quatrième était prêt à se faire
décapiter. Les simples mortels, à l'époque des Derniers jours du Dharma,
tout en recevant les bienfaits des Trois
trésors, négligent complètement la reconnaissance.
Comment, dans ces conditions, pourraient-ils atteindre la bodhéité ? Les sutras Shinjikan, Bommo et d'autres
encore affirment que ceux qui étudient le bouddhisme et reçoivent
les préceptes menant à l'Éveil
parfait et immédiat doivent nécessairement s'acquitter
de leur dette de reconnaissance. Ce joyau
qu'est le caractère Myo contient toutes les rétributions
reçues par le Bouddha en pratiquant les six paramitas dans ses existences passées : les bienfaits obtenus par Shakyamuni lorsqu'il fit don de son corps à une tigresse
affamée (note) ou lorsqu'il offrit sa propre chair pour sauver
une colombe (note) ; ceux qu'il obtint sous
la forme du roi Shudama, lorsque,
pour rester fidèle à sa parole, il refusa de transgresser
les préceptes ; les bienfaits obtenus sous la forme de l'ascète Ninniku lorsqu'il endura la punition
infligée par le roi Kari ; ou sous la forme du prince Nose et sous celle de l'ascète Shojari.
Le seul caractère Myo contient tous les bienfaits accumulés
au cours de ces six vies, aussi bien que tous les autres bienfaits possibles. Il serait totalement impossible, j'en suis persuadé, que de grands auditeurs-shravakas, tels que Shariputra et Maudgalyayana, abandonnent jamais une personne, quelle qu'elle soit, qui a respecté l'un des enseignements sacrés exposés de son vivant par le Bouddha. Mais ils éprouvent sans doute une certaine rancune envers les divers sutras enseignés avant le Sutra du Lotus, car on y trouve à leur encontre quelques remontrances sévères : "Au coeur de l'enseignement du Bouddha... ils sont comme des graines qui ne pourront plus germer."(réf.) Or, désormais, ces auditeurs-shravakas sont devenus des bouddhas du nom de Keko, Myoso, Fumyo, par une bonne fortune totalement inattendue. Ce fut sans doute pour eux comme si le Mont Kunlun s'effondrait soudain sous leurs yeux pour leur livrer ses trésors. Un dirigeant
sage ne ment jamais, même si dire vrai doit provoquer sa perte.
A plus forte raison le Bouddha Shakyamuni ne parlerait-il jamais de
manière trompeuse ! Lorsqu'il était le roi Fumyo,
il revint au palais du roi Hanzoku parce qu'il observait le précepte
interdisant le mensonge. Lorsqu'il rencontra le roi Kali,
il déclara que ceux qui ne disent qu'une petite partie de la
vérité ou qui disent de grands mensonges tomberont en
enfer. De plus, le Sutra du Lotus est celui dans lequel le
Bouddha lui-même déclare : "L'Honoré
du monde a longtemps exposé ses doctrines et maintenant doit
révéler la vérité"(réf.) ; de plus, il fut enseigné à l'Assemblée où le bouddha Taho et tous
les autres bouddhas des dix
directions étaient réunis, comme Nitten, Gatten et les Etoiles innombrables, tous en rangs côte à côte. Si le Sutra
du Lotus comportait le moindre mensonge, en quoi d'autre les gens
pourraient-ils avoir confiance ? Avant de quitter la vie séculière, Aniruddha était un descendant
d'un roi-faisant-tourner-la-roue,
véritable souverain de l'Inde, le petit-fils du roi Simahahanu et le neveu du roi Shuddhodana,
héritier du roi Dronodana.
Il appartenait à une famille dont la terre entière connaissait
la noblesse. Chaque jour, 12 000 personnes entraient et sortaient de
sa demeure : 6 000 venaient emprunter des richesses à sa famille,
et 6 000 autres venaient rembourser leur dette. Non content d'être
un homme très riche, lorsqu'il devint par la suite disciple du
Bouddha, il parvint au plus haut degré de clairvoyance divine.
Et le Bouddha fit cette prédiction (réf.),
dans le Sutra du Lotus, qu'Aniruddha deviendrait un bouddha du nom de Fumyo. Le Bouddha
Shakyamuni avait un oncle, le roi Dronodana,
et ce roi eut un fils appelé Aniruddha.
Ce prince était né avec dans la main un bol empli de riz.
À peine ce riz mangé, une nouvelle portion de riz venait
remplir le bol, et cela sans interruption, si bien que pas un instant
le bol ne restait vide. C'est pourquoi on donna au prince enfant le
surnom de Nyoi (A-volonté) et, par la grâce du Sutra
du Lotus, il devint un bouddha du nom de Fumyo [Clarté universelle]. Si nous nous interrogeons sur la cause
créée par lui dans une vie antérieure, nous voyons
qu'en période de famine, il avait offert un plat de millet à
un moine pratyekabuddha. |
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