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Extraits de gosho sur |
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dix
modalités d'expression de la vie - dix nyoze
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Si un sage éveillé
au Sutra du Lotus effectue la cérémonie d'offrande
aux reliques d’un défunt, celui-ci devient le Corps
du Dharma*.
C’est ce que l’on appelle "dès ce corps"
(shojin). Le sage fait revenir dans les reliques son aspect spirituel
disparu et transforme cet esprit en cœur du bouddha. C’est
ce que l’on appelle jobutsu (devenir bouddha). Les mots "dès
ce corps" (shojin) se rapportent à l'élément
"nom et forme" (myo
shiki, nama rupa), "jobutsu (devenir bouddha) se rapporte
à l'élément "esprit". La forme et l’esprit
du défunt, transformés, deviennent sagesse mystique et objet
mystique de la sagesse. Autrement dit, c'est l'atteinte de la bodhéité
dès ce corps" (sokushin jobutsu). Pour cette raison, dans le Sutra
du Lotus, il est dit : "pour
les multiples dharmas ainsi
est leur aspect (nyoze so), ainsi est leur nature (nyoze sho), ainsi est
leur entiereté (nyoze tai) [chapitre
II] Les sutras antérieurs
au Sutra du Lotus ont deux défauts. Premièrement
"en enseignant que les dix mondes-états
sont séparés les uns des autres, ils ne dépassent
pas le stade des enseignements
provisoires."(réf.)
Autrement dit, ils ne révèlent pas le principe d'ichinen
sanzen, ni le principe de "rejeter
le provisoire pour révéler le définitif",
ni la possibilité, pour les personnes des deux
véhicules d'atteindre la bodhéité, principes
qui découlent tous de la définition des dix
modalités (nyoze) donnée
dans le chapitre Hoben (II)
de l'enseignement théorique*.
Question.
- Il est dit au chapitre
Hoben*
(II),
dans le premier volume du Sutra du Lotus : "l'aspect
réel de tous les phénomènes ne peut être
compris et partagée que par des bouddhas. Cette réalité
consiste en l'apparence, la nature... et leur cohérence* de 1'origine jusqu'à la fin."(réf.)
Quel est le sens de ce passage ? Mais qu'entend-on
par "la sagesse" de tous les bouddhas ? C'est le principe
de shoho jisso [l'aspet réel
est tous les phénomènes] que Shakyamuni expliqua par les
dix modalités (dix nyoze)
d'expression de la vie. En quoi consiste ce principe ? C'est Namu
Myoho Renge Kyo... Zhiyi*
écrivit : "Le profond principe de jisso
(aspect réel) est le Dharma
primordial (atemporel) de Myoho Renge Kyo". La véritable réalité
manifestée dans tous les phénomènes est représentée
par les deux bouddhas Shakyamuni et Taho.
Taho représente tous les phénomènes et Shakyamuni,
l'aspect réel. Les deux bouddhas symbolisent également kyo
[l'objet] et chi [le sujet].
Le bouddha Taho représente
l'objet et Shakyamuni, le sujet. Bien qu'ils soient deux, ils ne font
qu'un dans l'Éveil du Bouddha. Les textes
bouddhiques et non bouddhiques admettent l'utilisation d'images sculptées
dans le bois, ou peintes, comme objets
de vénération, mais Zhiyi*
et ses disciples furent les premiers à clarifier le principe qui
sous-tend cet usage. Si un morceau de bois ou de papier n'était
pas doté à la fois d'une nature non-matérielle et
d'une nature matérielle, ou s'il était privé de la
"cause latente" [nyoze in] qui peut lui permettre de manifester
une caractéristique spirituelle, il serait vain d'en faire un objet
de vénération. Question.
S'il en est ainsi, peut-on dire que tous les êtres
vivants sont, y compris nous-mêmes, simples mortels, des ainsités
du Dharma Merveilleux dans son intégralité ? Zhanlan*
déclara : "Comment serait-il possible de trouver la
Terre de la lumière éternelle
ailleurs qu'à Bodh-Gaya
? Notre monde saha n'existe pas en
dehors de la Terre de Bouddha."(réf.) Il
dit aussi : "L'aspect réel
se révèle immanquablement dans tous les phénomènes,
et tous les phénomènes possèdent immanquablement
les dix modalités. Les dix
modalités opèrent immanquablement dans les dix
mondes-états, et les dix
mondes-états caractérisent immanquablement à
la fois le sujet et son environnement."(réf.)
On lit dans le Sutra du Lotus : "L'aspect réel
de tous les phénomènes ne peut être compris et partagée
que par les bouddhas. Ses modalités
sont l'apparence [nyoze so], la nature [nyoze sho].., et leur cohérence* de 1'origine jusqu'à la fin". Dans le chapitre Juryo*
(XVI), il est dit : "Le temps est sans
limite ni borne... depuis que j'ai réellement atteint la bodhéité."
Ici, "je" représente tous les êtres humains dans
les dix mondes-états.
Tous les êtres humains dans les dix
mondes-états possèdent de manière inhérente,
l'état de bouddha. ils habitent donc dans la Terre
pure. Il est dit dans le chapitre
Hoben*
(II) : "les phénomènes
sont des manifestations du Dharma et les aspects changeants du monde sont
par essence éternels." Les
vies et morts sont les manifestations constantes de la vie éternelle
qui se poursuit à travers les trois
phases de l'existence. Il n'y a aucune raison ni de s'en plaindre,
ni de s'en étonner. So [l'aspect apparent] équivaut à
hatchi so [les Huit époques
de l'existence d'un bouddha]. Et les Huit époques de l'existence
d'un bouddha elles-mêmes sont soumises au Dharma de la naissance
et de la mort. S'éveiller à cette vérité,
c'est cela atteindre la bodhéité par la pratique du Sutra
du Lotus. Pourtant,
ce n'est pas moi Nichiren, qui fis ces trois déclarations importantes.
Ce fut plutôt, à chaque fois, l'esprit du Bouddha Shakyamuni
qui s'empara de moi pour me faire agir ainsi. Et, pour avoir personnellement
connu cette expérience, je suis transporté de joie. C'est
là le principe primordial d'ichinen
sanzen enseigné dans le Sutra du Lotus. Quelle est
la signification du passage du Sutra dans lequel il est dit :
"Les aspects [de la réalité de tous les phénomènes]
sont l'apparence ? "(réf.)
Parmi les dix modalités d'expression
de la vie, nyoze so [l'apparence] est la plus importante. C'est pourquoi
le Bouddha apparaît en ce monde. Les sages peuvent lire les présages
et ce qu'ils annoncent, comme les serpents connaissent les moeurs des
serpents." Cela est expliqué
dans le premier volume du Sutra du Lotus où il est dit
: "Le véritable aspect de
tous les phénomènes [shoho jisso] ne peut être
compris et partagé qu'entre bouddhas."(réf.)
Dans l'expression "ainsi est 1'égalite totale de 1'origine
et de la fin" (hon maku
kyo to), "l'origine" désigne la racine du mal comme du
bien, et "la fin" désigne le fruit, bénéfique
ou nuisible. On appelle bouddha ceux qui sont pleinement éveillés
à la nature du bien et du mal, depuis la racine jusqu'aux branches
et aux feuilles. Zhiyi*
indique : "La vie à chaque instant est dotée
des dix mondes-états."(réf.)
Guanding*
affirme : "Le Bouddha considérait cette doctrine comme
la raison ultime [de sa venue en ce monde]. Il est dit
dans le chapitre Hoto* (XI)
: "Toute l'Assemblée s'éleva et se retrouva dans les
Airs." Tous les bouddhas, bodhisattvas et grands sages, ainsi que
les huit groupes d'êtres
sensibles des deux mondes cités
dans le premier chapitre du Sutra
du Lotus, tous sans exception résident dans ce Gohonzon.
Illuminés par les cinq caractères du Dharma Merveilleux, ils révèlent la nature de bouddha qu'ils
possèdent de manière inhérente. C'est là l'objet
fondamental de vénération. Le
Sutra définit ce principe par la phrase : "Tous les
phénomènes révèlent la véritable réalité"(réf.)
(shoho jisso). Zhanlan*
déclare : "L'aspect réel est immanquablement
présent dans tous les phénomènes ; dans tous les
phénomènes sont immanquablement en jeu les dix
modalités d'expression de la vie (nyoze). Ces dix modalités opèrent immanquablement dans les dix
mondes-états et les dix
mondes-états caractérisent immanquablement à
la fois le sujet et son environnement."(réf.)
Zhiyi*
déclare : "Le principe profond de l'"aspect réel"
est le Dharma originel de Myoho Renge Kyo." Le Grand-maître* Saicho*
écrivit : "La réalité d'ichinen
sanzen est le Bouddha qui a obtenu l'Éveil
par lui-même et ce Bouddha n'est doté d'aucun attribut
extraordinaire."(réf.)
Par conséquent, ce Gohonzon
est le mandala suprême sans
précédent, car pendant plus de deux mille deux cent vingt
ans après la mort du Bouddha, il ne fut jamais révélé. Question
: Quels sont les passages scripturaires qui sont à la base de la
doctrine ichinen sanzen (Une
pensée contient trois mille conditions possibles de vie)
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