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Extraits de gosho sur |
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Kokalika |
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Le Bouddha
vécut très certainement à une époque impure,
mais les cinq impuretés venaient tout juste d'apparaître, et, de plus, le Démon
redoutait les pouvoirs du Bouddha. Cependant, même à une
époque où l'avidité, l'arrogance l'ignorance et
les vues erronées des hommes n'étaient pas encore répandues,
un groupe de brahmanes de l'"École
de la tige de bambou" assassinèrent le vénérable Maudgalyayana, connu pour
sa maîtrise des pouvoirs occultes ; et le roi Ajatashatru,
en lâchant contre lui un éléphant furieux, menaça
la vie du seul homme dans le monde des trois
plans véritablement digne d'être honoré. Devadatta tua la nonne Utpalavarna qui était parvenue à l'état d'arhat ; et le vénérable Kokalika répandit de faux bruits sur Shariputra,
connu pour sa sagesse sans pareille. Si une pratiquante du Sutra du Lotus, en
rétribution de sa jalousie, de son mauvais caractère ou
de son avidité, tombait un jour dans les voies mauvaises, le Bouddha Shakyamuni, le bouddha Taho et les bouddhas des dix directions seraient instantanément coupables d'avoir brisé le serment,
qu'ils respectent depuis d'innombrables kalpas
majeurs, de ne jamais proférer un seul mensonge. Leur crime
serait encore plus grand que les incroyables inventions et tromperies
de Devadatta ou les mensonges
éhontés de Kokalika.
Comment chose pareille pourrait-elle se produire ? Lorsque
le prince héritier Ajatashatru eut bel et bien tué son père, Devadatta guetta les déplacements du Bouddha et avec une grosse pierre
réussit à le blesser et à faire couler son sang.
De plus, il battit à mort la nonne Utpalavarna qui était parvenue au stade d'arhat.
Il commit ainsi trois des cinq forfaits. De plus,
avec Kokalika comme disciple
et le roi Ajatashatru comme protecteur, Devadatta commença à
attirer des disciples de partout, jusqu'à ce que, des cinq
régions de l'Inde, de ses seize grands royaumes et de ses
cinq cents principautés de taille moyenne, toute personne coupable
d'une, de deux, ou de trois des cinq
forfaits, sans exception, soit venue rejoindre sa communauté.
Tous accoururent auprès de lui comme de multiples rivières
se jettent dans le vaste océan, ou comme quantité de plantes
et d'arbres prolifèrent sur une grande montagne. De même
que les sages se rassemblaient autour de Shariputra,
et ceux qui recherchaient les pouvoirs occultes, autour de Maudgalyayana,
les personnes aux tendances mauvaises s'allièrent avec Devadatta. Cela eut
pour résultat que la terre immense, épaisse de 168.000 yojana et reposant sur un cercle
de vent aussi dur qu'un diamant, s'ouvrit néanmoins, et que Devadatta tomba vivant dans
la grande citadelle des souffrances incessantes.
Son principal disciple, Kokalika,
tomba également vivant en enfer, tout comme la femme brahmane Chinchamanavika, le roi Virudhaka et le moine Sunakshatra. Pour
avoir tué son père et manqué d'assassiner sa mère,
le roi Ajatashatru fut acclamé
par les six ministres royaux. Quand Devadatta tua un arhat et fit couler le
sang du Bouddha, Kokalika et
plusieurs autres en furent ravis. Nichiren est comme un père
et une mère pour le clan gouvernant ; il est l'égal d'un
bouddha ou d'un arhat pour cette
époque. Le souverain et ses sujets qui se réjouissent
de son exil sont véritablement les plus pitoyables des êtres.
Ces maîtres opposés
au Dharma correct, ulcérés de voir leurs erreurs dénoncées,
doivent jubiler pour le moment, mais un jour leurs souffrances ne seront
pas moindres que celles de Nichiren et de ses disciples. Leur joie est
comparable à celle de Fujiwara
Yasuhira lorsqu'il tua son frère et Minamoto
no Yoshitune. Le démon qui détruira le clan des gouvernants
est déjà entré dans ce pays. C'est ce que décrit
le Sutra du Lotus par la phrase : "Le démon pénètre
dans son corps." Maintenant, à l'époque
des Derniers jours du Dharma,
les seuls pratiquants de
cette sorte sont Nichiren et ses disciples. Si nous ne pouvons être
considérés comme des pratiquants fidèles aux
enseignements du Bouddha, alors Shakyamuni, Zhiyi* et Saicho* ne peuvent pas l'être non plus. Pourrait-on appeler pratiquants
du Sutra du Lotus Devadatta, Kokalika, Sunakshatra, Kukai*, Ennin*, Enchin, Shandao, Honen, Ryokan et leurs semblables ? Le Bouddha Shakyamuni, Zhiyi*, Saicho, ou Nichiren et ses disciples
pourraient-ils être des adeptes des écoles Nembutsu, Shingon, Zen, Ritsu ou autres ? Pourrait-on
appeler le Sutra du Lotus enseignement provisoire, et le Sutra Amida et d'autres
pourraient-ils être le Sutra du Lotus ? Si ces Quatre grands bodhisattvas abandonnaient
une femme qui récite Namu
Myoho Renge Kyo, ils provoqueraient la colère des bouddhas
Shakyamuni, Taho et de tous les
autres bouddhas des dix directions.
Soyez bien certaine que ce crime serait plus grave que celui de Devadatta,
leur fourberie plus effroyable que celle de Kokalika. e peuple japonais dans sa prochaine existence
va tomber dans l'enfer avici pour m'avoir
persécuté. Et en tout état de cause les dirigeants
du Japon vont perdre leur pays dès cette vie, tout comme les derniers
empereurs des Song du Nord, Huizong et Qinzong.
Ou bien ils seront détruits par des envahisseurs étrangers
comme le roi Udayana qui ne crut
pas le moine Pindolabharadvaja, ou encore le roi Krita qui persécuta les moines bouddhistes en Inde. En ce qui concerne
les autres personnes, il n'y a aucune doute que pour leur dénigrement du Vrai Dharma elles vont souffrir de graves maladies, comme la lèpre
blanche ou la lèpre noire. Si cette preuve concrète n'apparaît
pas, alors je ne suis pas le pratiquant du Sutra du Lotus et
c'est moi qui vais, dès cette vie, contracter ces maladies et tomber
dans l'enfer avici,
comme le firent Devadatta et Kokalika. Les moines
de ce pays sont tous possédés par l'esprit de Devadatta ou de Kokalika ; le gouvernant
est une réincarnation des rois Ajatashatru ou Virudhaka. Quant aux ministres
et aux gens du peuple, on pourrait croire que de mauvais ministres comme Varshakara et Chandraprabha se sont joints à des personnes mauvaises comme Sunakshatra et Girika pour constituer le peuple
du Japon. Finalement, j'ai été
traîné dans les ruelles de Kamakura et je me suis écrié : "Divinités Nitten et Gatten, vous êtes bien
là, dans le ciel mais vous laissez Nichiren subir de grandes
persécutions. Serait-ce parce que je ne suis pas le Pratiquant
du Sutra du Lotus ? Si c'était le cas, j'abandonnerais
immédiatement ma croyance erronée. Mais si je suis bien
le Pratiquant du Sutra du Lotus, donnez-en immédiatement
la preuve ! Sinon, vous, Nitten, Gatten et toutes les autres divinités,
n'êtes que de grands menteurs qui avez trompé Shakyamuni, Taho et tous les bouddhas
des dix directions. Vos mensonges sont cent fois, mille fois, dix
mille fois, cent millions de fois plus graves que ceux de Devadatta et de Kokalika (note) ! " Mais vous avez prêté serment devant Shakyamuni, Taho et les bouddhas des dix directions.
Si vous ne me protégez pas, si vous abandonnez Nichiren, ne faites-vous
pas du Sutra du Lotus, dans lequel est dit qu'il faut "sincèrement
rejeter les enseignements provisoires"(réf.), un épouvantable mensonge ? Vous aurez trompé tous
les bouddhas des dix directions et des trois phases de la vie,
commis un crime encore plus grave que les mensonges éhontés
de Devadatta et plus condamnable
que les fourberies de Kokalika.
Certes, vous êtes le grand Bonten,
qui vit au sommet du monde de la forme,
ou Taishaku appelé "Dieu
aux mille regards" résidant au sommet du Mont Sumeru.
Mais si vous abandonnez Nichiren, vous deviendrez des bûches qui
s'en iront nourrir les flammes de l'enfer avici,
et vous resterez à jamais prisonniers de la grande citadelle
des souffrances incessantes. Pourtant, des hommes réputés
pour leur sagesse, considérés comme de Grands-maîtres,
et des lettrés éminents tels que Cheng-guan,
de l'école Kegon, ou Shubhakarasimha*, Vajrabodhi*, Amoghavajra*, Kukai*, Ennin* et Enchin, de l'école Shingon,
proclament que les sutras Kegon* et Vairocana* sont
supérieurs au Sutra du Lotus. Il ne m'appartient pas
d'être juge en ce domaine mais, à la lumière des
principes les plus élevés du bouddhisme, de tels hommes
ne semblent-ils pas les ennemis jurés du Bouddha ? Ils sont
plus malfaisants encore que Devadatta et Kokalika. Leurs crimes sont
encore plus graves que ceux de Mahadeva et du Brahmane-Grand-Arrogance.
Et ceux qui ont foi dans les enseignements de ces maîtres fourbes
sont eux aussi véritablement effrayants. Dans le Sutra du Lotus, le Bouddha promet
que toute personne qui croira ne serait-ce qu'en une seule phrase ou
une strophe de ce Sutra deviendra bouddha.
Ainsi, cela ne fait aucun doute, j'ai suivi la voie correcte qui mène
à la sagesse suprême et ultime du Bouddha. Le régent Hojo Tokimune a été
mon ami le plus précieux. Hei no Saemon est pour moi ce que
fut Devadatta pour Shakyamuni.
Les adeptes du Nembutsu d'aujourd'hui
sont comparables à Kokalika et les adeptes du Ritsu, à Sunakshatra. Shakyamuni vit
aujourd'hui ; notre époque est celle du Bouddha. Les moines
du Japon d'aujourd'hui sont donc tous des personnes très mauvaises,
pires même que Devadatta ou Kokalika. Et, parce que les
croyants laïcs les respectent et leur font des dons, ce pays se
transforme sous nos yeux en enfer des
souffrances incessantes. La famine et les épidémies
frappent quantité de personnes en cette vie même, leur
faisant subir des souffrances horribles, telles qu'on n'en a jamais
connues par le passé et, de surcroît, leur pays sera attaqué
par un pays étranger. Ceci est uniquement dû à Bonten,
à Taishaku, aux divinités Nitten et Gatten,
et aux autres divinités. |
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