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Extraits de gosho sur

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DICTIONNAIRE
 
bakku-yoraku, donner la joie
 

La métaphore du grand océan qui "recèle divers trésors" indique que toutes les pratiques et actions vertueuses de tous les bouddhas et bodhisattva, ainsi que tous les bienfaits obtenus par la pratique des six paramitas sont inclus dans la pratique du Dharma Merveilleux. "Les êtres vivants gigantesques" qu'abrite l'océan sont les bouddhas et les bodhisattvas, comparés à "des êtres gigantesques" parce que leur sagesse est grande. Grande stature, grand esprit de recherche, grands traits caractéristiques, grande maîtrise des pouvoirs mystiques, grande compassion pour libérer du mal et grande bienveillance pour donner la joie, c'est au Sutra du Lotus qu'ils doivent tout cela. De même que le grand océan "rejette les cadavres", la pratique du Sutra du Lotus permet de rejeter à tout jamais les oppositions au Dharma et l'incroyance incorrigible des icchantika. [Enfin, la huitième caractéristique de l'océan] "son niveau n'augmente ni ne diminue" symbolise l'impartialité de l'enseignement du Sutra du Lotus qui établit que tous les êtres humains possèdent l'état de bouddha.
La même saveur salée (1261   ? )

Jusqu'à ce jour, vous vous êtes contenté de subir inutilement les souffrances d'existences innombrables, depuis le plus lointain passé. Pourquoi n'essayez-vous pas, ne serait-ce qu'une fois, de planter les graines mystiques qui conduisent à l'Éveil éternel et immuable  ? Même si actuellement vous ne pouvez goûter qu'une fraction infime de la joie sans limite qui vous attend à l'avenir, vous ne devriez certainement pas passer tout votre temps à convoiter gloire et profits en ce monde, par nature aussi fugitifs qu'un éclair ou que la rosée du matin. Comme nous l'a enseigné l'Ainsi-Venu : "Il n'y a pas de sécurité en ce monde des trois plans  ; il est comparable à une maison en feu"(réf.)  ; et selon les mots d'un bodhisattva  : "Tout n'est que mirage, comme une image créée par magie."(réf.)
Hors de la ville de la lumière éternellement paisible, il n'y a que le royaume de la souffrance. Une fois quitté le havre de l'Éveil intérieur, quelle joie peut-il donc y avoir  ? Je prie pour que vous ayez foi dans le Dharma Merveilleux, qui garantit "la paix et la sécurité en cette vie-ci et de bonnes conditions dans la vie suivante."(réf.)
Questions et réponses sur la pratique du Sutra du Lotus (Kamakura  ? mars 1263   ? à Nichiji  ? )

Autrefois [dans une de ses vies antérieures], quand Shakyamuni était un Roi faisant tourner la roue engagé dans la pratique de bodhisattva, il révérait une phrase en huit caractères qui disait : "Tous ceux qui sont nés sont destinés à mourir. Mettre un terme à ce cycle, c'est entrer dans la joie du Nirvana."(réf.)
[...] Le démon consentit finalement à lui enseigner le second verset de la strophe. Sessen Doji ôta la peau de daim dont il était vêtu et l'étendit sur le sol. Puis il s'agenouilla, joignit les mains en signe de prière, et supplia le démon de s'asseoir face à lui. Le terrible démon accepta de le faire et se mit à réciter : "Mettant un terme au cycle des naissances et des morts, les êtres accèdent à la joie du nirvana." Après avoir mémorisé la strophe entière, Sessen Doji l'inscrivit sur des troncs d'arbres et des pierres. Puis il se jeta dans la gueule du grand démon. Sessen Doji était en fait Shakyamuni dans une de ses vies antérieures, et le démon était en fait une apprence de Taishaku.
Lettre à Nichimyo Shonin (Sado, le 25 mai 1272 à Nichimyo)

D'ailleurs, je me trouvais peut-être à cette cérémonie, mais, comme je ne suis qu'un simple mortel, il n'est pas en mon pouvoir de connaître le passé. Cependant, je suis sans aucun doute le Pratiquant du Sutra du Lotus dans cette vie-ci ; je pourrai donc de façon certaine atteindre le siège de l'Éveil à l'avenir. Jugeant le passé de ce point de vue, je dois avoir été présent à la Cérémonie dans les Airs. Il ne peut y avoir de rupture entre le passé, le présent et le futur. Parce que je suis convaincu de cela, je ressens une joie sans limite, malgré mon exil présent.
La véritable réalité de la vie (Sado, mai 1273 à Sairen-bo)

Nichiren et ses disciples ne souffriront pas longtemps, à peine plus longtemps qu'il n'en faut au givre ou à la rosée pour s'évaporer sous le soleil du matin. Quand nos prières pour atteindre la bodhéité seront réalisées et que nous résiderons dans la Terre de l'Éveil éternel où nous connaîtrons la joie sans limite du Dharma, quelle pitié nous éprouverons pour ceux qui souffrent sans répit dans les profondeurs de l'enfer !
La Pratique telle que le Bouddha l'Enseigne (mai 1273 à plusieurs de ses disciples)

Daibonten est le plus respecté des rois célestes du monde des trois plans. Il réside au sommet du monde de la forme. Le Démon du sixième Ciel et Taishaku sont à son service, et un système majeur de mondes tient dans la paume de sa main. Après avoir pratiqué des méditations encore entachées d'illusions, Daibonten a cultivé les quatre vertus de la compassion sans limite - la commisération [qui incite à faire du bien aux autres], la compassion [qui pousse à les soulager de leurs souffrances], la joie [ressentie en les voyant devenir heureux] et le détachement [l'indifférence à l'amour ou à la haine, qui permet d'agir en toute impartialité].
Lettre à Horen (Minobu, avril 1275 à Soya Kyoshin)

On lit dans le chapitre Yakuo* (XXIII), dans le septième volume du Sutra du Lotus : "Comme une personne nue obtenant un vêtement." Ce passage compare la joie ressentie en recevant le Sutra du Lotus à celle d'une personne sans vêtement à qui l'on donne de quoi se vêtir.
L'histoire d'Ohashi no Taro (Minobu, le 24e jour du 3e mois intercalaire de 1276 à Nanjo Tokimitsu)

Il n'y a pas de plus grand bonheur pour les êtres humains que de réciter Namu Myoho Renge Kyo. Le Sutra du Lotus déclare : "Là, les êtres vivent libres et heureux."(réf.) L'expression "libres et heureux" désigne la joie émanant du Dharma. Vous faites évidemment partie des "êtres" et "là" désigne le monde entier, donc aussi le Japon. "Libres et heureux" signifie réaliser que notre vie - notre corps et notre esprit, nous-même et notre environnement - est l'ainsité d'ichinen sanzen et le bouddha de la "liberté sans limites".
Il n'existe pas de plus grand bonheur que d'avoir foi dans le Sutra du Lotus. Il nous promet "paix et sécurité dans cette vie et des circonstances favorables dans la prochaine." (réf.) Ne vous laissez jamais troubler par les épreuves de la vie. En définitive, personne ne peut éviter les problèmes, pas même les saints ou les sages. Récitez simplement Namu Myoho Renge Kyo et, quand vous buvez du saké, restez chez vous avec votre femme.
Souffrez s'il faut souffrir, et goûtez pleinement la joie lorsqu'elle se présente. Considérez la souffrance et la joie comme des réalités inséparables de la vie et continuez à réciter Namu Myoho Renge Kyo, quoi qu'il arrive. Vous connaîtrez alors la joie illimitée que procure le Dharma. Fortifiez votre foi plus que jamais.
Le bonheur en ce monde (Minobu, 27 juin 1276, à Shijo Kingo)

Il est dit dans le chapitre Hosshi* (X) : "Les bienfaits obtenus en faisant des offrandes à un moine qui enseigne le Sutra du Lotus sont encore plus grands que ceux que l'on obtient en offrant d'innombrables trésors au Bouddha pendant huit milliards kalpas. Et celui qui peut entendre le Bouddha enseigner ce Sutra, ne serait-ce qu'un instant, ressentira la joie intense que procure un immense bienfait." Même un ignorant peut obtenir des bienfaits en servant une personne qui enseigne ce Sutra. Même un démon ou un animal, s'il enseignait ne serait-ce qu'un vers ou une phrase du Sutra du Lotus, devrait être respecté comme on respecterait le Bouddha. [...] Et, comme il est dit dans le Sutra, il faut propager le Dharma au mieux de ses capacités. Si vous cédez au découragement parce que les souffrances que vous endurez en cette vie-ci vous semblent déjà très grandes, vous devriez réciter Namu Myoho Renge Kyo en pensant que les souffrances d'une vie future pourraient être plus grandes encore. Et quand vous êtes heureux, vous devriez penser que la joie en cette vie-ci n'est qu'un instant dans un rêve, alors que la joie ressentie sur la Terre pure du Pic du Vautour est le véritable bonheur.
Les quatorze oppositions (Minobu, fin 1276, au nyudo Matsuno Rokuro Zaemon)

Les bienfaits obtenus ainsi accumulés seront alors difficiles à connaître, même avec la sagesse de l’Éveillé. Celui-ci enseigna en effet que les bienfaits induits de l’offrande au pratiquant de ce sutra sont cent, mille, dix mille, cent millions de fois supérieures aux bienfaits d’avoir fait l’offrande d’incommensurables trésors directement au Bouddha Shakyamuni pendant quatre-vingt milliards de kalpa. Lorsque l’on rencontre ce Sutra, la joie submerge le cœur et les larmes montent aux yeux.
Niike Gosho (Minobu, février 1280 à Niike Saemon no jo)

 

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