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Extraits de gosho sur |
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unicité de la personne et du Dharma |
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A propos du
respect que vous éprouvez pour ceux qui observent ces pratiques,
sachez qu'un enseignement n'est pas digne d'être suivi pour la seule
raison que ceux qui le pratiquent sont respectés. A cet égard,
le Bouddha a formulé le principe : "Fiez-vous au Dharma et
non à la Personne." [...] Mais si nous regardons le comportement
des moines qui, des nos jours, sont censés observer les préceptes,
nous voyons qu'ils amassent de la soie, de l'argent, des bijoux, et ne
dédaignent pas de prêter de l'argent avec intérêt.
Si leurs principes et leur pratique diffèrent à ce point,
qui pourrait leur accorder la moindre confiance ? le Bouddha
Shakyamuni, dans le bosquet shala,
nous laissa ces derniers mots comme un testament : "Suivez le
Dharma et non la personne."(réf.)
"Ne pas suivre la personne" signifie que, lorsque des personnes
du premier, second, troisième et quatrième rangs (note)
enseignent, même s'il s'agit de bodhisattva tels que Fugen
ou Manjushri dont l'Éveil est
presque équivalent à celui du Bouddha, s'ils ne le font
pas avec les sutras à la main, en suivant fidèlement son
enseignement, il ne faut pas les croire. Sachez que
le temps viendra où l'on comprendra cette vérité
: La personne et le Dharma ne peuvent vieillir et sont éternelles.
Il ne peut y avoir le plus petit doute concernant la promesse solennelle,
faite dans le Sutra, d'une vie paisible en ce monde. (réf.) Le Bouddha
Shakyamuni a énoncé une règle valable pour l'avenir
en disant : "Il faut suivre le Dharma et non la personne."(réf.)
Le bodhisattva Nagarjuna a dit
: "Fiez-vous aux commentaires qui s'appuient sur les sutras mais
pas sur ceux qui les dénaturent."(réf.)
Le Grand-maître Zhiyi a dit
: "Ce qui est en accord avec les sutras, il faut le croire et le
mettre en pratique, mais n'accordez aucune foi à ce qui n'offre
ni preuve littérale ni preuve théorique."(réf.)
Le Grand-maître* Saicho*
a dit : "Il faut s'appuyer sur les enseignements du Bouddha et ne
pas prêter foi aux traditions transmises de manière orale."(réf.) Alors, Sammi-bo
lui dit : "De tels propos ne me semblent pas ceux d'un sage. Chacun
croit en ces maîtres bouddhistes qui furent révérés
en leur temps. Mais le Bouddha, dans le Sutra
du Nirvana qui est l'expression de ses dernières volontés,
nous a conseillé de "suivre le Dharma et non la personne". (réf.)
Le Bouddha nous a enseigné qu'il fallait nous fonder sur les sutras
si les maîtres bouddhistes étaient dans l'erreur. Vous affirmez
qu'il est impossible que ces maîtres soient dans l'erreur, mais
entre les paroles d'or du Bouddha et vos opinions personnelles, mon devoir
est de suivre les premières." On lit, dans
le 10e volume du Hokke Mongu*
: "L'affirmation que le don des Sept sortes de trésors aux
personnes des quatre nobles états
n'égale pas la pratique d'une seule strophe du Sutra du Lotus,
s'explique par le fait que le Dharma
est le Maître de ces sages.
Rien n'est supérieur au Dharma
pour la capacité de faire naître, de nourrir, d'amener à
maturité et de faire prospérer. Par conséquent, la
personne est moins importante que le Dharma qui est suprême."
[...] La personne, dans l'expression "la personne est de moindre
importance", est le Bouddha ; et "le Dharma qui est suprême"»
est le Sutra du Lotus. Il est dit
dans un sutra : "Il faut suivre le Dharma et non la personne. Il faut
s'appuyer sur l'enseignement du
Bouddha et non sur les paroles des maîtres. Il faut se servir de
la sagesse et non des connaissances."(réf.)
Mais, bien
que je vive dans une masure abandonnée, au plus profond de ma chair
de simple mortel, je conserve le Dharma secret et ultime, hérité
du Bouddha Shakyamuni au Pic du Vautour.
Mon coeur est là où tous les bouddhas entrent dans le nirvana ; ma langue, là où ils font tourner la Roue
du Dharma, là où ils naissent en ce monde ; et ma bouche,
là où ils atteignent l'Éveil.
Puisque cette montagne abrite le merveilleux Pratiquant du Sutra du
Lotus, comment pourrait-elle être moins sacrée que la
Terre pure du Pic
du Vautour ? Parce que le Dharma est suprême, la personne
est digne de respect ; parce que la personne est digne de respect, la terre
est sacrée.
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