|    La métaphore du grand océan qui "recèle divers 
        trésors" indique que toutes les pratiques et actions vertueuses 
        de tous les bouddhas et bodhisattva, ainsi que tous les bienfaits 
        obtenus par la pratique des six paramitas 
        sont inclus dans la pratique du Dharma Merveilleux. 
        La 
        même saveur salée (1261 ? )         
      Les bienfaits        obtenus en s'éveillant, ne serait-ce qu'un instant, à la 
        foi et à la compréhension du Sutra du Lotus dépassent 
        ceux que procure la pratique des cinq paramitas ; et le bienfait reçu par la cinquantième 
        personne se réjouissant d'entendre enseigner le Dharma est 
        plus grand que celui qu'elle obtiendrait en faisant des offrandes 
        pendant 80 ans.  
        Questions 
        et réponses sur la pratique du Sutra du Lotus 
        (Kamakura  
        ? mars 1263 ? à Nichiji  ? )   
      Il est dit 
        dans le Sutra Rokuharamitsu : "Tous les enseignements corrects exposés par les innombrables 
        bouddhas du passé, et les quatre-vingt-quatre 
        mille lois merveilleuses que j'ai exposées se trouvent dans 
        ce sutra et peuvent dans leur ensemble se diviser en cinq catégories 
        : 1. sutra ; 2. vinaya 
        ; 3. abhidharma ; 4. prajnaparamita 
        ; 5. dharani.  
        Myo a le même sens que 
        gusoku [qui inclut tout parfaitement]. "Six" se réfère 
        aux six paramitas menant à 
        la perfection. Demander à entendre l'enseignement "qui inclut 
        tout parfaitement", c'est vouloir acquérir la parfaite maîtrise 
        des six paramitas de bodhisattva 
         
        Traité 
        pour ouvrir les yeux (Sado, 
        février 1272 à Shijo Kingo) 
      Ce joyau qu'est 
        le caractère Myo contient toutes les rétributions reçues 
        par le Bouddha en pratiquant les six paramitas dans ses existences passées : les bienfaits obtenus par Shakyamuni lorsqu'il fit don de son corps à une tigresse 
        affamée (note) 
        ou lorsqu'il offrit sa propre chair pour sauver 
        une colombe 
        (note)  ; ceux qu'il obtint sous 
        la forme du roi Shudama, lorsque, 
        pour rester fidèle à sa parole, il refusa de transgresser 
        les préceptes ; les bienfaits obtenus sous la forme de l'ascète Ninniku lorsqu'il endura la punition 
        infligée par le roi Kari ; ou sous la forme du prince Nose et sous celle de l'ascète Shojari. Le 
        seul caractère Myo contient tous les bienfaits accumulés 
        au cours de ces six vies, aussi bien que tous les autres bienfaits possibles. 
        Ainsi, nous, simples mortels vivant à l'époque mauvaise 
        des Derniers jours du Dharma, sans 
        avoir créé une seule bonne cause [parce que Shakyamuni nous 
        a légué le caractère myo], nous pouvons obtenir autant 
        de bienfaits que si nous étions parvenus nous-mêmes au terme 
        des dix mille différentes pratiques des six paramitas. 
        Lettre 
        à Nichimyo Shonin (Sado, 
        le 25 mai 1272 à Nichimyo, mère de Oto Gozen)   
      Question - Vous n'avez toujours pas entièrement répondu à 
        ma question précédente sur l'inclusion mutuelle des dix 
        états. 
        Réponse 
        - Il est dit dans le Sutra 
        Muryogi : "[Si vous adhérez à ce sutra, ] 
        vous obtiendrez naturellement les bienfaits des six paramitas sans avoir à les pratiquer." 
        Le 
        véritable objet de vénération (Sado, 
        avril 1273 à Toki Jonin) 
      J'ai bien 
        reçu les cinq kan de pièces 
        seifu que vous m'avez envoyés. Le premier des cinq 
        préceptes est l'interdiction d'ôter la vie, et la première 
        des six paramitas est celle du 
        don. 
        Lettre 
        à Myomitsu Shonin (Minobu, 
        le 5ème jour du 3ème mois intercalaire 1276 à Myomitsu)         
      Question : De quelles sortes de pratiques peuvent se dispenser ceux qui éprouvent 
        pour la première fois le désir de parvenir à l'Éveil, 
        à l'époque des Derniers 
        jours du Dharma ? 
        Réponse 
        : Ces personnes n'ont pas besoin de pratiquer le don d'aumônes ni 
        l'observance des préceptes 
        et peuvent se dispenser de la pratique du reste des cinq paramitas. 
        Il suffit qu'elles récitent Namu 
        Myoho Renge Kyo. C'est la pratique qui correspond aux capacités 
        de personnes parvenues aux étapes où l'on peut "éprouver, 
        ne serait-ce qu'un instant, foi et compréhension" et "se 
        réjouir en entendant pour la première fois le Sutra 
        du Lotus". Telle est la véritable intention du Sutra. 
        Question : Je n'ai jamais entendu dire chose pareille. Cela me stupéfie 
        et j'ai du mal en croire mes oreilles. En citant clairement des passages 
        en guise de preuve littérale, auriez-vous l'obligeance d'expliquer 
        cela plus en détail  ? 
        Réponse 
        : Il est dit dans le Sutra : "De 
        telles personnes n'ont pas besoin d'élever pour moi des stupas et 
        des temples, de construire des monastères ni de faire les quatre 
        sortes d'offrandes au Sangha" 
        (réf.) 
        . Ce passage du Sutra rend tout à fait clair que les pratiquants 
        qui éprouvent pour la première fois le désir d'atteindre 
        l'Éveil sont dispensés du don d'aumônes, de l'observance 
        des préceptes et du reste des cinq paramitas. 
        Question : Le passage que vous citez dispense seulement d'ériger des stupas ou des temples, ou de subvenir aux besoins des moines. Il ne dit rien 
        de l'observance des divers préceptes. 
        Réponse : Le passage ne mentionne que la première des cinq paramitas, 
        le don d'aumônes, et sous-entend les quatre autres. 
        Question : Qu'est-ce qui vous autorise à dire cela ? 
        Réponse : La phrase suivante, qui décrit la quatrième [des cinq 
        étapes] de la pratique, se poursuit ainsi : "C'est encore 
        plus vrai de ceux qui, tout en étant capables de pratiquer ce Sutra, 
        pratiquent simultanément le don d'aumônes et l'observance 
        des préceptes, [patience, assiduité, méditation et 
        sagesse]  ! " Ce passage du Sutra indique clairement que les 
        personnes aux première, deuxième et troisième étapes 
        de la pratique sont dispensées de pratiquer le don d'aumônes, 
        l'observance des préceptes et le reste des cinq paramitas. 
        Ce n'est qu'à la quatrième étape de la pratique [pratiquer 
        les six paramitas tout en adhérant 
        au Sutra du Lotus] qu'il leur est permis de les observer. Et 
        savoir que de telles pratiques sont autorisées à cette étape 
        ultérieure nous révèle que les personnes aux étapes 
        initiales en sont dispensées. 
        [...] 
        Toutefois, pour répondre à votre demande, je vais vous citer 
        quelques exemples. On lit, dans le neuvième volume du Hokke 
        Mongu*  
        : "Les débutants dans la pratique peuvent parfois se laisser 
        distraire par des préoccupations secondaires qui font obstacle 
        à la pratique essentielle. Il est alors préférable 
        qu'ils se consacrent totalement à la croyance dans le Sutra ; c'est 
        la forme de don la plus élevée. Même en s'abstenant 
        des pratiques formelles mais en persévérant dans la méditation 
        sur le principe essentiel, les bienfaits seront nombreux et immenses." 
        Dans ce passage de commentaire, 
        "les préoccupations secondaires" désignent les cinq paramitas. Si ceux qui n'aspirent 
        que depuis peu à l'Éveil essaient de pratiquer les cinq paramitas en même temps 
        [qu'ils adhèrent au Sutra du Lotus], cela peut entraver 
        leur pratique principale, qui est la foi. Ils seront comparables à 
        une petite barque surchargées d'objets précieux s'élançant 
        pour la traversée de l'océan. La barque et ses trésors 
        sombreront ensemble. Et les mots "qu'ils se consacrent totalement 
        à la croyance dans le Sutra" ne concernent pas le Sutra dans 
        sa totalité. Ils désignent uniquement la croyance en daimoku [le Titre du Sutra] à l'exclusion de tout autre passage. Même 
        la récitation de la totalité du Sutra n'est pas autorisée. 
        D'autant moins alors, la pratique des cinq paramitas ! 
"En s'abstenant 
        des pratiques formelles, mais en persévérant dans la méditation 
        sur le principe essentiel" signifie que l'on doit rejeter l'observance 
        des préceptes et les autres pratiques spécifiques [des cinq 
        paramitas] pour adhérer 
        exclusivement au principe du daimoku. 
        Le commentaire "les bienfaits seront nombreux et immenses", 
        souligne que si le débutant essayait de se consacrer aux autres 
        pratiques en même temps qu'à celle du daimoku, 
        ses bienfaits seraient totalement perdus. 
        Zhanlan* souligne encore ce point en écrivant : "Question - S'il en 
        est ainsi, à quoi bon ériger concrètement des stupas pour abriter les reliques du Bouddha  ? Pourquoi observer formellement 
        les préceptes  ? Et pourquoi faire des dons à des moines 
        effectuant les pratiques spécifiques [des six paramitas]  
        ? "(réf.) 
          
        Les 
        Quatre Etapes de la foi (Minobu ; 10 avril 1277 (  ? ) à 
        Toki Jonin) 
      Le prince 
        répondit : "Il est difficile d'y échapper. Mais il 
        y a des guerriers que l'on appelle les cinq grands principes d'humanité. 
        Tant que vous garderez ces guerriers à vos côtés, 
        vous ne courrez aucun danger. Les écrits bouddhiques désignent 
        ces guerriers du nom de "patience" l'une des six paramitas." 
        Les 
        trois sortes de trésor (Minobu, le 11 septembre 1277, 
        à Shijo Kingo)  
      Dans les sutras 
        provisoires, Shakyamuni enseigna les cinq 
        préceptes pour les êtres dans l'état 
        d'hommes, les dix préceptes 
        de bien pour les êtres célestes ; à la divinité 
        Bonten, les quatre 
        bienveillances sans limites  ; au Roi-Démon, 
        la pratique impartiale des offrandes  
        ; deux cent cinquante préceptes 
        pour les moines et cinq cents 
        pour les nonnes ; les quatre Nobles 
        vérités aux personnes de l'état d'auditeurs-shravakas 
         ; les douze liens de causalité 
        aux pratyekabuddhas ; les six 
        paramitas aux bodhisattvas. Cette 
        méthode d'enseignement est comparable à l'eau qui prend 
        la forme du récipient qui la contient ou à un éléphant 
        qui se bat en utilisant seulement la force nécessaire pour vaincre 
        son ennemi. 
        Comparaison 
        du Sutra du Lotus avec les autres Sutra (Minobu, 
        le 26 mai 1280 à Toki Jonin) 
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