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Extraits de gosho sur

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triple robe
 

Quant à ceux qui ont foi dans l'enseignement erroné de Shandao, de Honen et des lettrés bouddhistes de notre époque, considérant le bouddha Amida comme leur objet de culte et se consacrant exclusivement à l'invocation de son nom, il ne me semble pas que, même au terme de nombreuses vies, au cours d'innombrables kalpas, ils puissent corriger leurs conceptions erronées et se convertir à l'enseignement du Bouddha Shakyamuni et du Sutra du Lotus. Ainsi, le Sutra du Nirvana, enseigné par Shakyamuni aux derniers instants de sa vie dans le bosquet de shala, prédit l'apparition de personnes effrayantes qui commettront des fautes plus graves que les cinq forfaits, ceux que l'on appelle des icchantika qui s'opposent au Dharma. Nous y lisons aussi que ces personnes ne se trouveront nulle part ailleurs que parmi les sages qui observent les deux cent cinquante préceptes, ceux qui revêtent la triple robe du moine bouddhiste et portent le bol à aumônes.
Le savant maître Chan-wou-wei (Kamakura, 1270 à Joken-bo et Gijo-bo)

Les trois difficultés importantes dont je parlais plus tôt consistent en l'école Nembutsu, l'école Zen et l'école Shingon. L'école Nembutsu, pour commencer, a envahi le Japon tout entier et l'invocation du bouddha Amida se retrouve comme une chanson sur les lèvres des quatre congrégations. Deuxièmement, l'école Zen a produit des moines arrogants qui parlent de leur "triple robe et un bol à aumônes", et couvrent la terre, entre les quatre mers, en se prétendant les guides éclairés du monde entier. Troisièmement, l'école Shingon forme une catégorie à part. Elle bénéficie du soutien des temples du Mont Hiei, des sept temples de Nara, du To-ji, du Onjo-ji et de leurs patriarches, y compris le supérieur du Mont Hiei, Omuro, le supérieur du Onjo-ji et les administrateurs des divers temples et sanctuaires.(note)
[...] Des personnes malfaisantes apparaîtraient, comme le roi Mihirakula qui incendia tous les temples et monastères des cinq régions de l'Inde et fit assassiner tous les moines et les nonnes des seize principaux royaumes, ou l'empereur Wu-zong qui détruisit plus de 4600 temples et pagodes dans les neuf provinces de Chine, et contraignit 260.500 moines et nonnes à revenir à la vie séculière. Mais de telles personnes ne peuvent pas faire disparaître le Dharma enseigné par le Bouddha Shakyamuni. Ce sont les moines eux-mêmes, qui possèdent la triple robe et portent à leur cou le simple bol à aumônes, qui mémorisent les quatre-vingt mille enseignements et récitent à haute voix les douze catégories de sutras - voilà ceux qui détruiront le Dharma du Bouddha.
Le choix en fonction du temps (Minobu, 10 juin 1275 ; adressé à Yui)

Le deuxième groupe est composé de moines. Ils seront d'une grande arrogance et, bien que leur compréhension soit très limitée, ils se prétendront de grands sages et passeront dans le monde pour des personnes faisant autorité. En voyant les pratiquants du Sutra du Lotus, ils les haïront et les jalouseront, les mépriseront et les rabaisseront, en disant d'eux autant de mal que s'ils étaient moins que des renards ou des chiens. Ils seront persuadés être les seuls à avoir vraiment compris le Sutra du Lotus. Le troisième groupe est composé de moines vivant dans des lieux retirés. Ils offriront toutes les apparences de personnes de vertu. Ils ne posséderont que la triple robe prescrite par la règle et un bol à aumônes, et vivront isolés, dans la paix des forêts et des montagnes. Tous leur voueront le même respect qu'aux arhats qui vécurent à l'époque du Bouddha Shakyamuni, et les vénéreront comme des bouddhas. En voyant un moine qui lit et pratique le Sutra du Lotus tel qu'il fut enseigné, ils éprouveront haine et jalousie à son égard, le traiteront d'ignare ou qualifieront ses conceptions de gravement erronées ; ils le diront totalement dénué de bienveillance, et prétendront qu'il enseigne une doctrine non bouddhique. Et comme ces moines bénéficieront de la considération et de la confiance du souverain, tous, jusqu'aux personnes des plus basses conditions, leur feront des offrandes comme s'ils étaient des bouddhas. Ainsi le Bouddha a-t-il enseigné que ceux qui récitent et pratiquent le Sutra du Lotus en suivant fidèlement son enseignement s'attireront immanquablement la haine de ces trois sortes d'ennemis.
Parvenir directement à la bodhéité grâce au Sutra du Lotus (Minobu, mars 1277 ? à Myoho-ama)

Lorsque l'on étudie le Sutra du Lotus, il y a trois points qu'il faut comprendre. Le premier concerne ceux qui s'opposent au Dharma. Les moines Agramati* et Kugan, le Savant-maître* Vimalamitra* et le brahmane Daiman* en sont des exemples. Ils n'avaient, pour vêtir leur corps, que la triple robe, n'élevaient qu'un seul bol à aumônes à hauteur de leurs yeux, et observaient scrupuleusement les deux cent cinquante préceptes. Mais ils étaient en fait des ennemis du Mahayana et, pour finir, tombèrent dans la grande citadelle de l'enfer avici.
Lettre à Akimoto (Minobu, le 27 janvier 1280, à Akimo to)

 

 

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