|   | Extraits de gosho sur |   |   | 
| triple 
    robe | |||
| Quant à ceux qui ont foi dans l'enseignement 
          erroné de Shandao, de Honen et des lettrés bouddhistes de notre époque, considérant le bouddha Amida comme leur objet de culte et se consacrant exclusivement à l'invocation 
          de son nom, il ne me semble pas que, même au terme de nombreuses 
          vies, au cours d'innombrables kalpas, 
          ils puissent corriger leurs conceptions erronées et se convertir 
          à l'enseignement du Bouddha Shakyamuni et du Sutra du Lotus. 
          Ainsi, le Sutra 
          du Nirvana, enseigné par Shakyamuni aux derniers 
          instants de sa vie dans le bosquet de shala, 
          prédit l'apparition de personnes effrayantes qui commettront 
          des fautes plus graves que les cinq 
          forfaits, ceux que l'on appelle des icchantika qui s'opposent au Dharma. Nous y lisons aussi que ces personnes ne se 
          trouveront nulle part ailleurs que parmi les sages qui observent les deux cent cinquante préceptes, 
          ceux qui revêtent la triple robe du moine bouddhiste et portent le bol 
  à aumônes. Les trois 
          difficultés importantes dont je parlais plus tôt consistent 
          en l'école Nembutsu,  
          l'école Zen et l'école Shingon. L'école Nembutsu,  
          pour commencer,  a envahi le Japon tout entier et l'invocation du bouddha Amida se retrouve comme une chanson 
          sur les lèvres des quatre 
          congrégations. Deuxièmement,  l'école Zen a produit des moines arrogants qui parlent de leur "triple 
          robe et un bol à aumônes",  
          et couvrent la terre,  entre les quatre mers,  en se prétendant 
          les guides éclairés du monde entier. Troisièmement,  
          l'école Shingon forme 
          une catégorie à part. Elle bénéficie du 
          soutien des temples du Mont Hiei,  
          des sept temples de Nara,  du To-ji,  
          du Onjo-ji et de leurs patriarches,  
          y compris le supérieur du Mont Hiei, Omuro,  le supérieur 
      du Onjo-ji et les administrateurs des divers temples et sanctuaires.(note)  Le deuxième 
        groupe est composé de moines. Ils seront d'une grande arrogance        et,  bien que leur compréhension soit très limitée,  
        ils se prétendront de grands sages et passeront dans le monde pour 
        des personnes faisant autorité. En voyant les pratiquants du Sutra 
          du Lotus,  ils les haïront et les jalouseront,  les mépriseront 
        et les rabaisseront,  en disant d'eux autant de mal que s'ils étaient 
        moins que des renards ou des chiens. Ils seront persuadés être 
        les seuls à avoir vraiment compris le Sutra du Lotus. Le troisième 
        groupe est composé de moines vivant dans des lieux retirés. 
        Ils offriront toutes les apparences de personnes de vertu. Ils ne posséderont 
        que la triple robe prescrite par 
        la règle et un bol à aumônes,  
        et vivront isolés,  dans la paix des forêts et des montagnes. 
        Tous leur voueront le même respect qu'aux arhats qui vécurent à l'époque du Bouddha Shakyamuni,  et 
        les vénéreront comme des bouddhas. En voyant un moine qui 
        lit et pratique le Sutra du Lotus tel qu'il fut enseigné,  
        ils éprouveront haine et jalousie à son égard,  le 
        traiteront d'ignare ou qualifieront ses conceptions de gravement erronées ; ils le diront totalement dénué de bienveillance,  et prétendront 
        qu'il enseigne une doctrine non bouddhique. Et comme ces moines bénéficieront 
        de la considération et de la confiance du souverain,  tous,  jusqu'aux 
        personnes des plus basses conditions,  leur feront des offrandes comme 
        s'ils étaient des bouddhas. Ainsi le Bouddha a-t-il enseigné 
        que ceux qui récitent et pratiquent le Sutra du Lotus en suivant fidèlement son enseignement s'attireront immanquablement 
        la haine de ces trois sortes d'ennemis. Lorsque 
        l'on étudie le Sutra du Lotus,  il y a trois points qu'il 
        faut comprendre. Le premier concerne ceux qui s'opposent 
          au Dharma. Les moines Agramati* et Kugan,  
        le Savant-maître*  Vimalamitra*  et le brahmane Daiman*  en sont des exemples. 
        Ils n'avaient,  pour vêtir leur corps,  que la triple 
          robe,  n'élevaient qu'un seul bol 
          à aumônes à hauteur de leurs yeux,  et observaient 
        scrupuleusement les deux cent cinquante préceptes. 
        Mais ils étaient en fait des ennemis du Mahayana et,  pour finir,  tombèrent dans la grande citadelle de l'enfer avici. | |||
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