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Extraits de gosho sur |
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non-dualité (funi) |
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A présent,
nous, école du Lotus, si nous abandonnons le Sutra du Lotus,
notre cœur, serons des cadavres ayant perdu leurs six racines. Le
cœur est les cinq racines et les cinq racines sont le cœur.
Aussi, si la Loi du cœur devient bouddha, en même temps, la
Loi de la matière devient aussi bouddha. La matière et le
cœur étant en non-dualité (shiki shin funi), l’intérieur
et l’extérieur se possèdent mutuellement. Le commentaire
dit : “Les huit pétales de la fleur du lotus représentent
les huit enseignements (de
Shakyamuni). Le siège unique du lotus exprime le rassemblement
des huit en un. Dans un, il y a huit. Dans huit, il y a un. C’est
toujours huit et c’est toujours un. Il n’y a qu’un et
il n’y a que huit. C’est un ou c’est huit. Il n’y
a pas d’avant, il n’y a pas d’après”. Ainsi, au moment où l’on récite Myoho-renge-kyo, apparaît le Bouddha de l’Éveil originel (honbutsu) contenu dans notre coeur/esprit. Notre corps et notre esprit sont symbolisés par le grenier, le mot Myo est, lui, exprimé par le sceau (in) (note). Les commentaires tendai indiquent : « ouvrir le grenier profond secret correspond à Myo. Indiquer le modèle correct de l'éphémère et du véritable correspond au Dharma (Ho). Désigner l’effet fondamental (honga-myo) du passé lointain correspond au lotus (Ren). Rencontrer la voie parfaite de la non-dualité (jippu-nimon) est symbolisé par la fleur (Ge). La voix faisant l’œuvre du Bouddha correspond à Kyo (sutra) ». Ils disent encore : « Myo atteste du Dharma inconcevable. Myo est le Dharma des dix mondes, des dix Ainsi, de la non-dualité de éphemère/réel ». Toutefois, les enseignements du Bouddha sont d'une grande diversité.
Est-ce parce que les pensées des êtres humains sont également
très diverses ? Quoi qu'il en soit, Shakyamuni enseigna
pendant cinquante ans. Au cours des quarante et quelques premières
années, il exposa successivement : le Sutra
Kegon* dans lequel il est dit : "L'esprit, bouddha et tous les êtres
vivants n'appartiennent pas à trois catégories distinctes" ; les sutras Agama*,
énonçant les principes de souffrance, non-substantialité, impermanence,
et non-moi ; le Sutra
Daijuku qui affirme que l'on ne peut dissocier le pur
de l'impur ; le Sutra Daibon
hannya qui énonce les principes d'identification mutuelle
et de non-dualité ; et les sutras Muryoju, Kammuryoju et Amida, qui parlent
de la renaissance sur la Terre
de la béatitude parfaite. Tous ces enseignements furent très
clairement exposés afin de sauver tous les êtres humains
aux périodes du Dharma
correct, du Dharma formel et des Derniers
jours du Dharma. Ces divers
sutras exposent des vérités partielles telles que "l'esprit
lui-même est le Bouddha et le Bouddha n'est en rien différent
de l'esprit." Les adeptes du Zen se sont laissé égarer
par une ou deux maximes ou phrases de ce genre, en omettant de se demander
si elles représentent le Mahayana ou le Hinayana, les enseignements
provisoires ou définitifs,
des doctrines qui révèlent la vérité ou des
doctrines qui la dissimulent. Ils se contentent de mettre en avant le
principe de la non-dualité sans comprendre le principe de la dualité (note), et font preuve d'une grande arrogance en prétendant
qu'ils sont eux-mêmes les égaux du Bouddha. Ainsi, le
Grand-maître* Saicho* écrit : "Un seul esprit, l'essence réelle de Myoho Renge,
amène simultanément à maturité à la
fois le bourgeon de la cause et la corolle de l'effet. Les trois formes
d'enseignement utilisées par le Bouddha contiennent toutes les
trois à la fois le lotus-ainsité et le lotus-métaphore. L'ensemble du Sutra du Lotus est
à la fois ainsité et métaphore : dans les sept
paraboles, les trois non-dualités et les dix points de supériorité
de ce Sutra, le lotus qui est désigné est celui
de l'essence [du Dharma]. Et on appelle Myoho Renge Kyo [Sutra du Lotus]
l'enseignement qui expose pleinement ce principe." Ces conceptions
erronées de Kukai* furent transmises jusqu'à Shokaku-bo le fondateur du temple Dembo-in, qui déclara dans son Shariko
Shiki [compilation de discours prononcés au cours de cérémonies
en l'honneur des reliques du Bouddha] : "Le bouddha véritablement
honorable et digne de respect est celui du Mahayana
de la non-dualité. Le bouddha aux trois corps d'âne ou de boeuf (note) n'est même pas digne de tirer son chariot. |
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