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Extraits de gosho sur |
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Kofuku-ji |
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Il y a longtemps, à l'ère Gennin [1224], les deux temples Enryaku-ji sur le Mont Hiei et Kofuku-ji à Nara soumirent à maintes
reprises des pétitions au trône qui conduisirent à
la rédaction d'un édit impérial et d'un décret
du shogunat ordonnant que les
planches d'impression du Senchaku Shu de Honen soient confisquées et amenées dans la grande salle de
conférence du temple Enrakyu-ji.
Là, elles furent brûlées en signe de reconnaissance
à l'égard des bouddhas des trois
phases de l'existence. De plus, on ordonna aux serviteurs attachés
au temple de Gion de détruire la tombe de Honen à Kyoto. Par la suite, des disciples de Honen comme Ryukan, Shoko, Jokaku, Sassho et d'autres furent condamnés par le gouvernement à l'exil
dans des régions lointaines et ne furent jamais graciés.
Aussi comment pouvez-vous dire que personne ne s'est jamais plaint à
ce sujet aux autorités ? " Les nombreuses erreurs de l'école Jodo sont imputables à Tanluan, Daochuo et Shandao, qui entraînèrent
quantité de personnes dans des croyances erronées. Au
Japon, Honen adhéra à
leur enseignement et non seulement exhorta chacun à croire dans
le Nembutsu, mais s'efforça
de faire disparaître toutes les autres écoles bouddhiques
de l'empire. Parce que les trois mille moines du Mont Hiei, ainsi que ceux des temples Kofuku-ji, Todai-ji et d'autres temples
de Nara - en fait, tous ceux des huit écoles bouddhiques
- tentèrent de mettre un terme à cela, les empereurs,
l'un après l'autre, promulguèrent des édits, et
le shogunat décréta
des interdictions pour tenter d'arrêter la propagation de cet
enseignement, mais en vain. Au contraire, ce mouvement se répandit
de plus en plus, au point que l'empereur, l'empereur retiré,
et le peuple dans son ensemble finirent par s'y convertir. De plus, durant
le règne d’Antoku,
le Premier Ministre (dajo-daijin),
le nyudo Taira
Kiyomori et les membres de son clan sollicitèrent le Grand-prêtre Myoun, du temple d’Enrakyu-ji sur le Mont Hiei, afin qu’il
tienne le rôle de maître d’Etat et présentèrent
au temple l'engagement manuscrit suivant : "De même que le clan Fujiwara fit du temple Kofuku-ji son propre temple clanique et officia au sanctuaire Kasuga en tant que sanctuaire clanique leur venant des temps les plus reculés,
nous, le clan Taira, officierons
au Enrakyu-ji comme en notre propre
temple clanique et sanctuaire de Hie*." J'ignore
ce qu'il en fut pendant les Sept règnes des divinités
du ciel et les cinq règnes des divinités de la terre,
mais tout au long des quatre-vingt-dix
règnes des rois humains, depuis l'époque de l'empereur Jimmu jusqu'à nos jours,
ou pendant plus de sept cents ans, depuis l'empereur Kimmei,
personne n'a été plus haï que Nichiren, pour des
raisons profanes aussi bien que religieuses. Mononobe
no Moriya fit incendier des temples et des pagodes, et le nyudo Kiyomori fit détruire les temples Todai-ji et Kofuku-ji, mais les gens
de leur clan n'ont pas nourri de haine à leur égard. Masakado et Sadato se rebellèrent
contre l'empereur et le Grand-maître* Saicho* fut détesté par les moines des sept
temples de Nara, mais il ne fut pas en butte à la haine des
moines, des nonnes, des croyants et croyantes laïques du Japon
tout entier. De bataille en bataille, Kiyomori vainquit tous les ennemis
du pays. Il parvint ainsi peu à peu au poste le plus élevé
du gouvernement, celui de Premier ministre de l'État. Il avait
pour petit-fils l'empereur Antoku. Tous les membres de son clan étaient
admis au palais et avaient obtenu des positions importantes. Kiyomori gouvernait à sa guise le Japon tout entier, avec ses soixante-six
provinces et ses deux îles, et les gens se pliaient à sa
volonté comme les plantes et les arbres s'inclinent sous un grand
vent. Mais, devenu arrogant et bouffi d'orgueil, il en vint
à mépriser les divinités et les bouddhas, et voulut
soumettre les gardiens des sanctuaires et les moines bouddhistes. Ainsi,
les moines du Mont Hiei et des sept
temples principaux de Nara devinrent ses ennemis. Finalement, le 22e
jour du 12e mois de la 4e année de l'ère Jisho (1180),
il alla jusqu'à faire incendier deux de ces sept temples, Todai-ji et Kofuku-ji.
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