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Extraits de gosho sur |
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sange - repentir
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Chunda demanda à nouveau : 'Que signifie le
terme icchantika ? ' Le
Bouddha répondit : 'Chunda, imagine qu'il y ait des moines ou
des nonnes, des laïcs, hommes ou femmes, qui prononcent des paroles
irréfléchies et mauvaises et s'opposent
au Dharma correct, et que ces personnes continuent à commettre
ces fautes graves sans jamais montrer le moindre désir de s'amender
ni aucun signe de repentir sincère. Je dirai que de telles personnes
suivent la voie des icchantika. Il y a aussi ceux qui commettent les quatre
délits graves ou les cinq
forfaits, et qui, tout en ayant conscience d'avoir commis de graves
fautes, ne ressentent jamais ni frayeur ni repentir dans leur coeur
ou qui, du moins, n'en font rien voir ; qui ne montrent aucun désir
de protéger le Dharma correct ni d'en assurer la transmission
pour l'éternité, mais la décrient et la rabaissent
par des paroles mensongères. Je dirais aussi que des personnes
de ce genre suivent la voie des icchantika.
A l'exception des icchantika,
vous pouvez faire des dons à toutes les autres personnes et tout
le monde vous en félicitera." Quand je lis
ce passage et d'autres semblables, mon corps se couvre de sueur et mes
larmes coulent comme pluie. Je me désole en pensant que, en étant
né dans ce pays, je suis responsable du mauvais karma de tant
de Japonais, le pire karma qu'ils puissent créer en une vie.
Ceux qui frappèrent le bodhisattva Fukyo s'en repentirent de leur vivant. Mais leur crime était si difficile
à expier qu'ils tombèrent quand même dans l'enfer avici et y demeurèrent pendant
mille kalpas. Ceux qui m'ont fait
du tort, pour leur part, n'ont pas encore manifesté le moindre repentir. Ceux qui tout d'abord
méprisèrent et persécutèrent Fukyo eurent ensuite foi en ses enseignements et devinrent ses disciples.
La plus grande part de leur offense fut ainsi expiée, mais même la petite partie qui demeurait
leur valut des souffrances aussi terribles que s'ils avaient tué
mille fois père et mère. Les gens de notre époque
refusent totalement de se repentir. Comme il est dit dans le chapitre Hiyu* (III),
ils devront donc souffrir pendant d'interminables kalpas,
peut-être pendant une période aussi longue que gohyaku
jintengo* ou sanzen
jintengo*. Les maîtres des trois
écoles du Sud et les maîtres des sept
écoles du Nord de Chine ne connaissaient pas les comparaisons qui illustrent la supériorité des enseignements
essentiels (honjaku no
roppi) et étaient apparemment troublés par la profondeur
des métaphores des sutras. Des maîtres tels que Jizang (Grand-maître* Jiaxiang) de l’école Sanron, Chokan,
(Cheng-guan) de l'école Kegon et Jion (Kui-ji dit Cien) de l’école Hosso n’avaient pas conscience de la profondeur et de la supériorité
comparative des enseignements bouddhiques, que ce soit pour les textes
internes ou externes au bouddhisme. Pourtant, leur foi dans le bouddhisme
était si forte qu’ils suivirent Zhiyi*,
en dédaignant leurs propres position et réputation. Je ne
saurais donc dire si, oui ou non, ces maîtres étaient capables
de s’affranchir des illusions
de la vie et de la mort par la force de leur repentir (sange).
Ils ont dû tomber en enfer, car leur faute (hobo) d'avoir dénigré
le Véritable Dharma, était trop grave pour qu’ils
en soient acquittés, tout comme le firent les rois Ajatashatru et Vimalamitra* malgré leur repentir. On aurait
pu croire que, dans ces conditions, Devadatta se repentirait et réformerait sa conduite, mais, au contraire,
il s'en alla dire partout que Gautama utilisait des procédés de guérisseur et s'adonnait
à la magie.
Le Bouddha ne manifesta pas la moindre rancune, même envers de
tels ennemis. Comment, alors, pourrait-il abandonner une personne ayant
cru en son enseignement, ne serait-ce qu'une fois ? Quelle
que soit la difficulté présente, considérez-la
comme aussi éphémère qu'un rêve et ne pensez
qu'au Sutra du Lotus. L'enseignement de Nichiren était
particulièrement difficile à croire au début,
mais maintenant que mes prédictions se sont vérifiées,
ceux qui m'ont calomnié à tort doivent se repentir.
Même si d'autres, hommes et femmes, deviennent mes disciples
à l'avenir, ils ne vous remplaceront pas dans mon coeur. Parmi
ceux qui furent les premiers à croire en mon enseignement,
beaucoup ont par la suite abandonné leur foi, par crainte d'être
rejetés par la société. Et certains d'entre eux
s'opposent maintenant à moi encore plus furieusement que ceux
qui m'ont toujours calomnié. Je laisserai pour
l'instant de côté la question d'établir ce qui est
correct et ce qui est erroné dans le bouddhisme en Inde et en
Chine, mais en ce qui concerne le Japon, l'enseignement correct du Sutra
du Lotus s'y est perdu et tous ses habitants, sans aucune exception,
sont donc destinés à tomber dans les mauvaises
voies. [La raison en est que] sur chaque montagne, à côté
de chacun des temples de l'école Hokke-Tendai se trouve invariablement un temple de l'école Shingon,
de même que l'ombre suit le corps. Ainsi, à la pratique
correcte du Sutra du Lotus, est adjointe la pratique shingon des dix-huit voies, et à la pratique du repentir [par la récitation
du Sutra du Lotus] se mêle la récitation du Sutra
Amida. Et, au cours de la cérémonie de consécration
des patriarches, le rituel du Shingon prédomine, tandis que celui du Sutra du Lotus est relégué
au second plan. Il y avait
dans le nord de l'Inde une cité appelée Saiseki, gouvernée
par un roi du nom de Ryuin. Ryuin tua son père, mais plus tard,
horrifié par son acte, il quitta son pays pour se rendre auprès
du Bouddha. Il exprima son repentir devant lui et le Bouddha lui accorda
son pardon. Le Japon d'aujourd'hui
est rempli d'adeptes d'Ennin*,
d'Enchin et de Kukai*.
Il n'y a pas une seule personne qui ne s'oppose au Dharma. Si nous y
réfléchissons, nous voyons que cela ressemble à
l'époque des Derniers jours
du Dharma Daishogon (note) ou
à celle des Derniers jours du
Dharma du bouddha Issai Myoo. A l'époque des Derniers
jours du Dharma du bouddha Ionno, même ceux
qui se repentirent de leurs mauvaises actions durent endurer pendant
mille kalpas les souffrances de
l'enfer avici (note). Que dire alors de la situation
actuelle, quand les moines du Shingon,
les adeptes du Zen et les disciples
du Nembutsu n'éprouvent
pas le moindre repentir ? [Comment pourraient-ils ne pas vérifier
la prédiction du Sutra : ] "Ils renaîtront ainsi
[en enfer] pendant d'innombrables kalpas" ? (réf.) Il existe deux sortes de maladies : bénignes et graves. Si
l'on est soigné à temps par un bon médecin, on
peut guérir de maladies graves ; à plus forte raison
de maladies bénignes. On peut dire aussi qu'il existe deux
sortes de karma : le karma transformable
et le karma immuable. Par un repentir sincère, on peut même
éliminer le karma immuable ; à plus forte raison, le
karma transformable. Le septième volume du Sutra du Lotus affirme : "Ce sutra est un excellent médicament pour les
maux de toute l'humanité."(réf.) On ne trouve
ces mots dans aucun autre sutra. A ce moment,
un édit impérial et un décret du shogun seront
octroyés ; un endroit très élevé –
semblable au Pic du Vautour –
sera trouvé, et là l’Estrade d’Ordination
sera implantée. Nous n’avons qu’à attendre
le bon moment pour que cela se produise. Cela marquera l’avènement
du Dharma véritable établie par le Bouddha parmi les hommes.
A cette Estrade d’Ordination viendront, non seulement tous les
habitants des trois pays – Inde, Chine et Japon – pour se
repentir de leurs fautes et être sauvés, mais même Bonten et Taishaku et les autres dieux viendront et se rassembleront autour. |
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