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Extraits de gosho sur |
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Vimalamitra |
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Vatsiputriya* et l'ascète Vaipulya étaient
brillants et perspicaces, mais ils confondirent pourtant les sutras
du Hinayana et du Mahayana. Vimalamitra* et Mato* étaient très
intelligents de nature, mais ils ne purent distinguer correctement les enseignements provisoires (gonkyo) des enseignements définitifs (jikkyo). Or cela se passa pendant la période de mille
ans que l'on appelle l'époque du Dharma
correct, peu de temps après la mort du Bouddha, et dans le
même pays que lui. Les chances d'erreur
ne sont-elles pas bien plus grandes encore en Chine et au Japon, pays
fort éloignés de l'Inde où l'on parle des langues
différentes, et alors que les hommes sont devenus plus lents à comprendre les enseignements du Bouddha, que la durée de la vie est plus réduite et que l'avidité, l'arrogance et l'ignorance ont doublé ? Calomnier Nichiren est une faute encore plus grave que celles commises
par Devadatta ou Vimalamitra*.
Mes propos peuvent paraître arrogants, mais mon seul but est de
réaliser les prédictions du Bouddha et de révéler
la véracité de ses enseignements. Dans le Japon entier,
qui d'autre que Nichiren peut être qualifié de Pratiquant
du Sutra du Lotus ? Si vous dénigrez Nichiren, cela
revient à considérer les prédictions du Bouddha comme
mensongères. Ne seriez-vous pas alors une personne extrêmement
mauvaise ? Des maîtres tels que Jizang (Grand-maître* Jiaxiang) de l’école Sanron, Chokan,
(Cheng-guan) de l'école Kegon et Jion (Kui-ji dit Cien) de l’école Hosso n’avaient pas conscience de la profondeur et de la supériorité
comparative des enseignements bouddhiques, que ce soit pour les textes
internes ou externes au bouddhisme. Pourtant, leur foi dans le bouddhisme
était si forte qu’ils suivirent Zhiyi*,
en dédaignant leurs propres position et réputation. Je ne
saurais donc dire si, oui ou non, ces maîtres étaient capables
de s’affranchir des illusions
de la vie et de la mort par la force de leur repentir (sange).
Ils ont dû tomber en enfer, car leur faute (hobo) d'avoir dénigré
le Véritable Dharma, était trop grave pour qu’ils
en soient acquittés, tout comme le firent les rois Ajatashatru et Vimalamitra* malgré leur repentir. Question : Dans cet obstacle qu'est l'arrogance, on distingue diverses catégories
: les sept sortes, les neuf sortes ou les huit sortes d'arrogance. Mais
votre inconcevable arrogance est cent fois, mille fois, dix milliards
de fois plus grande que toutes les catégories énoncées
dans les textes bouddhiques ! Le Maître
de la doctrine Gunaprabha refusa de s'incliner devant le bodhisattva Maitreya et le Brahmane-Grand-Arrogance se fabriqua une chaire dont les pieds
étaient sculptés à l'image des quatre sages. Mahadeva,
bien que simple mortel, prétendit être parvenu au stade
d'arhat et le Savant-maître* Vimalamitra* se
proclama le plus grand sage des cinq régions de l'Inde. Toutes
ces personnes, pour avoir commis la faute d'arrogance, sont tombées
dans l'enfer avici. Comment osez-vous
vous prétendre être la personne la plus sage du monde ? Cela ne vous conduira-t-il pas en enfer avec eux ? Lorsque
l'on étudie le Sutra du Lotus, il y a trois points qu'il
faut comprendre. Le premier concerne ceux qui s'opposent
au Dharma. Les moines Agramati* et Kugan,
le Savant-maître* Vimalamitra* et le brahmane Daiman* en sont des exemples.
Ils n'avaient, pour vêtir leur corps, que la triple
robe, n'élevaient qu'un seul bol
à aumônes à hauteur de leurs yeux, et observaient
scrupuleusement les deux cent cinquante préceptes.
Mais ils étaient en fait des ennemis du Mahayana et, pour finir, tombèrent dans la grande citadelle de l'enfer avici. |
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