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Extraits de gosho sur

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DICTIONNAIRE
 
sange - repentir
 

Chunda demanda à nouveau : 'Que signifie le terme icchantika  ? ' Le Bouddha répondit : 'Chunda, imagine qu'il y ait des moines ou des nonnes, des laïcs, hommes ou femmes, qui prononcent des paroles irréfléchies et mauvaises et s'opposent au Dharma correct, et que ces personnes continuent à commettre ces fautes graves sans jamais montrer le moindre désir de s'amender ni aucun signe de repentir sincère. Je dirai que de telles personnes suivent la voie des icchantika. Il y a aussi ceux qui commettent les quatre délits graves ou les cinq forfaits, et qui, tout en ayant conscience d'avoir commis de graves fautes, ne ressentent jamais ni frayeur ni repentir dans leur coeur ou qui, du moins, n'en font rien voir ; qui ne montrent aucun désir de protéger le Dharma correct ni d'en assurer la transmission pour l'éternité, mais la décrient et la rabaissent par des paroles mensongères. Je dirais aussi que des personnes de ce genre suivent la voie des icchantika. A l'exception des icchantika, vous pouvez faire des dons à toutes les autres personnes et tout le monde vous en félicitera."
Rissho Ankoku ron (Kamakura-Matsubagayatsu, juillet 1260)

Quand je lis ce passage et d'autres semblables, mon corps se couvre de sueur et mes larmes coulent comme pluie. Je me désole en pensant que, en étant né dans ce pays, je suis responsable du mauvais karma de tant de Japonais, le pire karma qu'ils puissent créer en une vie. Ceux qui frappèrent le bodhisattva Fukyo s'en repentirent de leur vivant. Mais leur crime était si difficile à expier qu'ils tombèrent quand même dans l'enfer avici et y demeurèrent pendant mille kalpas. Ceux qui m'ont fait du tort, pour leur part, n'ont pas encore manifesté le moindre repentir.
Les quatre sortes de reconnaissance (Izu, le 16 janvier 1262 à Kudo Yoshitaka)

Ceux qui tout d'abord méprisèrent et persécutèrent Fukyo eurent ensuite foi en ses enseignements et devinrent ses disciples. La plus grande part de leur offense fut ainsi expiée, mais même la petite partie qui demeurait leur valut des souffrances aussi terribles que s'ils avaient tué mille fois père et mère. Les gens de notre époque refusent totalement de se repentir. Comme il est dit dans le chapitre Hiyu* (III), ils devront donc souffrir pendant d'interminables kalpas, peut-être pendant une période aussi longue que gohyaku jintengo* ou sanzen jintengo*.
La Lettre de Sado (Sado, 20 mars 1272, à Toki Jonin)

Les maîtres des trois écoles du Sud et les maîtres des sept écoles du Nord de Chine ne connaissaient pas les comparaisons qui illustrent la supériorité des enseignements essentiels (honjaku no roppi) et étaient apparemment troublés par la profondeur des métaphores des sutras. Des maîtres tels que Jizang (Grand-maître* Jiaxiang) de l’école Sanron, Chokan, (Cheng-guan) de l'école Kegon et Jion (Kui-ji dit Cien) de l’école Hosso n’avaient pas conscience de la profondeur et de la supériorité comparative des enseignements bouddhiques, que ce soit pour les textes internes ou externes au bouddhisme. Pourtant, leur foi dans le bouddhisme était si forte qu’ils suivirent Zhiyi*, en dédaignant leurs propres position et réputation. Je ne saurais donc dire si, oui ou non, ces maîtres étaient capables de s’affranchir des illusions de la vie et de la mort par la force de leur repentir (sange). Ils ont dû tomber en enfer, car leur faute (hobo) d'avoir dénigré le Véritable Dharma, était trop grave pour qu’ils en soient acquittés, tout comme le firent les rois Ajatashatru et Vimalamitra* malgré leur repentir.
Souverains de notre pays (Minobu, février, 1275)

On aurait pu croire que, dans ces conditions, Devadatta se repentirait et réformerait sa conduite, mais, au contraire, il s'en alla dire partout que Gautama utilisait des procédés de guérisseur et s'adonnait à la magie. Le Bouddha ne manifesta pas la moindre rancune, même envers de tels ennemis. Comment, alors, pourrait-il abandonner une personne ayant cru en son enseignement, ne serait-ce qu'une fois ?
Lettre à Horen (Minobu, avril 1275 à Soya Kyoshin)

Quelle que soit la difficulté présente, considérez-la comme aussi éphémère qu'un rêve et ne pensez qu'au Sutra du Lotus. L'enseignement de Nichiren était particulièrement difficile à croire au début, mais maintenant que mes prédictions se sont vérifiées, ceux qui m'ont calomnié à tort doivent se repentir. Même si d'autres, hommes et femmes, deviennent mes disciples à l'avenir, ils ne vous remplaceront pas dans mon coeur. Parmi ceux qui furent les premiers à croire en mon enseignement, beaucoup ont par la suite abandonné leur foi, par crainte d'être rejetés par la société. Et certains d'entre eux s'opposent maintenant à moi encore plus furieusement que ceux qui m'ont toujours calomnié.
Lettre aux Frères (Minobu, 16 décembre 1275 aux frères Ikegami)

Je laisserai pour l'instant de côté la question d'établir ce qui est correct et ce qui est erroné dans le bouddhisme en Inde et en Chine, mais en ce qui concerne le Japon, l'enseignement correct du Sutra du Lotus s'y est perdu et tous ses habitants, sans aucune exception, sont donc destinés à tomber dans les mauvaises voies. [La raison en est que] sur chaque montagne, à côté de chacun des temples de l'école Hokke-Tendai se trouve invariablement un temple de l'école Shingon, de même que l'ombre suit le corps. Ainsi, à la pratique correcte du Sutra du Lotus, est adjointe la pratique shingon des dix-huit voies, et à la pratique du repentir [par la récitation du Sutra du Lotus] se mêle la récitation du Sutra Amida. Et, au cours de la cérémonie de consécration des patriarches, le rituel du Shingon prédomine, tandis que celui du Sutra du Lotus est relégué au second plan.
Lettre aux moines du Seicho-ji (Minobu, le 11 janvier 1276 aux moines du temple Seicho-ji)

Il y avait dans le nord de l'Inde une cité appelée Saiseki, gouvernée par un roi du nom de Ryuin. Ryuin tua son père, mais plus tard, horrifié par son acte, il quitta son pays pour se rendre auprès du Bouddha. Il exprima son repentir devant lui et le Bouddha lui accorda son pardon.
Lettre à Konichi-bo (Minobu, mars 1276 à la veuve Konichi, mère de Yashiro)

Le Japon d'aujourd'hui est rempli d'adeptes d'Ennin*, d'Enchin et de Kukai*. Il n'y a pas une seule personne qui ne s'oppose au Dharma. Si nous y réfléchissons, nous voyons que cela ressemble à l'époque des Derniers jours du Dharma Daishogon (note) ou à celle des Derniers jours du Dharma du bouddha Issai Myoo. A l'époque des Derniers jours du Dharma du bouddha Ionno, même ceux qui se repentirent de leurs mauvaises actions durent endurer pendant mille kalpas les souffrances de l'enfer avici (note). Que dire alors de la situation actuelle, quand les moines du Shingon, les adeptes du Zen et les disciples du Nembutsu n'éprouvent pas le moindre repentir  ? [Comment pourraient-ils ne pas vérifier la prédiction du Sutra  : ] "Ils renaîtront ainsi [en enfer] pendant d'innombrables kalpas"  ? (réf.)
[...] Ainsi, même si Kukai*, Ennin* et Enchin avaient donné des cours sur le Sutra du Lotus, même s'ils s'étaient repenti de leurs erreurs, ils auraient néanmoins eu les pires difficultés à réparer leurs graves offenses. Et [comme nous le savons], ils n'éprouvèrent jamais le moindre repentir. Au contraire, ils ont totalement ignoré le Sutra du Lotus, pratiquant nuit et jour les rituels du Shingon et propageant sa doctrine matin et soir.
Traité sur la dette de reconnaissance (Minobu, le 21 juillet 1276, à Joken-bo et Gijo-bo)

Il existe deux sortes de maladies : bénignes et graves. Si l'on est soigné à temps par un bon médecin, on peut guérir de maladies graves ; à plus forte raison de maladies bénignes. On peut dire aussi qu'il existe deux sortes de karma : le karma transformable et le karma immuable. Par un repentir sincère, on peut même éliminer le karma immuable ; à plus forte raison, le karma transformable. Le septième volume du Sutra du Lotus affirme : "Ce sutra est un excellent médicament pour les maux de toute l'humanité."(réf.) On ne trouve ces mots dans aucun autre sutra.
Sur la possibilité de prolonger sa vie (Minobu, 1279 à Myojo, femme de Toki Jonin)

A ce moment, un édit impérial et un décret du shogun seront octroyés ; un endroit très élevé – semblable au Pic du Vautour – sera trouvé, et là l’Estrade d’Ordination sera implantée. Nous n’avons qu’à attendre le bon moment pour que cela se produise. Cela marquera l’avènement du Dharma véritable établie par le Bouddha parmi les hommes. A cette Estrade d’Ordination viendront, non seulement tous les habitants des trois pays – Inde, Chine et Japon – pour se repentir de leurs fautes et être sauvés, mais même Bonten et Taishaku et les autres dieux viendront et se rassembleront autour.
Trois grands Dharmas cachés (Minobu, le 27 ? avril 1281 à Ota Kingo)

 

 

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