Clergé de la Nichiren Shu Ryuei Michael McCormick de la Nichiren Shu - sept 2011
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En tant que prêtre ordonné de la Nichiren Shu, j’aimerais examiner la position de cette école concernant la transformation du monachisme bouddhiste en un clergé marié. Précisons, tout d’abord, ce qu’est la Nichiren Shu. Les mesures prises par le gouvernement de l’ère Meiji pour prendre en main et contrôler le bouddhisme, ont joué un rôle considérable dans la formation des écoles bouddhistes actuelles au Japon. |
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Actuellement, la Nichiren Shu est une des écoles majeures du bouddhisme traditionnel japonais et la plus importante avec ses 4.364 temples et 3.852.911 membres, selon les statistiques de 2003 (Matsunami, p. 170). D’après sa direction, en septembre 2010 la Nichiren Shu comptait 5.179 temples et 8.277 moines (dont 959 femmes depuis le 19 février 2010). La confédération Nichiren Shu regroupe les temples Kuon-ji au Mont Minobu (seul temple fondé par Nichiren), Ikegami Honmon-ji (où est mort Nichiren et qui est le siège administratif de la Nichiren Shu), Seicho-ji (où Nichiren enfant reçut sa formation) et Nakayama Hokekyo-ji (connu pour la pratique ascétique de 100 jours en hiver). Ce dernier temple qui réunit une importante collection des lettres de Nichiren, fut fondé par un de ses grands disciples laïcs, Toki Jonin qui se conféra lui-même l’ordination après la mort de Nichiren. Nichiren n’a jamais insisté sur l’obligation de recevoir les préceptes d’ordination. Il a même considéré ses contemporains Eizon (1201-1290) et Ninsho (1217-1303) comme des traitres à la nation (WNS1, p. 273) parce qu’ils prônaient les préceptes « hinayana » du Vinaya de l’école Dharmaguptaka. Dans sa lettre Shimoyama (WNS5, pp. 71-75) Nichiren explique qu’à l’époque de mappo il ne convient pas de propager les préceptes hinayanas car ils seraient source de troubles pour des gens qui n’avaient pas la capacité de les assumer et dont les illusions étaient trop profondes pour que ces préceptes puissent les guérir. Il accusait de malhonnêteté et d’hypocrisie ceux qui enseignaient ces préceptes car ils menaient le Japon à la destruction en enjoignant le peuple et le gouvernement à suivre des règles qui ne convenaient ni au temps ni au lieu. D’après Nichiren les préceptes hinayanas avaient depuis longtemps été remplacés par ceux du Mahayana institués au Mont Hiei par Saicho (Dengyo) à partir du Sutra du Filet de Brahma. Dans son essai Quatre niveaux de foi et cinq degrés de pratique, Nichiren écrit :
Et aussi :
Il est évident que Nichiren ne défendait pas non plus les préceptes mahayana du Filet de Brahama. Pour lui, vénérer le véritable esprit du Sutra du Lotus, c’était d’en invoquer le titre, transcendant ainsi les préceptes, les codes et les standards bouddhiques hérités du passé, car ce n’étaient que des méthodes pédagogiques appropriées basées sur les enseignements provisoires et qui n’étaient plus efficaces. Il affirme dans ses écrits suivants que c’est la foi dans le Sutra du Lotus qui mène à la bodhéité et non pas l’observance des préceptes. En parlant d’Ajatashatru et de Devadatta, il dit :
et plus loin :
De plus, Nichiren dit de lui-même :
ou bien qu’il n’a pas reçu les préceptes. Peut-être qu’en tant que postulant de basse condition sociale et venant d’un temple de province, n’a-t-il jamais été ordonné au kaidan du Mont Hiei. En fait, à l’époque, beaucoup de moines étaient shidoso, n’avaient qu’une « ordination privée » n’ayant pas la possibilité d’être complètement ordonnés dans l’une des plateformes d’ordination reconnues officiellement. Ou bien a-t-il été défroqué, à l’égal de Shinran, parce qu’il avait été exilé (deux fois) par le gouvernement ? Contrairement à Shinran, cependant, Nichiren a continué à mener jusqu’au bout une vie de moine. Il ne s’est jamais marié, était végétarien et buvait de l’alcool seulement à la fin de sa vie, sous forme de médicament. Mais il n’en fait jamais état. Pour lui, garder ou non les préceptes est bien moins important que sa mission première : garder et enseigner le Sutra du Lotus et tout particulièrement la récitation de son titre, la pratique la plus efficace pour l’âge de mappo. De nombreux passages expriment ce point de vue.
Pour propager sa nouvelle interprétation du bouddhisme et de sa pratique, Nichiren pensait que le temps était venu pour établir un nouveau kaidan (plateforme d’ordination). Il pensait qu’une personne des Derniers jours du Dharma ne pouvait pas atteindre la bodhéité par un quelconque code de conduite. Les hommes étaient désormais incapables de vivre selon toutes ces prescriptions. Ceux qui s’y étaient essayé ont compris que ni la morale ni l’éthique ne les rapprochaient de l’Éveil. Bien sûr, il y avait aussi ces hypocrites qui suivaient à la lettre les préceptes tout en violant leur esprit. Le remède à cela était, pour Nichiren, le retour à l’essence du Sutra du Lotus et, par conséquent, la seule chose qui importait était de garder ce sutra qui permettait de dépasser les imperfections et d’atteindre l’Éveil. C’était cela le véritable accomplissement des préceptes. Le Manuel du Bouddhisme de Nichiren explique cela de la façon suivante :
Un des gosho les plus importants de la tradition nichirénienne, Enseignement, Pratique et Preuve, parle du "précepte du Calice de diamant". Le passage suivant du Sutra du Filet de Brahma a, peut-être, inspiré cette image :
Et Nichiren continue dans le même gosho :
En s’appuyant sur cette définition des préceptes, le bouddhisme de Nichiren enseigne que les plateformes d’ordination aussi bien du Hinayana que du Mahayana sont maintenant obsolètes : le temps est venu pour la plateforme d’ordination du précepte du Calice de diamant qui en fait la synthèse. Ainsi la pratique de Namu Myoho Renge Kyo permet que la morale et l’éthique ne soient plus des codes rigides de conduite mais qu’elles soient intimement liées à la sagesse et la compassion nées de l’Éveil. Il n’est plus nécessaire de se rendre dans un endroit spécifique pour recevoir le précepte du Calice de diamant. Tout lieu où est récité Namu Myoho Renge Kyo devient une plateforme de préceptes où chacun peut dédier sa vie au Dharma Merveilleux et parvenir à l’Éveil. C’est le lieu où tous les hommes, laïcs ou moines, peuvent recevoir le Dharma Merveilleux de l’Enseignement de la Fleur du Lotus directement du Bouddha Atemporel Shakyamuni, tout comme les bodhisattvas Surgis-de-Terre l’ont reçu lors de la Cérémonie dans les Airs. Un texte attribué à Nichiren, Les Trois Grands Dharmas Cachés clarifie la position du bouddhisme nichirénien au sujet du kaidan de l’enseignement essentiel (honmon no kaidan), (tout au moins par rapport à un contexte japonais médiéval)
Il semble que pour Nichiren, la vie de moine célibataire et les prescriptions qui encadrent cette sorte de vie appartiennent au passé en tant que pratique hinayana obsolète. Et pourtant Nichiren n’a jamais rejeté cette façon de vivre, comme l’a fait Shinran. En fait, il a souvent encouragé ses disciples à suivre les modèles de conduite confucéens et bouddhistes même s’il n’a jamais dit de suivre les préceptes de façon formelle ni qu’ils menaient à l’Éveil. Dans son gosho à Sairen-bo du 28 janvier 1273 Letter Sent with the Prayer Sutra Nichiren dit que celui qui garde le Sutra du Lotus à l’époque des Derniers jours du Dharma doit se consacrer particulièrement à la vie de moine célibataire de ceux qui vivent selon les préceptes.
Pendant des siècles après la mort de Nichiren, ses différentes lignées ont gardé le mode de vie monastique même si d’un point de vue formel elles n’adhéraient ni au Dharmaguptaka vinaya ni aux préceptes mahayana du Sutra du Filet de Brahma. Il faut noter qu’au XVIIe siècle un moine nichirénien du nom de Gensei (1623-1668) a enseigné l’importance de garder les préceptes et mit en avant le Vinaya du Lotus. On peut trouver une brève biographie sur Gensei dans Shapers of Japanese Buddhism. Il faut espérer qu’un jour ses écrits sur le Vinaya du Lotus et l’importance des préceptes dans le bouddhisme de Nichiren seront traduits en anglais. En attendant, l’existence même de ces écrits révèle que le mode de vie monastique était encore en vigueur dans le clergé nichirénien (sans doute ni plus ni moins strictement que dans les autres écoles), mais que certains adeptes étaient particulièrement concernés par le maintien de certains préceptes en tant que pratique du Sutra du Lotus. C’est pourquoi la Loi nikujiki saitai de 1872 qui abrogeait la pénalité civile du non respect des préceptes ne reçut pas l’approbation de la direction de la Nichiren Shu ; pas plus, d’ailleurs que celle d’autres écoles du bouddhisme japonais, à l’exception, une fois de plus de la Jodo Shinshu et du Shugendo.
Les efforts des dirigeants des moines des écoles bouddhiques japonaises restèrent toutefois vains. Le "moine moyen" ne voyait pas d’intérêt à rester célibataire et, en une génération, la majorité du clergé de toutes les écoles bouddhiques japonaises était mariée et avait des enfants. Comme le fait remarquer Jaffé, ce phénomène n’était pas nouveau au Japon. Il y avait depuis longtemps des mariages officieux – même en dehors de la Jodo Shinshu – mais jamais à une telle échèle et aussi ouvertement avec, en plus, des cas où le temple était légué de père en fils. Au tournant du siècle, la question du célibat des prêtres ne se posait plus en termes d’existence mais sur la façon de s’adapter aux nouvelles conditions de prêtres ayant femme et enfants et transmettant leur temple à leur descendance.
Ainsi, la situation du clergé marié restait floue. Les moines entièrement ordonnés gardaient l’appellation de bhikshus ou bhikshunis, d’après les noms que donnait le Bouddha aux moines mendiants itinérants, hommes et femmes. La majorité des moines bouddhistes au Japon étaient sédentaires avec des familles, à l’exception toutefois du clergé féminin qui selon Stephen Covell gardait le célibat. Un certain nombre de moines se posaient également la question sur leur statut. En juin 2000, le Rév. Senchu Murano – qui a lui-même une famille – a donné une interview au Nichiren Shu News, le mensuel de la Nichiren Shu en langue anglaise :
Même au 21siecle les écoles traditionnelles du bouddhisme japonais – y compris la Nichiren Shu – n’ont toujours pas officiellement approuvé le mariage du clergé ni n’en reconnurent l’existence. En 2005, Stephen Covell note à ce sujet que les statuts de l’école Tendai étaient intentionnellement vagues pour permettre aux différents temples de masquer la présence des épouses. (Covell, pp. 112-113). J’ai pu constater que les statuts et le règlement intérieur de la Nichiren Shu (effectif à partir du 1er avril 2002), utilisent un langage tout aussi prudent quand ils parlent des familles (jizoku) dans les temples. Voici quelques extraits : Statuts (Constitution) de la Nichiren Shu
Chapitre 11. Clergé, famille du temple et membres. 73 La famille (shinzoku) qui vit avec le prêtre principal (jushoku, tan’nin, kyodo (responsable de temple, maitre-enseignant, postulant, conformément aux trois catégories définies ci-dessus) dans le temple et qui croit en nos enseignements et qui est enregistrée sur la liste est appelée jizoku (famille du temple) 73.2 La femme adulte (seinen josei) de la famille du temple (jizoku) enregistrée sur la liste jitei fujin est la jitei fujin (surveillante du temple). 73.3 Les deux articles précédents s’appliquent à la shinzoku (famille) qui vit avec un kyoshi ou un kyoshi-ho. Règlement intérieur de la Nichiren Shu Chapitre 29 : Règles applicables aux jizoku (famille de temple) et jitei fujin (surveillante de temple) Article 1. La shinzoku qui vit avec le prêtre principal (jushoku, tan’nin, kyodo – conformément aux trois catégories définies ci-dessus) dans le temple et qui croit en nos enseignements et qui est enregistrée sur la liste, est appelée jizoku à l’exception des kyoshi et kyoshi-ho. Article 2. La jizoku (famille du temple) s’efforce à mettre en pratique les instructions de notre Fondateur concernant le service et la pratique et assiste le prêtre principal pour la prospérité de la Nichiren Shu et de son temple ainsi que dans ses activités de propagation auprès des membres et des croyants. Article 3. La jitei fujin est la femme adulte de la jizoku qui a été approuvée par le prêtre principal. Article 4. La jitei fujin est la personne principale chargée d’obligations vis à vis de la jizoku, s’efforçant de d’éduquer les disciples et préparer la succession. Article 5. Le prêtre principal [head minister] est chargé d’enregistrer les jizoku et les jitei fujin avec le shumu socho [chief administrator]. Article 6. L’enregistrement exposé dans l’article précèdent se fera sur les listes jizoku daicho et jitei fujin daicho. Article 6.2. En cas de changement, celui-ci doit être signalé dès que possible. Article 7. L’article précédent s’applique à toutes les familles qui vivent avec le kyoshi du temple. Article 8. Deux copies devront être faites du jizoku daicho et du jitei fujin daicho. L’original sera conservé au siège de la Nichiren Shu [main office] et la copie au bureau régional [regional office]. Article 9. Lorsqu’il n’y a pas de prêtre principal (jushoku ) en cas de décès ou pour toute autre raison, la jizoku est considérée comme telle jusqu’à ce que le successeur soit approuvé par le shumu socho (administrateur général) Article 10. La jitei fujin peut créer une association de jitei fujin dans chaque district régional pour leur développement, l’éducation et les pratiques adjacentes. De plus, en accord avec les districts elles peuvent créer des associations fujinkai avec les districts régionaux voisins. Article 10.2. Pour promouvoir leurs activités, la fujinkai peut élire un président, un vice–président et les membres du Conseil d’administration. Article 10.3. Le président, vice–président et les membres du Conseil d’administration sont élus pour 2 ans renouvelables. Article 10.4. Le shumu shocho (responsable du district) est tenu d’enregistrer le nom du président de la fujinkai auprès du shumu shocho. Article 11. Le jitei fujinkai organisera des ateliers et d’autres activités. Article 12. Le jitei fujinkai participera aux activités du district à la demande du shumu shocho. Article 13. Afin de communiquer entre eux, les jitei fujinkai peuvent organiser une association paritaire nationale de fujinkai. Addenda1. Ces dispositions prennent effet à partir du 1er avril 2002. Il n’est dit nulle part que le jitei fujin est – ou pourrait être – l’épouse du prêtre principal. Le terme est suffisamment vague pour pouvoir s’appliquer à la grand-mère, mère, tante, sœur ou fille majeure. Ainsi, l’appellation peut s’appliquer à l’épouse du prêtre principal en même temps qu’elle évite de stipuler que cela peut être le cas. Et, en fait, ce n’est justement pas le cas. C’est une bonne chose que les jizokus soient au moins citées dans les statuts et qu’on leur accorde tout un article dans les addenda. Dans la réalité, elles sont encouragées à participer activement dans la vie, la dévotion et les activités du temple. Ni les statuts ni le règlement intérieur n’en parlent, mais de fait la majorité de temples japonais ne pourrait pas fonctionner sans l’aide de l’épouse du prêtre principal et ces temples ne pourraient avoir de successeur autre que les fils du prêtre principal. En tout état de cause, les temples bouddhistes japonais sont devenus des entreprises familiales qui gèrent principalement les enterrements, les services commémoratifs et l’entretien des cimetières pour les membres danka. Selon l'enquête de 1993 citée par Jaffe, 73 % des membres de l'école Soto Zen préfèrent que leur clergé soit marié, avec seulement 5 % préférant le clergé célibataire. (Jaffe, 2001, pp. 1 - 2). Je ne pense pas que ce soit différent pour le pratiquant japonais moyen de la Nichiren Shu. Les bouddhistes japonais sont habitués à ce que les temples soient gérés en famille et qu’ils existent principalement pour s’occuper des cimetières, offices mémoriaux et funérailles. Certes, les bouddhistes japonais respectent les mendiants itinérants du Theravada mais ce n’est pas ce qu’ils attendent de leurs temples. Ont-ils toujours recours à ce genre de services est une autre histoire. Lorsque j’étais novice au Shingyo Dojo, les instructeurs nous ont raconté qu’une enquête avait eu lieu sur les professions que les Japonais jugeaient « les plus inutiles ». ‘Prêtre bouddhiste’ figurait fréquemment parmi les réponses. Comme pour corroborer l’opinion publique, Mitsutoshi Horii montre dans son article « Déprofessionnalisation des prêtres bouddhistes dans le Japon contemporain » paru en 2006 que le clergé bouddhiste est professionnellement marginalisé. Les enterrements sont dorénavant assurés par des entreprises de pompes funèbres. L’entretien des tombes par les temples est contesté parce que légalement cela relève de corporations profanes et d’assistance caritative, les conseils pouvant être égaux à celui des prêtres, sinon meilleurs car plus professionnels et, pour finir, le soutien moral peut être plus efficace grâce aux médecines traditionnelles ou alternatives. Si bien que le rôle traditionnellement dévolu au clergé japonais n’est plus considéré comme utile et nécessitant des frais supplémentaires. Il est évident que le clergé du bouddhisme japonais est en crise, se débattant avec le statut des prêtres mariés, avec la nécessité de rester utiles et de garder leurs temples à une époque où le besoin d’une organisation religieuse est remis en question par une société séculière. Mais y a-t-il quelque chose de vraiment bouddhiste dans la question des prêtres mariés, même s’ils trouvent une place dans le monde ? Peut-il y avoir une place dans le monde d’aujourd’hui pour des prêtres quels qu’ils soient ? Même la brochure Read avec le programme qui m’a été remise au Shingyo Dojo fait état de ce questionnement sur le rôle du clergé bouddhiste japonais dans un monde séculier.
Membre non japonais du clergé de la Nichiren Shu en Amérique du Nord, marié et ayant une fille à l’école secondaire, je travaille à temps plein comme employé de bureau (file clerk) ce qui me laisse peu de temps pour des activités religieuses. Je me pose des questions sur ce qu’est mon rôle et sur ce qu’il pourrait être. Y a-t-il encore quelque chose de juste et d’authentiquement valable à n’être qu’un chef de famille et un bhikshu dans une école bouddhique japonaise, alors que je me consacre aux activités bouddhistes avec les autres seulement un jour par semaine, le dimanche, et ne parle du bouddhisme le reste de la semaine que sur quelques forums en ligne. N’est ce pas là quelque chose d’inapproprié et de saugrenu. Quel intérêt y a-t-il à être un membre ordonné du Sangha alors qu’on est chef de famille. A quoi bon être bouddhiste si c’est juste un hobby même si cela confronte aux problèmes d’éthique et engage dans différentes pratiques contemplatives ; un hobby que je partage avec quelques amis en ligne pendant le week-end ? Alors maintenant que j’ai fait le tour de ce que serait un Sangha avec un clergé de chefs de famille – dont je fais partie – j’aimerais savoir s’il existe une réponse à cette question. |
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