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Extraits de gosho sur

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DICTIONNAIRE
 
Hojo Tokiyori
 

Au cours de la première année de l'ère Bun'o [1260], signe cyclique kanoe-saru, le seizième jour du septième mois, à l'heure du Dragon [entre 07 et 09 heures], je remis cet ouvrage au nyudo Yadoya pour qu'il le présente à sa Seigneurie, le défunt nyudo du temple Saimyo-ji [Hojo Tokiyori]. Je n'ai agi ainsi que pour m'acquitter de ma dette de reconnaissance envers ma terre natale.
Genèse du Rissho Ankoku Ron (Kamakura, le 5 avril 1268, à Hokan-bo)

La rencontre avec le regretté nyudo Hojo Tokiyori. Je lui ai dit que ce n'était rien de moins que l'oeuvre de démons célestes que de le pousser à chercher refuge dans des temples actuels tendai ou shingon ainsi que de faire confiance aux nouveaux temples zen. Je lui ai remis le Rissho ankoku ron, en soulignant que la pratique du nembutsu était un enseignement dangereux qui conduit le peuple dans l'enfer avici. Les temples Zen et Jodo dans tout le Japon...
Rencontre avec le nyudo du templs Saimyo-ji (Kamakura 1269)

Et dans les textes bouddhiques on lit : "Celui qui connaît les trois phases de la vie est un sage." En trois occasions notoires, j'ai fait preuve d'une telle connaissance. La première fois, ce fut dans la première année de l'ère Bun'o (1260), le seizième jour du septième mois, lorsque j'ai remis le Rissho Ankoku Ron à Sa Seigneurie [Hojo Tokiyori] le nyudo du temple Saimyo-ji. J'ai dit au nyudo Yadoya, chargé de lui remettre cet ouvrage : "S'il vous plaît, avertissez Sa Seigneurie qu'elle doit cesser de faire confiance aux écoles Zen et Nembutsu. Si cet avertissement n'est pas pris en compte, des dissensions se produiront dans la famille Hojo et le pays sera envahi par une puissance étrangère."
Le choix en fonction du temps (Minobu, 10 juin 1275 ; adressé à Yui)

La province de Suruga est le domaine du seigneur de Sagami [Hojo Tokimune] et dans la région de Fuji en particulier résident plusieurs veuves de hauts dignitaires [du clan Hojo] et leur entourage. Ces personnes me détestent parce qu'elles me considèrent comme l'ennemi des défunts nyudo [Hojo Tokiyori et Hojo Shigetoki] des temples Saimyo-ji et Gokuraku-ji. J'ai craint, si elles apprenaient que je vous ai rendu visite, qu'elles ne vous causent à tous de graves ennuis.
Réponse au nyudo Takahashi (Minobu, 1275 au nyudo Takahashi Rokuru Hyoe)

Finalement, chacun fut convaincu que j'étais le plus grand criminel du monde, et répéta que j'étais un moine qui souhaitait, par ses incantations et ses discours, la destruction du Japon, et que j'avais déclaré que les défunts Hojo Tokiyori et Hojo Shigetoki étaient tombés dans l'enfer avici. Leurs veuves affirmèrent que, sans qu'aucun interrogatoire soit nécessaire, il fallait me couper la tête, et que mes disciples devraient également être soit décapités, soit exilés dans des îles lointaines ou jetés en prison. Leur fureur était telle que les punitions qu'elles réclamaient furent immédiatement exécutées.
Traité sur la dette de reconnaissance (Minobu, le 21 juillet 1276, à Joken-bo et Gijo-bo)

Ces femmes rapportèrent leurs calomnies aux autorités en disant : "D'après certains moines, Nichiren a déclaré que les défunts régents Hojo Tokiyori et Hojo Shigetoki sont tombés dans l'enfer avici ; il a dit qu'il faudrait brûler les temples Kencho-ji ; Jufuku-ji, Gokuraku-ji, Choraku-ji et Daibutsu-ji, et que des grands patriarches comme Doryu et Ryokan devraient être décapités. Ses déclarations prouvent qu'il est coupable de tout ce dont on l'accuse. Et puisque le conseil suprême de la Régence n'a pu encore décider de sa punition, il faudrait le faire venir pour qu'il confirme s'il a bel et bien fait de telles déclarations." C'est ainsi que je fus appelé à comparaître en justice. Au tribunal, le magistrat dit : "Telles sont les paroles rapportées au Régent. Les avez-vous oui ou non prononcées  ? " Je répondis : "Ce sont bien les mots que j'ai prononcés, exceptée l'affirmation que les défunts régents Hojo Tokiyori et Hojo Shigetoki sont tombés en enfer. Mais j'ai indéniablement exposé les hérésies des écoles auxquelles ils adhéraient de leur vivant. Si j'ai parlé ainsi, c'est parce que je me préoccupe de l'avenir du pays ; si vous désirez assurer la paix et la sécurité en ce pays, il est urgent que vous ordonniez aux moines des autres écoles de tenir un débat en votre présence. Si vous ne tenez pas compte de mon conseil et si vous me punissez injustement, le pays tout entier s'en repentira.
Sur le comportement du Bouddha (Minobu, 1276, à Konichi-ama)

Ainsi, le critère de jugement sur les enseignements bouddhistes est devenu hasardeux et obscur, si peu nombreux sont ceux qui pouvaient prononcer un jugement honnête pour savoir si un enseignement bouddhiste était correct ou erroné. Il en résulta des implications en politique intérieure, qui ont mené, à la fin, à l’invasion du Japon par une puissance étrangère. Comme j’étais la seule personne à être consciente de cette situation, je compilais d’importants passages des écritures bouddhiques dans un ouvrage appelé Rissho-ankoku-ron en une tentative pour pour sauver la nation et le Dharma. J’offris ce traité à Hojo Tokiyori, régent du bakufu de Kamakura, mais, comprenant que les officiels à l’intelligence limitée ne seraient pas capables de le comprendre, je pris sur moi de l’expliquer.
Questions - réponses concernant l’objet de vénération (Minobu,  septembre 1278 à Joken-bo)

Chacun de vous doit faire preuve du courage d'un lion et ne jamais céder aux menaces de qui que ce soit. Le lion n'a peur d'aucune autre bête sauvage, pas plus que ses lionceaux. Les calomniateurs sont comme des chacals hurlants mais les disciples de Nichiren sont comparables au lion qui rugit. Hojo Tokiyori et Hojo Tokimune, l'ancien et l'actuel régents, m'ont pardonné lorsqu'ils ont découvert que j'étais innocent des accusations portées contre moi. Le Régent ne punira jamais plus sans avoir vérifié la validité d'une accusation, quelle qu'elle soit. Soyez certains que rien, pas même une personne possédée par un puissant démon, ne peut vaincre Nichiren parce que Bonten, Taishaku, Nitten, Gatten et les quatre Rois du Ciel, Tensho Daijin* et Hachiman le protègent.
Sur les persécutions subies par le Bouddha (Minobu, le 1 février ou 1er octobre 1279 Shijo Kingo)

Sans que j'aie transgressé, si peu que ce soit, les lois séculières, les autorités m'ont accusé en disant : "Ce moine est allé jusqu'à prétendre que les défunts nyudo des temples Saimyo-ji et Gokuraku-ji [Hojo Tokiyori] sont tombés en enfer. Il est pire qu'un traître." On était sur le point de me décapiter au lieudit Tatsunokuchi, à Kamakura, dans la province de Sagami, mais, ensuite, il semble qu'on en ait décidé autrement.
Lettre au nyudo Nakaoki (Minobu, le 30 novembre 1279 au nyudo Nakaoki et à son épouse)

 
Voir Ce que Nichiren dit du nyudo de Saimyo-ji

 

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