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Amoghavajra - Bukong
 

Or, le Sutra du Lotus énonce divers principes : l'implication mutuelle des Dix états, ichinen sanzen, l'unité de la Triple vérité, et l'inséparabilité des Quatre sortes de Terres. De plus, l'essence même de tous les enseignements exposés par le Bouddha Shakyamuni de son vivant - les principes que les personnes des deux véhicules peuvent parvenir à la bodhéité et que le Bouddha atteignit la bodhéité dans un passé inimaginablement lointain - ne se trouvent que dans ce seul Sutra. Trouvez-vous la moindre allusion à ces points de la plus grande importance dans les trois sutras ésotériques que vous avez mentionnés, les sutras Vairocana*, Kongocho*et les autres  ? Shubhakarasimha* et Amoghavajra* volèrent ces principes vitaux du Sutra du Lotus, et s'efforcèrent d'en faire les points essentiels de leurs propres sutras. Mais, en fait, c'est une supercherie ; leurs propres sutras et traités ne contiennent pas la plus petite trace de ces principes.
Conversation entre un sage et un ignorant (1265 (  ? ) à un samouraï (  ? )

Pourtant, ils considèrent le Sutra du Lotus soit comme l'équivalent du Sutra Kegon*, soit comme l'équivalent du Sutra Vairocana*. Leur argumentation ne dépasse même pas celle de Cheng-guan et reste au même niveau que celle de Shubhakarasimha* ou Amoghavajra*. En définitive, quand une cérémonie de consécration d'une image sculptée ou peinte est conduite par des maîtres du Shingon, cette image ne devient pas un véritable bouddha mais seulement un bouddha provisoire.
La consécration des images sculptées ou peintes (1264) ou 1272 ou 1274 ou 1282).

Puis il changea d'opinion et se convertit au Sutra du Lotus, ce qui lui permit d'échapper à d'autres punitions. Par la suite, quand lui, Amoghavajra* et d'autres créèrent des mandala pour représenter les enseignements de l'école Shingon, ils placèrent le Sutra du Lotus au centre des deux mondes, à la place du souverain suprême ;
[...] Shubhakarasimha*, Vajrabodhi* et Amoghavajra* de l'école Shingon ont dit que le Sutra Vairocana* et le Sutra du Lotus étaient identiques en théorie et appartenaient tous deux à la catégorie des "Six actions difficiles".
Traité pour ouvrir les yeux (Sado, février 1272 à Shijo Kingo)

Dans la huitième année de la même ère (720), les Savants-maîtres Vajrabodhi* et Amoghavajra* vinrent eux aussi d'Inde en Chine. Ils apportèrent avec eux les sutras Vairocana*, Kongocho* et Soshitsuji*, et fondèrent l'école Shingon.
[...] Question : A la fin de la dynastie Tang, le grand lettré Amoghavajra* introduisit en Chine un traité en un seul volume intitulé Bodaishin Ron qu'il présenta comme l'oeuvre du bodhisattva Nagarjuna. Le Grand-maître Kukai* a dit à ce propos : "Ce traité est le coeur même des mille ouvrages de Nagarjuna."(réf.) Que pensez-vous de cela  ? Réponse : Ce traité comporte sept feuilles et de nombreux passages qu'il semble impossible d'attribuer à Nagarjuna. C'est pourquoi, dans les catalogues des textes bouddhiques, cet ouvrage est attribué tantôt à Nagarjuna, tantôt à Amoghavajra*. L'auteur n'en a jamais été précisément déterminé. [...] Il semble bien, en examinant les faits, que ce fut Amoghavajra* lui-même qui écrivit cet ouvrage, et qu'il prétendit que Nagarjuna en était l'auteur afin que les gens de son époque lui accordent plus de sérieux. De plus, Amoghavajra* commit de nombreuses erreurs. [...] De manière générale, il multiplia les falsifications. Les traductions des sutras ou des traités faits par d'autres sont peut-être utilisables mais celles de Amoghavajra* ne sont absolument pas fiables. [...] A une seule exception près, le savant lettré Kumarajiva, tous ces traducteurs ont commis des erreurs et Amoghavajra* en a fait de très nombreuses. Son intention délibérée de tromper les autres est évidente.
[...] Un récit a été fait de la manière dont Amoghavajra*, de l'école Shingon, et son disciple Hanguang, abandonnèrent l'enseignement de l'école Shingon pour devenir des disciples du Grand-maître Zhiyi*.
[...] Et lorsqu'il revint en Inde le Savant-maître Amoghavajra* annonça que le Bouddha du chapitre Juryo* était le bouddha Amida ! C'est une erreur aussi grande que de confondre l'Est avec l'Ouest ou le soleil avec la lune.
[...] N'être qu'une personne ordinaire et dire, comme le fait Nichiren, que les grands maîtres Kukai*, Ennin*, Shubhakarasimha*, Vajrabodhi*, Amoghavajra* et leurs semblables sont les Grands ennemis du Sutra du Lotus, et affirmer que, si le Sutra est véridique, ils sont sans aucun doute tombés dans l'enfer avici, est un acte extrêmement difficile.
Le choix en fonction du temps (Minobu, 10 juin 1275 ; adressé à Yui )

Une fois encore, sous le même règne, le Maître du tripitaka Amoghavajra* pria pour la pluie. Dans les trois jours, une forte pluie tomba, suscitant la même joie qu'auparavant. Mais, de nouveau, un grand vent s'éleva, cette fois-ci plus violent encore que les deux fois précédentes, et il fit rage pendant plusieurs semaines avant de s'apaiser.
[...] Quand Shubhakarasimha*, Vajrabodhi* et Amoghavajra* prièrent pour la pluie, elle tomba, mais accompagnée de vents violents. Vous devriez vous interroger sur la raison de ce phénomène. On est parvenu parfois à faire tomber la pluie même en faisant appel à des enseignements non bouddhiques, y compris le taoïsme, qui ne méritent même pas d'être réfutés ici. Par conséquent, en pratiquant des enseignements bouddhiques, même s'il ne s'agit encore que de ceux du Hinayana, comment pourrait-on ne pas faire tomber la pluie  ?
La prière pour la pluie des trois maîtres du Tripitaka (Minobu, 22 juin 1275 au nyudo Nishiyama)

J'ai étudié de manière approfondie les sutras Vairocana*, Kongocho*, Soshitsuji* et autres sur lesquels s'appuie l'école Shingon, mais je n'ai rien trouvé dans ces écrits qui justifie l'affirmation qu'ils sont supérieurs au Sutra du Lotus. Cette affirmation ne fait que reprendre la conception erronée défendue par Shubhakarasimha*, Vajrabodhi*, Amoghavajra*, Kukai*, Ennin*, Enchin* et d'autres.
La Guérison des Maladies Karmiques (Minobu, 3 novembre 1275, à Ota Jomyo)

Cependant, quelque deux cents ans ou plus après l'époque de Zhiyi*, Shubhakarasimha*, Vajrabodhi* et Amoghavajra* ont fondé l'école que l'on appelle Shingon en s'appuyant sur le Sutra Vairocana*. Et bien que ce principe n'apparaisse nulle part dans le Sutra Vairocana*, ils volèrent le principe d'ichinen sanzen dans le Sutra du Lotus, et les commentaires qu'en avait fait Zhiyi*, pour en faire le coeur de l'école Shingon. De plus ils prétendirent que ce principe était originaire d'Inde, et ainsi ils abusèrent les lettrés de Chine et du Japon des époques ultérieures. Ignorant la vérité en la matière, tous acceptent et croient les affirmations de l'école Shingon.
La consécration d'une statue du bouddha (Minobu, le 15 juillet 1276 à Shijo Kingo)

Vajrabodhi* avait, par ailleurs, un disciple que l'on appelait le Savant-maître Amoghavajra*. Ces trois hommes étaient indiens, issus de familles nobles et d'un caractère bien différent des moines chinois. Les doctrines qu'ils enseignèrent firent une forte impression parce qu'elles comportaient des mudra et des mantra dharani*, éléments inconnus en Chine depuis l'introduction du bouddhisme à l'époque des Han postérieurs.
[...] Après la mort de Shubhakarasimha* et Vajrabodhi*, Amoghavajra* fit un voyage en Inde et rapporta en Chine un traité appelé Bodaishin Ron, et l'école Shingon exerça une influence encore plus grande.
[...] après la mort de Shubhakarasimha* et de Vajrabodhi*, le Savant Maître [de l'école Shingon] Amoghavajra* se rendit en Inde où il rencontra le bodhisattva Nagabodhi. Nagabodhi lui apprit qu'il n'existait pas en Inde de commentaires ou de traités énonçant clairement la volonté du Bouddha, mais qu'il se trouvait en Chine un traité, oeuvre d'un nommé Zhiyi*, qui permettait à tous de distinguer clairement les enseignements corrects de ceux qui ne l'étaient pas, et de saisir la différence entre doctrines complètes et incomplètes. Sa voix, lorsqu'il lui dit cela, était pleine d'admiration et il lui demanda instamment qu'un exemplaire de cet ouvrage fut envoyé en Inde.
Cette histoire fut rapportée au Grand-maître par Hanguang, disciple d'Amoghavajra*
Mais malheureusement, le Bodaishin Ron, ouvrage d'Amoghavajra*, est pétri d'erreurs et a égaré tous ceux qui l'ont lu, provoquant la confusion qui règne actuellement.
[...] Si le Grand-maître Saicho avait considéré les écoles Tendai et Shingon comme de valeur équivalente, pourquoi aurait-il critiqué cette dernière  ? De plus, il compara le patriarche Amoghavajra* et les autres au peuple ignorant de l'Etat de Lu. S'il avait réellement approuvé les enseignements Shingon formulés par Shubhakarasimha*, Vajrabodhi* et Amoghavajra*, pourquoi les aurait-il ainsi comparés au peuple de Lu  ? Et si les enseignements Shingon, originaires de l'Inde, étaient équivalents ou supérieurs à ceux de l'école Tendai, pourquoi l'éminent moine en Inde aurait-il posé à Amoghavajra* des questions sur Zhiyi* et affirmé que le Dharma correct avait disparu d'Inde  ? [...] Amoghavajra* accompagna Vajrabodhi* en Chine. Mais ces événements ayant peut-être suscité chez lui quelques doutes, il retourna en Inde après la mort de Shubhakarasimha* et de Vajrabodhi* afin d'étudier à nouveau le Shingon, cette fois, sous la direction de Nagabodhi. Plus tard, il se convertit aux enseignements de l'école Tiantai. Mais, s'il adhéra à ces enseignements dans son coeur, il n'en manifesta rien en apparence. A Amoghavajra*, également, l'empereur ordonna de prier pour la pluie, et celle-ci tomba effectivement au bout de trois jours. Enchanté, l'empereur lui fit personnellement des dons. Mais, peu après, une tornade gigantesque s'abattit du ciel, endommageant le palais impérial et détruisant les quartiers de la noblesse et des ministres avec tant de violence qu'il semble qu'aucun bâtiment ne soit resté debout. L'empereur, stupéfait, ordonna par décret que des prières soient offertes pour que le vent arrête de souffler. Mais il ne se calmait un instant que pour reprendre de plus belle, et le vent continua à souffler sans discontinuer plusieurs jours durant. Pour finir l'empereur fit expulser Amoghavajra* et le vent s'arrêta.
Traité sur la dette de reconnaissance (Minobu, le 21 juillet 1276, à Joken-bo et Gijo-bo)

La traduction du Hokke Giki (rituels basés sur le Sutra du Lotus) par le savant maître Amoghavajra* indique que le Sutra du Lotus contient, en réalité, des mudra et des mantra dharani*. Et la traduction plus ancienne du Sutra Ninno* par Kumarajiva ne contient ni mudra ni mantra dharani*  ; mais la traduction plus récente du même sutra par Amoghavajra* contient bel et bien des mudra et des mantra dharani*.
Lettre à Shomitsu-bo (Minobu, 1277 à Shomitsu-bo)

Non seulement les six moines - Shubhakarasimha*, Vajrabodhi* et Amoghavajra* [en Chine], Kukai*, Ennin* et Enchin* [au Japon] - se sont trompés sur la supériorité relative entre les trois sutras Dainichi et le Sutra du Lotus, mais les trois premiers ont fabriqué de faux objets de vénération (note) représentant les deux Mondes, en faisant croire aux gens que ces mandala avaient leur origine en Inde. Ayant ainsi été trompés, les trois derniers de ces moines étudièrent ces principes [du Shingon], les introduisirent au Japon et les répandirent partout dans le pays, parmi les gouvernants aussi bien que parmi les gens du peuple.
Lettre à Misawa (Minobu, le 23 février 1278 à Misawa)

Bien que l’ouvrage de Amoghavajra*, le Manuel de Rituel au moyen de la Sagesse et du Discernement du Sutra du Lotus soit basé sur le chapitre XI du Sutra du Lotus, cet ouvrage déclare que le Bouddha Shakyamuni et le Bouddha Taho sont les objets de culte, mais cela est contraire à l’intention véritable du Sutra du Lotus.
Honzonmondosho ( Minobu,  septembre 1278 à Joken-bo)

Peut-être Ennin* et Enchin* se sont-ils laissé tromper par les commentaires de Shubhakarasimha*, Vajrabodhi* et Amoghavajra*  ? Tous deux semblent avoir été des personnes respectables et sages, mais ils avaient tendance à mépriser le proche pour honorer le lointain. Ils ont été ensorcelés par le fait que trois sutras du Shingon contiennent des mudra et des mantra dharani*, et ont totalement perdu de vue la voie primordiale de l'atteinte de la bodhéité sans changer d'apparence.
[...] Pour ce qui est de Kumarajiva, il y a une preuve concrète [démontrant la justesse de sa traduction], mais aucune preuve de ce genre n'existe dans le cas de Amoghavajra*.
Le principe de l'atteinte de la bodhéité sans changer d'apparence (Minobu, en 1280   ? , adressée à Myoichinyo)

Par la suite, sous le règne de l'empereur Xuanzong, les trois maîtres du Tripitaka Shubhakarasimha*, Vajrabodhi* et Amoghavajra* vinrent d'Inde en Chine, apportant avec eux les sutras Vairocana*, Kongocho* et Soshitsuji*. Par leur personnalité aussi bien que par leurs théories, ces trois hommes étaient très loin de soutenir la comparaison avec les maîtres bouddhistes qui les avaient précédé en Chine. De plus, parce qu'ils introduisaient la pratique de mudra et de mantra dharani* jusqu'alors inconnus, on pensa que le véritable bouddhisme était resté ignoré en Chine avant leur arrivée.
Le corps et l'esprit des simples mortels (Minobu, à un disciple. Fraguement)

 

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