Les brahmanes de Sala http://sangharime.com/ed/index.phpmtitle=Saleyyaka_Sutta
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A ce moment-là, le Bhagavat se promenait dans le pays Kosala avec un grand Sangha de bhiksus, et il finit par arriver dans un village brahmane du Kosala du nom de Sala. 2. Les brahmanes maîtres de maison* de Sala entendirent : "Un bhiksu du nom de Gautama, semble-t-il, un fils des Shakyas qui a quitté son clan Sakya, se promène dans le pays Kosalan avec un grand Sangha de bhiksus et est arrivé à Sala. Or, à cet effet s'est répandu un bon rapport sur le Vénérable Gautama : 'Ce Bhagavat l'est parce qu'il est un Ahrat et Pleinement Éveilllé, parfait en véritable connaissance et en conduite, sublime, connaisseur de mondes, incomparable enseignant d'hommes à dompter, enseignant des dieux et des humains, éclairé, béni. Il décrit ce monde avec ses dieux, ses maras, et ses divinités Brahma, cette génération avec ses bhiksus et brahmanes, avec ses as et ses gens, choses qu'il a lui-même réalisées de par la connaissance directe. Il enseigne un Dharma qui est bon au début, bon au milieu et bon à la fin avec (le juste) sens et phrasé, il affirme une vie sainte qui est suprêmement parfaite et pure.' Or il est bon de voir de tels Ahrats." 3. Les brahmanes maîtres de maison* de Sala allèrent trouver le Bhagavat ; et certains rendirent hommage au Bhagavat et s'assirent d'un côté*; certains échangèrent des salutations avec lui, et lorsque la conversation aimable et courtoise eut pris fin, s'assirent d'un côté ; certains levèrent leurs mains paumes jointes en salutation au Bhagavat et s'assirent d'un côté; certains annoncèrent leur nom et clan en présence du Bhagavat et s'assirent d'un côté*; certains gardèrent le silence et s'assirent d'un côté. 4. Lorsque ils se furent assis, ils dirent au Bhagavat : "Vénérable Gautama, quelle est la raison, quelle est la condition, pour laquelle certains êtres ici, à la dissolution du corps, après la mort, réapparaissent dans des états de privation, dans une destination malheureuse, dans la perdition, voire en enfer ; et quelle est la raison, quelle est la condition, pour laquelle certains êtres ici, à la dissolution du corps, après la mort, réapparaissent dans une heureuse destination, voire dans le monde céleste?" 5. "Maîtres de maison, c'est en raison d'une conduite qui n'est pas en accord avec le Dharma, en raison d'une conduite inique, que des êtres ici à la dissolution du corps, après la mort, réapparaissent dans des états de privation, dans une destination malheureuse, dans la perdition, voire en enfer. C'est en raison d'une conduite en accord avec le Dharma, en raison d'une conduite juste, que certains êtres ici à la dissolution du corps, après la mort, réapparaissent dans une heureuse destination, voire dans le monde céleste." 6. "Nous ne comprenons pas le sens détaillé de cette formulation que Maître Gautama a prononcé en bref sans en exposer le sens détaillé. Il serait bon que Maître Gautama nous enseigne le Dharma de sorte que nous puissions comprendre le sens détaillé de la formulation que Maître Gautama a prononcé en bref sans en exposer le sens détaillé." "En ce cas, maîtres de maison, écoutez et prêtez bien attention à ce que je vais dire." "Oui, Vénérable," répondirent-ils. Le Bhagavat dit alors ceci: 7. "Maîtres de maison, il y a trois sortes de conduite corporelle pas en accord avec le Dharma ; inique conduite. Il y a quatre sortes de conduite verbale pas en accord avec le Dharma ; inique conduite. Il y a trois sortes de conduite mentale pas en accord avec le Dharma ; inique conduite. 8. "Et comment y a-t-il trois sortes de conduite corporelle pas en accord avec le Dharma ; inique conduite ? Ici quelqu'un est un tueur d'êtres vivants : il est assassin, les mains pleines de sang, adonné aux coups et à la violence, et sans merci envers tous les êtres vivants. Il prend ce qui n'est pas donné : il prend comme un voleur le cheptel et la propriété d'autrui dans le village ou dans la forêt. Il s'adonne à la mauvaise conduite dans les désirs sexuels : il copule avec des (femmes) qui sont protégées par leur mère, leur père, leur mère et leur père), leur frère, leur soeur, leurs parents, qui ont un mari, qui sont frappées d'une pénalité, et aussi avec celles qui sont enguirlandées comme marque de fiançailles. C'est ainsi qu'il y a trois sortes de conduite corporelle pas en accord avec le Dharma ; inique conduite. 9. "Et comment y a-t-il quatre sortes de conduite verbale pas en accord avec le Dharma ; inique conduite ? Ici quelqu'un parle faussement : lorsque convoqué à une cour ou à une assemblée, ou en présence de leurs parents, ou à sa corporation, ou en présence de la famille royale, et questionné en tant que témoin comme suit : 'Or donc, brave homme, dites ce que vous savez,' et puis, ne sachant pas, il dit : 'Je sais,' ou sachant, il dit : 'Je ne sais pas,' n'ayant pas vu, il dit : 'J'ai vu,' ou ayant vu, il dit 'Je n'ai pas vu'; en toute connaissance de cause il parle faussement dans son propre intérêt ou celui d'autrui ou pour quelque insignifiante fin mondaine. Il parle méchamment : il répète ailleurs ce qu'il a entendu ici dans le but de causer des divisions entre ceux-ci, ou il répète à ceux-ci ce qu'il a entendu ailleurs dans le but de causer des divisions entre ceux-là, et il est de la sorte un facteur de division entre ceux qui sont unis, un créateur de divisions, qui se profite de la discorde, se réjouit de la discorde, se régale dans la discorde, il un diseur de paroles qui créent la discorde. Il parle durement : il profère des paroles qui sont brutales, dures, blessantes pour les autres, sévères pour les autres, au bord de la colère et qui ne conduisent pas à la concentration. Il fait des commérages : comme quelqu'un qui raconte ce qui est hors de saison, ce qui est pas un fait, ce qui est pas bon, ce qui est pas le Dharma, ce qui est pas la Discipline, et il raconte hors de saison des choses qui ne méritent pas qu'on s'en rappelle, qui sont non-raisonnées, indéfinies et sans rapport avec le bien. C'est ainsi qu'il y a quatre sortes de conduite verbale pas en accord avec le Dharma ; inique conduite. 10. "Et comment y a-t-il trois sortes de conduite mentale pas en accord avec le Dharma ; inique conduite ? Ici quelqu'un est envieux: il envie le cheptel et la propriété d'autrui comme suit : 'Oh, que je voudrais que ce qui appartient à un autre soit mien !' Ou bien il a a un esprit de mauvaise volonté, avec l'intention d'un esprit affecté par la haine comme suit : 'Puissent ces êtres se faire tuer et massacrer, puissent-ils être tranchés, périr, ou être annihilés!' Ou bien il a une opinion erronée, une vision distordue, comme suit : 'Rien n'est donné, rien n'est offert, rien n'est sacrifié, il n'y a ni fruit ni maturation de bon et mauvais karmas, ni ce monde, ni d'autres mondes, ni mère, ni père, ni d'êtres nés spontanément, ni bhiksus et brahmanes bons et vertueux qui aient par eux-mêmes réalisé par connaissance directe et déclarent ce monde et l'autre monde.' C'est ainsi qu'il y a trois sortes de conduite mentale pas en accord avec le Dharma ; inique conduite. "Donc, maîtres de maison, c'est en raison d'une conduite pas en accord avec le Dharma, en raison d'une inique conduite, que certains êtres ici, à la dissolution du corps, après la mort, réapparaissent dans des états de privation, dans une destination malheureuse, dans la perdition, voire en enfer. 11. "Maîtres de maison, il y a trois sortes de conduite corporelle en accord avec le Dharma, juste conduite. Il y a quatre sortes de conduite verbale en accord avec le Dharma, juste conduite. Il y a trois sortes de conduite mentale en accord avec le Dharma, juste conduite. 12. "Et comment y a-t-il trois sortes de conduite corporelle en accord avec le Dharma, juste conduite ? Ici quelqu'un, cessant de tuer des êtres vivants, devient quelqu'un qui s'abstient de tuer des êtres vivants ; ayant posé bâtons et armes, doux et gentil, il reste compatissant envers tous les êtres vivants. Cessant de prendre de ce qui n'est pas donné, il devient quelqu'un qui s'abstient de prendre ce qui n'est pas donné ; il ne prend pas comme un voleur le cheptel et la propriété d'autrui dans le village ou dans la forêt. Mettant fin à la mauvaise conduite dans les désirs sexuels, il devient quelqu'un qui s'abstient de la mauvaise conduite dans les désirs sexuels : il ne copule pas avec des femmes qui sont protégées par leur mère, leur père, , leur frère, leur soeur, leurs parents, qui ont un mari, qui sont frappées d'une pénalité et aussi celles qui portent des enguirlandes comme marque de fiançailles. C'est ainsi qu'il y a trois sortes de conduite corporelle en accord avec le Dharma, juste conduite. 13. "Et comment y a-t-il quatre sortes de conduite verbale en accord avec le Dharma, juste conduite ? Ici quelqu'un, mettant fin au discours mensonger, devient quelqu'un qui s'abstient du discours mensonger: lorsque convoqué à une cour ou à un meeting ou en présence de ses parents ou à sa guilde ou en présence de la famille royale, et questionné en tant que témoin comme suit : 'Donc, brave homme, dites ce que vous savez,' ne sachant pas, il dit : 'Je ne sais pas,' ou sachant, il dit : 'Je sais,' n'ayant pas vu il dit : 'Je n'ai pas vu,' ou ayant vu, il dit : 'J'ai vu' ; il ne parle pas faussement en toute connaissance de cause dans son propre intérêt ou celui d'autrui ou pour quelque insignifiante raison mondaine. Mettant fin aux discours malveillants, il devient quelqu'un qui s'abstient de discours malveillants : comme quelqu'un qui ni ne répète ailleurs ce qu'il a entendu ici dans le but de causer des divisions entre ceux-ci, ni ne répète à ceux-ci ce qu'il a entendu ailleurs dans le but de causer des divisions entre ceux-là, qui est de la sorte un réunificateur ceux qui sont divisés, un promoteur d'amitiés, qui profite de la concorde, se réjouit de la concorde, se régale de la concorde, il devient un diseur de paroles qui font la promotion de la concorde. Cessant de parler durement, il devient quelqu'un qui s'abstient de parler durement : il devient un diseur de telles paroles qui sont innocentes, agréables à l'oreille et aimables, qui vont dat au coeur, sont civiles, désirées par le plus grand nombre et chères au plus grand nombre. Mettant fin aux commérages, il devient quelqu'un qui s'abstient de commérages : comme quelqu'un qui raconte ce qui est de saison, ce qui est factuel, ce qui est bon, ce qui est le Dharma, ce qui est la Discipline, il raconte en saison des choses qui méritent qu'on s'en rappelle, qui sont raisonnées, définies et en rapport avec le bien. C'est ainsi qu'il y a quatre sortes de conduite verbale en accord avec le Dharma, juste conduite. 14. "Et comment y a-t-il trois sortes de conduite mentale en accord avec le Dharma, juste conduite? Ici quelqu'un n'est pas envieux: il ne convoite pas du cheptel et de la propriété de quelqu'un d'autre comme suit : 'Oh, que je voudrais que ce qui appartient à un autre soit mien !' Il n'a pas un esprit de mauvaise volonté, avec l'intention d'un esprit qui n'est pas affecté par la haine comme suit : 'Puissent ces êtres être libres de l'inimitié, de l'affliction et de l'anxiété, puissent-ils vivre dans le bonheur !' Il a une opinion correcte, une vision sans distorsion, comme suit : 'Il y a ce qui est donné, ce qui est offert et ce qui est sacrifié, et il y a un fruit et une maturation des bons et mauvais karmas, et il y a ce monde et l'autre monde et une mère et un père et des êtres nés spontanément, et de bons et vertueux bhiksus et brahmanes qui ont par eux-mêmes réalisé la connaissance directe et déclaré ce monde et l'autre monde.' C'est ainsi qu'il y a trois sortes de conduite mentale en accord avec le Dharma, juste conduite. "Donc, maîtres de maison, c'est en raison d'une conduite en accord avec le Dharma, en raison d'une conduite juste, que certains êtres ici, à la dissolution du corps, après la mort, réapparaissent dans une heureuse destination, voire dans le monde céleste. 15. "Si un maître de maison* qui observe une conduite en accord avec le Dharma, juste conduite, devait souhaiter : 'Oh, si je pouvais, à la dissolution du corps, après la mort, réapparaître en compagnie de nobles kshatriya de grande propriété !' il est possible qu'à la dissolution du corps, après la mort, il puisse le faire. Pourquoi donc ? Parce qu'il observe une conduite qui est en accord avec le Dharma, juste conduite. 16. "Si un maître de maison qui observe une conduite en accord avec le Dharma, juste conduite, devait souhaiter : 'Oh, si je pouvais, à la dissolution du corps, après la mort, réapparaître en compagnie de brahmanes de grande propriété!' il est possible, etc. 17. "Si un maître de maison qui observe une conduite en accord avec le Dharma, juste conduite, devait souhaiter : 'Oh, si je pouvais, à la dissolution du corps, après la mort, réapparaître en compagnie de maîtres de vaishyas de grande propriété !' il est possible, etc. 18. "Si un maître de maison qui observe une conduite en accord avec le Dharma, juste conduite, devait souhaiter: 'Oh, si je pouvais, à la dissolution du corps, après la mort, réapparaître en compagnie des dieux des Quatre Rois!' il est possible qu'à la dissolution du corps, après la mort, il puisse le faire. Pourquoi donc? Parce qu'il observe une conduite en accord avec le Dharma, juste conduite. 19. ...des dieux du Domaine des Trente-tas... 42. "Si un maître de maison qui observe une conduite en accord avec le Dharma, juste conduite, devait souhaiter : 'Oh, si je pouvais, à la dissolution du corps, après la mort, réapparaître en compagnie des dieux de la base qui consiste en ni-perception-ni-non-perception!' il est possible que, à la dissolution du corps, après la mort, il puisse le faire. Pourquoi donc? Parce qu'il observe une conduite en accord avec le Dharma, juste conduite. 43. "Si un maître de maison qui observe une conduite en accord avec le Dharma, juste conduite, devait souhaiter: 'Oh, si je pouvais en la réalisant moi-même avec la connaissance directe, ici et maintenant pénétrer et demeurer dans la délivrance du coeur et la délivrance par la sagesse qui sont libres de souillures avec épuisement des souillures!' il est possible que, en le réalisant soi-même avec la connaissance directe, il puisse ici et maintenant pénétrer et demeurer dans la délivrance du coeur et la délivrance par la sagesse qui sont libres de souillures avec épuisement des souillures. Pourquoi donc? Parce qu'il observe une conduite en accord avec le Dharma, juste conduite." 44. Quand ceci eut été dit, les maîtres de maison brahmanes de Sala dirent au Bhagavat : "Magnifique, Vénérable Gautama! Magnifique, Vénérable Gautama! Le Dharma a été éclairci de plusieurs manières par le Vénérable Gautama, comme s'il redressait ce qui avait été renversé, révélant le caché, montrant le chemin à quelqu'un qui s'était perdu, tenant une lampe dans l'obscurité pour ceux qui ont des yeux pour voir les formes. 45. "Nous prenons refuge auprès du Vénérable Gautama, et du Dharma, et du Sangha des bhiksus. A partir d'aujourd'hui, que le Vénérable Gautama nous accepte en tant que fidèles qui ont pris refuge auprès de lui pour la vie." source canonpali.org |
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