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cinq sortes de vision - oeil du Bouddha - oeil du Dharma
 

Dans le même sutra [Ninno*], on lit encore : "Quand je regarde les trois phases, avec les cinq sortes de vision, je vois que tous les souverains du pays sont parvenus à la position d'empereur ou de roi parce qu'ils ont servi cinq cents bouddhas dans des existences passées. Et c'est pourquoi les divers sages et arhats naissent dans leur pays et contribuent au bien-être de la société. Mais si la bonne fortune de ces souverains s'épuise, alors tous les sages les abandonneront et s'en iront. Une fois les sages partis, les sept désastres se produiront immanquablement."
Rissho Ankoku ron (Kamakura, juillet 1260)

C’est pourquoi, le Sutra Fugen (Smantabhadrasutra), en parlant du bouddha du Sutra du Lotus, dit : "Les Trois Corps du Bouddha proviennent de doctrines Hodo". Il est à noter qu'ici le terme hodo (doctrines diverses) ne se réfère pas aux la période Hodo mais aux doctrines diverses du Sutra du Lotus. Le Sutra Fugen dit encore : “Ce Sutra du Mahayana est l’œil de tous les bouddhas. C’est par lui que tous les Éveillés obtiennent les cinq sortes de vision".
L’ouverture des yeux des images sculptées ou peintes (Kamakura, 1264)

Le Sutra Fugen dit : "Ce Sutra du Mahayana est le trésor de tous les bouddhas ; il est l'oeil, le trésor et la graine de vie de tous les bouddhas de l'univers à travers passé, présent et avenir... Persévérez dans la pratique et ne laissez jamais se dessécher la graine de la bodhéité." Il dit encore : "Ce Sutra qui contient tout est l'oeil de tous les bouddhas parce qu'il leur permet d'acquérir les cinq sortes de vision. Puisque les Trois Corps du Bouddha naissent de ce Sutra, c'est le sceau de la vérité ultime qui permet d'entrer dans l'océan du nirvana. Les trois qualités pures d'un bouddha viennent de ce vaste océan et fertilisent le champ de la bonne fortune pour tous les êtres humains et célestes."
[...] Dans les sutras antérieurs Sutra du Lotus, ces personnes dans l'état d'auditeurs-shravakas sont décrites comme dotées de l'oeil divin et de l'oeil de la sagesse, en plus de leurs yeux physiques. Dans le Sutra du Lotus, il est dit qu'elles sont aussi dotées de l'oeil du Dharma et de l'oeil du Bouddha. Leur vue peut pénétrer tous les dix mondes dans les dix directions. Comment, alors, pourraient-elles ne pas voir le Pratiquant du Sutra du Lotus, présent ici dans le monde saha   ? Traité pour ouvrir les yeux (Sado, février 1272 à Shijo Kingo)

C'est en fonction du jugement des rois célestes Bonten et Taishaku, de Nitten et Gatten et des quatre Rois du Ciel et d'autres, que tous les souverains, grands et petits, reçoivent leurs territoires et leurs domaines. Ainsi, il est dit dans un sutra [Ninno*] : "Maintenant, en utilisant les cinq sortes de vision pour percevoir clairement les trois phases de l'existence, je vois que tous les rois ont, dans leurs existences passées, servi cinq cents bouddhas, et c'est ce qui leur a permis de devenir empereurs et souverains."
Sur la prière (Sado, 1272 à Sairen-bo)

Le Sutra du Lotus dit, à propos de l'état d'humanité, que "les bouddhas apparaissent en ce monde pour ouvrir à tous les êtres la porte de la sagesse de bouddha." Il est dit dans le Sutra du Nirvana : "Ceux qui étudient les enseignements du Mahayana n'ont que les yeux des personnes ordinaires mais ils ont en eux "l'oeil du Bouddha". Si des hommes ordinaires nés à l'époque des Derniers jours du Dharma ont foi dans le Sutra du Lotus, c'est parce que l'état de bouddha est présent dans l'état d'humanité.
Le véritable objet de vénération (Sado, avril 1273 à Toki Jonin)

Shakyamuni, avec l'oeil du Bouddha, prévoyait ce que seraient les débuts de l'époque des Derniers jours du Dharma. Et si, maintenant que nous sommes entrés dans cette époque, personne ne correspondait à la description faite par le Bouddha, l'Honoré du Monde pourrait être accusé de mensonge. [Dans ce cas], qui pourrait avoir foi dans les enseignements théorique* et essentiel* du Sutra du Lotus, et dans le principe de la nature éternellement inhérente de l'état de bouddha enseigné dans le bosquet de shala.
Réponse au seigneur Hakiri Saburo (Sado, 3 août 1273 à Hakiri Sanenaga)

Même les bodhisattvas (depuis ceux qui sont parvenus au dix étapes de la foi jusqu'aux grands bodhisattvas parvenus à l'étape de togaku ont du mal à évaluer des facteurs comme le temps et les capacités. Comment nous, simples mortels, pourrions-nous y arriver  ? Question : N'y a-t-il donc aucun moyen de le déterminer  ? Réponse : Il faut avoir l'oeil du Bouddha. Pour distinguer le temps et les capacités. Il faut que brille le soleil du Bouddha pour que le pays s'illumine.
Le choix en fonction du temps (Minobu, 10 juin 1275 ; adressé à Yui)

Dans le Sutra Fugen, il est dit : "Ce sutra du Mahayana est la resserre aux trésors de tous les bouddhas, l'œil de tous les bouddhas des dix directions dans les trois phases de la vie." Il y est dit aussi : "Ce sutra du Mahayana est l'œil de tous les bouddhas car c'est grâce à son enseignement qu'ils acquièrent les cinq sortes de vision du Bouddha. Ceux qui pratiquent le Sutra du Lotus acquièrent naturellement ces cinq sortes de vision, comme les habitants d'un pays obéissent à la personne assise sur le trône royal, ou comme les poissons suivent naturellement le maître de l'océan. Les sutras Kegon*, Agama*, Hodo*, Hannya* et Vairocana* prétendent en théorie conférer les cinq sortes de vision mais ne les procurent pas en réalité. Le Sutra du Lotus les confère en théorie aussi bien que de manière concrète.
Ces principes, les cinq sortes de vision et les Trois Corps, ne sont exposés nulle part en dehors du Sutra du Lotus. C'est pourquoi le Grand-maître Zhiyi écrivit : "Le Bouddha, à travers les trois phases de la vie, est doté des Trois Corps. Mais dans les divers sutras, cela reste secret et n'est pas transmis."
La consécration d'une statue du bouddha (Minobu, le 15 juillet 1276 à Shijo Kingo)

Avec l'œil divin, il est possible, en regardant les deux caractères qui forment le mot Japon, de voir la totalité des soixante-six provinces avec tous les hommes et les animaux qui s'y trouvent. Avec l'oeil du Dharma, il est possible de voir tous les êtres humains et tous les animaux tantôt mourir en un lieu, tantot naître en un autre. C'est comme entendre une voix et connaître l'apparence de la personne à qui elle appartient, ou savoir, d'après ses empreintes, si elle est grande ou petite.
Traité sur la dette de reconnaissance (Minobu, le 21 juillet 1276, à Joken-bo et Gijo-bo)

Le Sutra Fugen, sutra qui conclut le Sutra du Lotus, énonce : "Ces sutras du Mahayana sont le trésor du Dharma des bouddhas, les yeux du Bouddha de toutes les directions, dans le passé, le présent et le futur, et aussi le germe qui produit les Ainsi-venus dans le passé, le présent et le futur", et "ces sutras de Grande Portée sont les yeux du Bouddha. Au moyen des sutras les bouddhas ont parfait les cinq sortes de vision. Les Trois Corps (sanjin) du Bouddha sont nés des sutras de Grande Portée. Ceci est le sceau du grand Dharma avec lequel l’océan de nirvana est scellé. D’un tel océan sont nés les Trois Corps purs des bouddhas. Ces Trois Corps de bouddhas sont le terrain de bénédiction pour les dieux et les hommes, et l’objet suprême de vénération."
Honzonmondosho  (Minobu,  septembre 1278 à Joken-bo)

 

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