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Extraits de gosho sur

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ahimsa - non violence
 

Jadis, l'époque était paisible et le Dharma facile à propager dans le pays entier. A l'époque, il convenait d'observer les cinq préceptes et de ne pas porter de bâtons. Mais maintenant, l'époque est dangereuse et le Dharma obscurci. Il convient donc de porter des bâtons et de ne pas observer les cinq préceptes. Cela vaut pour le passé comme pour le présent. Si l'époque est dangereuse, il convient de porter des bâtons. Et, au présent comme par le passé, si l'époque est paisible, il convient d'observer les cinq préceptes.
[...] "Le Bouddha répondit : "Kasho, c'est parce que j'ai protégé le Dharma correct que j'ai pu obtenir ce corps semblable à un diamant, éternel et indestructible.
"Hommes de foi sincère, ceux qui protègent le Dharma correct n'ont pas besoin d'observer les cinq préceptes ou d'obéir aux règles de conduite correcte. Ils doivent plutôt porter poignards et sabres, arcs et flèches.
Traité pour ouvrir les yeux (Sado, février 1272 à Shijo Kingo)

Le plus précieux des trésors, pour les êtres sensitifs, n'est autre que la vie elle-même. Ceux qui ôtent la vie sont condamnés à tomber dans les trois mauvaises voies. C'est pourquoi les Rois-faisant-tourner-la-roue observent, comme le premier des Dix préceptes de bien, le précepte de "ne pas tuer". Le Bouddha instaura les cinq préceptes au début des sutras du Hinayana, et il fit de l'interdiction de tuer le premier d'entre eux. Dans le Sutra Bommo, le Bouddha fit aussi de l'injonction à "ne pas tuer" le premier des dix préceptes majeurs du bouddhisme Mahayana. Le chapitre Juryo* (XVI) du Sutra du Lotus contient des bienfaits correspondant à ce précepte de "ne pas tuer" énoncé par le Bouddha Shakyamuni (note). Ainsi, ceux qui commettent des meurtres seront abandonnés par tous les bouddhas des trois phases de la vie et ne seront pas protégés par les divinités des Six cieux du monde du désir. Cela, même les lettrés non bouddhistes l'ont établi depuis longtemps, et moi, Nichiren, je le comprends suffisamment.
Toutefois, il y a différentes sortes de meurtres, et ceux qui sont tués ont commis des fautes de divers degrés de gravité. Ceux qui tuent les assassins de leurs parents, de leur souverain ou de leur maître commettent bien un meurtre, mais la gravité de leur crime, de ce fait, est allégée. Les lettrés non bouddhistes de nos jours en conviennent. Des bodhisattvas d'une grande bienveillance, s'ils font des dons aux ennemis du Sutra du Lotus, tomberont inévitablement dans l'enfer avici. Mais, à l'inverse, même des personnes ayant commis les cinq forfaits, si elle haïssent ces ennemis du Sutra du Lotus, renaîtront immanquablement dans les mondes-états des Hommes ou du Ciel. Le roi Sen'yo et le roi Utoku, qui combattirent l'un, cinq cents, et l'autre, d'innombrables ennemis du Sutra du Lotus, renaquirent en ce monde sous la forme du Bouddha Shakyamuni.
Faire connaître cet enseignement à votre seigneur (Minobu, 9e mois de 1274 à Shijo Kingo)

Le premier des cinq préceptes est l'interdiction d'ôter la vie, et la première des six paramita est celle du don. Les dix préceptes de bien, les deux cent cinquante préceptes, les dix préceptes majeurs, et toutes les autres règles de conduite commencent par l'interdiction du meurtre. Chaque être, du plus grand sage au plus petit moustique ou moucheron, considère la vie comme son trésor le plus précieux. Priver un être de la vie est commettre le plus grave de tous les crimes.
Quand le Bouddha apparut en ce monde, le premier principe sur lequel il appuya sa conduite fut la bienveillance à l'égard des êtres vivants. Ne pas ôter la vie et pourvoir à la subsistance de ce qui vit sont les deux principaux préceptes exprimant la compassion à l'égard des êtres vivants.
En permettant à un autre de subsister, on obtient trois sortes de bienfaits. D'abord, on soutient sa propre vie. Deuxièmement, le visage prend des couleurs. Troisièmement, on gagne en énergie.
Lettre à Myomitsu Shonin (Minobu, le 5ème jour du 3ème mois intercalaire 1276)

L'interdiction de tuer les êtres vivants est un précepte primordial. Le premier des cinq préceptes interdit d'ôter la vie et les huit préceptes, les dix préceptes, les deux cent cinquante préceptes, les dix principaux préceptes du Sutra du filet de Brahma*, les dix préceptes insondables du Sutra Kegon* et les dix préceptes du Sutra du collier de bodhisattva*, tous commencent par le précepte proscrivant l'acte de tuer. Et parmi les trois mille sanctions codifiées par le confucianisme, la première est la peine capitale.
La raison en est que "rien, dans la totalité d'un système majeur de mondes, n'a autant de valeur qu'un seul être vivant", ce qui signifie que tous les joyaux et trésors contenus dans un système majeur de mondes ne peuvent remplacer une seule vie. L'enfer est promis à celui qui tue une simple fourmi, pour ne rien dire de ceux qui tuent des poissons ou des oiseaux ! Ceux qui coupent une seule tige d'herbe verte tomberont en enfer. A plus forte raison ceux qui découpent des cadavres ! Toutefois, alors que ces préceptes font du meurtre un crime d'une extrême gravité, il est dit que mettre à mort un ennemi du Sutra du Lotus est un acte extrêmement méritoire. Et si tel est le cas, comment pourrait-on faire des dons et offrir son soutien à une personne de ce genre  ? C'est pour cela que le roi Sen'yo fit exécuter cinq cents maîtres brahmanes, que le moine Kakutoku fit mettre à mort d'innombrables opposants au Dharma correct, et que le grand roi Ashoka condamna à mort 108000 non bouddhistes. Ces rois étaient considérés comme les plus valeureux de tout le Jambudvipa, et ce moine comme le plus sage parmi ceux observant les préceptes. Le roi Sen'yo renaquit par la suite sous la forme du Bouddha Shakyamuni ; le moine Kakutoku sous celle du bouddha Kashyapa, et le grand roi Ashoka fut reconnu comme ayant atteint la Voie.
Lettre à Akimoto (Minobu, le 27 janvier1280, à Akimoto)

 

 

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