Un bouddhisme pour notre temps Une interprétation moderne du Triple Sutra du Lotus par
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Moyens appropriés Considéré comme le cœur du Dharma provisoire, cet important chapitre est le pivot de l'enseignement du Bouddha dans la première moitié du Sutra du Lotus. Le titre japonais, "hoben", est composé de deux caractères, "ho" et "ben". À l'origine, "ho" signifiait "carré" mais également "droit". "Ben" signifie "méthode" ou "moyen". "Hoben" veut donc dire "méthode correcte" ou "moyen approprié". Comme on le remarque dans le proverbe "uso mo hoben" (un mensonge peut être opportun), il est regrettable de voir combien le sens de ce mot fut dévoyé de sa signification véritable. Le mot "hoben" s'appliquait à l'origine à une technique d'Éveil appropriée à la personne et à la situation. Nous ne pouvons comprendre correctement ce chapitre si nous négligeons la signification originelle de ce mot.
toute l'assemblée attend respectueusement que le Bouddha commence à prêcher.
L'Ainsi-venu est doté des quatre vertus infinies (brahmavihara) que les hommes ordinaires ne peuvent imaginer: un infini amour-empathie (maitri), le désir que sa vie apporte le bonheur aux autres ; une infinie compassion (karuna), le désir de soulager la souffrance ; une infinie joie partagée (mudita), la joie à la vue du bonheur des autres ; une infinie équanimité (upeksha), abandon de toute idée de revanche à l'égard de ceux qui lui ont fait du tort et abandon de tout attachement à des récompenses pour ses bonnes actions.
Les Trois requêtes et les trois refus À ce moment, le Bhagavat se tait soudainement. Après un court moment, il recommence à parler :
Ces dix catégories sont appelées les dix ainsités (ju-nyoze) ; ce sont dix termes précédés de "ainsi" (nyoze). La doctrine des dix ainsités (ou dix modalités d'expression de la vie) s'applique à tous les phénomènes de l'univers. Le concept des "Trois mille mondes dans un instant-pensée" (ichinen sanzen), corollaire de cette doctrine, est la grande vérité prêchée par le Bouddha. Shakyamuni a hésité à exposer cette doctrine mais ce n'est pas le lieu ici d'en donner une explication complète car cela pourrait troubler le lecteur par sa complexité ; nous y reviendrons en détail par la suite. Alors, le Bhagavat, désirant proclamer sa doctrine une fois de plus, parla en stances pour répéter combien la prajna du Bouddha était incommensurable. Ce n'est pas une sagesse obtenue facilement après une étude rapide. La prajna est atteinte au bout d'un long parcours, après avoir suivi un nombre incalculable de bouddhas des temps passés et après avoir parfaitement pratiqué la Voie correcte. La prajna, la sagesse suprême, ne peut être atteinte qu'en cultivant son esprit sans relâche. La sagesse du Bouddha ne peut être pénétrée par ceux qui l'écoutent : ni par les plus érudits des shravakas, ni par les pratyekabuddhas qui ont obtenu l'Éveil par eux-mêmes, ni par les bodhisattvas qui viennent de faire le vœu d'atteindre le même Éveil que le Bouddha, ensemble avec un grand nombre d'êtres, ni les bodhisattvas tellement avancés dans leur pratique qu'on les appelle anagamin (sans-retour). Ils sont incapables d'atteindre la prajna du Bouddha.
Pour libérer des illusions et des souffrances les débutants à la recherche de l'Éveil, le Bouddha a enseigné trois véhicules : celui des auditeurs-shravakas, celui des pratyekabuddhas et celui des bodhisattvas. Mais cela montre simplement le grand pouvoir du Bouddha d'user de moyens opportuns. En écoutant cet enseignement du Bouddha, tous ceux qui étaient présents dans la Grande assemblée se demandent pourquoi le Bhagavat insistait tellement sur les moyens appropriés*. Ils se disent :
Tous se sentent troublés.
Souhaitant insister, Shariputra répète cela en stances mais le Bouddha l'arrête : :
Mais Shariputra brûle du désir de connaître la vérité et il ne se laisse pas décourager. Il poursuit :
Le Bouddha dit encore :
Shariputra, persistant, pose encore une fois la même question au Bouddha. Celui-ci le regarde intensément pendant un court moment puis, inclinant la tête d'un air satisfait, il dit :
Les Cinq mille quittent l'Assemblée Après que le Bhagavat avait annoncé cela, près de cinq-mille bhiksus* et des bhiksunis*, d'upasakas* et upasikas* se levèrent immédiatement de leur place et, ayant salué le Bouddha, se retirèrent. Les racines du mal étaient si profondément enracinées en eux et leur outrecuidance était si grande qu'ils imaginaient avoir atteint ce qu'ils n'avaient pas atteint et avoir prouvé ce qu'ils n'avaient pas prouvé. De ce fait, ils ne voulaient pas rester. Le Bhagavat resta silencieux et ne les retint pas. Il pensait que s'il les forçait à rester, ils ne pourraient pas comprendre son enseignement et que cela produirait même un effet opposé. Il pensait aussi que plus tard ils recherchaient peut-être un enseignement réel et qu'avec le temps ils développeraient la capacité de le comprendre. Ce sera lorsque ses enseignements seraient la voie la plus rapide pour les sauver. À première vue on pourrait croire que l'attitude du Bouddha tient de l'indifférence mais, plus profondément, son esprit était plein d'une grande sagesse. Cela ressort du chapitre VIII, Cinq cents disciples reçoivent la prédiction, lorsqu'il exposa à un grand nombre d'arhats qu'en accord avec leur pratique ils deviendraient bouddhas. Il dit à Kashyapa :
Les mots du Bouddha ‘‘ceux qui ne sont pas dans cette assemblée’’, désignent les cinq-mille disciples qui s'étaient levés de leurs sièges et s'étaient retirés. Lorsque les disciples outrecuidants furent partis et que seuls les chercheurs véritables et sincères restèrent dans les quatre congrégations, le Bouddha s'adresse à Shariputra :
Les hommes doivent d'abord comprendre qu'ils possèdent tous de manière égale la nature de bouddha. Quand ils comprendront que leur nature est la même que celle du Bouddha, ils abandonneront naturellement leurs idées égoïstes et étroites et leur esprit deviendra pur. - Les bouddhas apparaissent dans le monde parce qu’ils "veulent ouvrir les êtres au savoir et à une vision de bouddha". À ceux qui sont susceptibles de comprendre cette sagesse-prajna, les bouddhas désirent montrer le monde tel que le voit le Bouddha avec ses yeux de la prajna. Comprenant l'aspect réel des phénomènes (shoho jisso), s'ils ont une sagesse de bouddha, ils viendront à réaliser que ce monde est une Terre paisible où il n'y a pas de souffrance. - Les bouddhas qui apparaissent dans ce monde "veulent montrer aux êtres le savoir et la vision d'un bouddha". Mais les hommes ne peuvent obtenir cet esprit naturellement. Ils en sont incapables aussi longtemps qu'ils ne se dévouent pas à leur pratique avec persévérance. - Les bouddhas apparaissent dans le monde parce qu’ils "veulent faire pénétrer les êtres dans le savoir et la vision d'un bouddha" en leur montrant la Voie. Grâce aux moyens appropriés* pour montrer, faire comprendre et faire pénétrer les êtres dans le savoir et la vision d'un bouddha et sur la Voie, les bouddhas, veulent que tous les êtres obtiennent le savoir et la vision d'un bouddha, ils enseignent que les hommes doivent comprendre le but véritable de leur vie. C'est là le seul véritable but pour lequel les bouddhas apparaissent dans le monde.
Le Bouddha enseigne aux bodhisattvas Après cela le Bouddha Shakyamuni dit à Shariputra :
Ces paroles pourraient faire croire que les bouddhas n'enseignent qu'aux bodhisattvas et que, par conséquent, les shravakas et les pratyekabuddhas ne sont pas de vrais disciples du Bouddha. Mais c'est faux car le Bouddha vient de dire que
Pour rétablir la logique, il convient de se pencher de plus près sur ces paroles. À première vue, beaucoup d'enseignements du Bouddha paraissent contradictoires et, même dans le Sutra du Lotus, on a le droit d'être surpris par ce qui semble incohérent. Pourtant, il n'y a aucune aberration dans les déclarations du Bouddha. Il parle des choses telles qu'elles sont sans les séparer du contexte. C'est la lecture superficielle qui fait dire : « Je ne peux vraiment pas comprendre les enseignements du Bouddha » ou bien « Ses enseignements sont peu fiables car ils sont inconséquents». Il faut lire les sutras en profondeur et, si on les trouve trop difficiles, il faut les relire et les relire encore ; ce n'est qu'ainsi que l'on peut comprendre leur véritable signification. Et si notre lecture en solitaire ne suffit pas, il est toujours possible de demander l'aide d'une personne compétente. Ce serait une grande erreur que de penser « Les enseignements du Bouddha ne présentent pas d'intérêt pour moi à cause de leurs contradictions. » Ce ne serait pas "recevoir et garder fermement le Sutra du Lotus". Les paroles du Bouddha pourraient être interprétées ainsi : Aussi longtemps que vous pensez que l'obtention de l'Éveil pour vous seul est suffisante, vous ne serez pas dans l'Éveil véritable. Si vous sentez que vous avez atteint l'Éveil alors que de nombreuses personnes ne l'ont pas atteint, ce sentiment est une preuve que vous vous tenez à l'écart des autres. Ce sentiment n'est pas une fusion avec l'autre mais un isolement. Vous ne savez pas entrer dans l'état du "rien n'a un soi indépendant" parce que vos sentiments égoïstes existent encore. Par conséquent, votre Éveil n'est pas réel. Si quelqu'un a pu parvenir à la bodhéité, c'est que tous les autres peuvent en faire autant. Si quelqu'un peut être débarrassé de ses souffrances, les autres peuvent être débarrassés des leurs également. Votre salut réel ne peut être dissocié de celui des autres ; du moment où vous avez compris cela, on pourra considérer que vous avez atteint l'Éveil authentique et que vous êtes libéré des liens de l'illusion et de la souffrance du monde. Notre premier pas vers l'Éveil provoque un bouleversement total dans notre vie. Dans l’exemple cité dans la préface, nous avons vu que le mathématicien Yoichi Yoshida, dans son enfance, était incapable de comprendre comment on pouvait diviser un par trois et obtenir un nombre exact ; ce n'est que plus tard qu'il a pu sortir du système décimal pour raisonner avec des fractions. Un tiers eut alors une existence tangible qui était inconcevable tant qu'il n'avait pas étudié les fractions arithmétiques. C'est seulement après les avoir découvertes qu'il comprit qu'on pouvait considérer les nombres de façon différente. On peut en dire autant en parlant de l'Éveil. Aussi longtemps qu'un homme de grande sagesse, tel que Shariputra, désire obtenir l'Éveil seulement pour lui-même et être sauvé de ses seules souffrances, il ne peut réellement combler le gouffre entre son Éveil et celui du Bouddha, bien qu'il se soit approché de l'Éveil. Il peut franchir ce gouffre seulement s'il comprend que son salut est indissociable du salut de tous les autres. C'est cela que dit Shakyamuni en expliquant que seuls les bodhisattvas qui s'exercent au salut de tous les êtres vivants, peuvent saisir les enseignements véritables du Bouddha. Véhicule Unique du Bouddha Si les shravakas et les pratyekabuddhas s'engageaient à pratiquer la voie du bodhisattva, ils deviendraient immédiatement de vrais disciples du Bouddha. Le Bouddha ne les a pas ignorés. Il parle ainsi pour les conduire vers la véritable connaissance de la bodhéité. Pour preuve nous avons les paroles du Bouddha à Shariputra :
Le Véhicule unique signifie que tous les hommes peuvent devenir bouddha. La bodhéité obtenue par les shravakas, les pratyekabuddhas, et même par les bodhisattvas, est strictement la même et a la même origine. Certains peuvent atteindre l'Éveil d'un shravaka et d'autres peuvent atteindre celui d'un pratyekabuddha, mais tous passent par la porte "du savoir et de la vision de bouddha". On peut illustrer cela par une allégorie : une personne qui est passée par cette porte ne peut entrer dans la chambre secrète de la sagesse de bouddha avant d'être passée d'abord par le portique de la pratique du bodhisattva. Mais les deux entrées, la porte et le portique, font partie de la résidence du Bouddha. Cependant, si une personne reste à la porte, elle sera trempée lorsqu'il pleut et glacée lorsqu'il neige. « Vous tous, entrez dans la chambre secrète de la demeure du Bouddha. La porte Est, l'entrée Ouest et le portique sont des entrées qui mènent à la chambre secrète de la connaissance du Bouddha. » Voilà pourquoi le Bouddha dit qu'il a montré l'existence de ces deux véhicules grâce à sa capacité de choisir le moyens appropriés* mais qu'en fait, il n'y a qu'un seul véritable but pour tous. Si nous arrivons à saisir la véritable signification de ces paroles du Bouddha, nous comprendrons naturellement la dernière partie du chapitre II. Seuls, les points qui comportent certains termes difficiles ou déconcertants seront expliqués plus bas. Comme nous l'avons vu, les bouddhas apparaissent dans le monde avec un seul but, celui de faire atteindre la sagesse de bouddha à tous les êtres vivants ; en d’autres termes : pour leur enseigner qu’ils peuvent devenir bouddhas. En fait, il n’y a qu'un seul enseignement et c’est seulement parce que les hommes sont coupés de leur lien avec le Bouddha que tous les bouddhas représentent le Véhicule unique par les trois véhicules : shravaka, pratyekabuddha et bodhisattva. L’esprit des hommes est profondément marqué par des désirs de toute sorte. Même si on a l'impression que les illusions ont été supprimées de leur conscience, ces désirs restent dans leur inconscient et surgiront encore et encore par la force d’habitudes tenaces, dès que les conditions s'y prêteront. Le terme "jikke", pour ce phénomène, désigne les tendances profondément ancrées en nous. Ainsi, nous nous fâchons si quelqu'un nous insulte, bien que nous ayons décidé de ne jamais perdre notre sang-froid et que nous croyions être parvenus à une humeur égale. Nos pulsions ont des racines très archaïques. Tant que nous ne les avons pas extraites de notre inconscient, nous ne pouvons pas dire que nous sommes réellement libres des chaînes de l'illusion et de la souffrance.
Le Bouddha dit à Shariputra :
La première des cinq afflictions, celle de l'âge cosmique (kalpa), est la décadence qui survient à la suite d'un temps très long. Lorsqu'un statu quo est maintenu pendant une longue période, divers maux se développent de la même manière que le durcissement des artères exerce une influence défavorable sur l'état de santé. C’est pourquoi le monde a besoin périodiquement d'entrer dans un âge nouveau de façon à recouvrer la santé. L'affliction des passions signifie que les hommes agissent stupidement à cause de leurs illusions. C'est la raison pour laquelle le nombre d'actions criminelles augmente avec le temps. L'affliction des êtres désigne les conflits qui surviennent à cause de différences superficielles dans la nature des hommes. Des disputes surviennent et sèment le trouble dans les familles et dans la société parce que les hommes ne comprennent pas que tous les êtres sont pénétrés d'une seule grande force de vie, de sorte qu'ils insistent sur des différences superficielles et que chacun ne pense qu'à son ego. L'affliction des êtres désigne les conflits qui surviennent à cause de différences superficielles dans la nature des hommes. Des disputes surviennent et sèment le trouble dans les familles et dans la société parce que les hommes ne comprennent pas que tous les êtres sont pénétrés d'une seule et même grande force de vie, de sorte qu'ils insistent sur des différences superficielles et que chacun ne pense qu'à son ego. L'affliction des vues erronées est celle des différents jugements qui entraînent des conflits à grande échelle. Lorsque les hommes voient les choses uniquement du point de vue de leur intérêt personnel, tout finit par se retourner contre eux. Mais si tous adoptaient la manière de voir les phénomènes tels qu’ils sont exposés par le Bouddha, un monde paisible et sans disputes naîtrait naturellement. L'affliction de la durée de vie vient de ce que la vie est limitée et que les hommes recherchent des résultats et des profits immédiats. Leurs idées et leur conduite provoquent une anxiété à propos de tout et de rien. Si seulement ils pouvaient s'éveiller à la vérité de la vie éternelle de l'homme, ils seraient débarrassés de leurs souffrances. Dans l'âge des cinq afflictions ou impuretés, les êtres vivants sont trop attachés à leurs illusions pour comprendre l'enseignement suprême s'il leur est prêché tel quel. Par conséquent, les bouddhas les guident petit à petit vers l'Éveil par leur pouvoir d'adaptation, en divisant l'enseignement en trois véhicules : le véhicule du shravaka dans lequel on écoute l'enseignement du Bouddha et supprime les illusions de l'esprit, le véhicule du pratyekabuddha par lequel on ne se satisfait pas de la simple écoute mais en cherchant la vérité par sa propre expérience, et le véhicule du bodhisattva par lequel on est sauvé en devenant un bodhisattva grâce à la pratique spirituelle du salut d’autrui. Lorsque les êtres vivants comprennent que ces trois divisions proviennent des pouvoirs d'adaptation des bouddhas, ces moyens opportuns s'avèrent efficaces pour conduire à la vérité. On peut entrer dans la Voie de bouddha de bien des façons : en adorant ses reliques, en édifiant des pagodes et des mémoriaux, en construisant des temples et des sanctuaires dédiés aux bouddhas dans des lieux déserts, ou même en faisant un stupa d’un tas de sable. Tous peuvent entrer dans la Voie de bouddha par de bonnes actions. En s'efforçant de plus en plus à être vertueux et à acquérir un grand esprit de bienveillance, nous devenons finalement des bouddhas. Les paroles du Bouddha que nous devons particulièrement essayer de comprendre correctement sont celles-ci :
En parlant d’existence à venir, le Bouddha n'entend pas "après la mort" mais "dans le futur, lorsqu'on aura avancé progressivement, pas à pas". Le Sutra du Lotus nous enseigne que lorsque quelqu'un parvient à l'Éveil, il devient immédiatement un bouddha et que ce monde devient instantanément la "Terre de la Lumière Toujours Paisible". Dans les dernières stances du chapitre II, nous trouvons les phrases suivantes :
Ces lignes sont souvent mal interprétées comme signifiant : "Les bouddhas ne sauveront pas tous les êtres vivants par le Petit Véhicule." Certains considèrent que ceci est incohérent par rapport à la bienveillance du Bouddha. En fait, cela signifie que les bouddhas ne peuvent pas sauver tous les êtres par le seul Petit Véhicule. Ils peuvent conduire les êtres jusqu'à un certain point grâce au Petit Véhicule mais celui-ci ne mène pas au salut final, le salut suprême. Le Bouddha conclut son sermon du chapitre II par des mots très forts :
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