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       Extraits de gosho sur  | 
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        empereur Kammu
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Au Japon,  
      pendant les deux cent quarante et quelques années écoulées 
      depuis l'introduction du bouddhisme,  en provenance de Paekche,  
      sous le règne de l'empereur Kimmei et jusqu'au règne de l'empereur Kammu,  
      seuls les enseignements du Hinayana et du Mahayana provisoire* ont été propagés. Le Sutra du Lotus avait 
      déjà été introduit mais son véritable 
      sens n'avait pas encore été clarifié. Le même 
      phénomène s'était produit plus tôt en Chine,  
      où,  pendant trois cents et quelques années après 
      l'introduction du Sutra du Lotus,  son véritable sens 
      n'avait pas été révélé. Sous le 
        règne de l'empereur Kammu,  
        le Grand-maître* Saicho* apparut. Il révéla le véritable sens du Sutra 
          du Lotus en réfutant les enseignements du Hinayana et du Mahayana provisoire*. 
        A dater de ce jour,  les opinions divergentes cessèrent de prévaloir 
        et,  dans le pays entier,  chacun accorda pleinement foi au Sutra 
    du Lotus.  Autrefois,  on avait coutume de dire que ce pays,  le Japon,  serait gouverné 
          par sept divinités du ciel,  cinq divinités de la terre,  
          et cent rois se succédant sans interruption. Sous le règne 
          de l'empereur Kimmei,  trentième 
          souverain de forme humaine,  le bouddhisme fut pour la première 
          fois introduit au Japon en provenance du royaume de Paekche. 
          A partir de cette époque et jusqu'au règne de l'empereur Kammu,  soit une période 
          d'environ 260 ans durant laquelle se succédèrent plus 
          de vingt souverains,  tous les divers écrits bouddhiques furent 
          introduits au Japon ainsi que les six 
          écoles du bouddhisme. A cette époque là,  cependant,  
      les écoles Tendai et Shingon n'existaient pas encore. Sous le 
          règne de l'empereur Kammu,  
          vivait un jeune moine du nom de Saicho*,  
          disciple du moine Gyoho du temple 
          Yamashina. On le connut par la suite sous le nom de Grand-maître*  Saicho (Dengyo). Il étudia 
          en profondeur l'enseignement des six 
          écoles précédemment introduites au Japon ainsi 
          que celui de l'école Zen,  
          mais aucune de ces doctrines ne parut le satisfaire. [...] Dans la quatrième année de l'ère Enryaku [785], Saicho* fonda un temple au Mont Hiei afin 
          d'assurer une paix perpétuelle au ciel et sur terre. L'empereur Kammu honora ce nouveau bâtiment 
          en le désignant comme un lieu de culte où des prières 
          devaient être offertes à l'étoile qui guide le souverain.  Sous le 
        règne de l'empereur Kammu,  
        vivait un jeune moine du nom de Saicho*,  
        disciple du moine Gyoho du temple 
        Yamashina. On le connut par la suite sous le nom de Grand-maître*  Saicho (Dengyo). Il étudia 
        en profondeur l'enseignement des six 
          écoles précédemment introduites au Japon ainsi 
        que celui de l'école Zen,  
        mais aucune de ces doctrines ne parut le satisfaire.  A la fin de l'époque du Dharma formel,  seul le Grand-maître Saicho* sut faire comprendre le Sutra du Lotus et les autres sutras en 
        accord avec les enseignements du Bouddha. Les moines des Sept 
        grands temples de Nara se soulevèrent contre lui et protestèrent   
      mais deux souverains sages,  l'empereur Kammu et l'empereur Saga,  lui donnèrent raison et les choses n'allèrent pas plus loin. Parlons d'abord 
        du premier temple du Mont Hiei. Il 
        fut fondé par le Grand-maître* Saicho* sous le règne de l'empereur Kammu,  
        deux cent et quelques années après l'introduction du bouddhisme 
        dans ce pays. Déjà auparavant,  le prince Shotoku avait vu dans Kyoto,  la future capitale,  un lieu parfait pour y établir 
        la résidence royale. Mais ce ne fut qu'après l'introduction 
        de l'école Tendai au Japon 
        que la capitale y fut véritablement installée. Dans les Annales du prince Jogu (Shotoku),  
        on lit : "Deux cents ans ou plus après mon trépas,  le 
        Dharma bouddhique se répandra à travers le Japon tout entier."(réf.) Par la suite,  
        à l'ère Enryaku,  le Grand-maître* Saicho* fonda le temple du Mont Hiei,  et l'empereur Kammu établit Heian-kyo [la 
        capitale de la Paix]. De cette manière,  la prédiction du 
      Prince Shotoku fut réalisée. Durant le 
        règne du 50e souverain,  l’empereur Kammu,  
        un sage nommé Saicho* fonda la Hokkeshu,  supérieure 
        aux autres écoles bouddhiques,  et défia au cours d’un 
      débat les six écoles de Nara  : Kusha, Jojitsu, Ritsu, Hosso, Sanron et Kegon.  Sous le 
          règne du même empereur,  le moine Ganjin vint de Chine,  apportant avec lui l'enseignement des écoles Tendai et Ritsu. Il propagea l'enseignement 
          de l'école Ritsu et fit 
          construire le sanctuaire du Hinayana au Todai-ji,  mais mourut sans 
          avoir mentionné une seule fois le nom de l'école 
      Hokke. Puis,  sous 
      le règne du cinquantième souverain,  l'empereur Kammu,  
      huit cents ans après le début de l'époque du Dharma 
      formel,  apparut un jeune moine appelé Saicho*,  
      qui serait connu plus tard sous le nom de Grand-maître* Saicho (Dengyo). Il étudia 
      tout d'abord les enseignements des six écoles Sanron, Hosso, Kegon, Kusha, Jojitsu, Ritsu,  ainsi que le Zen sous la direction du moine Gyoho et d'autres. Par la suite,  il fit construire le temple Kokucho-ji,  appelé 
    plus tard Hiei-san. Là,  il 
          fit une étude comparative rigoureuse des principaux sutras de 
          ces six écoles ainsi que 
          des traités et des commentaires de leurs maîtres. Il découvrit 
          de nombreuses différences entre les commentaires des maîtres 
          de ces écoles et les sutras et traités sur lesquels ils 
          s'appuyaient,  ainsi que quantité d'interprétations arbitraires. 
          Il devint clair à ses yeux que ceux qui croiraient de tels enseignements 
          tomberaient tous dans les voies mauvaises. 
          De plus,  bien que chacun des maîtres de ces écoles prétende 
          avoir saisi le véritable sens du Sutra du Lotus et s'enorgueillisse 
          de sa propre interprétation,  aucun d'eux ne l'avait correctement 
          compris. Saicho* sentit que,  s'il déclarait cela ouvertement,  il créerait 
          inévitablement des conflits mais que,  s'il se taisait,  il trahirait 
          le voeu du Bouddha. Cette pensée lui était désagréable 
          et il hésita longtemps. Finalement,  craignant d'aller à 
          l'encontre des injonctions du Bouddha,  il présenta des remontrances 
          à l'empereur Kammu. Sous le 
          règne du cinquantième souverain,  l'empereur Kammu,  
          vécut un jeune moine du nom de Saicho*,  
          que l'on connaîtrait ensuite sous le nom de Grand-maître* Saicho (Dengyo). Avant de se rendre 
          en Chine,  il passa quinze ans à étudier seul les écrits 
          et les commentaires des écoles Shingon et Tendai. Puis,  le septième 
          mois de la vingt-troisième année de l'ère Enryaku (804),  il fit voile vers la Chine. Il revint au Japon au cours 
          du sixième mois de l'année suivante,  et,  dès lors,  
          enseigna,  à plusieurs douzaines de moines érudits des sept temples principaux de Nara,  
      les doctrines des écoles Tendai et Shingon. Par la suite,  sous le règne du trente-septième empereur,  Kotoku,  les 
          écoles Sanron, Kegon, Hosso, Kusha et Jojitsu furent introduites 
          au Japon,  et,  sous le règne du quarante-cinquième empereur Shomu,  ce fut le tour de l'école Ritsu,  ce qui porta au total à 
          six le nombre de ces écoles. Mais,  depuis le règne de 
          l'empereur Kotoku jusqu'au règne du cinquantième souverain,  
          l'empereur Kammu,  soit pendant 
          une période de cent vingt ans au cours de laquelle régnèrent 
          quatorze souverains,  les écoles Tendai et Shingon n'étaient pas 
      encore introduites. Le roi Ajatashatru et le roi Ashoka furent d'abord de mauvais souverains. Mais ils tinrent compte,  le premier 
        des conseils de son premier ministre Jivaka,  
        le second,  des suggestions du vénérable Yasha. 
        Et tous deux passèrent à la postérité comme 
        des souverains sages. De même,  l'empereur de 
        la dynastie Chen,  qui écarta les trois écoles 
        du Sud et des sept écoles du Nord,  et s'appuya sur le Maître 
        du Dharma Zhiyi*,  
        et l'empereur Kammu,  qui préféra 
        le Maître du Dharma Saicho* aux moines éminents des six écoles,  
        sont,  de nos jours encore,  respectés pour leur sagesse. Le Maître 
        du Dharma Zhiyi* fut par la suite honoré du titre de Grand-maître*  Tiantai, et le Maître 
      du Dharma Saicho* reçut par la suite le nom de Grand-maître* Saicho (Dengyo). Le bouddhisme 
          fut pour la première fois introduit au Japon sous le règne 
          du trentième souverain,  l'empereur Kimmei. 
          Au cours des vingt règnes qui suivirent,  et pendant les plus 
          de deux cents ans qui s'écoulèrent jusqu'au règne 
          de l'empereur Kammu,  il y eut bien 
          ce que l'on appelle les six écoles bouddhiques au Japon,  mais la supériorité relative des 
      divers enseignements bouddhiques ne fut pas clairement établie. Question  : Kukai* est originaire de l’île de Shiko. Il fut disciple de Gonso, Savant-maître* du temple Iwabuchi,  dans la préfecture de Nara. Kukai* acquit une connaissance approfondie de six 
        écoles,  dont Sanron et Hosso. En mai 804, Kukai*,  
        conformément aux ordres de l’empereur Kammu,  
        partit en Chine (note) puis,  selon les instructions de l’empereur Junso,  il entra au temple 
      Qing-lung où il étudia les enseignements du Shingon auprès de Maître Huiguo. Réponse [...] En juillet 
        804,  le Grand-maître* Saicho* sur instruction de l’empereur Kammu,  
        partit en Chine,  où il rencontra le moine Daosui (Dosui) et le Grand-maître* Xingman (Gyoman),  qui étaient tous les deux des disciples du Grand-maître* Zhanlan*. 
        Sous leur supervision,  le Grand-maître* Saicho* étudia l’enseignement du Maka 
        Shikan  de l’école Hokke et apprit aussi les Règles de conduite des bodhisattvas,  qui avaient 
        été enseignées par le Grand-maître* Daoxuan,  
        fondateur de la branche Nanchan de l'école Lu (Ritsu) 
        en Chine.  Le passage 
          de Sutra affirmant  : "Maintenant,  ce monde des trois 
          plans est tout entier mon domaine"(réf.) commençait à se concrétiser. Au cours des plus 
          de vingt règnes allant de celui de l'empereur Kimmei à celui de l'empereur Kammu,  
          soit pendant une période d'environ 260 ans,  on considéra 
          que le Bouddha était souverain,  et que les divinités étaient 
          à son service. C'est ainsi que le monde fut gouverné. 
          Mais,  bien que fut reconnue la supériorité des enseignements 
          bouddhiques et qu'une place inférieure fut accordée aux 
      divinités,  le monde n'était toujours pas en paix. Beaucoup 
      se demandèrent pourquoi. C'est alors que,  sous le règne 
      de l'empereur Kammu,  apparut un 
      sage appelé le Grand-maître* Saicho*.  A l'époque 
          du Dharma formel,  le bouddhisme fut introduit au Japon,  dans la sixième 
          année du règne de l'empereur Kimmei [544]. Pendant plus de deux cents ans,  du règne de l'empereur Kimmei au règne de l'empereur Kammu,  l'enseignement des six 
          écoles - Sanron, Jojitsu, Hosso, Kusha, Kegon et Ritsu - se répandit. La doctrine du Shingon fut introduite sous le règne du quarante-quatrième souverain,  
          l'impératrice Gensho,  
          et celle de l'école Tendai sous le règne du quarantième-cinquième souverain,  
          l'empereur Shomu. Mais aucun de 
      ces enseignements ne fut propagé à l'époque. Sous le 
      règne de l'empereur Kammu vécut un Maître du Dharma, Saicho*,  
      qui devint par la suite le Grand-maître* Saicho (Dengyo). Avant de se rendre 
      en Chine,  il étudia en profondeur les doctrines des six 
        écoles. De plus,  pendant quinze ans,  retiré dans la 
      montagne [le Mont Hiei],  il compara 
    les doctrines des écoles Tendai et Shingon.   | 
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