I - Mulapannasa
1 - Mulapariyaya vagga Mulapariyaya Sutta (MN 1) - La Séquence-racine {M I. 1}. Le Bouddha passe en revue l'un des principes fondamentaux de la pensée et de la pratique bouddhistes: c'est-à-dire qu'il n'y a rien - pas même le Nirvana - qui puisse être considéré à bon droit comme la source dont provient tout phénomène et toute expérience. Sabbasava Sutta (MN 2) - Toutes les fermentations {M I. 6}. Le Bouddha enseigne sept méthodes pour éliminer les souillures profondément enracinées de l'esprit (sensualité, bienséance, conceptions et ignorance) qui empêchent la réalisation de l'Éveil .[Autre version française] Dharmadayada Sutta (MN 3) - Héritiers de la doctrine. Deux discours séparés, le premier donné par le Bouddha et le second par le Vén. Shariputra. Le Bouddha presse les bhiksus de ne recevoir que le Bodhipakkhiya Dharma en tant qu'héritage reçu de Lui, et non pas les choses matérielles comme les quatres nécessaires. Le Vén. Shariputra conseille aux bhiksus de mener une vie solitaire pour atteindre le dhyana et de s'efforcer d'atteindre le Nirvana en abandonnant l'avidité, la mauvaise volonté et l'illusion. Bhaya-bherava Sutta (MN 4) - Crainte et terreur {M I. 16}. Que faudrait-il pour vivre dans la solitude du désert, complètement libre de peur? Anangana Sutta (MN 5) - L'absence d'erreur. Dans ce discours, donné à la requête du Vén. Maha Maudgalyayana, le Vén. Shariputra explique quatre types d'individus. a) une personne impure qui sait qu'elle l'est, b) une personne impure qui ne sait pas qu'elle l'est, c) une personne pure qui connaît sa propre pureté et d) une personne pure qui ignore sa propre pureté. Akankheyya Sutta (MN 6) - Les souhaits. Ce sutta décrit comment un bhiksu doit développer sila, samadhi et prajna, au lieu de courir après le profit et la gloire; comment il doit modérer ses facultés, en voyant du danger dans la moindre faute. Vatthupama Sutta (MN 7) - La comparaison du tissu {M I. 36}. Avec une simple comparaison, le Bouddha illustre la différence entre un esprit souillé et un esprit pur. Sallekha Sutta (MN 8) - Le discours sur l'effacement {M I. 40}. Le Bouddha explique comment les qualités maladroites du coeur peuvent être éradiquées par la méditation. Sammaditthi Sutta (MN 9) - Le discours sur les Vues correctes {M I. 46}. Un discours long et important du Vén. Shariputra, avec des sections séparées sur le salubre et l'insalubre, la nourriture, les Quatre Nobles Vérités, les douze facteurs de la coproduction conditionnée, et les pollutions. Satipatthana Sutta (MN 10) - Cadres de référence/Fondations de l'attention {M I. 55}. Les instructions pratiques complètes du Bouddha sur le développement de l'attention. [Le texte de ce sutta est identique à celui du Maha-satipatthana Sutta (DN 22), à part que ce dernier contient une exposition plus détaillée des Quatre Nobles Vérités (sections 5a,b,c et d dans la partie D de cette version).[Autre version française] 2. Sihanada vagga Cula-sihanada Sutta (MN 11) - Le court discours sur le rugissement du lion {M i 63}. Le Bouddha déclare que ce n'est qu'en pratiquant en accord avec le Dharma qu'on peut réaliser l'Éveil. Son enseignement se distingue de ceux des autres religions et philosophies grâce à son rejet spécifique de toutes les doctrines du soi. Maha-sihanada Sutta (MN 12) - Le grand discours sur le rugissement du lion {M i 68}. Le Bouddha expose les dix pouvoirs d'un Tathagata, ses quatre sortes d'intrépidité, et autres qualités supérieures qui lui permettent de "pousser le rugissement du lion dans les assemblées." Maha-dukkhakkhandha Sutta (MN 13) - Le très grand discours sur la masse de la souffrance {M i 91}. Le Bouddha décrit les inconvénients de la poursuite des plaisirs sensuels. Ces poursuites résultent invariablement en douleur et malheur. [Autre version française (extrait)] Cula-dukkhakkhandha Sutta (MN 14) - Le petit discours sur la masse de la souffrance. Ce discours, donné par le Bouddha à Kapilavatthu au prince des Shakya Mahanama, explique à la requête de ce dernier comment l'avidité, la mauvaise volonté et l'ignorance ont causé des souillures morales et de la souffrance. Anumana Sutta (MN 15) - Ce discours fut donné par le Vén. Maha Maudgalyayana à de nombreux bhiksus à Susumaragira au pays de Bhagga. On les presse de voir s'ils se sont purgés des seize sortes d'obstinations comme le désir désordonné, le fait d'humilier les autres tout en se louangeant soi-même, l'agressivité, etc. Si ces seize sortes de dharmas malavisés sont détectés en soi, il faut faire un effort déterminé pour s'en défaire. Cetokhila Sutta (MN 16) - A Savatthi, le Bouddha mentionne les cinq sortes d'épines mentales: les doutes au sujet du Bouddha, les doutes au sujet du Sangha, les doutes sur l'efficacité de la pratique en sîla, samâdhi et paññâ, la mauvaise volonté et l'animosité envers les collègues bhiksus. Il mentionne aussi les cinq chaînes: l'attachement aux désirs des sens, l'attachement à soi-même, l'attachement aux objets matériels, le manque de modération dans le manger et le dormir, et se donner à la vie sainte avec l'objectif limité d'atteindre seulement aux existences bienheureuses. Ces épines et chaînes mentales sont des obstacles à la libération de dukkha. Il faut les ôter et les éradiquer pour pouvoir réaliser le Nirvana. Vanapattha Sutta (MN 17) - Un bhiksu doit dépendre d'une clairière ou d'un village, d'une ville ou d'un individu pour sa résidence et son soutien. S'il trouve qu'un endroit spécifique n'est pas satisfaisant pour son développement spirituel, ou pour son soutien matériel, il doit immédiatement laisser cet endroit. Si le soutien matériel est suffisant mais n'est pas bénéfique au développement spirituel, il doit aussi abandonner l'endroit. Mais lorsqu'il est bénéfique au développement spirituel, même si le support matériel est restreint, il doit y passer le reste de sa vie. Madhupindika Sutta (MN 18) - La boule de miel {M I. 108}. Un homme qui cherche la bagarre demande au Bouddha d'expliquer sa doctrine. La réponse du Bouddha mystifie non seulement le type, mais aussi bon nombre de bhiksus. Le Vén. Maha Kaccana finit par fournir une explication, et ce faisant, il explique ce qu'il faut pour mettre un terme aux sources psychologiques d'un conflit. Dvedhavitakka Sutta (MN 19) - Deux sortes de pensée {M I. 114}. Le Bouddha rappelle les événements qui ont conduit à son Éveil, et décrit sa découverte que les pensées connectées avec la sensualité, la mauvaise volonté, et la nocivité ne conduisent pas à l'Éveil, alors que celles qui sont connectées avec leurs opposés (renonciation, non mauvaise volonté, et innocuité) le font. Vitakkasanthana Sutta (MN 20) - La relaxation des pensées {M I. 118}. Le Bouddha offre cinq méthodes pratiques de réagir sagement aux pensées maladroites (pensées connectées avec le désir, l'aversion, ou l'illusion). 3 - Opamma vagga Kakacupama Sutta (MN 21) - La comparaison de la scie {M I. 122} (extrait). Le Bouddha raconte l'histoire d'une sage esclave qui met délibérément à l'épreuve la patience de sa patronne. Le Bouddha invoque plusieurs mémorables comparaisons pour illustrer comment nous devons développer la patience. Alagaddupama Sutta (MN 22) - A Arittha. Ce discours fut donné par le Bouddha à Shravasti*. Le bhiksu Arittha a mal compris l'enseignement du Bouddha et maintient que ce dernier a montré comment profiter des plaisirs des sens sans mettre en danger son progrès sur la Voie. Lorsque le Bouddha lui reproche ses mauvaises vues, il demeure impénitent. Le Bouddha parle alors aux bhiksus de la mauvaise voie d'apprendre le Dharma, donnant la parabole du chasseur de serpents et celui du radeau. Vammika Sutta (MN 23) - Le Vén. Kumara Kasyapa se fait poser par un deva une série de quinze questions qu'il a à son tour amenées au Bouddha pour qu'il les élucide. Le Bouddha lui explique le sens des questions et l'assiste dans leur solution. Ratha-vinita Sutta (MN 24) - Les chariots-relais {M I. 145}. En se servant de la comparaison d'un ensemble de chariots-relais, le Vén. Punna Mantaniputta explique la relation des facteurs de la voie avec le but de la vie sainte. Nivapa Sutta (MN 25) - Ce discours fut donné à Shravasti par le Bouddha à propos des pièges qui attendent les bhiksus sur leur chemin, en usant de la parabole du chasseur, de la suite du chasseur, du vert pâturage et des quatre différents troupeaux de cerfs. Le chasseur est assimilé à Mara, la suite du chasseur à celle de Mara, le vert pâturage qu'il a préparé aux plaisirs sensuels, et les quatre différents troupeaux de cerfs aux quatre différents types de reclus qui ont quitté la vie domestique. Ariya Pariyesana Sutta (MN 26) - La noble recherche. Le Bouddha raconte sa vie du temps où il est né au monde humain en tant que fils du roi Suddhodana jusqu'au moment du grand discours sur la mise en branle de la Roue du Dharma, donnant des détails de son renoncement, ses mauvaises pratiques initiales d'ascétisme et sa découverte finale du Noble Octuple Sentier. En particulier, il met l'accent sur deux types différents de quête, la Noble et l'Ignoble. Il explique qu'il est extrêmement malavisé de courir après les plaisirs des sens qui nous rendent sujets à la vieillesse, la maladie et la mort. La quête la plus noble est de rechercher ce qui nous libère de la vieillesse, la maladie et la mort. Culahatthipadopama Sutta (MN 27) - A Shravasti, le Brahmane Janussoni demande à l'ascète errant Pilotika, qui est tout juste revenu de chez le Bouddha, s'il a vu toutes les vertus et les réalisations du Bouddha. L'ascète errant lui répond que seul un bouddha peut égaler un bouddha en réalisations et donc connaître toutes les vertus de l'autre. Pour ce qui est de lui, il ne peut qu'exercer son imagination à cet égard, de même qu'un chasseur jugerait des dimensions d'un éléphant à la dimension de ses traces. Plus tard, lorsque le brahmane Janussoni va voir le Bouddha et lui rapporte cette conversation, le Bouddha lui dit que même la dimension des traces de l'éléphant pourrait être trompeuse. Ce n'est que lorsque l'on suit les traces, et qu'on finit par voir l'animal lui-même, qu'on peut correctement juger de ses dimensions. Ainsi les vertus du Bouddha et de son enseignement ne peuvent être pleinement appréciés que si l'on suit son enseignement et qu'on pratique ce qui a été enseigné par lui, jusqu'au but final de l'état d'arhat. Maha-hatthipadopama Sutta (MN 28) - La parabole de la grande trace de pas d'éléphant {M I. 184}. Explication des quatre nobles vérités, mettant l'accent sur l'aggrégat de la forme physique et qui montre (1) comment tous les aggrégats sont en relation mutuelle et (2) comment toutes les quatre nobles vérités, de même que le principe de coproduction conditionnée, sont en relation avec les aggrégats. Mahasaropama Sutta (MN 29) - A Rajagriha, faisant allusion à Devadatta qui se contentait du profit et de la gloire parce qu'il avait réalisé les pouvoirs supranormaux et avait quitté l'enseignement pour causer un schisme dans le Sangha, le Bouddha dit que son enseignement n'est pas pour le profit et la gloire qui sont comme les pousses et les branches d'un arbre; non pas seulement pour l'accomplissement en sîla qu'on peut assimiler à l'écorce extérieure de l'arbre; ni pour le seul établissement de la concentration pour obtenir les pouvoirs supranormaux qui sont comme l'aubier de l'arbre. Le Dharma est enseigné pour l'obtention du niveau d'arhat, qui à lui seul ressemble au coeur du tronc. Culasaropama Sutta (MN 30) - Le brahmane Pingalakoccha demande au Bouddha si tous les six enseignants qui prétendent être des bouddhas sont vraiment éveillés. Le Bouddha lui explique que la pratique de Brahmacariya enseignée par un bouddha conduit à l'état d'arhat, et non pas seulement à l'obtention du profit et de la gloire, ou des pouvoirs supranormaux. 4 - Mahayamaka vagga Culagosinga Sutta (MN 31) - Le Vénérable Anuruddha, le Vénérable Nandiya et le Vénérable Kimila demeurent dans le bois de Sal de Gosinga. Le Bouddha leur rend visite et fait leur éloge pour leur façon de vivre, pratiquant la vie sainte en parfaite harmonie et concorde entre eux, formant ainsi l'ornement de ce superbe parc boisé. Mahagosinga Sutta (MN 32) - Alors que le Bouddha réside dans le bois de Sal de Gosinga, le vénérable Shariputra lui demande: "Qui donc ornerait le plus ce parc boisé et accroîtrait ainsi sa beautém" Ce discours rapporte les différentes réponses offertes par les vénérables Revata, Anuruddha, Maha Kasyapa, Maha Maudgalyayana, Shariputra et par le Bouddha lui-même. Mahagopalaka Sutta (MN 33) - Le grand discours sur le vacher. Les conditions grâces auxquelles l'Enseignement croîtra et prospérera et les conditions dans lesquelles il déclinera et se corrompra. On donne l'exemple d'un vacher. Lorsqu'un vacher est équipé de onze talents pour gérer et entretenir son troupeau, il y a progrès et croissance dans son travail. Il en va de même lorsque le bhiksu est habile et et accompli en onze facteurs tels que la connaissance de la vérité sur les khandhas, la pratique de sila, de samadhi et de prajna etc. Culagopalaka Sutta (MN 34) - Les onze facteurs dont le manque contribuerait à la décadence et à la ruine du Dharma. Tout comme le bétail commis aux soins d'un vacher peu avisé ou maladroit a traversé au mauvais endroit de la rive et a donc été détruit, au lieu d'arriver en sûreté sur l'autre rive, de même les disciples des enseignants qui ne sont pas accomplis dans la connaissance de la Vérité, des khandhas, etc., finiraient par un désastre. Cula-Saccaka Sutta (MN 35) - Le petit discours à Saccka. A Vesali, le Bouddha et Saccaka l'ascète errant débattent au sujet d'atta. Saccaka maintient que rûpa, vedanâ, saññâ, sankhâra et viññâna sont l'atta de chacun. Que c'est atta qui profite des fruits des bonnes actions et souffre des conséquences des mauvaises. Le Bouddha réfute sa théorie, faisant remarquer qu'aucun des khandhas n'était atta, chacun étant sujet aux lois d'anicca, dukkha, et anatta, et absolument pas réductibles au contrôle de quiconque. Saccaka doit admettre sa défaite en présence de ses disciples. Maha-Saccaka Sutta (MN 36) - Le très grand discours à Saccaka {M I. 237}. Le même Saccaka, ascète errant, revient voir le Bouddha le lendemain, et l'interroge sur la culture de l'esprit et du corps. Il ne connaît que des méthodes erronées pour développer la concentration. Le Bouddha lui explique les diverses pratiques de méditation et austérités qu'il avait suivies, jusqu'au moment où il avait découvert la Voie du milieu qui l'a finalement amené à réaliser l'Éveil et le Nirvana. Culatanhasankhaya Sutta (MN 37) - A la demande d'un roi des devas, pour savoir comment un disciple du Bouddha s'entraîne pour réaliser le Nirvana, le Bouddha lui fait une courte description de la façon dont un chef de maison, après avoir quitté la maison, se donne un programme d'entraînement qui purifie graduellement son esprit de toutes les souillures morales et l'amène au but final. Mahatanhasankhaya Sutta (MN 38) - Un disciple du Bouddha, du nom de Sati, soutient que ce que le Bouddha a enseigné, c'est: La même conscience transmigre et erre.' D'autres disciples on essayé de lui faire quitter cette vue fausse, mais sans résultat. Le Bouddha lui dit qu'il n'a jamais enseigné de telles vues fausses. Il a seulement enseigné que 'la conscience nait des conditions; il n'y a pas de naissance de la conscience sans les conditions.' Maha-assapura Sutta (MN 39) - Les gens d'Assapura, un bourg de marché du pays Anga, sont ardemment dévôts au Bouddha, au Dharma et au Sangha, aidant et assistant les membres de l'Ordre en leur offrant le nécessaire des bhiksus. Par gratitude pour leur soutien, le Bouddha presse les bhiksus de faire des efforts acharnés dans leur entraînement et leur pratique du Dharma, en progressant étape par étape: en commençant par éviter les actions mauvaises en modérant les actions physiques et vocales, en procédant à la modération mentale grâce à la méditation, et ensuite en progressant vers l'obtention des quatres stades de dhyana, et finalement au stade où toutes les souillures morales sont éliminées et où le Nirvana est atteint. Cula-assapura Sutta (MN 40) - Par gratitude pour le soutien apporté par les dévots d'Assapura, le Bouddha presse les bhiksus d'être dignes du nom de samana et de brâhmana. Samana signifie celui qui a calmé ses passions; brâhmana celui qui s'est débarassé des souillures. Un bhiksu doit donc se soumettre à la discipline et à la pratique tels que montrés par le Bouddha jusqu'à ce qu'il ait éliminé toutes les douze impuretés telles que l'envie, la mauvaise volonté, la tromperie, les vues erronées, etc. 5 - Culayamaka vagga Saleyyaka Sutta (MN 41) - Les brahmanes de Sala {M I. 285}. Le Bouddha explique à un groupe de maîtres de maison brahmanes comment nos actions présentes - de corps, de discours, et d'esprit - déterminent nos fortunes à venir. Veranjaka Sutta (MN 42) - Ce discours a été donné à des maîtres de maison de Veranja sur des sujets identiques à ceux dont traite le Saleyyaka Sutta. Mahavedalla Sutta (MN 43) - Le vénérable Mahakotthhika pose de nombreuses questions au vénérable Shariputra à Savatthi sur une personne sans instruction qui n'aurait pas la prajna, et des personnes instruites qui auraient la prajna de nombreuses questions sur viññâna et vedana, et la différence entre paññâ et viññâna, et bien d'autres choses. Le vénérable Shariputra l'oblige par des réponses détaillées. Cula-vedalla Sutta (MN 44) - Le petit ensemble de questions et réponses {M I. 299}. Dharmadinna la nonne pose une série de question sur le Dharma que lui avait posé son ancien mari: questions sur l'auto-identification, la cessation, la pénétration dans la véritable nature des sentiments et l'obtention du Nirvana. Cula-Dharmasamadana Sutta (MN 45) - Le petit discours sur le fait d'entreprendre les pratiques {M I. 305}. Est-ce que quelque chose est bien parce qu'on pense que c'est bien? Maha-Dharmasamadana Sutta (MN 46) - Le grand discours sur le fait d'entreprendre les pratiques. Les quatre pratiques décrites dans le CûlaDharmasamâdâna Sutta sont ici expliquées avec plus de détails, par la parabole du jus de fruits empoisonnés, du cordial délicieux et de la préparation medicinale d'urine de vache. Vimansaka Sutta (MN 47) - Toute prétention à la bodhéité peut être mise à l'épreuve de la façon préconisée par ce sutta. La procédure détaillée est ici exposée. Kosambiya Sutta (MN 48) - A ceux de Kosambi. Le Bouddha explique aux bhiksus de Kosambi comment la bonté aimante doit être à la base de leurs relations, car ceux-ci vivaient dans la discorde à cause de désaccords sur des broutilles. Brahmanimantanika Sutta (MN 49) - Le dieu Brahma Baka tenait des vues fausses sur l'éternité, croyant dans la permanence, la stabilité et l'endurance. Le Bouddha lui fait voir combien il avait tort de croire cela. Maratajjaniya Sutta (MN 50) - L'oncle de Mara. Le Vénérable Maha Mogallana raconte comment Mara l'avait un jour troublé en lui causant des douleurs et des élancements à l'estomac. Il lui avait fallu l'amener à cesser de l'ennuyer en lui racontant comment il avait été son oncle à l'époque du bouddha Kakusandha. II - Majjhimapannasa
1 - Gahapati vagga
Kandaraka Sutta (MN 51) - Pour Kandaraka. A Campa, Kandaraka, l'ascète, et Pessa, fils d'un cornac, s'étonnaient du silence gardé par l'immense congrégation de bhiksus, sans faire un son, sans même éternuer ou tousser. Le Bouddha leur explique que ce silence est dû à l'accomplissement de leur samadhi et à leur entraînement dans les Quatre Méthodes d'Attention constante. Il élucide aussi les quatre types d'individus qui s'engagent dans la méditation. Atthakanagara Sutta (MN 52) - L'homme d'Atthakanagara. Le chef de maison Dasama de d'Atthhaka veut savoir s'il existe un simple Dharma qui puisse être cause de la libération et de la réalisation du Nirvana. le vénérable Ananda l'informe de ce qu'il y a un groupe de Dharmas, onze en tout, c'est-à-dire, les quatre dhyanas, les quatre pratiques de Brahmavihara, et l'Akasanancayatana, le Vinnanancayatana, ainsi que l'Akincannayatana. Contempler la nature impermanente de chacun de ces Dharmas amène la personne au Nirvana. Sekha-patipada Sutta (MN 53) - La pratique pour quelqu'un qui est en formation {M I. 353}. "Accompli en claire-connaissance et en conduite" est un qualificatif standard pour le Bouddha. Ce sutta explique ce que cela signifie, et montre qu'il peut tout aussi bien servir pour décrire un arhat. Potaliya Sutta (MN 54) - Pour Potaliya {M I. 359}. Au moyen de sept paraboles pittoresques sur les inconvénients des passions sensuelles, le Bouddha enseigne à Potaliya ce que cela signifie, dans la discipline d'un noble, de s'être entièrement retranché des affaires mondaines. Jivaka Sutta (MN 55) - A Rajagriha, Jivaka, le grand médecin, s'enquiert pour savoir s'il est exact que le Bouddha mange de la viande d'animaux tués spécialement pour lui. Le Bouddha lui répond qu'il a fait une règle pour ses bhiksus de ne pas partager d'aucune viande dont ils ont vu ou ont entendu ou ont eu quelque raison de soupçonner qu'elle a été spécialement préparée pour eux. Qui plus est, un bhiksu ne doit pas montrer d'empressement pour la nourriture ni se montrer avide en mangeant; il doit au contraire manger en pensant qu'il n'a accepté le repas que pour sustenter son corps, afin de poursuivre la voie de la libération. Upali Sutta (MN 56) - Un disciple laÏc éminent et riche de Niganthha Nathaputta a été envoyé par son maître pour rencontrer le Bouddha et le vaincre en argumentant sur certains aspects de la théorie du Karma. Alors que le Niganthha mettait l'accent sur les actions physiques et vocales comme étant plus productives d'effets résultants, le Bouddha soutenait que c'était la volition ou l'action mentale qui était la première. Par ce discours, le Bouddha convertit Upali, et submergé par une intense colère causée par la perte de son disciple le plus éminent, Nathaputta mourut. Kukkuravatika Sutta (MN 57) L'ascète qui fait le chien {M I. 387}. Agissez comme un chien et c'est ce que vous deviendrez. Choisissez vos actions avec soin! Abhaya Sutta (MN 58) - Pour le prince Abhaya (Sur la parole correcte) {M I 392}. Le Bouddha explique les critères pour déterminer si quelque chose vaut ou pas la peine de le dire. Ce discours est un très bel exemple de l'adresse du Bouddha en tant qu'enseignant: non seulement il parle à propos de la parole correcte, mais il la démontre également dans l'action. Bahuvedaniya Sutta (MN 59) - Les nombreuses sortes de sentiments {M I. 396}. Après avoir résolu un différend sur la classification des sentiments, le Bouddha énumère les différentes sortes de plaisirs et de joie dont les êtres peuvent faire l'expérience. [Le texte de ce sutta est identique à celui de SN XXXVI.19.] Apannaka Sutta (MN 60) - Les habitants du village de Sala, au Kosala, n'avaient pas encore accepté aucun des enseignements des chefs des diverses écoles qui visitaient leur village. Le Bouddha leur montre la bonne voie qui ne les égarerait pas. Les vues fausses des écolâtres sont mises en contraste avec le vues correctes proposées par le Bouddha; les désavantages des vues fausses, et les avantages des vues correctes sont expliquées. 2 - Bhiksu vagga
Ambalatthikarahulovada Sutta (MN 61) - Conseil à Rahula à la Pierre de la Mangue {M I. 414}. Le Bouddha admoneste son fils, le novice Rahula, sur les dangers du mensonge et souligne l'importance d'une réflexion constante sur nos motivations. (Ceci est l'un des suttas choisis par le roi Asoka pour que tous les bouddhistes pratiquants les étudient et y réfléchissent souvent. Maharahulovada Sutta (MN 62) - Discours sur les cinq khandhas donné à Savatthi par le Bouddha à Rahula à l'âge de dix-huit ans. Le vénérable Shariputra enseigne aussi à Rahula la méditation sur l'Anapana. Le Bouddha lui explique ensuite les avantages de la méditation d'Anapana et lui tient un autre discours sur les quatre grands éléments. Cula-Malunkyovada Sutta (MN 63) - Les instructions courtes pour Malunkya {M I. 426}. Le Vén. Malunkyaputta menace de défroquer à moins que le Bouddha ne réponde à toutes ses questions spéculatives et métaphysiques. Au moyen de la fameuse parabole de l'homme frappé par une flèche empoisonnée, le Bouddha lui rappelle que certaines questions ne valent tout simplement pas la peine qu'on se les pose. Maha- Malunkyovada Sutta (MN 64) - A Savatthi, le Bouddha explique au bhiksu Malukya les cinq chaînes, c'est-à-dire, la croyance en une personnalité, le doute, l'attachement aux mauvaises pratiques, les désirs des sens et la mauvaise volonté, qui entraînent les êtres vers les destinations inférieures. Bhaddali Sutta (MN 65) - A Savatthi, le Bouddha exhorte le bhiksu Bhaddali qui refusait de se plier à la règle disciplinaire de ne pas manger après midi et le soir. Il explique ensuite pourquoi les bhiksus dans le Dharma doivent respecter les règles disciplinaires qu'il a instaurées. Lathukikopama Sutta (MN 66) - Parabole de la caille {M I. 447} Les chaînes sont fortes, non pas à cause de leur propre limite d'élasticité, mais à cause de la ténacité de notre manque de volonté de relâcher notre prise sur elles. Catuma Sutta (MN 67) - A Catuma, le vénérable Shariputra et le vénérable Maha Maudgalyayana sont venus voir le Bouddha, accompagnés de cinq cents bhiksus. Ces cinq cents bhiksus font beaucoup de bruit en s'installant. Le Bouddha refuse d'abord de les voir, mais change plus tard d'avis et leur enseigne les dangers de la vie de bhiksu. Tout comme il y a des dangers dans la mer, comme des vagues de tempête; des crocodiles, des tourbillons, et des requins, de même il y a des dangers contre lesquels le bhiksu doit rester en permanence sur ses gardes, qui sont, la mauvaise volonté à l'encontre de ceux qui les instruisent et les guident; l'insatisfaction par rapport aux règles d'entraînement comme celle qui concerne les repas ou les femmes; et les plaisirs des sens. Nalakapana Sutta (MN 68) - Le vénérable Anuruddha et les villageois de Nalakapana se font expliquer qu'à moins qu'un bhiksu ait atteint les niveaux les plus élevés de Magga et Phala, les réalisations en pouvoir psychiques supranormaux peuvent se révéler nuisibles. Le Bouddha continue en disant que s'il parle des destinations des personnes décédées, ce n'est pas pour leur valoir louanges et admiration mais pour susciter l'enthousiasme et la foi dans ses disciples. Goliyani Sutta (MN 69) - A Rajagriha, le vénérable Shariputra expose à Goliyâni bhiksu les dix-huit Dharmas qu'un bhiksu qui demeure en forêt doit observer. Kithagiri Sutta (MN 70) - Dans le bourg de marché de Kithagiri, un sermon sur les avantages de ne prendre des repas qu'avant midi et les désavantages de manger le soir. 3 - Paribbajaka vagga Tevijjavaccha Sutta (MN 71) - Vacchagotta, l'ascète errant, questionne le Bouddha. Il lui répond que le Bouddha est accompli dans les trois sortes de savoir, le savoir du passé, l'énergie de la vision divine, et le savoir de la libération. Aggi-Vacchagotta Sutta (MN 72) - Pour Vacchagotta à propos du feu {M I. 483}. Le Bouddha explique à un errant les raisons pour lesquelles il ne tient aucune vue spéculative. Au moyen de la parabole du feu éteint, il illustre le destin des êtres libérés. Maha-Vacchagotta Sutta (MN 73) - En rendant visite au Bouddha à Rajagriha après un long intervalle, Vacchagotta ne trouble plus le Bouddha avec ses spéculations sur atta, loka, etc.; plutôt, il demande à ce qu'on lui enseigne en peu de mots les bonnes et les mauvaises actions (Kusalakusalan Kamman). Le Bouddha lui explique le Dharma sur les bonnes et les mauvaises actions en bref et aussi en détail. Vacchagotta devient un disciple du Bouddha et est reçu dans le Sangha. Puis, pratiquant le Dharma selon les instructions, il finit par devenir un Arhat, réalisant le Nirvana. Les problèmes d'atta, loka, etc., ne l'obsèdent plus. Dighanaka Sutta (MN 74) - Cet important discours fut donné par le Bouddha dans la grotte de Sukarakhata près de Rajagaja, à Dighanakha, l'ascète errant, un neveu du vénérable Shariputra, afin d'ôter ses vues fausse sur l'annihilation. Pendant que le Bouddha lui enseigne le dharma de la contemplation du corps et de la contemplation de la sensation (sukha, dukkha, adukkhamasukha), son oncle, le vénérable Shariputra se tient derrière le Bouddha, l'éventant. Il n'y a que quinze jours que le vénérable Shariputra a été admis dans le Sangha par le Bouddha. Tout en suivant la progression du discours, comme s'il partageait une nourriture préparée pour quelqu'un d'autre, le vénérable Shariputra avance rapidement d'un niveau de Sotapanna auquel il est déjà arrivé, et atteint l'état parfait d'arhat avec la Quadruple Connaissance analytique. A la fin du discours, son neveu, l'ascète errant Dighanakha, devient un Sotapanna. Magandiya Sutta (MN 75) - Pour Magandiya {M I. 501}. Le Bouddha exhorte Magandiya, l'ascète errant à pratiquer le contrôle des sens et des pensées sensuelles. Il raconte à l'ascète l'histoire de son renoncement, comment il a quitté son palais luxueux et comment, en découvrant la Vérité, il a trouvé le bonheur dans l'état d'arhat, bien supérieur à tous les plaisirs des sens. Sandaka Sutta (MN 76) - A Kosambi, le vénérable Ananda explique à Sandaka, l'ascète errant et ses disciples les quatre vues erronées des chefs d'école qui soutenaient qu'il n'y a aucune existence après la mort, qu'il n'y avait ni bien ni mal, ni cause ni phénomènes, et qu'il n'y avait que des aggrégats de sept éléments. Finalement, il enseigne aux ascètes errants le Dharma tel que le Bouddha l'a exposé. En conséquence de son enseignement, Sandaka et sa suite abandonnent leurs vues erronées et deviennent des disciples du Bouddha. Mahasakuludayi Sutta (MN 77) - Une fois, le Bouddha et sa compagnie de bhiksus demeuraient à Rajagriha où six autres chefs d'écoles passaient aussi la mousson avec leurs disciples respectifs. Alors Udayi, l'ascète errant, à qui le Bouddha avait rendu visite, exposa les vertus du Bouddha en disant que les autres chefs étaient parfois critiqués même par leurs disciples, cependant que le Bouddha était l'exception. Même si les disciples du Bouddha quittaient le Sangha, ils ne trouvaient de faute ni dans le Bouddha ni dans le Dharma. Ils ne blâmaient qu'eux-mêmes pour ne pas être en mesure de suivre son Dharma. Udayi attribuait cette différence par rapport au respect révérencieux dont jouissait le Bouddha, à cinq aspects de ses vertus. Le Bouddha rejetta l'énumération de ses vertus par Udayi parce qu'il les attribuait essentiellement aux pratiques ascétiques, et lui expliqua la vraie cause de la totale vénération que lui vouaient ses disciples. Samana-Mundika Sutta (MN 78) - Mundika le contemplatif {M ii 22}. L'ascète errant Uggahamana, fils de Samanamundika, enseignait que tout reclus qui se retenait des mauvaises actions, des mauvaises paroles, des mauvaises pensées, et des mauvais moyens d'existence était un arhat pleinement accompli. Le Bouddha rejette cette assertion, disant qu'en ce cas, même un enfant dormant innocemment sur son lit pourrait prétendre être un arhat. Il explique alors que ce n'est que les parties constitutitves du Noble Octuple Sentier qui mène à la Correcte Connaissance et à la Correcte Libération qui pourrait apporter la réalisation de l'état d'arhat. La plus haute réalisation n'est pas que l'abandon des actions malavisées et un retour à l'innocence de l'enfance; elle requiert d'abord de développer des habitudes et des résolutions avisées, et alors de lâcher prise. Culasakuludayi Sutta (MN 79) - A Rajagriha. L'ascète errant Sakuludayi demande au Bouddha de nombreuses questions à propos d'atta et de sila, et le Bouddha lui explique que la pratique dans le Dharma commence avec le précepte de ne pas prendre la vie d'un être, et finit avec la réalisation du Nirvana. Vekhasana Sutta (MN 80) - A Savatthi. Le Bouddha explique
à Vekhanasa, l'ascète errant, comment le bonheur qui provient des réalisations
spirituelles est supérieur à celui qu'on tire des plaisirs des sens.
Le Bouddha donne aussi l'assurance que tout honnête travailleur qui
suivrait sincèrement ses instructions pourrait jouir de la béatitude
des réalisations spirituelles. 4 - Raja vagga Ghathikara Sutta (MN 81) - Au cours d'un voyage au Kosala, le Bouddha raconte l'histoire de la grande dévotion de Ghathikara, le potier, qui s'occupait de ses parents aveugles, et en même temps s'occupait du Bouddha Kasyapa avec la plus grande révérence. Il raconte aussi comment Ghathikara a traîné de force son ami, le jeune Jotipala, là où se trouvait le Bouddha Kasyapa pour qu'il lui rende hommage. Après avoir entendu les discours du dharma, le jeune Jotipala quitta la vie domestique pour se faire admettre dans son ordre par le Bouddha Kasyapa. Cet intéressant épisode ancien survenu à l'époque du Bouddha Kasyapa, il y a de nombreux kalpas, fut raconté au vénérable Ananda par le Bouddha Gautama à l'endroit-même où s'était trouvé, longtemps longtemps avant, la maison de Ghathikhara, le potier. Le Bouddha conlut son histoire en révélant que le jeune Jotipala n'était nul autre que le présent Bouddha Gautama. Ratthapala Sutta (MN 82) - Sur Ratthapala {M ii 54}. (extrait) Ratthapala, fils d'un riche brahmane qui avait obtenu à grand-peine de ses parents la permission de devenir un bhiksu sous la houlette du Buddha, revient chez eux après douze ans d'efforts acharnés grâce auxquels il est devenu un arhat de plein droit. Ses parents tentent de l'inciter à revenir à la vie domestique en lui faisant miroiter la richesse et une femme, mais sans résultat. Il leur enseigne la loi de l'impermanence, anicca, et dans cet extrait, leur rappelle les quatre observations à propos du monde qui l'avaient jadis poussé à quitter la vie de famille et à devenir un bhiksu. Maghadeva Sutta (MN 83) - Dans le royal bosquet des manguiers à Mithila, le Bouddha raconte au vénérable Ananda la noble tradition initiée par le bon roi Maghadeva. Lorsque ses cheveux se sont mis à blanchir, il a abandonné la vie domestique, laissant ses domaines à son fils aîné. Cette tradition s'est transmise de roi en fils de génération en génération, depuis des milliers d'années, jusqu'au règne du roi Nimi. Ce dernier avait un fils u nom de Kalarajanaka qui ne voulut pas quitter la vie domestique lorsque vint le moment comme l'avaient fait ses prédécesseurs. Il mit ainsi fin à cette noble tradition. Le Bouddha révèle que c'était lui, le roi Maghadeva de ces temps anciens qui avait initié cette noble tradition. Il ajoute qu'elle ne conduisait pas au calme, à la connaissance supérieure, mais seulement aux domaine des Brahmâs. Mais que la noble pratique qu'il menait désormais conduisait absolument à la dissipation des illusions causées par les cinq khandhas, à l'abandon des attachements et à la cessation de dukkha; au calme, à la connaissance supérieure, à l'intuition pénétrante et à la réalisation du Nirvana. Il exhorte alors Ananda à poursuivre cette noble pratique qu'il a enseignée et à ne pas être celui avec qui mettrait fin à sa tradition. Madhura Sutta (MN 84) - A Madhura, le vénérable Maha-kacca-na réfute la prétention des brahmanes que seuls les brahmanes sont nobles et supérieurs, et que les autres sont inférieurs. Il explique au roi Madhura que c'est la moralité d'une personne et non pas sa naissance qui établit sa noblesse. Quiconque, qu'il soit brahmane, khattiya, vessa ou sudda qui commettrait une mauvaise action renaîtrait dans des états de malheur, et quiconque ferait une bonne action renaîtrait dans un domaine heureux. Après ce sermon du vénérable Mahakaccana, le roi Madhura, aurparavant d'une autre croyance, prend refuge dans le Bouddha, le Dharma et le Sangha. Bodhirajakumara Sutta (MN 85) - A Susumaragira au pays de Bhagga, le Bouddha, à propos d'une phrase du prince Bodhi à l'effet qu'on 'ne peut atteindre sukha, le bonheur, grâce à sukha; qu'on ne peut arriver à sukha que par dukkha', dit qu'il avait autrefois pensé la même chose, et il raconte toute l'histoire de son renoncement, ses luttes avec les mauvaises pratiques, sa recherche frénétique de la Vérité et son Éveil. Lorsque le prince lui demande combien il faudrait de temps à un bhiksu pour arriver, dans cette même vie, le but suprême de la vie sainte, l'état d'arhat, le Bouddha stipule les cinq attributs de l'aspirant bhiksu. S'il est équipé de cinq attributs: la foi, une bonne santé, l'intégrité (ne pas être trompeur), un zèle inexorable et un intellect suffisant pour comprendre les phénomènes de la 'naissance et du décès', et qu'il a le Tathagata pour instructeur et guide, un bhiksu peut devenir un arhat en sept ans au plus. Dans des circonstances favorables, il pourrait y arriver en une demi-journée. Angulimala Sutta (MN 86) - A propos d'Angulimala {M II. 97}. Quoique son vrai nom fut Ahinsaka, Non-violence, il était auparavant un cruel bandit assassin et était surnommé Angulimâla (collier de doigts) par les gens. Dompté par le Bouddha, il a cessé de faire du mal à quiconque et, ayant pris refuge auprès du Bouddha, a développé un coeur de compassion, et est devenu un arhat. Piyajatika Sutta (MN 87) - De quelqu'un qui est cher {M II. 106}. Un habitant de Savatthi dont le fils est mort va voir le Bouddha qui lui dit que les êtres qui nous sont chers sont pour nous une source de tristesse, de douleur et de chagrin. Cette réponse du Bouddha ne plait pas à l'habitant, à qui des joueurs de dés, près du monastère disent que les êtres chers nous apportent joie et bonheur. Le roi Pasenadi du Kosala est d'accord avec les joueurs, mais la reine Mallika le persuade - grâce à une astuce - que seul était vrai ce qu'a dit le Bouddha. C'est ainsi que le roi a d'abord été favorablement disposé envers le Bouddha. Bahitika Sutta (MN 88) - Le vénérable Ananda expose au roi Pasenadi au bord de la rivière Aciravati quels sont les actes malavisés, les paroles et pensées qui sont blâmables et les actions avisées, et les pensées et paroles qui sont dignes de louanges. Ce discours plait au roi Pasenadi qui fait un don de tissu du pays Bahiti au vénérable Ananda. Dharmacetiya Sutta (MN 89) - Le roi Pasenadi du Kosala vient un jour trouver le Bouddha. En entrant dans la demeure où se trouve le Bouddha, il tombe sur le front aux pieds du Bouddha. Lorsque le Bouddha lui demande pourquoi il montre une humilité et un respect aussi extrêmes au corps du Bouddha, le roi se lance dans un éloge éloquent du Bouddha, vantant ses vertus. Le Bouddha dit à ses bhiksus que les paroles du roi constituent un mémorial en l'honneur du Dharma et leur demande de l'apprendre et de le réciter fréquemment. Kannakatthala Sutta (MN 90) - A Kannakatthala {M II. 125}. Un cas d'étude sur la façon dont les avantages sociaux peuvent être un empêchement spirituel. La discussion insiste sur les facteurs nécessaires à la délivrance - que tous peuvent atteindre, sans égards à la caste ou à la race - alors que le cadre gentiment satirique de l'histoire montre comment la vie d'un roi, ou de toute personne haut placée, présente des obstacles au développement de ces facteurs. 5 - Brahmana vagga Brahmayu Sutta (MN 91) - Le brahmane Brahmayu avait cent vingt ans quand il entendu parler de la renommée du Bouddha. Il envoya son disciple Uttara qui était bien versé dans les Vedas voir, par l'examen des trente-deux caractéristiques physiques du grand homme, si Gautama était effectivement un Bouddha Eclairé. En entendant le rapport favorable d'Uttara testifiant que le Bouddha avait toutes les caractéristiques requises d'un Bouddha, Brahmayu alla lui-même le voir. Pleinement satisfait, après avoir entendu le discours progressif, de ce que Gautama était effectivement un Bouddha éveillé, il en devint un disciple dévoué, arrivant au troisième stade de la Voie et de la Fructification, un Anâgâmî, avant de décéder. Sela Sutta (MN 92) - Sela était un brahmane du bourg de marché d'Apana, qui, en entendant Keniya l'ermite lui parler de la renommée du Bouddha va voir ce dernier, accompagné par trois cents jeunes brahmanes. Après avoir entendu un sermon du Bouddha, il se convainquit de ce qu'il avait effectivement vu un Bouddha parfaitement éveillé. Ils demandèrent tous au Bouddha la permission de rejoindre le Sangha, et l'obtinrent. Asslayana Sutta (MN 93) - Quelque cinq cents brahmanes qui étaient venus à Shravasti par affaires tentent de défier le Bouddha sur ses conceptions, par rapport à la pureté et à la noblesse des quatre classes de gens. Ils envoient Assalâyana, un très talentueux jeune homme, bien versé dans les Vedas, pour concourir avec le Bouddha. La rencontre du jeune homme avec le Bouddha se termine par sa conversion. Ghothamukha Sutta (MN 94) - Une discussion entre le vénérable Udena et un brahmane du nom de Ghothamukha au sujet de la pratique de la vie sainte. Le vénérable Udena décrit quatre sortes de personnes engagées dans les pratiques ascétiques. Après son sermon, le brahmane devient un disciple du vénérable Udena et prend refuge dans le Bouddha, le Dharma et le Sangha. Canki Sutta (MN 95) - Avec Canki {M II. 164} (extrait) Canki, brahmane du village d'Opasada, vient voir le Bouddha avec une grande foule, parmi laquelle un brahmane adolescent pompeux pose au Bouddha des questions sur la sauvegarde, l'éveil à, et l'obtention de la vérité, et sur les 'Trois Vedas' qui ont été transmis de génération en génération dans une tradition ininterrompue. Au cours de sa réponse, le Bouddha décrit les critères pour choisir un enseignant fiable et comment apprendre le mieux de cette personne, et décrit cette tradition védique comme une lignée d'hommes aveugles qui s'aggrippent tous au précédent. Esukari Sutta (MN 96) - A Savatthi, encore une fois le Bouddha rejette les prétentions d'un brahmane, cette fois du nom d'Esukari, à propos de la classification de la société en quatre classes où les brahmanes auraient la position la plus élevée. Il n'y a pas que les brahmanes qui peuvent développer la bonté, libre d'inimitié et de mauvaise volonté. Les membres des autres classes peuvent aussi la développer. Ce n'est pas la naissance mais la pratique du dharma avisé qui rend noble une personne. Dhananjani Sutta (MN 97) - Dhananjani était un vieux disciple laîc dévoué au Bouddha. Après la mort de sa première épouse, qui avait grande foi dans le Bouddha, le Dharma et le Sangha, il ne fut plus aussi diligent et attentif dans sa pratique du Dharma. Sa seconde épouse était sans foi dans l'Enseignement du Bouddha. Pour maintenir sa famille, il eut recours à de mauvais moyens d'existence. Le vénérable Shariputra le remit sur le droit chemin. Sur son lit de mort, il envoya chercher le vénérable Shariputra qui le consola avec le dharma. Ceci fit qu'à sa mort, il renaquit dans le monde de Brahma. Le Bouddha demanda au vénérable Shariputra pourquoi il n'a mis le vieux brahmane que sur le chemin d'un monde de Brahma inférieur, alors qu'il aurait pu le diriger vers une réalisation plus élevée. Vasettha Sutta (MN 98) - Une discussion a surgi entre les deux jeunes brahmanes Vasetthha et Bharadvaja sur l'origine d'un brahmane. Bharadvaja maintient que c'est la naissance, la lignée et la caste qui font d'une personne un brahmane. Vasetthha croit que c'est le comportement moral et l'accomplissement des devoirs coûtumiers qui sont les qualifications essentielles pour l'être; ils vont donc trouver le Bouddha pour arbitrer leur dispute. Le Bouddha leur dit qu'une personne n'est pas un brahmane juste à cause de sa naissance si elle est plein d'attachements mondains, ou est harnachée par l'avidité, la mauvaise volonté, l'envie insatiable et l'ignorance. On devient un brahmane peu importe sa naissance, lorsqu'on a retranché les chaînes des souillures, enlevé les obstacles de l'ignorance et atteint la connaissance des Quatre Nobles Vérités. Le brahmane le plus parfait est un arhat. Subha Sutta (MN 99) - A Savatthi, Subha, le fils du brahmane Todeyya, croit comme tous les autres brahmanes que seuls les maîtres de maison peuvent accomplir des actions méritoires de la façon correcte, et pas ceux qui ont quitté la vie domestique. L'occupation des maîtres de maison produit de grands bénéfices, alors que l'occupation du reclus n'en apporte que très peu. Le Bouddha lui ôte ses vues fausses et Subha devient un disciple dévoué du Bouddha. Sangarava Sutta (MN 100) - Sangarava était un jeune brahmane plein d'orgueil pour son érudition dans les Vedas, et qui entretenait des vues erronées sur sa naissance. Il alla demander au Bouddha si ce dernier prétendait, comme certains samanas et brâhmanes, avoir atteint en cette vie, la connaissance et la vision spéciales, et atteint l'autre rive. Le Bouddha lui explique qu'il y a trois sortes de samanas et de brâhmanes qui avancent de telles prétentions: ceux qui appuient leurs prétentions par ouï-dire, ayant appris des choses par ouï-dire seulement; ceux qui appuient leurs prétentions grâce à leur seuls raisonnement et logique; et finalement ceux qui appuient leurs prétentions en réalisant personnellement l'intuition pénétrante du Dharma auparavant inouï. Il dit alors à Sangârava qu'il fait partie de cette troisième catégorie et il raconte comment il est devenu accompli dans le Dharma par la pratique et l'auto-réalisation. III - Uparipannasa 1 - Devadaha vagga Devadaha Sutta (MN 101) - A Devadaha au pays des Sakyans, le Bouddha réfute les vues erronées des Niganthhas. Ces derniers croyaient que tout ce que vivait une personne était causé par ses actions précédentes. Ils pratiquaient donc l'austérité par pénitence, pour mettre un terme aux résultats de leurs actions précédentes. Le Bouddha leur enseigne la voie correcte qui peut mettre un terme à la souffrance. Pancattaya Sutta (MN 102) - A Savatthi, le Bouddha explique aux bhiksus les croyances erronées des autres écoles qui spéculent pour savoir si le monde est fini ou infini, etc. Kinti Sutta (MN 103) - A Pisinara, le Bouddha explique qu'il a enseigné le dharma non pour en tirer un profit, comme des robes, des aumônes de nourriture, des habitations, etc., ni pour en tirer des existences futures heureuses. Ses enseignements, c'est-à-dire les Quatre Méthodes d'Attention constante, les Quatre Efforts corrects, etc., bref, les Trente-sept Facteurs d'Éveil, étaient pour obtenir la connaissance supérieure qui conduit à la fin de la souffrance. Chaque fois qu'il y avait une dispute sur la doctrine en rapport avec les significations et les mots, il fallait la résoudre strictement en accord avec ces Dharmas. Samagama Sutta (MN 104) - Niganthha Nathaputta était mort récemment à Pava et ses disciples s'étaient séparés en deux groupes. Lorsque Ananda lui fit part de son souci qu'un tel schisme pourrait se produire dans le Sangha, après le décès du Bouddha, ce dernier donna un enseignement sur les maîtres et disciples parfaits et imparfaits, sur les disputes et leur origine, et sur les éléments essentiels de son Enseignement. Sunakkhatta Sutta (MN 105) - Pour Sunakkhatta {M II. 252}. Le Bouddha traite du problème des méditants qui surestiment leur progrès dans la méditation. Le sutta se termine par un avertissement: quiconque prétend que l'Éveil donne licence de se comporter n'importe comment est comme quelqu'un qui refuserait de suivre les recommandations du médecin après une opération chirurgicale, qui boirait délibérément une tasse de poison, ou qui tendrait délibérément la main vers un serpent au venin mortel. Anenja-sappaya Sutta (MN 106) - Favorable à l'imperturbabilité {M II. 261}. Instruction de méditation avancée: comment développer le quatrième dhyana et les réalisations sans forme pour les utiliser comme base de la réalisation du Nirvana. Ganaka-Maudgalyayana Sutta (MN 107) - Le discours à Ganaka-Maudgalyayana {M III. 1}. Le Bouddha expose l'entraînement graduel du bhiksu bouddhiste et se décrit lui-même comme un "montreur du chemin." Gopaka-Maudgalyayana Sutta (MN 107) - Maudgalyayana-Le Garde {M III. 7}. Ananda explique comment le Sangha maintient son unité et sa discipline interne après la disparition du Bouddha. Maha-punnama Sutta (MN 109) - Le grand discours nocturne de la pleine-lune {M III. 15} Une discussion exhaustive des problèmes liés aux cinq aggrégats. Vers la fin de la discussion, un bhiksu pense qu'il a trouvé une faille dans l'enseignement. La façon dont le Bouddha traite cet incident démontre le bon usage des enseignements sur les aggrégats: non pas comme une théorie métaphysique, mais comme outil pour mettre en cause l'attachement et ainsi obtenir la libération.) Cula-punnama Sutta (MN 110) - Le petit discours nocturne de la pleine-lune {M III. 20}. Comment reconnaître - et devenir - une personne intègre. 2 - Anupada vagga
Anupada Sutta (MN 111) - A Savatthi, le Bouddha fait valoir dans tous leurs détails les vertus de l'un de ses deux principaux disciples, le vénérable Shariputra, vantant sa sagesse qui était aussi grande que la Terre, décrivant comment, au contraire d'autres disciples ordinaires qui avaient atteint le niveau d'arhat, le vénérable Shariputra était passé par les pratiques pour le développement de sîla, de samâdhi et de paññâ de façon très complète, étape par étape, contemplant très intensément les phénomènes les plus minuscules de naissance et de mort jusqu'à ce qu'il ait atteint le but le plus élevé de la vie sainte. Il ajoute aussi les raisons pour lesquelles Shariputra mérite l'honneur d'être un des principaux disciples du Bouddha. Chabbisodhana Sutta (MN 112) - Le Bouddha dit que si un bhiksu prétend être arrivé au niveau d'arhat, on ne doit ni admettre ni rejeter sa prétention d'emblée. Au contraire, il faut l'examiner avec soin, selon les principes-guides contenus dans ce sermon. Sappurisa Sutta (MN 113) - Comment distinguer un homme bon et digne d'une personne mauvaise et indigne en énumérant vingt-six caractéristiques par lesquelles on peut juger tout individu. Sevitabbasevitabba Sutta (MN 114) - Le Bouddha fait un bref discours, et le vénérable Shariputra continue en plus de détails. Il s'agit des pratiques et actions auxquelles un bhiksu peut ou ne doit pas avoir recours. On peut avoir recours à et utiliser toute action, pratique ou objet qui permette le progrès et le développement spirituel d'une personne; si c'est au détriment de son avancement spirituel, elle doit être rejetée. Bahudhatuka Sutta (MN 115) - Etude analytique des éléments, dhatu; des bases, ayatana; de la loi de coproduction conditionnée; et des bonnes ou des mauvaises causes. Seul le bhiksu qui est versé dans ces études peut être considéré comme une personne sage. Isigili Sutta (MN 116) - Le discours d'Isigili {M III. 68}. Le Bouddha énumère les nombreux pratyekabuddas qui ont vécu sur la montagne d'Isigili. Maha-cattarisaka Sutta (MN 117) - Les grands Quarante {M III. 71}. Sur la nature de la noble concentration correcte, et son interdépendance avec tous les facteurs du Noble Octuple Sentier. Anapanassati Sutta (MN 118) - L'attention à la respiration {M III. 78}. Un des textes les plus importants pour les méditants débutants comme pour les vétérans, ce sutta est la "carte routière" du Bouddha pour tout l'ensemble de la pratique de méditation, au moyen du véhicule de la méditation de respiration. La simple pratique de l'attention à la respiration mène graduellement le praticant à travers les 16 stades successifs du développement, culminant dans le plein Éveil. Kayagata-sati Sutta (MN 119) - L'attention immergée dans le corps {M iii 88}. Ce sutta sert de compagnon à l' Anapanassati Sutta et explique l'importance d'établir une large conscience du corps dans la méditation pour développer le dhyana. Sankharupapatti Sutta (MN 120) - Comment on peut avoir un voeu exaucé si on est bien établi dans les cinq Dharmas salutaires, c'est-à-dire, la foi, le comportement moral, l'instruction, la générosité et la sagesse. 3- Sunnata vagga
Maha-sunnata Sutta (MN 122) - En voyant plusieurs bhiksus vivre les uns sur les autres dans une lieu d'habitation trop petit, le Bouddha dit à Ananda qu'un bhiksu ne doit pas aimer vivre en compagnie. La solitude est très bénéfique pour un bhiksu. Il les presse donc de le considérer comme un ami sincère qui leur montre encore et encore leurs erreurs pour les aider à se corriger. Acchariya-abbhuta Sutta (MN 123) - Compte-rendu des vingt merveilleux attributs du Bouddha exposés par le Vénérable Ananda. Bakula Sutta (MN 124) - Le bhiksu Bakula, âgé de cent soixante ans, rencontre son vieil ami, l'ascète nu Kasyapa, après avoir fait partie du Sangha du Bouddha pendant quatre-vingts ans. Kasyapa lui demande combien de fois il s'est permis l'acte sexuel au cours de ces quatre-vints ans. Bakula dit à son ami les merveilleux attributs dont il jouit en tant qu'arhat, y-compris le fait qu'il l'est devenu après sept jours d'efforts acharnés, après quoi il s'était totalement débarassé des souillures morales. Dantabhumi Sutta (MN 125) - Le discours sur "l'état dompté" {M III. 128}. Le Bouddha explique au novice Aciravata comment un jeune prince comme le Prince Jayasena, fils du roi Bimbisara ne pouvait espérer connaître, voir et réaliser des Dharmas tels que la concentration et les dhyanas, vivant comme lui dans le luxe, entouré des plaisirs des sens et consumé et accablé par les flammes des désirs. Grâce à la parabole du domptage d'un éléphant, le Bouddha explique comment il dompte ses disciples. Bhumija Sutta (MN 126) - {M III. 138}. Est-ce que le désir de l'Éveil se met en travers du chemin de l'Éveilm Selon ce discours, donné par le vénérable Bhûmija à son neveu, le prince Jayasena, la question de désirer ou de ne pas désirer ne se pose pas, tant et aussi longtemps qu'on développe les qualités appropriées qui constituent la voie vers l'Éveil. Le discours est aussi très clair sur le point de savoir s'il y a des bonnes et des mauvaises façons de pratiquer: comme dirait un géographe, toutes les rivières ne coulent pas vers la mer. Le Bouddha donnait comme paraboles, le fait de tenter de tirer de l'huile du sable, de presser les cornes d'une vache pour en tirer du lait, de baratter de l'eau pour avoir du beurre ou de frotter deux morceaux de bois vert pour faire du feu. Anuruddha Sutta (MN 127) - Le vénérable Anuruddha explique à Pancakanga, le charpentier, la différence entre Appamana Cetovimutti, la libération par la pratique des quatre méditations de Brahmavihara et Mahaggata Cetovimutti, la libération par la méditation Kasina qui se sert d'un dispositif méditationnel. Uppakilesa Sutta (MN 128) - Un jour, le Bouddha quitta Kosambi à cause de bhiksus querelleurs et partit pour le Parc de Pacinavansa où le vénérable Anuruddha, le vénérable Nandiya et le vénérable Kimila demeuraient. Lorsque ces bhiksus informèrent le Bouddha de l'aura (obhasa) et de la vision (dassana) de diverses formes qu'ils percevaient au cours de leur méditation, le Bouddha leur enseigna Upakkilesa, les souillures mentales, qui apparaissent à un certain stage du processus de la méditation. Il faut demeurer sur ses gardes et ne pas se laisser emporter par ces souillures trompeuses. Balapandita Sutta (MN 129) - A Shravasti, le Bouddha parle des sots et du comportement caractéristique des sots; de comment les pensées, paroles et actions mauvaises des sots leur font du tort à eux et aux autres; et de comment ces mauvaises actions amènent ces sots à des états de misère et de malheur. L'extrême infortune et l'intense souffrance de ces états défie la description. Une fois qu'un sot, de par ses mauvaises actions, s'est mis dans une des régions inférieures, il est peu vraisemblable qu'il puisse remonter vers les domaines plus élevés. Ses chances sont aussi faibles que celles qu'aurait une tortue aveugle de passer la tête à travers un trou d'un joug qui aurait été jeté dans un océan secoué par la tempête. Devaduta Sutta (MN 130) - Les mauvais résultats des mauvaises actions, avec des détails de la souffrance dans les états de misère et de malheur. 4 - Vibhanga vagga
Bhaddekaratta Sutta (MN 131) - Un jour propice {M iii 187}. Le Bouddha souligne l'urgence de dégager dès maintenant des efforts pour développer l'intuition. Maintenant est tout ce dont nous disposons, "car - qui saitm - demain, la mort peut survenir." Ananda-bhaddekaratta Sutta (MN 132) - Ananda répète aux bhiksus le précédent sutta, ce qui lui vaut les louanges du Bouddha. Mahakaccana-bhaddekaratta Sutta (MN 133) - Le vénérable Mahakaccana expose en détail la méditation Vipassana des cinq khandhas, telle qu'expliquée par le Bouddha dans le Bhaddekaratta sutta. Le Boudha l'en félicite. Lomasakangiya-bhaddekaratta Sutta (MN 134) - Le vénérable Lomasangiya fait la même chose que précédemment. Cula-kammavibhanga Sutta (MN 135) - La petite exposition du karma {M III. 202} Le jeune Subha, fils du brâhmane Todeyya, est curieux de savoir pourquoi certains naissent dans des familles de haute classe, d'autres de basse classe, pourquoi certains sont riches et d'autres pauvres, certains beaux, d'autres laids, certains ont une bonne santé et une longue vie, certains une mauvaise santé et une vie courte, etc. Il pose au Bouddha quatorze questions en tout pour satisfaire sa curiosité. Le Bouddha explique comment le karma entre en compte dans les fortunes ou infortunes des gens. Actions, paroles et pensées ont d'interminables conséquences de tristesse et de joie en cette vie et après. Les hommes ne dépendent que de leurs propres actions et de rien d'autre pour leur condition et leur statut dans la vie. Maha-kammavibhanga Sutta (MN 136) - La grande exposition du karma {M III. 207} Le Bouddha révèle certaines des subtiles complexités des oeuvres du karma. Salayatana-vibhanga Sutta (MN 137) - Une analyse des six organes sensoriels {M III. 215}. Discussion sur les émotions: d'où elles viennent, comment elles fonctionnent sur la voie de la pratique, et comment elles se manifestent dans une personne éveillée qui est digne d'enseigner aux autres. Uddesa-vibhanga Sutta (MN 138) - Une analyse de l'énoncé {M iii 223}. Comment traiter les objets extérieures sans laisser l'esprit se disperser extérieurement, et comment se focaliser dans de forts états d'absorption sans devenir positionné intérieurement. Ce n'est pas facile, mais on peut le faire. Arana-vibhanga Sutta (MN 139) - Exhortation à la pratique de la Voie du Milieu, en évitant les deux extrêmes de la complaisance dans les plaisirs des sens et la pratique de l'auto-mortification, et les modes de comportement: éviter la médisance, ne pas s'en tenir au vocabulaire vulgaire, et ne pas mépriser l'usage conventionnel du langage, mais au contraire, parle gentiment et lentement. Dhatu-vibhanga Sutta (MN 140) - Une analyse des propriétés {M III. 238}. Une histoire poignante dans laquelle un vagabond, à la recherche du Bouddha, le rencontre effectivement sans s'en rendre compte. Il ne reconnaît son erreur qu'après que le Bouddha lui ait enseigné un profond discours sur les quatre déterminations et les six propriétés de l'expérience. Une excellente illustration de l'affirmation du Bouddha que, "Quiconque voit le Dharma me voit." Sacca-vibhanga Sutta (MN 141) - Discours sur l'analyse des vérités {M III. 248} Le Vén. Shariputra donne une explication détaillée des Quatre Nobles Vérités. Dakkhina-vibhanga Sutta (MN 142) - Le Bouddha enseigne sa mère adoptive, Mahapajapati alors qu'elle lui offre un ensemble de robes qu'elle a faites de ses mains. Le Bouddha l'incite à faire son offrande au Sangha. Il énumère quatorze sortes de donations aux individus et sept sortes de donations au Sangha, expliquant les bénéfices supérieurs qui en résultent. 5 - Salayatana vagga Anathapindikovada Sutta (MN 143) - Instructions à Anathapindika {M III. 258}. Le Vén. Shariputra offre un profond enseignement sur le non-attachement au disciple laïc malade Anathapindika. Channovada Sutta (MN 144) - Le vénérable Channa était très malade. Le vénérable Shariputra et Cunda lui ont rendu visite. Il lui ont apporté du réconfort en l'instruisant de la méditation Vipassana. Le vénérable Channa est mort arhat. Punnovada Sutta (MN 145) - Le Bouddha enseigne au bhiksu Punna comment pratiquer la vie sainte dans la solitude. Lorsque le Bouddha lui demande comment il affronterait les dangers qui infestent la localité où il va habiter, il expose au Bouddha les six catégories de force morale dont il est doté, y-compris l'indifférence à une attaque, même contre sa vie. Nadakovada Sutta (MN 146) - L'exhortation de Nandaka {M III. 270}. Le Vén. Nandaka discute de l'impermanence avec un grand groupe de nonnes, et fait valoir son point grâce à des comparaisons particulièrement remarquables. L'enseignement a dû être efficace, car peu de temps après, toutes ces nonnes ont été illuminées. Cularahulovada Sutta (MN 147) - Le Bouddha exhorte son fils Râhula qui est désormais un bhiksu suffisamment mûr pour recevoir le Dharma le plus élevé, en lui posant des questions et des réponses sur la nature impermanente des douze bases des sens, en conséquence de quoi le vénérable Rahula atteint l'état d'arhat. Chachakka Sutta (MN 148) - Les Six Sextets {M III. 280}. Comment la contemplation des six sens conduit à une compréhension du non-soi, et en fin de compte, à l'Éveil. Maha-salayatanika Sutta (MN 149) - Le grand discours des six moyens des sens {M III 287} Comment une claire compréhension des six sens conduit au développement des Ailes de l'Éveil et à la libération finale. Nagaravindeyya Sutta (MN 150) - Le Bouddha explique aux villageois de Nagaravinda la distinction entre les samanas et les brahmanes qui méritent qu'on les honore et qu'on leur rende hommage, et les autres qui ne le méritent pas. Seuls les enseignants religieux qui ont abandonné l'envie insatiable qui provient des ayatana Dharmas méritent la vénération. Pindapataparisuddhi Sutta (MN 151) - Exhortation aux bhiksus à demeurer purs en eesprit lorsqu'ils vont dans leur tournée de mendicité ou lorsqu'ils mangent leur repas, en rejetant l'envie, en éliminant les obstacles et en développant la connaissance des Sept Facteurs d'Éveil par une pratique continue. Indriya-bhavana Sutta (MN 152) - Le développement des facultés {M III. 298}. Que peut-on qualifier de pleine maîtrise des sens? La différence entre la maîtrise d'un arhat et celle d'un apprenti. Les sentiments tels que la préférence, l'aversion ou l'indifférence qui surgissent des phénomènes conditionnés peuvent être rapidement éliminés grâce à la pratique de la méditation.
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