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Extraits de gosho sur |
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kanjin |
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[...] Au mois d’avril du printemps de ses cinquante-sept ans, dans le temple Yuquan si* dans la province de Jing, il [Zhiyi] enseigna un livre en dix fascicules appelé Maka Shika (Grand arrêt et introspection) à son disciple, le Grand-maître Zhanlan.* Dans le Hokke
Mongu*, Zhiyi* donne une explication de tous les mots et phrases du Sutra du Lotus,
depuis les premiers mots "Ainsi
ai-je entendu", jusqu'aux derniers "...ils s'inclinèrent
et partirent." Il les explique du point de vue des quatre catégories,
nommément, causes et circonstances, enseignements reliés, enseignements théoriques*, essentiel* et introspection (kanjin). Deux principes
mystiques sont exposés dans le Sutra du Lotus : l'un, dans les premiers quatorze chapitres (enseignement théorique*),
et l'autre, dans les quatorze derniers chapitres (enseignement
essentiel*).
D'un autre point de vue, on y trouve vingt
principes mystiques, dix dans l'enseignement
théorique* et dix dans l'enseignement essentiel* ; ou soixante principes mystiques : trente dans l'enseignement
théorique* et trente dans l'enseignement essentiel*.
Une autre approche encore permet de distinguer quarante
principes mystiques dans la première moitié du Sutra
du Lotus et quarante autres dans la seconde. En les ajoutant aux
quarante principes mystiques de l'Observation
de l'esprit (kanjin), on voit que le seul caractère Myo recouvre
au total cent vingt principes mystiques (myori). Kanjin signifie observer son propre esprit et découvrir en
lui les dix mondes-états.
Voilà ce que l'on appelle kanjin. Par exemple, bien que les six
organes sensoriels soient visibles sur le visage des autres, on
ne peut pas les voir sur le sien propre. Ce n'est qu'en se regardant
pour la première fois dans un clair miroir qu'une personne se
découvre dotée des six organes des sens. De même,
bien que divers sutras se réfèrent en maints endroits
aux six voies et aux quatre
nobles mondes, c'est seulement dans le clair miroir du Sutra
du Lotus et dans le Maka Shikan de Zhiyi* que l'on peut découvrir les trois mille conditions dans sa propre
vie - les dix mondes-états,
leur inclusion mutuelle, les
mille modalités. Il expliqua
que Mahakashyapa et Ananda avaient propagé exclusivement les enseignements du Hinayana ; Ashvaghosha, Nagarjuna, Asanga et Vasubandhu,
les enseignements du Mahayana
provisoire*.
Mais, pour ce qui est de l'enseignement du Mahayana
définitif* du Sutra du Lotus, ils n'avaient fait que l'effleurer rapidement,
en dissimulant sa signification profonde, ou en n'en donnant qu'une
explication superficielle, sans mentionner les différences entre
les enseignements du début, du milieu et de la fin de la vie
du Bouddha. Tantôt ils avaient décrit l'enseignement
théorique* mais pas l'enseignement essentiel*,
tantôt ils avaient bien distingué entre les enseignements théorique* et essentiel*,
mais pas défini kanjin. |
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