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Extraits de gosho sur

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Lao-Zi

Avant que le bouddhisme ne soit introduit en Chine, de sages souverains comme l’Empereur Jaune gouvernèrent leurs royaumes sur la base des cinq vertus. Après l’introduction du bouddhisme, nous pouvons observer que ces cinq vertus sont les mêmes que les cinq préceptes du bouddhisme qui proscrivent le meurtre, le vol, l’inconduite sexuelle, l’usage de stupéfiants. Les anciens sages chinois comme Lao-zi et Confucius sont parmi les Trois sages que le Bouddha envoya en Chine pour préparer le pays à la future adoption du bouddhisme. Par conséquent, le manquement aux cinq vertus de Jie de la dynastie Xia, de l'empereur Shang Zhou de la dynastie Yin (Shang), et de l'empererur You de la dynastie Zhou qui causa la ruine de leurs royaumes, équivaut au manquement aux cinq préceptes.
Sainan Koki Yurai - La cause des désastres (Kamakura, février 1260)

Yin Shou fut le maître de l'empereur Yao, Wu Zheng celui de l'empereur Shun, Taigong fut le maître du roi Zhou Wen, et Lao Zi celui de Confucius. Ces maîtres sont appelés les "Quatre sages". Même les Honorés du Ciel inclinent la tête devant eux en signe de respect, et tous les hommes joignent les mains en signe de vénération. Ces sages ont laissé derrière eux des écrits qui couvrent plus de trois mille volumes, au nombre desquels les Trois Recueils et Cinq Canons et Trois Histoires des trois dynasties. Mais tous ces écrits ne vont pas au-delà de l'explication des Trois Mystères. Le premier des trois Mystères est l'Etre. C'est le principe enseigné par le Duc de Zhou et quelques autres. Le deuxième mystère est le non-être, exposé par Lao-Zi. Le troisième est la double qualité de 1'être et du non-être, mystère énoncé par Zhuang-Zi (note). On appelle mystère ce qui reste obscur. Certains affirment que, si l'on s'interroge sur ce qui existait avant l'apparition de nos ancêtres, on découvre que la vie est née d'une force primordiale appelée tai-chi, tandis que d'autres déclarent que la gloire et l'obscurité, la joie et la peine, le vrai et le faux, le gain et la perte, sont inhérent à la Nature (note).
[...] Le Grand-maître* Zhanlan* écrivit  : "La propagation du bouddhisme s'appuie véritablement sur cela. C'est parce que la bienséance et la musique se sont d'abord propagées que la Voie véritable s'est ensuite ouverte". (réf.) Zhiyi* déclara  : "Dans le Sutra Konkomyo*, il est indiqué que "tous les bons enseignements qui existent en ce monde découlent de ce Sutra. Avoir une profonde connaissance de ce monde est en soi le bouddhisme."(réf.) On lit dans le Maka Shikan : "Moi, le Bouddha, j'ai envoyé Trois sages* pour instruire le peuple de Chine." Dans le Guketsu, commentaire de Zhanlan* sur le Maka Shikan, on lit : "Le Sutra Shojohogyo établit que le bodhisattva Gakko* apparut là-bas sous le nom de Yan-Hui, le bodhisattva Kojo* y apparut sous la forme de Confucius, et le bodhisattva Kasho sous celle de Lao-Zi. Puisque le sutra se place du point de vue de l'Inde, il désigne la Chine par les mots "là-bas".
[...] On lit dans le cinquième volume du Maka Shikan : "De nos jours, nombreux sont les moines démoniaques qui rompent leur voeu pour retourner à la vie laïque. Craignant d'être punis pour leurs actes, ils adhèrent aux principes des taoïstes. Dans l'espoir d'acquérir gloire et profit, ils vantent exagérément les mérites de Lao-Zi et de Zhuang-Zi, s'appropriant les concepts bouddhiques pour les intégrer aux écrits taoïstes. Ils dénaturent ce qui est noble pour l'incorporer à ce qui est vulgaire, ils détruisent ce qui est élevé et le ramènent vers ce qui est bas, s'efforçant de mettre les deux au même niveau."
[...]  Dans le Guketsu, Zhanlan* commente ce passage ainsi : "Tout en étant moines, ils détruisent les enseignements du bouddhisme. Certains renoncent à leur voeu pour retourner à la vie laïque comme le fit Wei Yuansong. Puis, en tant que laïcs, ils s'emploient à détruire les enseignements du bouddhisme. Les hommes de cette sorte volent et s'approprient les enseignements corrects du bouddhisme qu'ils utilisent pour compléter et cautionner les écrits erronés. Les termes "ramener vers le bas ce qui est élevé" signifient que, en adoptant le point de vue des taoïstes, ils prétendent que le coeur du taoïsme équivaut à l'essentiel du bouddhisme et mettent sur le même plan vérité et mensonge, sans le moindre argument pour le prouver. Ayant été autrefois bouddhistes, ils volent ce qui est correct et l'utilisent pour cautionner ce qui est erroné. Ils rabaissent les doctrines élevées des douze catégories et des quatre-vingt mille écrits du canon bouddhique et, les introduisant de force dans le contexte inférieur des deux chapitres et cinq mille mots de Lao-Zi, ils les utilisent pour interpréter les mots bas et erronés de ce texte. C'est ce que signifie "détruire ce qui est élevé et le ramener vers ce qui est bas".
Traité pour ouvrir les yeux (Sado, février 1272 à Shijo Kingo)

Avant l'introduction du bouddhisme en Chine, les écrits des Trois Augustes et Cinq Empereurs, des Trois Rois, de Taigong wang, du Duc de Zhou, de Lao-Zi et de Confucius étaient appelés Classiques ou Canons. Ces écrits enseignaient aux hommes le comportement correct et l'importance de la gratitude envers les parents. Une distinction claire fut établie entre supérieurs et subordonnés afin que le pays soit gouverné avec sagesse. Les sujets ont obéi aux souverains [qui suivaient ces préceptes] et le ciel a répondu à leurs prières. Un enfant qui les transgressait était sanctionné pour manquement à la piété filiale et un sujet qui désobéissait était puni comme traître.
La suprématie du Dharma (Minobu, 4 août 1275, à Oto, fille de Nichimyo)

Shakyamuni, seigneur du Dharma, est le plus grand sage en ce monde saha. Zhiyi* et Saicho* furent tous deux des sages, en même temps que des justes. Ashvaghosha, Nagarjuna, Asanga, Vasubandhu, Lao-Zi et Confucius furent à la fois des sages et des justes, soit des enseignements du Hinayana, soit du Mahayana provisoire* ou des enseignements non bouddhiques ; toutefois, aucun d'eux ne fut un sage ou un juste du Sutra du Lotus.
[...]  Si moi, Nichiren, je n'étais pas né sur la terre du Japon, ces passages du Sutra n'auraient été que de vaines paroles dans la bouche du Bouddha - des mots vides de toute signification. Ils auraient été comme des bourgeons fleurissant sans donner de fruit, ou des coups de tonnerre jamais suivis de pluie. Ces paroles d'or du Bouddha auraient été prononcées en vain, et le Sutra du Lotus, dont chaque mot est véridique, aurait été extrêmement mensonger. Lorsque je pense à cela, j'ai l'impression d'être l'égal des sages Zhiyi* et Saicho, et d'être supérieur à Lao-Zi et Confucius.
Lettre à Myomitsu Shonin (Minobu, le 5ème jour du 3ème mois intercalaire 1276 à Myomitsu)

 

 

 

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