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Extraits de gosho sur |
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Todai-ji |
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Et dans notre pays, sous le règne
du quarante-cinquième souverain, l'empereur Shomu,
le moine chinois Ganjin introduisit
au Japon les enseignements de l'école Ritsu en même temps que ceux de l'école Tendai,
et il établit au temple Todai-ji une salle pour y conférer les préceptes. Depuis cette époque
jusqu'à nos jours, pendant de longues années, les préceptes
ont été révérés et ils sont chaque
jour un peu plus respectés. Les nombreuses erreurs de l'école Jodo sont imputables à Tanluan, Daochuo et Shandao, qui entraînèrent
quantité de personnes dans des croyances erronées. Au
Japon, Honen adhéra à
leur enseignement et non seulement exhorta chacun à croire dans
le Nembutsu, mais s'efforça
de faire disparaître toutes les autres écoles bouddhiques
de l'empire. Parce que les trois mille moines du Mont Hiei, ainsi que ceux des temples Kofuku-ji, Todai-ji et d'autres temples
de Nara - en fait, tous ceux des huit écoles bouddhiques
- tentèrent de mettre un terme à cela, les empereurs,
l'un après l'autre, promulguèrent des édits, et
le shogunat décréta
des interdictions pour tenter d'arrêter la propagation de cet
enseignement, mais en vain. Au contraire, ce mouvement se répandit
de plus en plus, au point que l'empereur, l'empereur retiré,
et le peuple dans son ensemble finirent par s'y convertir. Le temps n'était pas venu, quand
le prince Shotoku, au Japon,
construisit le temple Shitenno-ji,
de sorte qu'il ne put prendre, comme objet de vénération,
qu'une statue d'Amida, un bouddha
d'un autre monde. Quand l'empereur Shomu construisit le temple Todai-ji,
il prit pour objet de vénération une statue du bouddha Vairochana mais ne parvint
pas à pénétrer le véritable sens du Sutra
du Lotus. Au Japon, Mononobe no Moriya qui détruisit la statue de bronze du Bouddha Shakyamuni doré
a été anéanti par les flèches des quatre
qrands Rois du Ciel ; le nyudo Taira no Kiyomori qui incendia
les temples Todai-ji et Kofuku-ji de Nara souffrit d'une fièvre comme brûlé vif. Il
est certain que c'étaient chaque fois de graves offenses.
Mais au regard des persécutions de Nichiren tout cela paraît
insignifiant. Si même ces fautes insignifiantes entraînèrent
de tels punitions comment parler de la grave faute de la persécution
de Nichiren. Ce sera tout à fait naturel que les divinités
punissent ceux qui me persécutent. Sous le
règne de l'empereur
Shomu, le quarante-cinquième souverain, l'école Kegon fut introduite, en provenance du royaume coréen de Silla par
un moine de grande vertu appelé le Précepteur
Shinjo. Le supérieur des moines, Ryoben,
les transmit à l'empereur Shomu. Il contribua aussi à
faire ériger la grande statue de bouddha [Vairocana]
du temple Todai-ji. Mononobe
no Moriya fit incendier des temples et des pagodes, et le nyudo Kiyomori fit détruire les temples Todai-ji et Kofuku-ji, mais les gens
de leur clan n'ont pas nourri de haine à leur égard. Masakado et Sadato se rebellèrent
contre l'empereur et le Grand-maître* Saicho* fut détesté par les moines des sept
temples de Nara, mais il ne fut pas en butte à la haine des
moines, des nonnes, des croyants et croyantes laïques du Japon
tout entier. Venons-en maintenant à
l'école Shingon. Elle
fut introduite [en Chine] par Shubhakarasimha* sous le règne du 44e souverain, l'impératrice Gensho.
Il amena le Sutra Vairocana au Japon mais retourna en Chine sans le propager. Gembo rapporta de Chine le Dainichikyo
Gishaku (Commentaire
sur la signification du Sutra Vairocana) en quatorze volumes et le précepteur Tokusei, du Todai-ji,
fit de même. Une école
est digne de ce nom lorsqu'elle propose trois
sortes d'enseignement : préceptes, méditation et prajna-sagesse.
Sans parler pour l'instant de méditation ni de prajna, nous voyons
bien que, par les préceptes qu'elles énoncent, les diverses
écoles se divisent clairement en Hinayana et Mahayana. Ni la branche To-ji de l'école Shingon ni
les écoles Hosso, Sanronou Kegon n'ont leur propre sanctuaire
pour conférer les préceptes ; c'est pourquoi elles doivent
utiliser le sanctuaire du Todai-ji à Nara. Autrement dit, elles
se rattachent aux préceptes énoncés par l'école Ritsu, une école du Hinayana,
préceptes sans plus de valeur que du lait d'ânesse ou des
immondices malodorants. Par les préceptes qu'elles observent,
toutes ces écoles entrent dans la catégorie du Hinayana. Kiyomori gouvernait à sa guise le Japon tout entier, avec ses soixante-six
provinces et ses deux îles, et les gens se pliaient à sa
volonté comme les plantes et les arbres s'inclinent sous un grand
vent. Mais, devenu arrogant et bouffi d'orgueil, il en vint
à mépriser les divinités et les bouddhas, et voulut
soumettre les gardiens des sanctuaires et les moines bouddhistes. Ainsi,
les moines du Mont Hiei et des sept
temples principaux de Nara devinrent ses ennemis. Finalement, le 22e
jour du 12e mois de la 4e année de l'ère Jisho (1180),
il alla jusqu'à faire incendier deux de ces sept temples, Todai-ji et Kofuku-ji.
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