|   | Extraits de gosho sur |   |   | 
|  Fujiwara | |||
| Ces maîtres opposés 
          au Dharma correct,  ulcérés de voir leurs erreurs dénoncées,  
          doivent jubiler pour le moment,  mais un jour leurs souffrances ne seront 
          pas moindres que celles de Nichiren et de ses disciples. Leur joie est 
          comparable à celle de Fujiwara 
          Yasuhira lorsqu'il tua son frère et Minamoto 
          no Yoshitune. Le démon qui détruira le clan des gouvernants 
          est déjà entré dans ce pays.      Dans la 3e année de l'ère Jokyu [1221],  sous le signe cyclique kanoto-mi,  le 19e jour du 4e mois - à peu près au moment 
        où éclatèrent les troubles entre la cour [de Kyoto] et les guerriers barbares - sur l'ordre de l'Empereur 
          retiré d'Oki,  des autels furent élevés et quarante 
        et un moines,  versés dans les pratiques occultes,  conduisirent 
        pour la première fois quinze sortes de cérémonies 
        ésotériques,  afin de vaincre le gouvernement de Kanto par 
        le pouvoir de leurs incantations.
        Au nombre 
        de ces cérémonies il y eut  : 
        La prière 
            du Seul-Caractère-de-la-Roue-d'or [ichiji konrin] (conduite par 
            un Supérieur du Tendai,  
            l'Administrateur des moines Jien,  assisté de douze 
        moines,  à la demande du Régent impérial Motomichi).
        La prière 
            des quatre Rois du Ciel (conduite 
            par l'Administrateur impérial 
            des moines du temple Joko-ji [Shinsho] assisté de huit moines,  
        au Palais Hirose,  à la demande de Dame Shumeimon'in).
        La prière 
        à Fudo-Myo-o (conduite par 
            l'Administrateur des moines Kangon,  à la demande du Seigneur Kazan'in 
        Zemmon [Fujiwara Tadatsune]). De plus,  durant 
        le règne d’Antoku,  
        le Premier Ministre (dajo-daijin),  
        le nyudo Taira 
        Kiyomori et les membres de son clan sollicitèrent le Grand-prêtre Myoun,  du temple d’Enrakyu-ji sur le Mont Hiei,  afin qu’il 
        tienne le rôle de maître d’Etat et présentèrent 
        au temple l'engagement manuscrit suivant : "De même que le clan Fujiwara fit du temple Kofuku-ji son propre temple clanique et officia au sanctuaire Kasuga en tant que sanctuaire clanique leur venant des temps les plus reculés,  
        nous,  le clan Taira,  officierons 
        au Enrakyu-ji comme en notre propre 
        temple clanique et sanctuaire de Hie *."
         Au Japon,  
        au printemps de la 9e année de l'ère Konin,  survint aussi 
        une grande sécheresse. L'empereur 
          Saga ordonna à Fujiwara 
            no Fuyutsugu d'envoyer un fonctionnaire à son service,  Wake 
        no Matsuna auprès du Grand-maître* Saicho* afin de lui demander d'offrir des prières pour faire tomber la 
        pluie. Le Grand-maître* Saicho* pria pour la pluie en récitant le Sutra du Lotus et 
        les sutras Konkomyo* et Ninno* et,  le 
        troisième jour,  de légers nuages apparurent et une pluie 
        douce se mit à tomber lentement. L'empereur en fut si heureux 
        qu'il donna l'autorisation de construire le sanctuaire pour l'ordination 
        (kaidan) selon les préceptes 
        du Mahayana,  qu'il avait été 
        si difficile d'établir au Japon (note). Même des sages qui 
          pratiquent avec autant d'assiduité que Rahula dans les temps anciens,  en observant scrupuleusement les 250 préceptes,  
          ou des sages comparables à Purna,  
          calomnient Nichiren après l'avoir rencontré. Même 
          des personnages vertueux et honnêtes comme le ministre Wei Zheng  ou Fujiwara no Yoshifusa,  lorsqu'ils 
          voient Nichiren,  le traitent de manière déraisonnable 
      et injuste. Trois mille dames de la 
          cour furent jalouses de Wang Zhao-gun,  
          la favorite de l'empereur de la dynastie des Han. 
          Les épouses de Taishaku,  
          au nombre de neuf milliards neuf cent millions nayuta ont toutes envié Kyoshika  (note).  [Au Japon],  le ministre Fujiwara 
          no Saneyori fut jaloux de Kaneakira*  et Fujiwara 
          no Tokihira,  jaloux de Sugawara 
          no Michizane,  médit de lui auprès de l'empereur,  le 
      faisant ainsi condamner à l'exil.  Fan 
        Kuai et Chang-Liang, Taira no 
          Masakado et Fujiwara no Sumitomo n'ont jamais fait preuve de lâcheté,  car ils avaient un 
        profond sens de l'honneur et la disgrâce leur était odieuse. 
        Pourtant le déshonneur dans cette vie n'est rien. Ce qui compte,  
        c'est le déshonneur qui apparaît dans la vie prochaine.  | |||