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Extraits de gosho sur |
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Kasuga |
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De plus, durant
le règne d’Antoku,
le Premier Ministre (dajo-daijin),
le nyudo Taira
Kiyomori et les membres de son clan sollicitèrent le Grand-prêtre Myoun, du temple d’Enrakyu-ji sur le Mont Hiei, afin qu’il
tienne le rôle de maître d’Etat et présentèrent
au temple l'engagement manuscrit suivant : "De même que le clan Fujiwara fit du temple Kofuku-ji son propre temple clanique et officia au sanctuaire Kasuga en tant que sanctuaire clanique leur venant des temps les plus reculés,
nous, le clan Taira, officierons
au Enrakyu-ji comme en notre propre
temple clanique et sanctuaire de Hie *." Ainsi, les doctrines des
écoles Shingon, Zen et Nembutsu se propagèrent
et prospérèrent au Japon. Pour finir, Takanari,
l'empereur retiré d'Oki [Go-Toba] s'efforça de
renverser Gon no Tayu. Puisqu'il
était le souverain, autorité suprême du pays, on
pensait que, même sans aucune aide, cela lui serait aussi facile
que pour un lion de dévorer un lapin, ou pour un aigle d'attraper
un faisan. De plus, depuis plusieurs années, il avait été
demandé aux temples du Mont Hiei,
au To-ji, au Onjo-ji et aux Sept principaux temples de Nara,
aussi bien qu'aux sanctuaires de Tensho
Daijin*, du Grand bodhisattva Hachiman, de Sanno, Kamo et Kasuga d'offrir des prières pour la défaite des ennemis de l'empereur
et pour la protection divine. Pourtant [lorsque la guerre éclata],
les forces impériales furent incapables de résister plus
de deux ou trois jours. Finalement, les trois empereurs retirés
furent exilés respectivement sur les îles de Sado [exil de Juntoku] et d'Oki [exil
de Go-Toba], et dans la province
d'Awa (note) et c'est là qu'ils moururent. Ni les
bouddhas, ni les divinités n'accepteraient jamais d'offrandes
de ceux qui offensent le Dharma.
Comment, alors, de simples êtres humains comme nous pourraient-ils
les accepter ? La déité du sanctuaire Kasuga fit savoir par un oracle qu'elle n'accepterait rien de ceux dont le
coeur est impur, même si elle devait manger des flammes de cuivre
brulant ; qu'elle refuserait de pénétrer dans leur maison,
même si elle devait s'asseoir sur du cuivre chauffé au
rouge ; qu'elle préférerait plutôt descendre dans
une hutte misérable dont l'entrée est barrée
par les mauvaises herbes, ou dans une pauvre cabane au toit de chaume.
Elle déclara qu'elle ne rendrait jamais visite aux infidèles,
même s'ils décoraient leurs maisons de guirlandes sacrées
pendant mille jours pour lui souhaiter la bienvenue, mais qu'elle
se rendrait dans toute maison habitée par des gens qui croient
sincèrement, sans se préoccuper de ceux que leur malheur
a fait fuir. Déplorant que le pays soit dominé par des
personnes qui offensent le
Dharma, les divinités l'ont abandonné et sont remontées
au ciel. "Ceux dont le coeur est impur" sont ceux qui refusent
d'adhérer au Sutra du Lotus, ainsi qu'il est dit dans
le cinquième volume de ce Sutra. Si les divinités elles-mêmes
considèrent les dons de ceux qui offensent le Dharma comme "des flammes de cuivre brulant", comment
nous, simples mortels, pourrions-nous nous en satisfaire ? Si
quelqu'un tuait nos parents, et essayait ensuite de nous offrir un
quelconque cadeau, comment pourrions-nous l'accepter ? Même
des sages et des saints ne pourront éviter l'enfer avici s'ils acceptent des offrandes de ceux qui offensent le Dharma. |
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