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Extraits de gosho sur |
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Terre de la béatitude parfaite - Sukhavati |
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Cependant, tous les hommes, sans exception, croient en ses mensonges
et vénèrent, son Senchaku Shu. Par conséquent,
ils révèrent les trois
sutras de la Terre pure et rejettent tous les autres sutras. Ils
ne respectent qu'un bouddha, Amida,
de la Terre de la béatitude
parfaite, et oublient les autres bouddhas. En réalité,
un homme tel que Honen est le pire
ennemi des bouddhas et des sutras, ainsi que l'adversaire des moines
sages comme des hommes et des femmes ordinaires. Ses enseignements erronés
se sont maintenant propagés jusqu'aux frontières du pays,
ils ont pénétré dans chacune des dix
directions. Toutefois, les enseignements du Bouddha sont d'une grande diversité.
Est-ce parce que les pensées des êtres humains sont également
très diverses ? Quoi qu'il en soit, Shakyamuni enseigna
pendant cinquante ans. Au cours des quarante et quelques premières
années, il exposa successivement : le Sutra
Kegon* dans lequel il est dit : "L'esprit, bouddha et tous les êtres
vivants n'appartiennent pas à trois catégories distinctes" ; les sutras Agama*,
énonçant les principes de souffrance, non-substantialité, impermanence,
et non-moi ; le Sutra
Daijuku qui affirme que l'on ne peut dissocier le pur
de l'impur ; le Sutra Daibon
hannya qui énonce les principes d'identification mutuelle
et de non-dualité ; et les sutras Muryoju, Kammuryoju et Amida, qui parlent
de la renaissance sur la Terre
de la béatitude parfaite. Tous ces enseignements furent très
clairement exposés afin de sauver tous les êtres humains
aux périodes du Dharma
correct, du Dharma formel et des Derniers
jours du Dharma. Outre ces
dix comparaisons, le chapitre Yakuo* (XXIII) en comporte beaucoup d'autres.
Notamment celle d'un voyageur trouvant un bateau au moment où
il a besoin d'effectuer une traversée. Le sens de cette comparaison
est que, sur l'océan des souffrances de la naissance et de la
mort, les enseignements antérieurs au Sutra du Lotus sont comparables à des radeaux ou
à de petites barques. Ils permettent de passer d'une rive à
l'autre dans le domaine de la naissance
et de la mort, mais ils sont incapables d'effectuer la traversée
de l'océan des naissances et des morts jusqu'au lointain rivage
de la béatitude parfaite [Sukhavati]. L'autre répondit
: "Je ne suis qu'un laïc mais je me consacre avec sincérité
à la pratique du bouddhisme ; j'ai, depuis ma jeunesse, écouté
les paroles de nombreux maîtres, et j'ai lu quelques-uns des écrits
sacrés. Pour nous, hommes de cette époque des Derniers
jours du Dharma qui avons commis toutes sortes de mauvaises actions, rien ne peut mieux
convenir que les enseignements du Nembutsu qui conduisent à renaître dans la Terre
pure. Ainsi, Genshin*,
l'administrateur des moines, déclare
: "Les enseignements et les pratiques qui mènent à
la renaissance dans la Terre de la
béatitude parfaite sont les yeux et les pieds de ceux qui vivent
en notre époque impure."(réf.) L'éminent moine Honen rassembla
les passages les plus importants des divers sutras et propagea la doctrine
de la dévotion exclusive à la pratique du Nembutsu.
En particulier, les voeux originels du bouddha Amida surpassent, en valeur
et en importance, ceux de tous les autres bouddhas. Du premier voeu -
que les trois mauvaises voies n'existent plus sur sa Terre (note) - jusqu'au dernier - que les bodhisattvas puissent parvenir aux trois
sortes de perception (note) - tous les voeux compatissants du bouddha Amida méritent une grande reconnaissance. Mais son dix-huitième
voeu (note) nous concerne tout particulièrement. Il [Saicho] écrivit un ouvrage intitulé Hokke
Shuku dans lequel il déclara : "Ni les maîtres
ni les disciples n'ont besoin de passer par d'innombrables kalpas de pratique des austérités pour atteindre la bodhéité.
Grâce au pouvoir du Sutra du Lotus, ils peuvent y parvenir
sans changer d'apparence." Ainsi, il expliqua clairement pourquoi
la fille du Roi-Dragon avait pu
devenir bouddha. Il semble parfois difficile, pour les femmes de notre
époque, d'atteindre la bodhéité sans
changer d'apparence. Mais, si elles font confiance au Sutra
du Lotus, il ne fait aucun doute qu'après leur mort elles
renaîtront dans la Terre
pure de la béatitude parfaite. Elles l'atteindront plus facilement
encore que les rivières et les ruisseaux ne rejoignent le grand
océan, plus rapidement encore que la pluie ne tombe du ciel. Devadatta changea l'enfer avici en Terre de la béatitude parfaite et de la lumière éternelle et la fille
du Roi-Dragon parvint elle aussi à la bodhéité
sans changer d'apparence. Car le Sutra du Lotus permet d'atteindre
l'Éveil même à ceux qui se sont tout d'abord opposés
à lui. C'est le bienfait contenu dans le seul caractère
myo. Cent ans de pratique dans
la Terre de la béatitude
parfaite ne procurent pas un bienfait comparable à celui
que permet d'obtenir un seul jour de pratique en ce monde
impur. Deux mille ans de propagation du bouddhisme, aux deux époques
du Dharma correct et du Dharma
formel, ne valent pas une seule heure de propagation dans [cette
période-ci], celle des Derniers
jours du Dharma.
Cela n'est dû en aucun cas à la sagesse de Nichiren, mais
c'est l'époque qui le veut ainsi. Au printemps, les fleurs s'épanouissent ; à l'automne, les fruits apparaissent. L'été est
chaud, l'hiver est froid. N'est-ce pas la loi des saisons ? Si un moine
émet encore quelque objection, demandez-lui : "Ce que ce
je viens de dire est-il faux ? " Demandez-lui s'il y a, dans
le Sutra du Lotus, un passage établissant que le Bouddha
Shakyamuni est notre parent, notre maître et notre souverain.
S'il reconnaît qu'un tel passage existe, demandez-lui si le Sutra
contient un seul autre passage indiquant que le bouddha Amida est parent, souverain et maître. Exigez qu'il vous réponde
par oui ou par non. S'il prétend qu'un tel passage existe, demandez-lui
s'il est possible d'avoir deux pères. Et s'il vous répond
non, demandez-lui avec force pourquoi il a abandonné son père
pour chérir un étranger. Soulignez bien ensuite qu'il
y a une grande différence entre le Sutra du Lotus et
les autres sutras en citant le passage : "En plus de quarante
ans, [je n'ai pas encore révélé la vérité]."(réf.) S'il cite le passage "[Après la mort] cette personne
renaîtra sur la Terre pure
de la béatitude parfaite", demandez-lui s'il évite
ainsi de répondre aux questions précises que vous venez
de lui poser. Et, dans ce cas, expliquez-lui encore le sens de ce passage. La plupart
des gens pensent que ceux qui récitent Namu
Amida Butsu au dernier moment de leur vie pourront renaître
dans la Terre pure de la béatitude
parfaite parceque ce sont les paroles d'or du Bouddha. Mais - et
c'est un grand motif d'étonnement - Shakyamuni à plusieurs
reprises est revenu sur cette affirmation et a déclaré : "[Pendant plus de quarante ans] je n'ai pas encore révélé
la vérité"(réf.) et "En rejetant honnêtement les enseignements
provisoires je révélerai la Voie
ultime."(réf.) |
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