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Extraits de gosho sur

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DICTIONNAIRE
 
amour matérnel
 

Les mots du Sutra, imprégnés d'autant de bienveillance que l'amour d'une mère, apporteront alors le soulagement, et les préoccupations du Bouddha, qui déclara : "Je suis le seul à pouvoir les sauver", seront du même coup allégées.
Questions et réponses sur la pratique du Sutra du Lotus (Kamakura ? mars 1263 ? à Nichiji ?)

Le soleil dissipe les ténèbres même les plus profondes. Le cœur d'une femme est comparable aux ténèbres et le Sutra du Lotus au soleil. Un nouveau-né ne reconnaît pas toujours sa mère mais jamais une mère n'oublie son nouveau-né. Le Bouddha Shakyamuni peut être comparé à la mère et une femme à un nouveau-né. Si deux personnes s'aiment, elles ne se quitteront jamais.
La Loi de Causalité de la Vie (Sado, avril 1272 à Nichigennyo)

Le Bouddha a le pouvoir de transmettre les effets bienfaisants qu'il a obtenus aux personnes ayant foi dans le Sutra du Lotus. C'est comme la nourriture consommée par une mère aimante qui se change en lait pour nourrir son bébé. Car le Bouddha déclara  : "Maintenant, ce monde des trois plans est mon domaine, et les êtres vivants qui y résident sont tous mes enfants."(réf.)
Lettre à Horen (Minobu, avril 1275 à Soya Kyoshin)

Je suis de modeste origine, mais je crois au Sutra du Lotus que protègent et chérissent Shakyamuni, Taho, tous les bouddhas des dix directions, Bonten, Taishaku, les divinités Nitten, Gatten et les quatre Rois du Ciel, les rois-dragons, Tensho Daijin* et le bodhisattva Hachiman. Ils protègent et chérissent ce Sutra comme les gens chérissent la prunelle de leurs yeux, comme les divinités célestes révèrent Taishaku, ou comme une mère aime son enfant.
Lettre au nyudo Nakaoki (Minobu, le 30 novembre 1279 au nyudo Nakaoki et à son épouse)

Quand une mère traite son enfant par le moxa brûlant, son fils la regarde comme une ennemie ; une personne gravement malade à qui l'on donne un bon médicament ne manquera pas de se plaindre de son goût amer. Il en était déjà ainsi pour le Sutra du Lotus du vivant de Shakyamuni.
[...] Même si l'on observe de nombreux préceptes et si l'on accomplit quantité de bonnes actions, si l'on agit ainsi avec un esprit qui n'est pas totalement dirigé vers le bien, on ne peut pas renaître au Ciel, dans le monde de la forme [où les êtres sont libérés des désirs]. Pour naître roi dans le Ciel de Brahma, il faut ajouter la bienveillance aux causes qui entraînent la récompense karmique de renaître dans le monde des trois plans. La pauvre femme citée dans le Sutra renaquit dans le Ciel de Brahma grâce à son amour pour son enfant. Ce n'est pas pour avoir suivi les règles habituelles de la pratique bouddhique. Guanding* interprète cela de deux façons différentes, mais finalement c'est seulement l'amour de cette femme pour son enfant qui est déterminant. Son amour maternel intense ressemble à la méditation entièrement dirigée vers le bien. Elle ne pense qu'à son enfant, ce qui ressemble à la profonde bienveillance du Bouddha. C'est sans doute pourquoi, sans avoir créé d'autres causes, elle renaît dans le Ciel de Brahma.[...] Un enfant peut insulter son père et sa mère, mais ses parents ne le rejetteront pas pour autant. On dit de certains petits de la chouette qu'ils mangent leur mère, mais pourtant leur mère ne les abandonne pas. On dit que le hakei tue son père, mais le père ne fait rien pour l'en empêcher. Si même des animaux se comportent ainsi, comment de grands sages pourraient-ils abandonner le Pratiquant du Sutra du Lotus ?
[...] 2 On peut en déduire que Shakyamuni, Taho et tous les autres bouddhas ont voulu s'assurer de la propagation du Sutra du Lotus à l'avenir, de façon à le rendre accessible à tous les êtres humains des générations futures sans exception. Leur grande compassion dépasse même celle d'un père ou d'une mère qui voient leur unique enfant affligé d'une grande souffrance.
Traité pour ouvrir les yeux (Sado, février 1272 à Shijo Kingo)

De plus, le Bouddha Shakyamuni, avec la compassion d'un père, le bouddha Taho, avec la bienveillance d'une mère, et les bouddhas des dix directions, venus témoigner à leur tour de la véracité de l'enseignement avec l'affectueuse sollicitude des membres d'une même famille, se retrouvèrent tous dans l'assemblée ; ce fut comme si deux lunes s'étaient rejointes ou comme si deux soleils étaient apparus côte à côte.
Sur la prière (Sado, 1272 à Sairen-bo)

Selon le Sutra du Lotus et les commentaires de Guanding*, Nichiren a la bienveillance d'un père et d'une mère pour tous les habitants du Japon. Le ciel est haut mais son oreille est assez fine pour tout entendre. La terre est épaisse mais son oeil est assez perçant pour tout voir. Ainsi, le ciel et la terre savent très certainement ce qu'il en est. Pourtant, moi qui suis comme un père et une mère pour tout le peuple japonais, je suis haï, calomnié et exilé. Les abus sans précédent dont s'est rendu coupable le gouvernement, au cours des deux ou trois dernières années, défient la raison. Vous évoquez dans votre lettre la piété filiale et les sentiments que vous éprouvez pour votre mère défunte. En vous lisant, j'ai eu bien du mal à retenir mes larmes.
Réfuter l'opposition au Dharma bouddhique pour se libérer de ses fautes passées (Sado, 1273 à Shijo Kingo)

Le Bouddha répondit : "Imaginons qu'un couple ait sept enfants et que l'un d'eux tombe malade. Même si le père et la mère portent un amour égal à tous leurs enfants, c'est pour celui qui est malade qu'ils s'inquiéteront le plus."(réf.) Zhiyi* a cité ce passage dans le Maka Shikan. Le Bouddha considère tous les hommes comme ses enfants. Aussi, à l'instar des parents qui se font plus de souci pour leur enfant malade, le Bouddha se préoccupe davantage d'un homme assez mauvais pour avoir tué ses parents et s'être fait l'ennemi des enseignements du Bouddha. Le roi Ajatashatru, souverain de Magadha, assassina son père, le roi Bimbisara, qui était un puissant bienfaiteur de Shakyamuni, devenant ainsi l'ennemi du Bouddha. C'est pourquoi les cieux l'abandonnèrent, le soleil et la lune apparurent à contretemps et la terre se mit à trembler violemment, comme pour le rejeter.
A l'Hiver Succède Toujours le Printemps (Minobu, mai 1275, à Myoichi-Ama)

Même s'il est toujours douloureux pour des enfants de perdre leurs parents, que les parents meurent et que les enfants continuent à vivre, telle est la loi de la nature. Mais quelle tristesse lorsqu'une mère âgée est précédée dans la mort par son enfant  ! Il y a de quoi reprocher leur injustice aux divinités et aux bouddhas. Pourquoi la mort ne vous a-t-elle pas pris à la place de votre enfant  ? Pourquoi avez-vous dû lui survivre si c'est pour endurer une telle souffrance  ? C'est véritablement insupportable. Même les animaux dont l'intelligence est limitée ne supportent pas d'être séparés de leurs petits. La faisane dorée du Bois des Bambous se jeta dans les flammes et mourut pour protéger ses oeufs (note). Le cerf du Parc aux Daims s'offrit lui-même au roi pour protéger les faons qu'une biche portait encore dans son ventre (note) . Combien plus fort encore cela doit-il être chez les êtres humains dotés d'une conscience  ! Ainsi, la mère de Wang-Ling s'est brisé le crâne pour [éviter le déshonneur à son fils]. L'épouse de l'empereur Shen-Yao (note) s'est ouvert le ventre pour le bien d'un prince [qui n'était pas encore né]. En pensant à tout cela, j'imagine que vous n'hésiteriez pas à plonger dans les flammes ou à vous briser le crâne si cela vous permettait de revoir le visage de votre enfant. En imaginant votre douleur, je ne peux retenir mes larmes.
[...] Par conséquent, même si votre fils défunt Yashiro commit de mauvaises actions, si vous, sa mère, vous vous en désolez pour lui et offrez jour et nuit des prières pour son repos au Bouddha Shakyamuni, comment pourrait-il ne pas être sauvé  ? Et puisqu'il avait foi dans le Sutra du Lotus, ce sera plutôt lui qui servira de guide à ses parents.
Lettre à Konichi-bo (Minobu, mars 1276 à la veuve Konichi, mère de Yashiro)

Les dix Filles-démones, en particulier, ont fait vœu de protéger ceux qui récitent le daimoku du Sutra du Lotus ; ces divinités doivent donc veiller sur vous, Myomitsu Shonin, ainsi que sur votre femme, comme une mère protège son enfant unique. Elle vous chériront autant qu'un yak est attaché à sa propre queue, et veilleront sur vous jour et nuit. Comme c'est rassurant  !
Lettre à Myomitsu Shonin (Minobu, le 5ème jour du 3ème mois intercalaire 1276 à Myomitsu)

Quand nous pensons à ce voyage vers l'autre monde, nous l'imaginons dans l'obscurité la plus profonde. Là, il n'y a ni soleil ni lune, ni lumière des étoiles. Pas même une bougie ou une torche pour éclairer le chemin. Et sur cette route sombre, personne ne vous accompagne. Tant que vous vous trouvez en ce monde Saha, vous êtes entourés par votre famille, vos parents, par des frères et des soeurs, un mari, une femme, des enfants. Vous pouvez être protégé par la bienveillance d'un père, l'amour inépuisable d'une mère.
Les quatorze oppositions (Minobu, fin 1276, au nyudo Matsuno Rokuro Zaemon)

Dans la dette de reconnaissance à l'égard nos parents, celle envers notre père pourrait être comparée au ciel, et celle envers notre mère, à la terre. Il n'est pas facile de dire envers qui des deux cette dette est la plus importante. Mais le plus difficile est de s'acquitter de l'immense reconnaissance que l'on doit à la bienveillance d'une mère.
[...] Quant aux écrits bouddhiques, puisque dans les plus de cinq mille ou sept mille volumes des sutras du Hinayana ou du Mahayana il est dit que les femmes ne peuvent pas atteindre la bodhéité, ils ne permettent pas de s'acquitter de sa dette envers une mère bienveillante.
[...] Le Sutra du Lotus étant le seul à révéler que les femmes peuvent atteindre la bodhéité, j'en ai conclu qu'il est précisément le Sutra qui permet de répondre concrètement à la bienveillance d'une mère. Pour m'acquitter de cette dette de reconnaissance, j'ai fait le voeu de rendre accessible à toutes les femmes la récitation du Titre de ce Sutra.
[...] Ainsi, parmi toutes les femmes du Japon, il n'en est pas une qui agisse en accord avec l'esprit du Sutra du Lotus. Au lieu de réciter le Titre du Sutra du Lotus, ce qui est la meilleure façon de répondre à la bonté d'une mère, elles préfèrent penser au bouddha Amida. Et parce qu'elles ne comprennent pas que le Sutra du Lotus est fondamental, Amida ne peut leur être d'aucun secours. L'enseignement du Nembutsu [la récitation du nom du bouddha Amida] est totalement incapable de conduire une femme au salut ; au contraire, il la précipitera inévitablement en enfer.
[...] Je me suis demandé de quelle manière on pouvait répondre à la bonté de sa mère. Réciter le nom du bouddha Amida est la cause qui la fera tomber dans l'enfer avici. Cette invocation ne fait pas partie des cinq forfaits, mais elle est encore plus grave. Assassiner son père et sa mère détruit leur corps physique mais ne les condamne pas à l'enfer avici dans leur vie prochaine.
Le sutra permettant véritablement d'honorer sa dette (Minobu, le 28 juillet 1278 à Sennichi-ama)

Ils protègent et chérissent ce Sutra comme les gens chérissent la prunelle de leurs yeux, comme les divinités célestes révèrent Taishaku, ou comme une mère aime son enfant. Par conséquent, tous ces bouddhas et ces divinités puniront ceux qui persécutent le Pratiquant du Sutra du Lotus, avec plus de sévérité encore que l'on châtierait un ennemi de ses parents ou que le gouvernement punirait des rebelles.
Lettre au nyudo Nakaoki (Minobu, le 30 novembre 1279 au nyudo Nakaoki et à son épouse)

Il n'y a rien d'extraordinaire dans ce que nous appelons la foi. Comme une femme chérit son mari, comme un homme donnerait sa vie pour sa femme, comme des parents n'abandonneraient jamais leurs enfants, ou comme un enfant refuserait de quitter sa mère, nous devrions accorder notre confiance au Sutra du Lotus, à Shakyamuni, à Taho et à tous les bouddhas et bodhisattva des dix directions, ainsi qu'aux dieux du Ciel et aux divinités bienveillantes, et réciter Namu Myoho Renge Kyo. Voilà en quoi consiste la foi.
Le sens de la foi (Minobu, le 18 mai 1280, à Myoichi-ama)

Kai-ko [Nichiji] m'a dit [en parlant de votre fils défunt] : "Sa prestance était peu commune, tout comme la beauté de ses traits. De plus, il avait un cœur honnête et une grande sagesse. J'ai ressenti un profond chagrin en voyant quelqu'un de si remarquable mourir si jeune. Mais, en y réfléchissant, j'ai compris que c'était grâce à la mort de ce garçon que sa mère s'était mise à rechercher la Voie, et que son père avait commencé à pratiquer, en priant pour son repos dans les vies futures. Quel lien mystérieux  ! De plus, s'ils ont eu foi dans le Sutra du Lotus, que tous détestent, c'est sans doute que leur fils aîné est venu près d'eux pour les encourager dans cette croyance."
Jozo et Jogen (Minobu, 27 septembre 1280 à Matsuno ? )

On a beau savoir que l'impermanence est la règle de toute chose, même une personne qui ne fait qu'apprendre la nouvelle du décès d'un autre a toujours quelque mal à la supporter. Combien plus profond encore doit être le chagrin d'une mère ou d'une épouse  ! Je crois pouvoir imaginer un peu ce que vous ressentez. Que leurs enfants soient encore petits ou plus âgés, même s'ils sont parfois laids ou handicapés, leurs parents les chérissent. Dans votre cas, Goro était un fils, doté, de plus, de toutes les qualités, et il avait un cœur affectueux. Lorsque votre époux, le seigneur d'Ueno, vous a précédé dans la mort, encore dans la force de l'âge, votre peine n'a pas été légère. Si vous n'aviez pas été enceinte de cet enfant, vous auriez peut-être décidé de le suivre à travers feu et eau. Mais lorsque cet enfant naquit, en bonne santé, vous avez senti qu'il était impossible de mettre fin à vos jours et de confier à quelqu'un d'autre la tâche de l'élever. Ainsi, vous avez repris courage et vous avez passé les quatorze ou quinze années suivantes à élever vos enfants. Qu'allez-vous pouvoir faire dans la situation présente  ? Vous pensiez sûrement que vous auriez, à l'avenir, deux fils sur qui compter. Et pourtant, le 5e jour du 9e mois de cette année, le plus jeune de vos fils a disparu, comme la lune cachée par les nuages, comme une fleur emportée par le vent. Vous vous êtes sans doute demandé si c'était un rêve ou une réalité, et vous avez souffert de voir ce rêve durer ; puis vous avez peut-être pressenti que ce rêve était réalité, et quarante-neuf jours déjà se sont écoulés. Et si c'est bel et bien la réalité, comment allez-vous pouvoir la supporter  ? La fleur pleinement épanouie reste attachée à l'arbre, et le bouton sur le point d'éclore est tombé, fané. La mère âgée est restée et le jeune fils est parti. Comme est impitoyable l'impermanence de ce monde !
Réponse à la mère du seigneur d'Ueno (Minobu, octobre 1280 à la mère de Nanjo Tokimitsu)

 
Sur l'amour dévorant voir le gosho Sur les cérémonies d'urabon

 

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